INTRODUCTION
Le redoublement est l'un des prédicteurs les plus
puissants du décrochage scolaire. Dans un milieu scolaire, le
redoublement scolaire est le fait pour un élève de suivre un
niveau de classe. Le redoublement devient désormais une décision
exceptionnelle prise en accord avec les parents et entrainant un
accompagnement spécifique des élèves.
Selon Vallaud Bel (2014), le redoublement intervient pour
palier une période importante de rupture d'apprentissages
scolaires ; il intervient avec l'accord écrit des
représentants légaux des élèves ou des
élèves eux-mêmes si ceux-ci sont majeurs.
Selon Marcoux et CRAHAY (2008), les conséquences
néfastes de cette pratique se sont interrogées sur les raisons et
sur le processus qui poussent l'enseignant à décider du
redoublement d'élève.
D'après Christian MONTELLE (2009), il faut appliquer
des remèdes scientistes et technologiques à des
élèves qui n'en sont que plus meurtris, et plus
humiliés.
Certains points pourraient être pris en compte ou
traités de façon plus approfondie comme l'apprentissage de la
lecture et sa pratique, la construction de la parole, initiation à la
sagesse et la transmission des valeurs, la précocité de la
sexualité dégradée en pulsion.
Pour Albert EINSTEIN (2008), les enfants en échec
doivent passer par les étapes qui leur ont échappé ou qui
ne leur pas étaient proposées.
Avant d'en venir au programme, aux remédiations, il est
nécessaire de mettre en place les compétences et les
appétences qui permettent d'accéder à la pensée et
au savoir.
Pour faire face au problème très
préoccupant mais qui n'est pas nouveau du redoublement scolaire, des
nombreuses réformes ont été proposées mais jamais
évaluées, ni même massivement appliquées par les
enseignants.
Selon Edouard Clapared (1973-1940), le redoublement scolaire
est un problème qui préoccupe grandement les
sociétés dites développées. Alors que toutes les
conditions de réussite dont les enseignants rêvaient
naguère sont apparemment réalisées. Un grand nombre
d'enfants fréquentent l'école parce qu'il le faut bien et un
autre nombre considérable d'élèves ne profitent que peu ou
pas du tout des cours.
L'Etat et la société Civile ont mis en place des
dispositifs innombrables pour tenter d'améliorer cette situation
déplorable, mais les succès sont minces selon l'estimation des
adultes engagés dans cette action.
Les parents et les enseignants de terrain invoquent
fréquemment une action unique à l'échec scolaire qui
aboutit à la conclusion du redoublement scolaire : il s'agit des
conditions socio-culturelles que connaissent les enfants et qui expliqueraient
à elles seules les inégalités constatées. Ces
paramètres sociaux donnent l'impression de relever d'un domaine qui
échappe à l'école et la tentation est forte d'en prendre
acte.
Selon Philippe Meirieu (2009), le redoublement scolaire n'est
un problème que pour une société qui veut que tous ses
enfants parviennent à l'issue de la période à
accéder aux savoirs nécessaires à l'exercice de la
citoyenneté.
Donc, le redoublement est une mesure nécessaire mais
pas suffisante, et que toute solution alternative ne vaudra que par sa
capacité d'atténuer les disparités effectives
d'apprentissage.
Selon CRAHAY (1996), il y a une évolution du taux de
retard scolaire dans trois pays Francophones comme la Belgique, la France et le
Canton de Genève ; évaluation des effets cognitifs du
redoublement des préjudices socio-affectifs ne sont pas efficaces et
n'améliorent pas le rendement scolaire des élèves en
grande difficulté d'apprentissage.
Les études internationales que l'auteur a
effectuées en 1992 indiquent le niveau global de formation des
générations aussi bien que des élûtes ne plus
élevé dans les sociétés qui font redoubler
d'avantage les élèves.
PROBLEMATIQUE
Le choix du thème
« redoublement »dans le cadre de notre étude est
commandé par l'importance même du sujet. La pratique du
redoublement est encore fortement ancre dans notre système
éducatif congolais comme moyen possible devant permettre aux
élèves concernés d'améliorer leurs apprentissages.
c'est en effet, au terme d'une année, après l'évaluation
et au cours d'une délibération qu'une décision de faire
reprendre une année scolaire à un élève
intervient.
D'après une étude de MERLE portant sur la
sociologie de l'évaluation scolaire et publiée en 1998, le
redoublement est souvent jugé Peu efficace pour 85,8%des professeurs de
l'école primaire et 62,5% de ceux de l'école secondaire au
canada.
La question du redoublement est souvent posée sous
l'angle économique qui pourrait alléger les parents si on
arrivait à réduire ce taux.
Il est encore envisagé comme un problème social
en raison de son coût, de la production, des inégalités
d'apprentissage et de son caractère inefficace et injuste.
Selon Philippe PERRENOUD (1982), le redoublement n'est qu'un
indicateur incertain des inégalités d'apprentissages. Cet effet,
va même à l'encontre des capacités d'apprentissage et
conduit l'élève à restreindre ses ambitions et à
intérioriser durablement les sentiments de ses limites.
Le redoublement n'apparait ni efficace, ni équitable,
ni humain, mais une multiplication des années de scolarité.
L'élève qui a redoublé reste exposé à des
nouvelles difficultés scolaire.
Au plan psychologique, le redoublement affecte
négativement la motivation et le comportement des élèves
même s'il permet de refaire tous les cours. Il contribue à une
identité de mauvais élevés moins intelligent.
Le redoublement inflige un sentiment d'échec, une
blessure profonde, il se sent impuissant, il n'entraine pas d'effet positif est
efficaces.
Les élèves en retard scolaire sont moins
motivés et se sous-évaluent .c'est une pratique néfaste et
un évènement douloureux à surmonter. 20% des
élèves en secondaire pour la tranche d'âge de 20 à
24 ans sont déclarés comme retardés scolaires.
Selon le rapport de l'UNICEF (2011), les taux moyen du
scolaire en Belgique est de 15% et le taux d'abandon de classe tourne au tour
de 13% étant donné que les conditions de réussite sont
réunies, mais certaines situations politiques sont à la base du
redoublement jusqu'à atteindre ce pourcentage.
Selon la conférence mondiale sur l'éducation
pour tous tenue en Thaïlande (1990), l'objectif pour arriver à cet
idéal « éducation pour tous », il ne suffira
pas d'universaliser l'offre éducative, mais il faudra modifier
considérablement les paramètres du model éducatif
conventionnelle, à savoir : le programme d'enseignement, la
pédagogie, l'administration, les finances et les communications pour
assurer un service éducatif juste et de qualité accessible
à tous.
Il faudra notamment vaincre la culture de l'échec qui
s'est incrustée dans le système scolaire et qui affecte
particulièrement et constitue l'une des manifestations les plus
évidentes de l'inadéquation des systèmes scolaires
contemporains, aux conditions dans les quelle vivent les populations à
leurs possibilités et à leur besoins concrets et divers et en
fin, à la grande majorité des élèves provenant des
secteurs sociaux les moins favorisés.
Le redoublement, l'abandon scolaire et le bas niveau
d'apprentissage viennent se greffer à l'insuffisance de la couverture
éducative, et ils constituent des problèmes critiques auxquels
sont confrontés les systèmes scolaires des pays en
développement.
En revanche, le redoublement est un phénomène
que les statistiques dissimulent plus ou moins, qui est mal compris et mal
analysé sur le plan théorique ; et qui est rarement pris en
compte par les politiques et le programme de l'éducation.
En général, son ampleur et sa gravité
dans le milieu scolaire font l'objet d'une prise de conscience, et les
solutions possibles restent très floues.
Selon le rapport de l'UNESCO et BIE (Bureau international de
l'éducation) (2006), ce rapport nous déclare qu'au Nigeria il y a
eu une augmentation du taux du redoublement pour tous les pays allant de 30% en
1999 jusqu'à 41,1% en 2006 (UNESCO et BIE 2006).
Partant de la même statistique de l'UNESCO, le nombre
total de redoublement avait augmenté dans tous les continents
notamment : En Asie, le redoublement a haussé jusqu'à 41%
dans l'ensemble des toutes les écoles tant primaires qu'humanitaires.
En Amérique, vue la mise en place de la reforme
d'enseignement et la possibilité de rendre l'enseignement
informatisé, la statistique du redoublement est très
réduite jusqu'à 7,3%.
En outre, on enregistrait un taux de redoublement très
élevé en dernière année en Afrique, une
différence notable quant à l'ampleur du phénomène
entre les pays francophones d'Afrique d'une part et de l'autre part les pays
anglophones.
La situation n'a pas changé pendant les années
1980 et 1990, les chiffres officiels fournis par quatre-vingt-quatre pays
(UNESCO) totalisaient environ 35,6 millions de redoublants à
l'école primaire.
Cette progression notable donnée par L'UNESCO par
rapport aux données de 1980, à bien sûr été
associée à l'augmentation des inscriptions et elle s'explique
dans une grande mesure par la disponibilité des informations
statistiques.
Selon EDUMBE(2008) le collège saint Raphaël de
Kinshasa a enregistré un nombre de redoublement évalué en
28% de l'effectif total aux épreuves d'état de 2008, ce chiffre
est justifié par l'école buissonnière mise en place par
les élèves de la ville de Kinshasa, la négligence de cours
y compris la mauvaise transmission de matière de la part de corps
professoral suite à la motivation moins importante.
Selon le rapport annuel de 2013-2014, l'ITM Mgr
BAKATUSHIPA de la ville de Kananga avait enregistré un effectif global
de quarante-deux élèves repartis comme suite :
ü La 1ere Année infirmière 18
élevés
ü La 2eme Année infirmière 14
élevés
ü La 3eme Année infirmière 6
élevés
ü La 4eme Année infirmière 4
élevés
Dans l'ensemble de l'effectif scolaires de 42
élèves, 28 élèves ont eu la chance de monter la
promotion, étant donné que c'était une institution en
progression et quatorze (14) élèves ont repris leurs promotions
moyennant 33,3% de redoublent par rapport à l'effectifs scolaires. Les
facteurs ci-dessous, selon nos constats ont augmenté les pourcentages de
redoublement, il s'agit de la mauvaise transmission de matière suite
à la non motivation des enseignants, la non disponibilité des
matériels didactiques et aussi l'absence de la salle technique.
Nos contributions dans ce rapport et sur tout dans le cadre de
rendre la théorie scientifique concrète afin d'une meilleur
assimilation, il est impératif d'installer une salle technique et
surtout rendre disponible les matériels didactiques car l'enseignement
médical exige le concret pour la meilleur assimilation.
Si non, lorsque l'apprenant se retrouve devant une technique
non vécue, non vue, mais seulement entendue, il est difficile de
s'adapter.
Le rapport annuel de 2014-2015 de l'ITM Monseigneur
BAKATUSHIPA nous fait voir un effectif d'élèves dont :
ü La 1ère année
hospitalière : 14 élèves
ü La 2ème année
infirmière : 12 élèves
ü La 3ème année
infirmière : 10 élèves
ü La 4ème année
infirmière : 5 élèves
De cet effectif de 41 élèves ou 82 % ont eu
la chance de passer la promotion supérieur et 8 ou 21% ont
redoublé la classe ; ce rapport nous donne une amélioration
par rapport aux années précédentes, car certaines
améliorations ont eu place comme l'achat des matériels
didactiques. Nos contributions se basent sur la lutte contre la distraction ou
la paraisse de la part des apprenants et sur tout la possibilité de
mettre l'apprenant au centre de l'activité d'apprentissage qui le
stimulera de se lancer dans la recherche ; en instaurant la réforme
de l'enseignement.
Quant au rapport de l'IEM Kananga de 2014-2015 qui
présente 4 sections différentes dont chacune de ses sections
présente un effectif ; il s'agit donc :
ü Les sciences infirmière
ü La technique d'assainissement
ü L'assistanat en pharmacie
ü L'accoucheuse
Après la compilation des données sur le
résultat de proclamation, le rapport nous donne respectivement les
résultats par classe, section et l'ensemble de l'école de la
manière suivante :
ü La classe de 1ere année
hospitalière : 17/64 élèves ont repris
l'année.
ü La classe de la 2éme année
hospitalière : 4/23 élèves ont redoublé.
ü La classe de 3eme hospitalière : 0/21
élèves c'est-à-dire aucun échec.
ü La classe de la 4eme année
hospitalière : 1/14 élèves a redoublé
Le totale donne 22 échecs sur 122 élèves
de l'hospitalière soit 18% d'échecs par rapport à
l'effectif total.
En technique d'assainissement :
ü La classe de la 1ere année : 0/10
élèves c'est-à-dire aucun échec ;
ü La classe de la 2eme année : 0/6
élèves c'est-à-dire aucun échec ;
ü La classe de la 3eme année : 1
élève comme effectif total avec aucun échec
ü La classe de la 4eme année : 0/2
élèves c'est-à-dire aucun échec.
Total de 19 élèves dont 0 échec soit 0%
échec par rapport à l'effectif total.
Dans l'orientation d'accoucheuse, les échecs sont
repartis comme suite :
ü La 1ère année : 2/22
élèves ont redoublé ;
ü La 2ème année : 1/11
élèves à redoublé ;
ü La 3ème année : 0/7
élèves soit aucun échec ;
ü La 4ème année : 0/2
élèves soit aucun échec.
Total : 42 élèves comme effectif globale de
l'accoucheuse dont 3 échecs soit 6% de redoublant par rapport à
l'effectif total. Dans la section de d'assistanat en pharmacie, la situation du
redoublement se présente comme suit:
ü La 1ère année : 0/4
élèves soit aucun échec ;
ü La 2ème année : 0/6
élèves soit aucun échec ;
ü La 3ème année : 0/1
élève soit aucun échec ;
ü La 4ème année : 0/2
élèves soit aucun échec
Total de 13 élèves dont aucun échec
c'est-à-dire 0% de redoublant. Partant de l'effectif global de l'IEM
Kananga, institut renferme un effectif de 196 élèves dont 25
élèves ont redoublé soit 12,7% de redoublant par rapport
à l'effectif global. Ce pourcentage de redoublement se résume par
la mise en place de réforme d'enseignement de science de santé
rendant le système éducatif très qualitatif ; la
disponibilité des enseignants comptants et qualifiés et aussi
mise en évidence et aussi la disponibilité de matériel
didactique et de la salle technique pour la démonstration rendant
l'enseignement très concret. Ainsi l'application de tous ses
éléments cités ci-haut constitue une base ou un socle pour
polluer à la situation du redoublement.
Le premier problème qui a fait l'objet de l'attention
la plus soutenue est constitué par le nombre élevé des
garçons et des filles qui n'ont pas encore accès au
système éducatif.
En 199O, environ 130 millions d'enfants se trouvaient dans ce
cas et plus de 50% d'entre eux vivaient dans quatre pays, à savoir La
Bangladesh, L'inde, Le Nigeria et Le Pakistan.
Selon UNICEF(2011)op.cit., il s'agit d'une action corrective
offerte au système éducatif pour compenser les lacunes de
l'apprentissage dues soit à l'appareil scolaire.
Du point de vue des familles et des élèves, et
notamment dans les secteurs sociaux qui déploient des efforts
considérable pour accéder à l'éducation, mieux vaut
redoubler l'année que de voir vaincre des difficultés plus
grandes face à des contenus du programme d'enseignement plus
complexes.
Selon DAVICO(19901), le niveau socio-économique des
élèves influe sur leur performance et sur leurs notes qu'ils
obtiennent. Mais, il influe aussi sur les attentes des enseignants quant
à leurs capacités d'apprentissage.
Les comportements et opinions des enseignants sur certains
éléments concernant leurs élèves exerçaient
une forte influence sur la décision de les faire passer ou non dans la
classe supérieure.
Les parents quant à eux attribuent la mauvaise
performance scolaire aux limitations et aux lacunes de leurs enfants sans
parvenir à les remettre à l'efficacité et la
qualité de l'école en question.
Les chefs d'établissement et les professeurs partagent
les mêmes opinions en matière du redoublement scolaire.
Nous avons attribué une grande importance à ce
sujet vu les inégalités de chance que rencontrent les
élèves, le manque de prise de conscience de soi de la part des
élèves pendant l'enseignement apprentissage.
La non considération des études faisant à
ce que ces élèves soient éligibles au
phénomène du redoublement scolaire. Dans la décision que
prennent les enseignants lors de la délibération après
l'évaluation formative et sommative des multiples et néfastes
événements pour l'apprenant ; mais la principale question
à propos de cette événement était la
celle-ci :
« Quelles sont les opinions des enseignants des
écoles médicales infirmières de la ville de Kananga sur le
redoublement scolaire ? ».
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