Efficacité de la politique monétaire sur la stabilité de taux de change en République démocratique du Congo de 1998 à 2014.( Télécharger le fichier original )par Héritier Jean Claude WANICAN UWIRA Université de Kisangani - Licence 2016 |
Section II. PRESENTATION DES DONNEESNous avons présenté à ce point les données relatives à notre sujet de recherche. Ces données sont issues des rapports annuels de la Banque Centrale du Congo, constituées en Série chronologique des données relatives aux facteurs déterminants de notre modèle notamment : les taux de change TXCH, la masse monétaire MM et les taux d'intérêt TXINT. Les différents chiffres concernant nos variables citées ci-haut sont bien visibles dans le tableau ci-dessous. Ce tableau contient les données brutes qui ont fait l'objet de notre analyse. Tableau N° 01 : Présentation des données
Source : Banque Centrale du Congo (BCC) Section III : FONDEMENT THEORIQUE37(*)Ce travail a pour fondement théorique l'approche monétaire des taux de change de Jean-Baptiste Desquilbet. L'apport principal de cette approche est de mettre en avant le rôle important des variables de stock (les actifs monétaires et financiers) et de leur relation avec les variables de flux (les revenus) dans la détermination des taux de change. Selon cette approche, la détermination du taux de change reflète d'abord l'équilibre du marché de la monnaie. L'évolution du change est liée à la balance des règlements officiels et non pas aux transactions courantes. La théorie monétariste des taux de change se situe dans le cadre des changes flottants dont elle essaie de démontrer la supériorité par rapport au régime des changes fixes abandonné en 1973. Cette théorie part de la demande de monnaie qu'elle considère comme la relation macroéconomique la plus stable. Cette fonction dépend du revenu, des prix et du taux d'intérêt :
Où M et M? représentent le stock de monnaie domestique et étrangère, P et P? le niveau général des prix domestique et étranger, Y et Y? le niveau de revenu réel domestique et étranger et i et i? les taux d'intérêt domestique et étranger. Les équations (1) et (2) décrivent l'équilibre sur les marchés monétaires national et étranger à partir des stocks de monnaies offerts (M et M?), pris comme étant exogènes (par exemple contrôlés par les autorités monétaires), du niveau des prix (P et P?), et des fonctions de demande d'encaisses réelles L (.) supposées identiques et étrangers. Les hypothèses retenues par le modèle sont les suivantes : - Les agents économiques ne possèdent que de la monnaie nationale ; - Les opérations d'arbitrage s'effectuent entre actifs monétaires nationaux d'une part, et actifs réels et financiers domestiques et étrangers d'autre part ; - Il y a absence de substituabilité entre les actifs monétaires domestiques et étrangers, mais cette substitution est parfaite entre les actifs réels et financiers domestiques et étrangers. Le taux de change est introduit dans le modèle en postulant la PPA :
Où S est le cours d'une unité de devise en monnaie nationale (cotation à l'incertain : une hausse de S correspond à une dépréciation de la monnaie domestique). Après combinaison des équations (1) et (3), et après élimination des prix, on a :
Le taux de change est fonction des offres et des demandes de monnaie, la détermination du taux de change étant expliquée par les évolutions relatives entre pays des masses monétaires, des revenus réels et des taux d'intérêt. Le taux de change est ainsi déterminé par l'offre de monnaie contrôlée par les autorités monétaires d'une part, et par le comportement des détenteurs d'encaisses monétaires d'autre part. Pour des taux d'intérêt et des revenus réels donnés, le taux de la dépréciation de la monnaie nationale est égal à la différence entre les taux de croissance des masses monétaires. En conséquence, toutes choses restant égales par ailleurs, une augmentation du revenu réel national engendre un supplément de demande de monnaie nationale et se traduit par une appréciation de la monnaie nationale. Tout déséquilibre de change peut être résorbé par une politique strictement monétaire, en fonction du paradigme monétaire qui stipule que toute la sphère réelle peut être contrôlée par l'intermédiaire de monnaie. * 37 J.F. BOLINGOLA B., Questions Spéciales en Théories Monétaires, Cours inédit, L2 Economie Monétaire, FSEG, UNIKIS, 2015-2016, pp 24-26. |
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