III.6. Le poids
économique du secteur formel des télécommunications
L'établissement d'une typologie des activités de
télécommunications en RDC a permis d'identifier une gamme assez
étendue d'activités. Cette variété
d'activités apparaissait déjà comme un bon indicateur de
la relative importance économique de ce secteur. Et il considère
d'ailleurs que les opérateurs de téléphonie, par exemple,
font partie des grandes entreprises nationales en termes de chiffre d'affaires
et de nombre d'employés.
Certes, l'on ne peut pas encore parler de numérisation
de l'économie congolaise comme on en parlerait des économistes
des pays industrialisés et émergents. Cependant l'implication
croissante des technologies de l'information et de la communication dans
l'économie nationale commence à affecter suffisamment la
structure et l'organisation de celle-ci pour que l'on cherche à en
appréhender les poids et le rôle. Les technologies de
l'information et de la communication touchent en effet aujourd'hui une bonne
partie des ressorts de l'économie de la RDC, directement ou
indirectement et sous diverses formes. L'on ne se limitera pas à
analyser les données macroéconomiques et les mesures
traditionnelles de productivité qui négligent parfois certains
critères de performance essentiels. Ces critères-là sont
peut-être subjectifs, mais ils revêtent de l'importance aux yeux
des clients et surtout des acteurs économiques quand ils ont à
investir dans les technologies de l'information et de la communication.
En tant que secteur productif, les
télécommunications contribuent directement à la valeur
ajoutée. Pour l'instant, cette contribution reste relativement marginale
dans le cas de la RDC. Mais elle est en forte augmentation et influe
notablement sur la croissance du PIB. Certaines entreprises du secteur figurent
parmi les plus importantes du pays et même du continent. Ainsi, dans le
classement annuel des plus importantes entreprises nationales et africaines
qu'établit le mensuel Economia sur la base du chiffre d'affaires, pour
l'édition 2015, Vodacom, Airtel et Orange RDC occupe respectivement les
6e, 19e et 20e rangs sur les 50 principales
entreprises du pays. A l'échelle africaine, ces cinq entreprises des
télécommunications figuraient sur la liste des 500 plus grandes
entreprises du continent.
Orange suscité ont cumulé un chiffre d'affaire
de 102 419 578$ en 2013. Un tel montant n'est pas négligeable
pour une entreprise africaine. Le potentiel de croissance du secteur et son
incidence sur le développement justifient sans doute l'importance des
investissements qui y sont consentis. Selon la société de
télécommunication Orange, les télécommunications,
considérées dans leur globalité, représentent
actuellement le secteur d'activités le plus attractif en termes
d'investissements n RDC. Certes, l'investissement ne constitue pas en
eux-mêmes un indicateur direct de développement ou de
réduction de la pauvreté. Néanmoins, par la
création d'activités économiques et d'emplois dont ils
sont porteurs, ils préfigurent indirectementce développement.
C'est donc à juste titre que pour les économistes, les
investissements constituent, avec la consommation et les exportations, les
trois moteurs classiques de la croissance économique, laquelle est
susceptible d'engendrer le développement.
Tableau III. Chiffre d'affaire et investissement, en
RDC en 2013
Opérateur de
téléphonie
|
Chiffre d'affaire (en dollars $)
|
Investissements (en dollars $)
|
Orange RDC
|
102 419 578$
|
57 689 295$
|
Source: Société de
télécommunication Orange Lubumbashi
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