1.5 Les applications sur Smartphone
La particularité d'un Smartphone par rapport à
un téléphone portable ordinaire est son fonctionnement par
applications. Il existe des applications classiques qui sont nécessaires
au bon fonctionnement du Smartphone telle que l'application
téléphone ou contacts (enregistrement des informations sur une
personne) et qui ne sont pas effaçables. Les autres applications doivent
être ajoutées ou téléchargées par le biais
d'une application classique appelée store ou market. La proportion de
personnes qui téléchargent des applications (payantes ou
gratuites) à pratiquement doublé, passant de 9% à 17%
32 vivant dans un foyer au revenu élevé (36%) et
à paris et dans son agglomération (40%). Deux catégories
sociales sortent du lot par leur fort recours à une connexion en
mobilité : les cadres (55%) et les étudiants (52%). les
progressions les plus fortes concernent les 18-24 ans (+ 14 points) qui
renforcent ainsi leur position dominante et les professions
intermédiaires (+14 points) qui rattrapent quasiment le taux
d'utilisation atteint par les cadres l'an dernier. C'est ainsi qu'en 2010
quelques 4 millions d'individus ont téléchargé au moins
une application (gratuite ou payante)33. Durant ces deux
dernières années, le recours au mobile pour consulter ses
courriels ou regarder la télévision aurait ainsi
progressé. Cependant la majorité des utilisateurs de l'internet
mobile se plaint de la lenteur de la connexion. Ainsi 23% disent qu'ils ont
« très souvent » l'impression que leur connexion n'est pas
assez rapide et 28% le constatent « assez souvent », soit au total
51% d'insatisfaits34. Les opérateurs doivent améliorer
constamment leurs infrastructures haut-débit pour répondre
à une demande croissante. A la fin des années 2000, le web 2.0
s'est popularisé à une vitesse prodigieuse dans la
société occidentale et représente pour une
génération de jeunes en mal d'emploi un moyen bon marché
d'échanger des biens de consommation et de s'exprimer. On voit se
développer une catégorie de travailleurs, parfois nommés
les « intellectuels précaires », diplômés dans
des disciplines littéraires ou artistiques ils ont du mal à
décrocher un emploi stable dans leur secteur. Les jeunes constituent
aujourd'hui la fraction de population la plus mal lotie financièrement
(selon l'INSEE, la pauvreté touche 1,5 millions de moins de 20 ans si
nous utilisons le seuil de 50%
31 Voir annexe graphie 14
32 Voir annexe tableau 4
33 « Génération Y : les jeunes et les
réseaux sociaux, de la dérision à la subversion »
Monique Dagnaud, Nouveaux Débats
34 Voir annexe tableau 6
14
de revenu médian35). Les jeunes figurent
à l'avant-garde des consommateurs de la culture numérisée,
en plein essor sur le net : dans les pays de l'OCDE, 30% des recettes de
l'industrie du jeu vidéo, 1/4 de l'industrie du disque, et environ 5%de
l'industrie du cinéma proviennent de cette culture. Les jeunes
téléchargent de la musique, des films, des podcasts, des jeux
vidéo.36 Ils ont profondément intégré le
concept de consommation dit « à la demande ». L'utilisateur
consomme quand il veut et si il le veut. Ils ont ainsi exporté sur le
net leurs pratiques culturelles et devancé leurs ainés.
Désormais ils ont plus tendance à rechercher l'information sur le
net plutôt que dans les quotidiens nationaux, et écoute davantages
de musique grâce aux différents outils d'écoute nomade
telle que l'IPod. Néanmoins, les différents comportements face
à l'objet culturel dépendent du milieu culturel. Ainsi les jeunes
de milieux défavorisés privilégient les écrans
domestiques, alors que les jeunes de milieux socio-culturels favorisés
embrassent tous les accès à la culture, écrans de
Smartphone compris. Le net ne participe donc pas au phénomène de
démocratisation culturelle37, mais il encourage certaines
tendances déjà existantes. De plus, Les jeunes essaient pour
l'essentiel de consommer de la culture sans payer, que ce soit sur des sites
légaux ou illégaux. Pour écouter de la musique en ligne,
le peuple des connectés se tourne en priorité vers les sites de
peer-to-peer, les sites sociaux, les sites d'éditeurs et d'artistes, les
blogs, les plates-formes de streaming, bien avant de télécharger
sur des sites marchands. En matière d'information, les jeunes
privilégient également les sites gratuits. Une enquête
d'octobre 2010 révèle ainsi que 74% des français jugent
que les NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication)
38ont favorisé de manière importante l'accès
à la culture. Beaucoup de jeunes avec de faibles moyens trouvent en
effet dans internet un puit d'informations auxquelles ils n'auraient pas eu
accès autrefois. Les plus jeunes, moins diplômés et gagnant
le moins d'argent sont ceux qui applaudissent le plus fort. Ainsi, les opinions
favorables atteignent 82% chez les moins de 25 ans, 81% chez les
non-diplômés et 87% chez ceux qui gagnent moins de 1500 euros par
mois. Internet rend alors possible un rêve : la gratuité, ou
presque, des consommations culturelles.
Les NTIC sont passés dans les usages quotidiens, et
voit apparaitre une génération qui a grandi avec les NTIC et qui
les as intégré dans ses comportements sociaux. Cette
génération
35 Cf. « Génération Y : les
jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la
subversion » Monique Dagnaud, Nouveaux Débats
36 Ibidem
37 Ibidem
38 Cf. « Génération Y : les
jeunes et les réseaux sociaux, de la dérision à la
subversion » Monique Dagnaud, Nouveaux Débats
15
constitue la future clientèle du tourisme culturel qui
doit les prendre en compte. Ceci est d'autant plus important pour les
territoires qui ont besoins d'augmenter le nombres de visiteurs. Si on laisse
la culture se dématérialiser complètement le risque est
que le visiteur ne se déplace plus et reste derrière son
ordinateur pour visiter un lieu. C'est déjà le cas avec Google
Art Project qui permet de visiter de nombreux musées dans le monde en
restant chez soi. Il faut donc participer à cette
dématérialisation de façon à augmenter la
fréquentation des lieux. Les NTIC doivent accompagner le visiteur dans
sa visite et non pas la remplacer complètement. Elles devraient
même augmenter le nombre de touristes.
|