Contribution à la ptrotection du lac tanganyika par ses riverains, cas de la population de la presqu'àŪle d'Ubwari en territoire de Fizi/Sud-Kivu( Télécharger le fichier original )par JYS JEAN-PIERRE YUSUFU SUNGWE ISDR/Goma/RDC - Licence 2016 |
b). DESTRUCTION DES RECIFS CORALLIENS, DES HELOPHYTES ET DES MANGROVESBien avant la prolifération des pêcheurs-agriculteurs dans la presqu'ile d'UBWARI, les branches des arbres du littoral touchaient les eaux du lac.Ces arbres laissaient tomber leurs fruits et autres nutriments dans le lac, qui constituaient l'alimentation des animaux aquatiques.Avec la création des villages, l'installation des cultures, la formation des plagesde pêcheet de navigation ainsi que lesouvertures des voies de communication entre les villages, les mangroves ont été considérés sans intérêt et ont subi une disparition presque totale. Il est presque de même cas aussi que les hélophytes surtout les roseaux dans la rive Est et les papyrus dans la rive Ouest de la presqu'ile qui subissent une dégradation non négligeable pour la construction des cases, paillotes, douches, enclos et autres.En ce qui concerne les récifs coralliens, leurdégradation se situe au niveau de l'extraction des roches et des pierres influencées en grande partie par l'offre extérieure où nous avons moins d'informations sur les raisons de leurs recherches. c). DEGRADATION DES SOL LITTORAUXLe sol est considéré comme un produit des interactions des facteurs pédogénetiques (climat, roche-mère,géomorphologie, organismes et temps). Le changement d'un facteur entraine un déséquilibre. Ainsi, si le pédonchange négativement, le sol se dégrade. La dégradation du sol est donc l'évolution régressive de ses propriétés vers un nouvel état d'équilibre qui lui confère la faible productivité par rapport à son premier état. Considérant les types des reliefs, du sol et de la végétation, nous constatons à 90% que la dégradation de sol littoral du lac TANGANYIKA est des causes entropiques dans le sens que toute la presqu'ile constitue une chaîne de montagne qui font partie des monts UGOMA où il y a presque pas d'espaces planes . Il y a un sol argilo sablonneux loin de rivages(plus de 100m dans les pentes), les sables de toutes dimensions aux rivageset insuffisance des terres aux abords du lac mais la présence des pierres et des roches. Alors, avec la rotation des cultures par manque d'espaces cultivables au littoral et la présence de la végétation à types d'herbes et broussailles, les pluies transportent la grande quantité du solriche en éléments nutritifs des plantes dans le lac et laissent pauvres les petites espaces cultivables. d). PROLIFERATION DES TERRAINS LITTORAUX SERVANT A SECHER LES STHOLOTRISSA30(*) ET LESLIMNOTRISSA31(*)Le facteur de la prolifération des terrains servant à sécher les poissons pêchés (surtout Ndakala et Lumbu ou Sambaza) semble être moins considéré par plusieurs acteurs du développement.La réalité du milieu nous inspire de soulever cet aspecten vue de faire connaitre son ampleur et faire réduire son incidence sur l'environnement du lac.Pour plus d'informations, ces terrains sont d'importances socio-économiques pour la bonne conservation des fretins et leurs valeurs nutritives pendant la saison sèche.Néanmoins, ces terrains constituent une source de contamination des maladies issues de pourrissement des poissons en absence desrayonnements solaires et pendant la saison pluvieuse. Ces poissons perdant la valeur commerciale, dégagent des odeurs nauséabondes, de lixiviat et finissent d'être jetés dans le lac, ce qui constitue une perte pour les pêcheurset les commerçants, mais aussi, une dégradation de la qualité physique de l'eau causant les maladies et la mortalité des animaux aquatiques. B. DEGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT BIOPHYSIQUE DU LACIl est certain que la taille des pêcheurs dans la presqu'île a une influence favorable sur la population et défavorable sur le lac. D'une manière défavorable, que ça soit pour les activités de pêche ou les déversements des déchets dans le lac, c'est toujours l'environnement biophysique du lac qui est victime de toutes ces activités. * 30Stholotrissatanganikae, nom scientifique de Ndakala * 31Limnotrissamiodon, nom scientifique de « Sambaza, appellation du Nord- Kivu, Lumbu au Sud-Kivu » |
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