II.
8. CONCLUSION PARTIELLE
Au sujet de ce chapitre portant sur la présentation des
résultats d'enquêtes, nous avons constaté que les
techniques d'exploitation des pêches et des forêts en
presqu'île d'UBWARI constituent une dégradation non
négligeable du lac Tanganyika. A cet effet, considérant la
majorité de nos répondants, nous sommes convaincus que nos
hypothèses sont confirmées car les facteurs de la
dégradation du lac Tanganyika sont la pêche (56, 26%), les
déboisements des forêts littorales (87, 40%) et les
déversements des déchets dans le lac (63, 29%). Ensuite, 109, 51%
d'enquêtés pêchent à la senne de plage, 38, 18%
pêchent à la moustiquaire et 5, 2% pêchent aux filets
maillants malgré leur interdiction dans le milieu. Aussi, 99,46%
d'enquêtés pêchent dans les frayères et 96,45%
pêchent dans les alevinages. Ces facteurs sont perturbateurs des captures
des poissons dans la presqu'île à 12 caisses que se
diffèrent les actuelles et les anciennes captures comme les ont
confirmé 86, 40% d'enquêtés.
Egalement, les techniques culturales utilisées laissent
à désirer du fait que 100, 47% des cultivateurs
enquêtés pratiquent les cultures sur brûlis, ce qui est
à la base de la disparition de la biomasse forestière, à
la régression de la productivité des sols jusqu'à
atteindre un rendement faible des produits agricoles comme les ont
confirmé 156,73% d'enquêtés et, 63 personnes soit 29%
d'enquêtés jettent leurs déchets dans le lac.
Voyant cette relation des causes à effets entre la
mauvaise gestion des terres, des pêches et des déchets sur le
renouvellement des espèces, les résultants du tableau
N°XXVI de nos enquêtes proposent la sensibilisation des riverains
d'UBWARI sur la nécessité de la protection du lac Tanganyika
(150, 70%) étant une solution pouvant atténuer sa
dégradation.
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