Contribution à la ptrotection du lac tanganyika par ses riverains, cas de la population de la presqu'àŪle d'Ubwari en territoire de Fizi/Sud-Kivu( Télécharger le fichier original )par JYS JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE ISDR/Goma/RDC - Licence 2016 |
1.7. TRANSPORT ET COMMUNICATIONEn presqu'ile d'UBWARI, le seul moyen de transport est lacustre, utilisant les embarcations et pirogues simples, mais aussi des bateaux. Sur l'aspect communication, la partie droite de la presqu'ile (UBWARI OUEST) est alimentée par les réseaux congolais et la partie gauche (UBWARI EST) par les réseaux étrangers (Burundais et Tanzaniens). I.2. THEORIES SUR LA PROTECTION DU LAC TANGANYIKAGénéralement, un lac est d'abord oligotrophe, profond, riche en oxygène, ayant l'hypolimnion prépondérant, avec des eaux transparentes et une faible productivité. En raison de l'alluvionnement, de la chute des débris animaux et végétaux sur le fond du lac et de l'avancée de la végétation littorale, le lac devient eutrophe avec une productivité élevée. I. 2. 1. INFORMATIONS SUR LE LAC TANGANYIKA ET LA PRESQU'ILE D'UBWARIa). LE LAC TANGANYIKA Le lac Tanganyika est l'un des lacs oligotrophes âgé de 65millions d'années19(*), avec un hypolimnion20(*) important, ayant des eaux claires et bleues où la décomposition des cadavres animaux et végétaux est lente et les poissons ont fort besoin en oxygène. Il est plus long du monde (673km) et le second du monde par sa profondeur maximale de 1320m dans le bassin Nord et 1470mdans le bassin Sud après le lac Baïkal (1743km), situé entre 29° 03'- 31°12'de longitude Est, 3°20' et 8° 45' de latitude Sud avec 773m d'altitude au-dessus de la mer. Il s'étend du Nord au Sud sur une superficie totale de 32.600km2 dont la partie Congolaise compte 45% avec une longueur de 650km, la partie Zambienne 41%, la partie Tanzanienne 8% et la partie Burundaise 6%. Sa largeur est de 12 à 90km, moyenne d'environ 50km avec 1838 de périmètre côtier et une température de 23-27°C. Son volume d'eau est de 18900km3, 231.000km2 du bassin versant (Flux Atom de Wikipedia 2015), avec un PH de 8.6 à 9.2, salinité d'environ 460mg/litre, temps de résilience (renouvellement) de 440ans et zone oxygénée de profondeur de 70m au Nord et 200m au Sud. Selon les explorations, le nom du lac Tanganyika (Etangan'ya nia, en KIBEMBE) signifie l'eau profonde constituant un lieu de mélange). FRANCIS et John HARNING SPEKE furent les premiers européens à l'apercevoir en 1958 et BOURTON en tant que dirigeant de l'expédition, décida de conserver son nom originaire contrairement à l'usage en vigueur à l'époque. Il joue un rôle important pour les économies des pays riverains et de leurs populations et possède la plus grande diversité biologique de tous les lacs de la planète. La diversité du lac Tanganyika se traduit par « une extrême diversité et spécialisation économique morphologique »21(*) et cette diversité des organismes se subdivise en végétaux, en planctons et en nectons. 0. VEGETAUX On classe les plantes aquatiques du lac Tanganyika en hydrophytes et hélophytes. a. Les hydrophytes Sont toutes plantes qui flottent à la surface ou librement en pleine eau (les algues, les diatomées, les phanérogames,...). b. Les hélophytes Ce sont toutes plantes dont les feuilles et les fleurs se trouvent au-dessus de l'eau (les nénuphars, les roseaux, les papyrus, les souchets,...). La végétation macrophytes littorale est présentée par les genres de « celophyllum »urtucularia, najas, azala, ect. L'essentiel de l'énergie (76%) qui entre dans le lac est fournie par les végétaux au dépend desquels se nourrissent les détritivores. 1. LES NECTONS Désignant les espèces capables de vivre en plein eau, se déplaçant activement contre les courants marins.Ils se composent des : - Herbivores (hippopotames, castors,...), - Poissons (cichlidés et non cichlidés), - Reptiles (crocodiles, alligators, tortues marins, varans, serpents marins,...) - Crustacés (crabes, langoustes, crevettes), et - Mollusques (célaphopodes). Les posions constituent la majorité de nectons et certains vivent au dépend des planctons (surtout, les cichlidés). 2. LES PLANCTONS Désignant les organismes de petites tailles flottant ou se laissant transporter par les courants marins auxquels ils sont incapables de résister. Ils sont en phytoplanctons et en zooplanctons. a. Les phytoplanctons (des planctons végétaux) tels que : les algues unicellulaires, les diatomées, les péridiniens, les coccolithophoridés, les silicofragiles. b. Les zooplanctons (des animaux) - Zooplanctons temporaires ou remoplanctons(les oeufs et les larves d'espèce benthiques ou nécrotiques). Ex : larves de polychètes, de mollusque, d'échinodermes, d'alevins des poissons. - Zooplanctons permanents ou holoplanctons, (siphonophores et méduses, crustacées apprediculaires),.... Le lac Tanganyika est réputé pour le nombre important d'espèces des poissons et pas moins de 270 espèces de cichlidés (neolamprologus, paleolamprologus, altolamprologus, xenotilapia,...) et 150 espèces de non cichlidés (stolothrissa, limmotrissa,...) dont la plus grande part vit le long de la côte à environ 180m de profondeur.La quasi-totalité d'espèces de cichlides est endémique et plusieurs sont appréciées comme poissons d'aquarium. Ce lac regorge « 2156 espèces animales dont 27% soit 584 sont endémiques »22(*), c'est-à-dire, qui n'ont observée nulle part ailleurs. Comme les autres lacs, les menaces qui pèsent sur l'environnement du lac Tanganyika et sur son biotope sont presque similaires dans tous les pays riverains. Au BURUNDI suite au peuplement de la côte du lac, le bassin versant est presque totalement déboisé et la pollution du lac par plusieurs secteurs a une ampleur non négligeable. Les érosions des sols dus au déboisement et à l'agriculture intensive est considérée comme problème majeur par plupart d'autorités.En TANZANIE où il existe une population considéré des pêcheurs-agriculteurs dans les villages du littoral, on constate un déboisement et une érosion accrus, et la pratique de la senne de plage. En ZAMBIE, environ un tiers du littoral bénéficie d'une protection considérable malgré la présence de la pêche à la senne manoeuvrée du rivage, pratique destructive du biotope et de la côte du lac. En RDC, quel que soit l'existante et la présence des lois, des codes et de textes régissant la gestion des pêches et des forêts, la problématique de la protection de ces ressources reste une question de réflexion et d'attention. L'établissement des réserves des ressources en presqu'île d'UBWARI est plus nécessaire afin d'aider à la conservation du bassin versant et de la diversité biologique du lac. En ce qui concerne son origine, plusieurs informations se contredisent. De notre part, nous retenons l'hypothèse avancée par N.BOUTAKOFF23(*) admet qu'au pliocène supérieur, ce lac coulait vers le Nord de la Ruzizi appelé PANZI et se reproduisis en même temps que les activités des volcans KAHUZI et BIEGA du KIVU. Au miocène, la formation des plateaux de l'actuel pays Rwandais barra l'écoulement de la Ruzizi vers le Nord. Avec le pliocène supérieur, il eut affaissement du niveau du lac et l'écoulement des eaux a pris la direction inverse. Au tertiaire et au quaternaire, ce lac resta un endoréique jusqu'à la fin de pléistocène, l'époque où se formèrent les monts MUFUMBIRO qui furent apparaître la rivière Ruzizi et monta fortement le niveau du lac. Celui-ci s'écoula vers l'Ouest et entra en relation avec le bassin du fleuve Congo par son émissaire LUKUGA. D'après la biogéographie et la paléographie, avant la formation de la faune de ce lac, il y avait une nappe lacustre dont la faune de barrière devient la faune fluviale suite à une composition chimique particulière. * 19 ROGER DAJOZ, précis d'écologie fondamentale et appliquée, éd. DUNOP, Paris, 1975 p * 20 Hypolimnion, couche thermique plus profonde du lac * 21MARIE José EVERT, le lac Tanganyika, sa faune et la pêche au Burundi, éd. Louvain 1980, p54 * 22 www.iwacu.burundi.org, consulté le 20/12/2015 * 23 G. MARLIER, étude géographique du bassin de la Ruzizi, distribution des poissons, IRS, laboratoire du Tanganyika, UVIRA, in annales des sociétés royales zoologiques de Belgique, FSC I, Tome LXXXIV, Bruxelles , 1953, p117-118 |
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