2.2 REGLES DE PRUDENCE EN
MATIERE DE GESTION DES CREDITS
En effet, la qualité du processus d'octroi
tel que décrit ci-dessus, est la première règle de
prudence à observer pour que les crédits octroyés soient
bien remboursés. Cependant, les promoteurs de la banque doivent aussi
observer d'autres règles de façon que le portefeuille de
crédits ne puisse menacer en aucune manière les
dépôts de ceux qui ont fait confiance à la banque. Ces
autres règles portent sur l'encours global de crédit, le plafond
individuel, les garanties, le processus de suivi et les mécanismes de
contrôle.
a. Encours des crédits
La limitation de l'encours autorisé de
crédit permet d'adapter le risque encouru sur les crédits
à la capacité de gestion du conseil d'administration et
éviter des pertes massives si le processus de décision n'est pas
correct.
b. Le plafond des crédits
Le crédit octroyé à chaque
demandeur doit nécessairement être plafonné. Imaginons
qu'une banque (RAWBANK) puisse prêter 5 millions de dollars
américains compte tenu de ses dépôts. Si elle prête
tout le montant à une seule personne, la survie de la banque
dépendra de ce seul bénéficiaire. Et s'il vient à
avoir un grave problème dans sa vie familiale ou sa vie professionnelle
et ne puisse plus rembourser et la banque n'existera plus.
C'est pourquoi, pour la meilleure gestion, la banque doit
plafonner en % les crédits à octroyer aux
bénéficiaires.
c. Les garanties sur les crédits
Ces cas sont tirés de la vie de chaque jour
et n'ont pas de caractère exceptionnel. Toutefois, par chance, tous les
emprunteurs d'une banque n'auront pas tous les mêmes difficultés
au moment même. Alors puisqu'il faut rendre l'argent aux
déposants, le crédit nécessite des règles
précises d'octroi et de possibilités de repli en cas de
défaillance du débiteur.
Certes, les banquiers se sont faits bien d'ennemis
avec l'exigence des garanties, pourtant celles-ci quasi inhérentes
à l'activité bancaire, à moins encore une fois, que la
banque n'ait d'autres mécanismes parfaitement fiables pour couvrir les
risques autrement qu'en puisant sur les dépôts des membres.
Par conséquent, il existe deux sortes de garanties. Les
garanties sur dépôt d'argent et les garanties sur bien
matériel.
1) Garantie sur dépôt d'argent
Le dépôt d'argent dans un compte ne
pose aucun problème pourvu qu'il soit nanti. Selon nos recherches
à cette question, le débiteur ne peut retirer cet argent pendant
la période du prêt. Il doit correspondre à un pourcentage
valable du prêt.
2) Garantie sur bien matériel
Sur cette question, bien d'éléments
suscitent notre interrogation. Comment estimer la valeur du bien ? Aussi
qui l'estime ? Le bien pourrait-il se vendre en cas de défaillance
de remboursement ?
Prenons l'exemple d'une maison à 3 étages sur
golfe météo, l'on constate que celle-ci n'a pas la même
valeur qu'une même maison sur l'avenue KIUBO à KATUBA III.
Après nos enquêtes, la valeur d'un bien
doit être estimée par la banque non en fonction de sa valeur
marchande c.à.d. le prix que l'acheteur pourrait payer au moment de la
vente de ce bien pour rembourser le prêt. Si l'opération se
déroule lors d'une vente publique, la valeur réelle du bien sera
souvent divisée par trois dans beaucoup des pays.
Il ne suffit pas qu'un bien soit donné en
garantie pour que le crédit soit couvert ; il faut encore que le
bien puisse se vendre effectivement.
De ce fait, les banques jouent avec le taux
débiteur pour orienter leurs prêts. D'ailleurs, cela est aussi
suite à la variation du taux auquel elles empruntent l'argent par les
mécanismes de refinancement, soit au regard du taux interbancaire.
3) Gestion des risques du taux d'intérêt
Puisque les banquiers sont assujettis aux
caprices des politiques monétaires, ils sont pourtant exposés aux
risques de taux d'intérêt. Quand il arrive que la banque centrale
annonce qu'il veut faire baisser le taux d'intérêt auquel les
banques se refinancent, il en va de même aux banquiers de rabaisser leurs
taux et se voient ainsi leurs titres placés perdre un peu de valeur.
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