CONCLUSION GENERALE
Les entreprises dans leur diversité constituent le
pilier de toute économie. Pour mener à bien leur mission, elles
doivent détenir un ensemble de ressources nécessaires à
leur croissance. Une partie de ces ressources provient de son environnement
externe, le marché bancaire. L'octroi de financement se fait dans le
respect d'un certain nombre de critères et conditions propres aux
banques. Ces exigences ne sont pas toujours connues et favorables aux PME/PMI.
Au terme de notre analyse, force est de constater que nous
avons mis tout en oeuvre pour répondre à la question fondamentale
de recherche à savoir « Quels sont les critères
essentiels retenus pour l'octroi de crédits bancaires dans le
cas spécifique des banques situées sur la place d'Abidjan en COTE
D'IVOIRE».
Il ressort de notre études qu'une bonne demande de
crédit est celle qui est formulée en des termes qui offrent au
banquier les éléments exacts d'appréciation sur
l'importance des risques qu'il court en faisant l'ouverture de
crédit. La gestion du risque étant au coeur de l'activité
bancaire. Il n'existe pas de modèle type. Le banquier analyse les
dossiers au cas par cas à travers un faisceau d'indicateurs qui vont
orienter l'issue de sa décision.
Pour le particulier (salarié par exemple), la
solidité et la régularité des revenus
(notoriété de l'employeur), sa capacité à
épargner et à rembourser, son environnement social et familial
sont les critères souvent retenus.
Pour une entreprise, sera étudiée la
rentabilité de l'activité à travers les
états financiers, les prévisions. En plus d'étudier le
risque spécifique du projet, les banques évaluent aussi
l'entrepreneur, notamment s'il ne confondra pas les
bénéfices de l'entreprise avec ses revenus personnels. Un
entrepreneur qui sollicite pour la première fois une banque a peu de
chances d'obtenir un financement car les banquiers notent «que
l'expérience passe par la casse»
D'autres facteurs non mentionnés dans le corps du
mémoire tels que la taille, le secteur d'activité et la
nationalité influencent l'accès au crédit :
L'effet-taille, dans la mesure où les
entreprises étrangères, souvent des filiales des firmes
étrangères peuvent facilement faire face aux contraintes
financières exigées par les banques et ont accès assez
facilement au crédit.
A l'effet-taille, il faut ensuite ajouter un effet
sectoriel. Cet effet part du constat que les activités
tournées vers l'exportation ont une perception moins aiguë de la
contrainte financière et ont plus facilement accès au
crédit que les autres.
Enfin, un effet lié à la
nationalité de l'entreprise existe également. A
titre d'illustration, dans bien des cas, on s'aperçoit que les
entreprises étrangères ont plus souvent accès au
crédit que les entreprises locales. Au final, pour
bénéficier d'un crédit bancaire, mieux vaut être une
grande entreprise, extravertie et détenue par des capitaux
étrangers qu'une PME à capitaux nationaux et produisant pour
satisfaire la demande locale.
La conjugaison de ces trois effets explique donc la relative
facilité avec laquelle la plupart des grandes entreprises de la place
ont accès au financement bancaire.
D'autres facteurs exogènes liés à
l'environnement sociopolitique généralement peu
instable sont également observés.
Par ailleurs, l'obtention de financement s'avèrera
être avantageux pour les PME/PMI. En effet, ceci leur permettra de
réaliser les emplois prévus à cet effet. Cependant, le
financement à lui seul ne saurait garantir une utilisation optimale des
capitaux octroyés aux agents à besoin de financement. En
matière de gestion, d'autres aspects doivent être pris en compte
quant à l'allocation des capitaux obtenus. Il est conseillé de
s'attacher les services d'un cabinet ou d'un expert outillé en la
matière.
Pour clore nos travaux, nous notons que le savoir est en
perpétuelle dynamisme. Aussi posons-nous les seconds pas de travaux dans
la recherche. Par conséquent, des pistes de clairvoyance et
d'approfondissement seraient les bienvenues pour améliorer ces travaux.
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