WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  la ptrotection du lac tanganyika par ses riverains, cas de la population de la presqu'àŪle d'Ubwari en territoire de Fizi/Sud-Kivu

( Télécharger le fichier original )
par JYS JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE
ISDR/Goma/RDC - Licence 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II. 6. DISCUSSION DES RESULTATS D'ENQUETES

Notre étude est partiepar l'objectif général d'identifier les facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI en vue de trouver une stratégie de les surmonter.A ce stade, départ la situation vécue dans notre milieu d'étude, nous avons pensé que ces facteurs sont la déforestation ou le déboisement des collines littorales, la pêche ou la surpêche et les déversements des déchets dans le lac. Ces trois facteurs majeurs et d'autres y afféra ont constitué l'objet d'enquêteseffectués auprès de 215 personneset 8 informateurs clés en UBWARI.Les résultats obtenus de ces enquêtes nous les avons confrontés avec ceux des études antérieures portant sur la dégradation des écosystèmes lacustres.

Après l'évaluation de résultats de nos enquêtes faites sur terrain sanctionnées par nos analyses, nous avons constaté qu'ils ont confirmé nos hypothèses.

Parmi nos enquêtés, 183 (83%) ne sont pas originaires de la presqu'île, y sont pendant la période comprise entre 5et 20 ans de durée (71, 33%). Bon nombred'enquêtés y vivent de la pêche (99, 46%), de l'agriculture (78, 36%). Ces non originaires sont attirés par les produits de la pêche (120, 56%), les produits forestiers (91, 42%) et la vente des produits utilisés dans la pêche.Apart les causes qui attirent plus des non originaires dans la presqu'île soulevées par nos enquêtés, nous avons constaté que l'UBWARI est devenuun lieu d'asile pour des raisons de s'échapper aux conflits et/ou aux crimes et autres actes violents commis dans leurs milieux d'origine (sorcellerie, violences sexuelles, escroquerie, ...).

- En ce qui concerne la confirmation de nos hypothèses, la première est témoignée par le tableau N°XI où les résultats parlent de la déforestation ou déboisement des collines littorales du lac (87, 40%), des déversements des déchets dans le lac (62, 29%) et la surpêche (56, 26%) comme facteurs àl'origine de la dégradation du lac Tanganyika en presqu'île d'UBWARI.

Les résultats de ce tableau se confrontent avec ceux de PNUD relevant les déversements des bateauxet des activités de pêche,ceux de Jean-Marie NTAKO BANJIRA soulevant les ordures ménagerset ceux de Charles RUNYANGE parlant de la surexploitation des ressources étant parmi les facteurs à l'origine de la dégradation du lac Tanganyika.

- Quant à la deuxième hypothèse, les résultats des tableaux N°XII soulignent l'utilisation des sennes de plages (109, 51%), des moustiquaires (38, 18%), des filets maillants malgré leur interdiction et, les pêcheurs savent que ces techniques sont destructives(tableau N°XIII, 54, 25%) et les résultats du tableau N°XVI donnent les causesdu non rentabilité de la pêche en presqu'île d'UBWARI telles quela pêche aux frayères ( 99, 46%) et aux alevins (96, 45%).

Les causes de la diminution ou la disparition des animaux aquatiques (surtout les poissons) étant liées en grande partie à la pêche, elles attirent des temps en temps l'attention des chercheurs. En 2002, le ministère Britannique de l'environnement a déclaré « 60% de réserves des poissons au monde sont en train de disparaître à cause de la pêche à outrance ».

Les résultats issus de nos enquêtés ne s'éloignent pas aux analyses d'autres chercheurs. C'est le cas des analyses de Marie PASCALE COLACE qui dit «  Au cours des temps, les humains ne sont que considérablementmultipliés et dispersés à traverstoute la planète. Par leur présence et leurs technologies, ils ont eu un impact environnemental grandissant ».48(*)

En dépit des causes anthropiquesde la dégradation du lac Tanganyika soulevées par nos enquêtés, les causes naturelles ne sont pas à déconsidérerquel que soit leurs moindresampleurs. Ce sont le réchauffement climatique, les mouvements des terrains littoraux vers le lac, les pluies acides, présence du pétrole dans le lac et les effets des volcans du Nord-Kivu dans le bas fond du lac car le TANGANYIKA fait partie des lacs du Rift valley africain qui se communiquent.

- Pour notre troisième hypothèse, les résultats du tableau N°XVIII portant sur les conséquences quirésultent de la dégradation de l'environnement côtier et biophysique du lac Tanganyika (surexploitation des ressources halieutiques et forestières) en presqu'île d'UBWARI, sont la perte de la biodiversité (132, 61%), perturbation climatique (12, 6%), proliférations des maladies (17, 8%), perte d'emplois (54, 25%).

De ces résultats, nous constatons que les riverains d'UBWARI n'ont pas soulevé la pollution du lac par ignorance, mais ont ajouté la perturbation climatique.Les résultats issus de nos enquêtés se coïncident avec ceux de ROBERT G. WETZEL soulignant la régression des ressources aquatiques dues à la croissance démographiqueet auxactivitésd'exploitation, de transformation et de consommation des ressources.

Quant à l'influence des techniques culturales sur la disparition des forêts d'UBWARI, les résultats du tableau N°XX nous parlent que lesprincipalescausesen sont la culture sur brûlis (100, 47%) et l'association des cultures (84, 39%). Ensuite, les agriculteurs confirment la baisse de la productivité agricole par rapport aux années antérieures (tableau N°XXI selon 156, 73%), due à la rotation, l'association et l'assolementdes cultures par carence ou manque d'espaces cultivables.Dans les anciens temps, les bois se retrouvaienten moyenne à une distance de 50m des maisonsdans plusieurs villages (75, 43%) selon le tableau N°XXII).

Actuellement, selon le tableau NXXIII, les bois sont recherchés en moyenne, à 10km des maisons (85, 40%) et unménage utilise en moyenne 4stères des bois par mois (146, 68%) selon le tableau N°XXIV.A part la disparition des forêts par l'installation des cultures, d'autres facteurs se multiplient d'un jour à l'autre. Ce sont la fabrication des planches, des braises (80% des forêts de la RDC),des pirogues de pêche et la recherche des bois de cuisson (92% des forêts congolaises).

Les résultats de la disparition des forêts issus de nos enquêtés vont de pair avec ceux de COHEN portant sur le niveau du déboisement évalué entre 40 et 60% des terrains dans le bassin central du lac Tanganyika où l'UBWARI fait partie.Selon nos impressions, les riverains d'UBWARI et les autorités locales se méfient des services écosystémiques que leur fourni les forêts et les rôles de l'arbre dans la vie. Ce sont leur égoïsme et avidité qui en témoignent. S'il n'y aura pasla prise deconscience et des décisions par les riverains et les autorités gouvernementales sur la sauvegarde des petites forêts restantes, l'UBWARI sera un désert en devenir. La dégradation des couverts végétaux littoraux et les mauvaises techniques culturales conduisent à l'infertilité des sols littoraux.

Au sujet de la règlementation des pêches, les résultats du tableau N° XXVII montrent que les mesures règlementant la pêche ne sont pas connues par les riverains (156, 73%). Malgré cette ignorance, lors de la fermeture des pêches par les services maritime et environnemental, les pêcheurs artisanaux respectent l'arrêt des pêches. Par contre, les pêcheurs coutumiers pêchent pendant la nuit. De nos analyses, la faible implication du gouvernement congolais en matière du contrôle des exploitations des R.H est en cause du non connaissance de ces règlements par les riverains. A ce point, pascal FABRE49(*) considérant l'Etat comme contrôleur, dit « l'Etat doit assurer un suivi efficace de la performance de différents sites d'exploitation (agriculture, pêche, commerce,...), évaluer les techniques d'exploitation et fournir aux exploitants les informations pouvant leur garantir la fiabilité et l'homogénéité dans les exploitations », ce qui reste du cauchemar en RDC malgré ce que dit l'article 9 de la constitution du 18 Février 2008(l'Etat exerce une souveraineté permanente sur le sol, le sous-sol, les eaux et les forêts, sur les espèces aériennes, fluviales, lacustres et maritimes congolaises ainsi que sur le plateau continentale).

- En ce qui concerne laquatrième hypothèse liée à la stratégie de la protection du lac Tanganyika, les résultants du tableau N°XXVI de nos enquêtes proposent la sensibilisation des riverains d'UBWARI sur la nécessité de sa protection (150, 70%).

Pour le renforcement des idées aux résultats obtenus à nos enquêtés, il est faux de croire que « lorsque le dernier arbre aura été abattu, le dernier fleuve ou lac pollué, le dernier poisson capturé, nous nous rendons compte que l'argent ne manquera pas ». Ici, nous montrons combien de fois que tout être humain n'a droit de détruire l'environnement pour son intérêt propre. Enfin de compte, il subira des conséquences néfastes.

De cette raison, nous devons combattre toute cause de la dégradation de nos différents écosystèmes, particulièrement celui du lac Tanganyika.A ce sujet, les résultats d'interview verbale ont mis l'accent sur l'implication du gouvernement en matière d'information populaire aux fins d'assurer une gestion rationnelle du lac et la conscience de la population étant les alternatifs à la protection du lac Tanganyika. Ces propositions sont de pair avec celles de DORMOMT MARCELsuggérant au pouvoir publique la mise en place de la directive de la législation pour mieux gérer, exploiter et conserver rationnellement les R.H, celles de PNUD préconisant d'accorder au lac Tanganyika une attention immédiate pour évaluer la situation, lutter contre la pollution et protéger la diversité biologique, et celles de Charles RUNYANGE demandant aux communautés riveraines du lac Tanganyika ( BURUNDI et RDC) d'avoir nécessité de jouer un rôle proactif dans la gestion, la conservation et la protection des R.N.

Lorsque nous analysons ces résultats, nous constatons qu'il y anécessité d'une information et éducation environnementale du lac Tanganyika de la part des riverains d'UBWARI pour assurer la protection de ce dernier.

* 48 M. PASCALE COLACE, et al. Environnement, Paris, 2009

* 49 Pascal FABRE et al, op.cit.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite