CONCLUSION GENERALE
Au terme de nos investigations, nous n'avons pas la
prétention d'avoir épuisé l'univers global de nos
recherches. Toutefois, nous sommes sûrs d'avoir atteint l'objectif que
nous nous sommes assignés.
L'étude ou l'analyse que nous venons d'achever
porte sur «la gestion des risques de crédit dans les banques
commerciales : cas de la RAWBANK» dans lequel il a
été question de savoir si les contraintes relatives à la
vérification de l'intégrité et de l'exactitude des
informations fournies par l'emprunteur, comment elle est gère le risque
de crédit et Si la banque a des méthodes et stratégies
pour réduire le risque de non remboursement.
Comme hypothèses s'il avère que l'analyse la
gestion de risque de crédit à la RAWBANK se fait par haute
étude et analyse du dossier de crédit à la
clientèle. Les politiques de réduction des risques sont au coeur
des préoccupations des dirigeants, des cadres supérieursetc., le
défi pour chaque banque consiste donc à mettre en oeuvre une
approche intégrée qu'elle pourra ancrer dans son organisation et
ses pratiques de management. Sans une stratégie coordonnée de
gestion des risques, elle devra continuer à produire de multiples fois,
les mêmes pratiques pour enfin aligner ses procédures et ses
contrôles de traitement des risques.La RAWBANK doit maitriser la gestion
de risque, condition indispensable pour renforcer la confiance de leurs
clients, gagner en profitabilité et assurer leur
pérennité.
Pour appréhender, comprendre et analyser les
données nécessaires à notre étude, nous avons
utilisé : la méthode inductive ;
la méthode analytique et méthode
comparative soutenues par les techniques documentaires et d'interviews
nous ont permis de vérifier ces hypothèses.
Nous avons limité tant spatialement que temporairement
notre travail. Du point de vue spatial, la RAWBANK constitue notre champ
d'investigation ; quant à la délimitation temporelle, nous
avons choisi la période qui s'étend de 2010 à 2015.
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail se subdivise
en trois chapitres dont :
ü Le chapitre premier porte sur le cadre théorique
ou nous avons défini les concepts de base et pourront aider nos lecteurs
à pouvoir appréhender le sens des mots et tournures utilises dans
notre étude ainsi que l'approche théorique ;
ü Le chapitre deuxième est axé sur la
présentation du champ d'investigation (RAWBANK) ;
ü Le troisième porte sur la gestion des risques de
crédit à la RAWBANK, le chapitre troisième celle qui donne
un aperçu de tout ce qui a été dans évoque dans les
parties précédentes.
A l'issue du traitement des données recueillies, nous
avons aboutis aux résultats ci-après :
La RAWBANK a bien maintenir le taux des crédits non
performants ou un risque de crédit qui vaut à 0,86% (ou le
taux d''impayés) du portefeuille total de crédit
octroyés. C'est-à-dire la RAWBANK gère mien le risque de
crédit est moins trois fois le limite de taux des crédits non
performants imposé par la BCC est sous barre de 3%.
Le diagnostic du risque de crédit par rapport au solde
des opérations avec la clientèle, elle est une banque emprunteuse
en capitaux clientèles car les ressources excèdent les emplois
dont le solde est de 1 486 090 952milliers de franc congolais. Par
rapport au solde des opérations de marché, elle est une banque
prêteuse sur le marché car ses emplois sont supérieurs aux
ressources et il existe un solde de 2 069 421 836 francs congolais
appelés situation du marché. Par rapport au solde des capitaux
permanent sur les valeurs immobilisées, ce solde est positif de
171 251 567 francs congolais, cependant le fonds n'occupe pas une place
comme une entreprise commerciale vue la moindre valeur numérique des
immobilisées.
L'équilibre financier de la RAWBANK se réalise
par la compensation des opérations de marche avec celles de la
clientèle dans l'octroi des crédits à court terme en
premier position nous avons le secteur minière reçoit plus des
crédits en moyenne 26,29% ; en deuxième position nous avons le
secteur d'administration publique reçoit en moyenne 25,35% etc.
Les crédits aux organismes publics non financiers
comprennent les avances à court et moyen terme une moyenne de 21,35%.
Les crédits et avances aux sociétés une moyenne de 29,96%.
Les crédits à moyen terme comprennent les avances
accordées aux divers clients, les crédits à moyen terme
sont ceux qui durent entre deux et sept ans. Le crédit à terme
fixe une moyenne de 23,36%.Les autres crédits comprennent
essentiellement des avances en comptes clients (sociétés et
particuliers) octroyées à terme fixe une moyenne de
2,75%.Provision pour créances douteuses constitue des provisions pour
payer les dettes non remboursables en cas de l'anti sélection ou de
l'aléa moral de l'emprunteur à l'échéance qui sont
remboursable une moyenne de -1,66%. Ces montants sont utilisés
pour diminuer le risque de crédit, c'est pour cette raison
qu'elles apparaissent en négatifs et ne sont pas comptabiliser dans les
crédits à la clientèle.
La variation moyenne de ratio de rentabilité
financière, ratio de rendement, ratio de distribution de crédit,
ratio de levier, ratio de liquidité, ratio de couverture des risques et
le taux d'impayés durant les six années (2010 à 2015) de
notre étude répond favorablement exigences réglementaires
de la Banque Centrale du Congo. La RAWBANK a mis en place des systèmes
d'analyse, de mesure, de surveillance de l'ensemble des risques de
différentes natures auxquels les exposent leurs activités et
notamment s'assurer que les risques de crédit, de marché,
opérationnels, de taux d'intérêt, de liquidité, de
règlement-livraison ainsi que les risques liés aux
activités externalisées sont correctement évalués
et maîtrisés et que les processus d'évaluation de
l'adéquation globale des fonds propres réglementaires au regard
de ces risques.
Les différents ratios, calculés sur la base des
états financiers et des rapports annuels dégagés par ces
cinq (RAWBANK, TMB, BCDC, BIAC et PROCREDIT Banque) banques nous avons aboutis
aux résultats ci-après : le ROS, ROA, ROE, CIR sont très
appréciables car ils sont au-dessous des normes prudentielles. On
constate alors que les banques commerciales congolaises ne gèrent pas
leur risque de crédit par les mêmes techniques, elles sont
cependant menacées par ce risque à des degrés
différents.
Le respect des normes prudentielles par les banques
commerciales congolaises reste une condition nécessaire mais
insuffisante pour être à l'abri du risque d'insolvabilité.
D'autres comportements et facteurs doivent être considérés
par ces banques afin de minimiser leurs expositions à ce danger
inévitable. Le secteur bancaire congolais a franchi une étape
importante pour préserver sa solvabilité et sa
pérennité. Il est toutefois impératif dans cette phase de
préparation des banques commerciales de la place, de faire face à
la compétition étrangère de veiller à ce
qu'elles se dotent de moyens appropriés afin de circonscrire tout risque
pouvant porter atteinte à leur stabilité financière. Les
banques sont invitées à consolider leurs fonds propres,
diversifier leurs activités, se doter des ressources nécessaires
au bon fonctionnement de leurs intermédiations, et d'un personnel
qualifié qui sera responsable à chaque prise de décision
(l'octroi des crédits). Les banques congolaises peuvent réussir
leurs missions et prospérer dans leurs environnements.
La Banque Centrale occupe nécessairement une place de
choix dans la gestion des risques de crédit des banques et
évidement dans leurs performances. En effet, elle constitue d'abord, du
point de vue sous régional, le garant de toutes les politiques
visant à créer un environnement propice au
développement des établissements de crédit avec les
normes de gestion exigées, les politiques d'encadrement de
crédit. Avec des révisions continues des normes de gestion,
elle permet aussi aux banques et établissements financiers d'être
à jours dans leur « Risk management ». La Banque
Centrale joue d'autant un rôle crucial sur le plan régional
qu'international car elle sert de relais dans la mise en application des
décisions prises sur le plan international avec le Comité de
Bale.
Partant de l'analyse que nous avons effectuée, nous
répondons par l'affirmative à la première hypothèse
nous affirmons que la gestion de risque de crédit à la RAWBANK se
fait par haute étude et analyse du dossier de crédit à la
clientèle tout en privilégiant le crédit ou le
découvert aux organismes publics non financiers, les crédits aux
sociétés et aux particuliers ce qui lui permet d'appliquer une
provision pour le cas de non remboursement des débiteurs douteux.
Toutefois, la RAWBANK augmente son octroi de crédit à sa
clientèle d'année en année.
Cependant à la deuxième hypothèse nous
affirmons le banquier dispose d'une variété de
méthodes lui permettant de se prémunir contre les risques
de crédit. Ces moyens peuvent aller des supports qui
constituent les documents accompagnant le remboursement de crédit,
en passant par des garanties pour prévenir des risques
d'insolvabilité du préteur.
La troisième hypothèse nous affirmons qu'elle
procède par suivi régulier du comportement de remboursement des
crédits échus (monitoring), puis des correspondances (lettres de
rappel, de mise en demeure etc.), au-delà d'une certaine durée de
non remboursement elle procède au recouvrement forcé.
En termes de limites ; nous ne
prétendons pas avoir épuisé tous les contours de ce sujet
combien complexe et délicat. Notre étude porte sur quelques
moyens pour limiter les risques des crédits bancaires. Par contre il
existe plusieurs moyens pour limiter ces risques comme les études
approfondies du futur débiteur, la surveillance constante de la
solvabilité, la prise des garanties, etc. Nous n'avons pas parcouru
toutes les alternatives suite à des contraintes de temps et de moyens.
De plus, nous n'avons pas pu inventorier plusieurs éléments qui
sont à prendre en compte pour mieux gérer les risques de
crédit. Il faut répertorier, en indiquer l'intensité, la
forme et la probabilité d'occurrence des risques des crédits. Il
ne peut y avoir non plus de bonne gestion ou de couverture de risque sans
parfaite mesure du risque encouru.
En termes de perspectives, la RAWBANK face à
la panoplie des risques auxquels elle exposée, des normes prudentielles
et réglementaires s'avèrent d'une importance capitale pour
assurer une certaine cohérence au sein de l'industrie bancaire et
garantir sa solidité. Nous invitons donc aux futurs chercheurs de faire
une analyse des autres risques existant au sein du secteur bancaire et tenter
de proposer des solutions pour diminuer leur influence à des faillites
bancaires.Nous leur proposons entre autre d'aborder le risque du taux
d'intérêt, le risque particulier à un client ou à
une opération, le risque corporatif ou professionnel et le risque
général.
Ainsi donc, n'étant pas le premier et le dernier
à avoir abordé ce problème, loin de nous la
prétention d'avoir tout épuiser tous les problèmes en
matière de gestion des risques de crédit, en conséquence
la porte est ouverte pour d'autres chercheurs vos critiques et suggestions qui
sont d'ailleurs les biens-venues pour l'élévation de
l'édifice du dit sujet.
|