Efficacité de la politique monétaire sur la stabilité de taux de change en République démocratique du Congo de 1998 à 2014.( Télécharger le fichier original )par Héritier Jean Claude WANICAN UWIRA Université de Kisangani - Licence 2016 |
II.1.1.1 Les objectifsLa Banque Centrale du Congo procède à un ancrage monétaire. En effet, l'objectif final de la politique monétaire est la stabilité du niveau général des prix23(*). Pour atteindre cet objectif, la banque centrale oriente la masse monétaire via le contrôle de la base monétaire. Ainsi, en contrôlant l'expansion des agrégats monétaires, la Banque Centrale espère contrôler le niveau général des prix. Ainsi donc, l'objectif final de la politique monétaire est stabilité du niveau général des prix, l'objectif intermédiaire étant la masse monétaire et la base monétaire est l'objectif opératoire. Cependant, la masse monétaire congolaise est composée à 65 % des dépôts en devises. Ce qui limite l'impact des instruments de la politique monétaire sur l'objectif final. II.1.1.2 Les instrumentsPour atteindre son objectif final, la Banque Centrale du Congo utilise trois instruments à savoir le taux d'intérêt directeur, le coefficient de la réserve obligatoire et les appels d'offres des bons de la Banque Centrale du Congo. La modification du taux directeur entraine celle du taux débiteur des banques et par conséquent le volume de crédit accordé à l'économie. Par ailleurs, l'action du taux directeur agit sur le taux moyen pondéré des Bons BCC. En effet, un relèvement du taux directeur implique celui du taux moyen pondéré et accroit donc l'attractivité du titre de la Banque Centrale du Congo. Ainsi, il peut être opéré une ponction de la liquidité entrainant une réduction de la base monétaire. Le coefficient de la réserve obligatoire est utilisé en cas de choc structurel sur la liquidité bancaire tel qu'un changement dans les habitudes d'usage de la monnaie fiduciaire ou dans l'accélération du processus de la bancarisation. Le Bon BCC est utilisé par la Banque Centrale pour la régulation courante de la liquidité bancaire. En effet, les appels d'offres permettent aux banques de placer à la Banque Centrale leurs excédents de liquidité. En cas de sous-liquidité, les appels d'offres permettent d'injecter de la liquidité. Ce qui permet de disposer à chaque instant d'un niveau de liquidité compatible au besoin de l'économie. II.1.1.3. L'analyse de la liquiditéUn cadre de prévisions de la liquidité permet de procéder à une prévision des facteurs autonomes de la liquidité bancaire en vue d'orienter de façon proactive les instruments de la politique monétaire. Ainsi, les facteurs avoirs extérieurs nets, crédit net à l'Etat et circulation fiduciaire peuvent être prévus. Toutefois, l'économie congolaise est affectée par trois types de chocs qui affectent la liquidité bancaire : · Les chocs permanents qui sont causés par les déficits infra annuels du budget de l'Etat, induisent l'expansion de liquidité bancaire. Cela s'explique par le fait que l'Etat n'émet pas des titres pour financer ses besoins ; · Les chocs transitoires liés notamment aux excédents de la balance des paiements liés à l'amélioration des termes de l'échange. La hausse des cours de produits miniers suite à la hausse de la demande mondiale entraine souvent une rentrée importante des devises sur le marché ; · Les chocs cycliques : ils surviennent en infra mensuel gonflant les dépôts des banques par suite de la liquidation de la paie des agents de l'Etat. Le décalage avec l'exécution effective par les banques entraine une période de surliquidité bancaire. Par ailleurs, en infra annuel, il est noté une forte demande des devises pour importation en janvier, une accélération des dépenses privées et donc celle de la demande des billets apparait en Aout et septembre suite à la rentrée scolaire. En décembre, les festivités de fin d'année entrainent des déficits budgétaires récurrents. II.1.2. ANALYSE DES DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES POUR LA MISE EN OEUVRE DE LA POLITIQUE MONETAIRE EN RDC* 23Politique monétaire de la Banque Centrale du Congo : cadre de référence, 2013, p.13 |
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