Efficacité de la politique monétaire sur la stabilité de taux de change en République démocratique du Congo de 1998 à 2014.( Télécharger le fichier original )par Héritier Jean Claude WANICAN UWIRA Université de Kisangani - Licence 2016 |
II.1.3.4 Consécration de l'autonomie et de l'indépendance de la Banque Centrale du CongoLa même loi sus évoquée, renforcée plus tard par la Constitution de la République de 2006 (article 176) va consacrer l'autonomie et l'indépendance de la Banque Centrale du Congo. Jusqu'en 2002, la Banque Centrale était certes autonome, mais le Gouvernement détenait des larges pouvoirs sur l'orientation de la politique monétaire et des activités de la Banque. Des membres du Gouvernement siégeaient au Conseil d'Administration de la Banque. A cet effet, les membres du Gouvernement ne pouvaient plus siéger dans les instances dirigeantes de la Banque Centrale et une interdiction a été faite à la Banque Centrale d'accorder des crédits à l'Etat26(*) pour mettre fin à la dominance budgétaire. Par ailleurs, un processus de recapitalisation de la Banque a été enclenché pour renforcer son assise financière. II.1.3.5 Précision des objectifs intermédiaire et opératoireA partir de 2005, grâce à une bonne compréhension des mécanismes de transmission de la politique monétaire, la base monétaire et la masse monétaire ont été choisies respectivement comme objectifs opérationnel et intermédiaire. Compte tenu du poids de la dollarisation de l'économie, une attention particulière a été accordée au canal du taux de change dans le cadre analytique. Par ailleurs, un dispositif des prévisions des facteurs autonomes de la liquidité a été mis en place en 2008 pour orienter les interventions de la Banque sur le marché monétaire. II.1.3.6 Coordination des politiques macroéconomiquesDans le cadre du renforcement de la coordination entre les politiques macroéconomiques, la BCC a d'abord réorganisé, en 2009, sa structure interne et de décision en vue de faciliter en premier lieu la coordination de la politique monétaire et celle de change. Dans ce contexte, une Direction Générale de la Politique Monétaire et Opérations Bancaires a été créée et les interventions sur les marchés monétaires et de changes ont désormais été conduites par une seule Direction des Opérations Bancaires et des Marchés. La BCC et le ministère des finances se sont employés à rechercher la coordination des politiques monétaire et de change avec la politique budgétaire. Un cadre de coopération interinstitutionnelle a été créé à cet effet, regroupant les ministères des finances et du budget ainsi que la BCC. Ce cadre permet, non seulement une meilleure circulation d'informations, mais aussi des concertations régulières en vue de l'harmonisation des décisions en matière des politiques macroéconomiques. Aussi, au plus haut niveau, d'autres concertations avec le chef du Gouvernement ont permis le renforcement de la coordination entre la politique monétaire et les politiques structuro sectorielles. Les fruits de l'amélioration de la coordination ont été notamment l'obtention des bons résultats en matière de stabilité du cadre macroéconomique lesquels ont facilité l'atteinte du point d'achèvement de l'Initiative PPTE en juin 2010. * 26Loi n°005/2002 susévoquée, article 157 |
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