2.2.2-Présentation des résultats des
modèles
Dans cette partie, nous allons
présenter les résultats issus des estimations des modèles
ainsi que les tests de validation de ces modèles.
2.2.2.1-
Présentation des résultats du modèle 1 des
déterminants de la production alimentaire nationale.
2.2.2.1.1-
Résultats des tests de stationnarité et de
coïntégration
Pour déterminer le
degré de stationnarité (ordre d'intégration) des variables
du modèle, nous avons utilisé le test de Dickey-Fuller
Augmenté et le test de Engle et Granger. Cette partie vise à
déterminer l'ordre d'intégration de chaque variable du
modèle. Elle permet également de choisir la technique
d'estimation appropriée aux modèles. Les résultats sont
présentés dans les tableaux suivants.
· Tests de
stationnarité sur les variables du modèle 1
Le test en niveau sur les
séries est l'étape primordiale d'étude de la
stationnarité. Il est qualifié du test de Dickey-Fuller
Augmenté. Ce test permet de savoir si les séries sont
stationnaires ou intégrées. Le tableau 2 présente les
résultats du test de stationnarité sur les variables.
Tableau 2:
Présentation des résultats du test ADF en niveau sur les
variables du modèle 1
Variables
|
ADF t-stat
|
Critical value
|
Prob
|
Conclusion
|
LPALH
|
-0.474067
|
-3.040391
|
0.8753
|
Non stationnaire
|
LPOPA
|
1.229006
|
-3.029970
|
0.9970
|
Non stationnaire
|
LINVEST
|
-1.222505
|
-3.004861
|
0.6455
|
Non stationnaire
|
LSUBV
|
-2.167974
|
-3.029970
|
0.2230
|
Non stationnaire
|
LVAAG
|
0.099808
|
-2.998064
|
0.9586
|
Non stationnaire
|
LPLUVIO
|
-2.728565
|
-2.998064
|
0.0846
|
Non stationnaire
|
LPRIENG
|
-1.321844
|
-2.998064
|
0.6015
|
Non stationnaire
|
LPRINSEC
|
-1.869722
|
-2.998064
|
0.3397
|
Non stationnaire
|
TINF
|
-3.455162
|
-2.998064
|
0.0192
|
Stationnaire
|
Source :
Estimation sous Eviews 7.2
De l'analyse du tableau 2 sur les
résultats du test de stationnarité, il ressort que seul le taux
d'inflation est stationnaire en niveau. La recherche de l'ordre de
l'intégration devient nécessaire (Annexe N°3)
· Tests ADF en
différence première
La non stationnarité des
séries nous conduit à voir si nos variables sont
intégrées d'ordre un (1). Le tableau 3 présente les
résultats des tests de stationnarité en différence
première sur les variables.
Tableau 3 :
Présentation des résultats du test ADF en différence
première du modèle 1
Variables
|
ADF t-stat
|
Critical value
|
Prob
|
Conclusion
|
LPALH
|
-3.756112
|
-3.040391
|
0.0123
|
Stationnaire
|
LPOPA
|
-4.271107
|
-3.029970
|
0.0040
|
Stationnaire
|
LINVEST
|
-8.944837
|
-3.004861
|
0.0000
|
Stationnaire
|
LSUBV
|
-6.308465
|
-1.957204
|
0.0000
|
Stationnaire
|
LVAAG
|
-5.866637
|
-3.004861
|
0.0001
|
Stationnaire
|
LPLUVIO
|
-8.299029
|
-3.004861
|
0.0000
|
Stationnaire
|
LPRIENG
|
-5.685851
|
-3.004861
|
0.0001
|
Stationnaire
|
LPRINSEC
|
-5.011748
|
-3.004861
|
0.0006
|
Stationnaire
|
Source :
Estimation sous Eviews 7.2
Le tableau 3 montre que toutes les
autres variablesdu modèle 1 sont stationnaires en différence
première. D'où elles sont intégrées d'ordre un (1)
(Annexe N°3).
· Test de
coïntégration
Nous avons effectué sur les variables du modèle
1 le test de coïntégrationde Engle et Granger.
Etape 1 :
Nous avons estimé par les MCO le modèle 1 de
long terme puis nous avons recueilli le résidu. Les résultats de
l'estimation sont présentés dans le tableau 1 (Annexe 4).
Etape 2 :
Nous avons effectué le test de Dicky-Fuller
Augmenté sur le résidu du modèle 1 de long terme. La
valeur de la probabilité (0.0019) (Annexe 4, tableau 2) est
inférieure à 5%. On accepte l'hypothèse de
stationnarité du résidu. Les variables du modèle 1 sont
donc cointégrées.
2.2.2.1.2- Estimation du modèle 1 à
correction d'erreur
Il s'agit d'estimer le modèle à correction
d'erreur à la Hendry du fait de la cointégration des variables du
modèle. Le modèle à estimer se présente comme
suit :
Avec et où D est l'opérateur de différence
première définie par :
Les résultats d'estimation
du modèle 1 se présentent dans le tableau 4 comme suit :
Tableau 4 : Résultats de
l'estimation du modèle 1
Dependent Variable: D(LPALH)
|
|
|
|
Method: Least Squares
|
|
|
|
Date: 07/13/15 Time: 12:35
|
|
|
|
Sample (adjusted): 1991 2013
|
|
|
|
Included observations: 23 after adjustments
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
-20.40643
|
17.29592
|
-1.179840
|
0.2911
|
|
D(LINVEST)
|
0.031830
|
0.022877
|
1.391395
|
0.2228
|
|
D(LPLUVIO)
|
0.496296
|
0.288736
|
1.718857
|
0.1463
|
|
D(LPOPA)
|
-9.729017
|
6.926906
|
-1.404526
|
0.2191
|
|
D(LPRIENG)
|
-0.041543
|
0.492425
|
-0.084363
|
0.9360
|
|
D(LPRINSEC)
|
-0.378367
|
0.449223
|
-0.842269
|
0.4381
|
|
D(LSUBV)
|
0.008808
|
0.026466
|
0.332796
|
0.7528
|
|
D(LVAAG)
|
-0.024375
|
0.945820
|
-0.025772
|
0.9804
|
|
D(TINF)
|
-0.002258
|
0.004052
|
-0.557203
|
0.6014
|
|
LPALH(-1)
|
-0.921992
|
0.157096
|
-5.868986
|
0.0020
|
|
LINVEST(-1)
|
-0.033248
|
0.060806
|
-0.546787
|
0.6080
|
|
LPLUVIO(-1)
|
0.943840
|
0.808087
|
1.167993
|
0.2955
|
|
LPOPA(-1)
|
1.096883
|
1.464026
|
0.749224
|
0.4875
|
|
LPRIENG(-1)
|
0.504963
|
0.696634
|
0.724860
|
0.5010
|
|
LPRINSEC(-1)
|
-1.147918
|
0.679712
|
-1.688830
|
0.1521
|
|
LSUBV(-1)
|
0.077708
|
0.038397
|
2.023828
|
0.0989
|
|
LVAAG(-1)
|
4.273583
|
1.199190
|
3.563726
|
0.0162
|
|
TINF(-1)
|
0.002492
|
0.005645
|
0.441436
|
0.6773
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
R-squared
|
0.984405
|
Mean dependent var
|
0.131885
|
|
Adjusted R-squared
|
0.931380
|
S.D. dependent var
|
0.212953
|
|
S.E. of regression
|
0.055784
|
Akaike info criterion
|
-2.895503
|
|
Sum squared resid
|
0.015559
|
Schwarz criterion
|
-2.006856
|
|
Log likelihood
|
51.29829
|
Hannan-Quinn criter.
|
-2.672011
|
|
F-statistic
|
18.56519
|
Durbin-Watson stat
|
2.667779
|
|
Prob(F-statistic)
|
0.002173
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Estimation sous Eviews 7.2
De l'examen des résultats de régression (tableau
4), il ressort que le coefficient associé à la force de rappel
est négatif (-0.921992) et significativement différent de
zéro au seuil statistique de 1%. Il existe donc bien un mécanisme
à correction d'erreur. A long terme, les déséquilibres
entre la production alimentaire nationale et les variables explicatives se
compensent de sorte que les séries ont des évolutions similaires.
§ Qualité de la
régression
Le coefficient de
détermination multiple R² = 0.984405 indique que la qualité
de la régression est relativement bonne. C'est-à-dire que la
production alimentaire nationale est à 98,4405% expliquée par les
variables explicatives du modèle.
De même, la prob
(F-statistic) = 0,002173 est inférieure à 5%. Alors le
modèle est globalement significatif.
§ Significativité des
variables du modèle 1.
De l'examen des résultats
d'estimation, il ressort que les coefficients de la population active agricole
; de l'investissement agricole ; de la pluviométrie ; du prix
de l'engrais ; du prix de l'insecticide et du taux d'inflation ne sont pas
significativement différents de zéro (0).
Par contre, l'examen des
mêmes résultats montre également que les coefficients de la
valeur ajoutée agricole et des subventions d'intrants agricoles sont
statistiquement différents de zéro (0) à long terme. Ces
variables sont significatives respectivement au seuil de 1% et de 10%. Il y a
donc une relation de cause à effet entre ces variables explicatives et
la variable expliquée. Pour apprécier la qualité de notre
modèle quelques tests sont donc effectués.
· Tests classiques
sur le modèle 1
Une étude
économétrique consiste non seulement à estimer des
paramètres d'un modèle, mais aussi, à tester des
hypothèses afin de valider le modèle économique
théorique. Les paramètres estimés sont des variables
aléatoires, ce ne sont pas des valeurs certaines, ils ne sont pas
exactement identiques à la vraie valeur des paramètres. Il s'agit
ici des tests statistiques habituels effectués sur des études
économétriques. Ces tests vont nous permettre en
réalité de ressortir la robustesse du modèle de
l'étude et les conséquences liées à la violation ou
non des hypothèses de bases relatives à ces tests ; ceci
afin de compléter les résultats des estimations.
§ Test de normalité de
Jarque-Bera
La valeur de probabilité
0,462093 (Annexe N°5, Graphique 1) obtenue est supérieure à
5%. On accepte Ho. Par suite nous pouvons conclure que les erreurs suivent une
loi normale.
§ Test
d'autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey
La probabilité prob > F
attachée à la statistique est 0,8931 supérieure à
5%. Par conséquent, on peut affirmer que les résidus du
modèle ne sont pas autocorrélés. (Annexe N°5,
graphique 2)
§ Test
d'hétéroscédasticité de White.
La valeur Prob > chi2 = 0,7348
est supérieure à 5%. D'où on accepte l'hypothèse
nulle Ho. Par suite, on peut conclure que la valeur de la variance du terme
d'erreur est une constante. Par conséquent, on est en présence
d'homoscédasticité. (Annexes N°5, graphique 3)
§ Test d'omission des
variables de Ramsey
La valeur de la probabilité
attachée à la statistique de Ramsey est 0,4225(Annexe
N°5, graphique 4) supérieure à 5 %. D'où le
modèle ne souffre pas d'omission de variables importantes.
§ Test de stabilité
des coefficients
Dans le cadre de cette
étude les tests de Cusum et de Cusum carré ont été
effectués (Annexe N°5, Graphiques 5 et 6). Chaque test montre que la courbe correspondante ne
coupe pas le corridor. Le modèle est donc structurellement stable et
ponctuellement stable.
|