REPUBLIQUE TUNISIENNE
Ministère de l'Agriculture
Ministère de l'Enseignement
Supérieur
Université du Carthage
INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE DE TUNIS
nalyse de la Filière viande rouge en Tunisie
:
viande cameline
Elaborée par : Mlle. Bargougui Maha
Msr. Trabelssi Mohamed Ali
Encadrée par : Mme. Rajhi Laila
Année universitaire 2015-2016
REMERCIEMENTS
Avant tout développement, il apparaît opportun de
commencer ce rapport par des remerciements, à ceux qui m'ont beaucoup
appris au cours de ce travail.
Je remercie Mme Rajhi Leila, qui m'a formé et
accompagné tout au long de l'élaboration de ce rapport avec
beaucoup de patience et de pédagogie.
SOMMAIRE
INTRODUCTION : 1
I. La filière des viandes Caméline : 2
II-1 Objectif de l'analyse de la filière de viande
Caméline 2
II-2 Situation géographique 2
II-3 Caractéristiques de l'élevage camelin en
Tunisie 3
II-3-1 dynamique et répartition spatiale du cheptel
camelin 3
II-3-2 Les Types d'élevage 4
II-3-2-1 Les naisseurs 5
II-3-2-2 Les naisseurs-engraisseurs 5
II-3-2-3 Les engraisseurs 5
II-3-3 Relation de l'élevage avec l'aval de la
filière 6
II-3-3-1 Les maquignons « interface de l'aval entre
éleveur et emboucheur » 6
II-4 Marché et commercialisation des chamelons 7
II-4-1 Marché des bestiaux et fixation des prix 7
II-4-2 Système de vente et des prix décourageants
7
II-4-3 circuits de commercialisation 8
II-5 l'activité bouchère : Centre de commande de la
filière 8
II-5-1 L'approvisionnement des bouchers 9
II-5-2 La valorisation du produit 10
II-7 Fixation des prix de la viande cameline 14
II-7-1- Le prix de viande cameline à l'étal 14
II-8 La consommation de la viande cameline 16
II-8-1- Critères d'achat de la viande cameline 16
IV- Les grandeurs macroéconomiques 18
IV-1- Contribution de la filière dans le production
nationale 18
IV-2- La viande de dromadaire plus fortement touchée par
l'inflation 19
Conclusion 20
Référence bibliographique 21
LISTE DES FIGURES
Figure1. Présentation des zones d'étude
|
2
|
Figure2. Principale zone
d'élevage des dromadaires en Tunisie
|
4
|
Figure3.les différents types
d'élevage des dromadaires en Tunisie
|
.4
|
Figure 4. Circuit traditionnel de commercialisation des
chamelons
|
...8
|
Figure 5. Circuit intégrée de
commercialisation des chamelons
|
..8
|
Figure 6. Evolution du nombre de dromadaires abattus
entre 2009 et 2013
|
11
|
Figure7. Répartition par
catégorie de la production de viande
|
13
|
Figure8. Critères d'achat de la viande cameline
|
16
|
Figure 9. Graphe de la filière de viande rouge
(viande cameline)
|
.17
|
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Effectifs du cheptel tunisien en 2013
3
Tableau2 .Les catégories d'animaux
commercialisés par les éleveurs 6
Tableau 3 : Prix (DT) à l'étal de la
viande cameline (Enquêtes 2009-2010) 15
Tableau 4 : Evolution de la production et de la
consommation des viandes 18
1
I. INTRODUCTION :
En Tunisie, la filière des viandes rouges englobe les
viandes des espèces bovines, ovines caprines et accessoirement
camélines et équines, elle constitue une branches
d'activités très diversifiées occupant une place de
première importance dans l'économie agricole et agro-alimentaire
tunisienne (soit 16% du PIB et près de 50% de l'ensemble de la
Production animale (OEP, 2011)).
Malheureusement, ce secteur a fortement été
impacté par les évènements survenus pendant la
révolution tunisienne (après 14janvier 2011),Et Selon de nombreux
experts, l'augmentation du prix de la viande rouge est
révélatrice de problèmes structurels et organisationnels
plus profonds. Pour Karim Daoud, la réelle difficulté que
rencontre le secteur des viandes rouges, est l'incapacité des «
professionnels (producteurs, transformateurs, commerçants, etc.) et des
pouvoirs publics [...] d'organiser une filière digne de ce nom et de
[...] répartir équitablement les gains» (Daoud, 2013). Donc
que ce soit à cause du déficit fourrager au niveau des zones de
pâturage, de l'augmentation des coûts de production, des
difficultés de transport des animaux ou de l'inefficience des abattoirs,
la filière de viandes rouges est loin d'être
optimisée.Conscients de ces dysfonctionnements, des chercheurs et des
professionnels ont travaillé sur les filières de viandes rouges
en Tunisie. Cependant, très peu d'études ont porté sur la
filière de viande cameline. Il est donc nécessaire, pour soutenir
et adapter au mieux les projets de développement territoriaux,
d'analyser cette filière.
Dans le cadre de ce sujet notre travail porte sur l'analyse de la
filière de viande rouge et Précisément la viande cameline
dans le Sud Tunisien.
2
II. La filière des viandes Caméline :
II-1 Objectif de l'analyse de la filière de viande
Caméline :
La filière des viandes caméline constitue une
chaine dont les maillons sont les fonctions suivantes : la production,
l'abatage, la Commercialisation et la Consommation.
Les objectifs de l'étude de cette filière sont
à la fois théoriques afin d'apporter une description quantitative
et qualitative de l'ensemble de la filière, mais aussi pratiques
puisqu'elle doit pouvoir dégager les problèmes dans ce secteur et
servir de support aux actions futures éventuelles à mettre en
place. La réponse à cette problématique passe par
l'étude approfondie de la filière, des éleveurs Jusqu'aux
consommateurs en passant par les distributeurs détaillants.
II-2 Situation géographique :
Dans cette étude, on a choisi trois régions
où la dynamique de la filière est différente :
Grand Tunis :(Tunis, Ben Arous, Ariana, Manouba)
et Bizerte zones de Consommation.
Les gouvernorats du centre : limitrophes aux
régions de production (Kairouan, Sfax
et Mahdia) dont les populations, consommatrices de viande
cameline, et ont reporté leursAchats de viande de dromadaire vers la
viande bovine.
Le sud Tunisien : regroupe les gouvernorats
de Tataouine, Médenine, Gafsa, Tozeur Kébili, Gabes), zone de
production et de consommation ordinaire de viande cameline.
Figure1. Présentation des zones
d'étude.
Ainsi, on va suivre le circuit long de la filière en
partant de la région Sud première région d'élevage
camelin jusqu'à la distribution au niveau des Grandes Villes dans le
Centre et le Nord.
II-3 Caractéristiques de l'élevage camelin
en Tunisie :
II-3-1 dynamique et répartition spatiale du
cheptel camelin :
Les dynamiques du cheptel camelin sont encore très peu
connues en Tunisie du fait du caractère extensif de cet élevage
et de la perméabilité des frontières avec l'Algérie
et la Lybie au niveau des parcours. Dans un article publié par l'INRA en
2013 sur la production de viande de chameau, celui-ci a classé la
Tunisie au niveau de l'effectif camelin comme pays à « croissance
régulière ». Alors que ces voisins (Algérie et Lybie)
sont classés respectivement comme pays de type « «forte
croissance » et « stable puis déclin ». L'effectif
camelin en Tunisie en 2013 est estimé à 237 000 têtes par
la FAO, alors que l'Office de l'Elevage et des Pâturages (OEP) recensait
80 000 unités femelles reproductrices. Etant donnée la faible
productivité des femelles et la présence d'un ou deux mâles
reproducteurs pour environ 80 femelles, il est difficile d'expliquer cet
écart. Quoiqu'il en soit, si l'on compare cet effectif aux autres
espèces, nous constatons que l'effectif camelin reste marginal en
Tunisie.
Tableau 1: Effectifs du cheptel tunisien en
2013
Espèces Effectifs (en unités
femelles)
Ovins 3 841 560
Caprins 703 440
Bovins 423 935
Camelins 80 000
3
Source : OEP, 2013
Le cheptel camelin est réparti sur 14 gouvernorats
principalement au centre et au sud de la Tunisie. Plus de 50% du cheptel (soit
46 000 unités femelles) est concentré sur les six gouvernorats du
Sud tunisien(Tataouine, Médenine, Kébili, Tozeur, Gafsa et
Gabés).
Figure2.Principale zone d'élevage
des dromadaires en Tunisie
II-3-2 Les Types d'élevage :
La production de viande cameline est réalisée par
les éleveurs traditionnels et part une partie des commerçants qui
embouchent les animaux avant de les revendre sur les marchés. L'analyse
des données collectées nous a permis de situer le producteur de
viande de dromadaire dans 2 types de système :
Engraisseur:l'éleve ur
s'occupe uniquement de la partie engraissement, et ne fait pas
naître d'animaux sur son exploitation.
Naisseur engraisseur
Naisseur: l'éleveur
garde ses chamelons jusqu'au début
de l'engraissement et les vend ensuite comme broutards à un
éleveur engraisseur
4
Figure3.les différents types
d'élevage des dromadaires en Tunisie
5
II-3-2-1 Les naisseurs :
Dans cet élevage la plus part des éleveurs se
regroupent en association de 7 à 8 éleveurs et confèrent
leurs troupeaux à un Chamelier payé en commun. La taille moyenne
du troupeau varie de 20 chamelles dans la petite unité de production et
à plus de 140 dans les plus grandes. Le dromadaire est un animal de
parcours mais face aux efforts d'intensification en vu l'amélioration
des performances, 69% des éleveurs distribue un complément
d'aliment pour palier la basse productivité du parcours. Au printemps,
les animaux se dispersent sur ces parcours et dans la majorité du temps,
ils ne sont pas accompagnés par un chamelier. En été, les
animaux rejoignent les points d'eau sur les parcours, les chameliers profitent
de cette occasion pour repérer les animaux à prélever pour
la vente. La vente des mâles à lieu l'été quant aux
femelles écarté du troupeau naisseur sont liquidées au fur
et à mesure des besoins.
II-3-2-2 Les naisseurs-engraisseurs :
Ce type regroupe les éleveurs spécialisés
dans la production et l'engraissement des Chamelons.
II-3-2-3 Les engraisseurs :
Ils sont spécialisés dans l'engraissement des
maigres et dans la vente des chamelons finis. Les engraisseurs
préfèrent s'approvisionner en lot de maigre directement
auprès des éleveurs sur les lieux de production. Ce qui permet de
réduire, aussi bien les stress de manipulations que le prix du maigre.
Si non, l'engraisseur retrouve plus de choix sur le marché, trie
à l'unité, des animaux d'âge et de poids différents
qui conviennent pour l'embouche. Le poids moyen d'entrée à
l'engraissement est de (114,0 Kg #177; 19,1 Kg), cependant le poids est
très variable de 90 à 210 kg. Les chamelons légers ayant
un poids initial inférieur à 100 kg sont
généralement destinés à un engraissement de longue
durée (8-10 mois) alors que les chamelons lourds sont repris et
retapés grâce à une croissance compensatrice sur une courte
durée qui ne dépasse pas les 4 mois.
Les engraisseurs recherchent des chamelons légers maigres
mais de bonne conformation qui se prêtent au type d'engraissement
souhaité (courte ou longue durée). Les rations sont
composées essentiellement de fourrages grossiers (parfois raquette et
fruit de cactus) et d'aliment concentrés (Orge, son de blé,
déchet de palmier etc.).
6
II-3-3 Relation de l'élevage avec l'aval de la
filière :
Les éleveurs vont rentrer en relation avec l'aval de la
filière lorsqu'ils voudront vendre leur Bétail.
Tableau2 .Les catégories d'animaux
commercialisés par les éleveurs
Le chamelon de lait
|
Les chamelons mâles « broutard
»
|
des broutards
|
des Neggas
|
peut être défini
|
produit de la
|
jeunes femelles non
|
réformés qui sont
|
comme un animal de
|
campagne
|
retenues pour le
|
recherché par les
|
l'espèce cameline, âgé de moins de 200
|
précédente, âgés de 12à 18
mois, avec un
|
remplacement et
recherchépour la
|
chevillards.
|
jours (< à 8 mois), élevé au pis de la
Negga. Nourri tout au long de sa vie
au pis de sa mère et abattu à l'âge de 6-8
mois, à un poids vif au environ de 150 kg. Ces chamelons, sont
les produits de la campagne en cours, veaux des meilleures
Neggas laitières
et vont directement à l'abattage en donnant
des carcasses d'environ 90 kg.
|
poids très variable de 90 à 270 kg. Un broutard est
un jeune chamelon qu'il
accompagne au pâturage sa mère. Il
se nourrit de lait maternel et d'herbe jusqu'à son
sevrage
spontané (moment où il peut subvenir à
ses besoins alimentaires sans le lait et les soins
maternels).
|
production de viande de qualité.
|
|
II-3-3-1 Les maquignons « interface de l'aval entre
éleveur et emboucheur » :
Les maquignons, sont les principales interfaces de l'aval entre
l'éleveur et l'acheteur final du bétail. Ils pèsent
lourdement sur le marché (market maker / faiseur de marché), au
sens où ils interviennent dans l'orientation du prix et de
l'approvisionnement du marché. Le passage de l'animal par le maquignon
fait grimper le prix du maigre. L'emboucheur est obligé D'emprunter les
circuits de types « éleveur-maquignon-emboucheur » et/ou
« éleveur maquignon-marché-emboucheur » pour
compléter sont effectif, en dehors de la saison de sevrage.
7
II-4 Marché et commercialisation des
chamelons:
II-4-1 Marché des bestiaux et fixation des prix
:
Les marchés bestiaux sont souvent des espaces ouverts,
accessibles par plusieurs endroits. Les animaux séjournent sur le
marché et sont nourris avec des fourrages et des aliments achetés
généralement, sur place. Les acheteurs sont surtout des bouchers
ou des commerçants et rarement des particuliers ou des
éleveurs.
La détermination du prix de l'animal en vente semble se
baser sur une appréciation visuelle de l'état corporel, sur
l'âge du dromadaire et sur des critères relatifs au
phénotype de l'animal (couleur de la robe) dont certains sont
recherchés par l'acheteur. Les prix sont très variables en
fonction des zones de consommation, de la nature du produit et de la saison.
II-4-2 Système de vente et des prix
décourageants:
Le processus de commercialisation suit en
général des étapes à travers lesquelles l'animal
passe du producteur au commerçant ou au boucher. Toutefois, la plupart
des producteurs vendent leurs animaux directement aux commerçants ou aux
bouchers, à des prix relativement bas. Un nombre réduit des
éleveurs vend leurs animaux aux marchés locaux.
L'éloignement des marchés, les mauvaises pistes et le manque
d'aires de stationnement créent des conditions défavorables,
forçant les producteurs à vendre à bas prix. Les prix ne
sont pas déterminés par le poids et la qualité des
animaux, mais en fonction d'un éreintant marchandage entre vendeurs et
acheteurs. En raison de ce système de vente et des prix
décourageants pour les vendeurs, ceux-ci ne sont pas incités
à investir à améliorer la qualité et la
quantité de produits du troupeau.
8
II-4-3 circuits de commercialisation :
Les ventes des chamelons s'exercent à travers deux
principales formes:
la forme traditionnelle : circuit
traditionnel simple avec vente directe du producteur au boucher sans
intermédiaire.
Éleveur
Boucher
Figure 4. Circuit traditionnel de commercialisation des
chamelons
la forme intégrée : c'est le
circuit dans lequel existe un ou plusieurs intermédiaires entre le
producteur et le boucher. C'est le circuit le plus fréquent dans le Sud
tunisien. Cet intermédiaire est un fournisseur qui achète les
chamelons au niveau d'un commerçant ou d'un ou de plusieurs producteurs
pour le revendre ensuite au boucher.
Éleveur
Intermédiaire(s)
Boucher
Figure 5. Circuit intégrée de
commercialisation des chamelons
II-5 l'activité bouchère : Centre de
commande de la filière:
Le boucher est l'acteur qui domine le secteur de viande rouge
cameline.
9
II-5-1 L'approvisionnement des bouchers :
II-5-1-1 La complexité des acteurs de l'amont et des
flux :
Les bouchers de viande cameline achètent les
dromadaires vivants soit auprès d'éleveurs soit auprès des
commerçants. La vente des chamelons est en principe saisonnière
lorsque les
Animaux ont atteint l'âge de 7 mois (la reproduction
ayant lieu en hiver) mais il n'y a pas vraiment de régularité au
niveau des ventes. De nombreux éleveurs préfèrent garder
leurs animaux jusqu'à qu'ils atteignent un certain poids pour obtenir de
meilleurs prix. Ces stratégies dépendent de la
disponibilité des fourrages sur les parcours et/ou sur le marché.
Les éleveurs se plaignent de la difficulté de s'approvisionner en
fourrage après la révolution. Ils déclarent qu'il n'y a
plus de contrôle au niveau des prix et que les subventions ont
été supprimées. Les acheteurs se déplacent
généralement au niveau des fermes, ce sont des commerçants
ou des bouchers et parfois des particuliers ou d'autres éleveurs. Il est
rare que les éleveurs se déplacent sur les souks pour vendre
leurs animaux.
Les activités des commerçants sont assez
complexes et leur rôle dans la filière n'a pas pu être
analysé précisément. Ces commerçants
achètent soit auprès d'éleveurs soit auprès
d'autres commerçants. Ils peuvent revendre les animaux directement aux
acheteurs.
Ces acheteurs peuvent être des éleveurs, des
commerçants ou des bouchers. Les commerçants sont perçus
par les bouchers comme des acteurs incontournables de la filière. Les
bouchers peuvent donc se substituer aux autres acteurs en fonction de leur
stratégie d'approvisionnement.
II-5-1-2 Caractéristiques du produit
recherché par les bouchers :
Le rapport poids/prix est l'élément
déterminant les achats des bouchers. Lorsqu'ils parlent de poids, ils
considèrent le poids carcasse de l'animal et non le poids vif. Ce qui
signifie que lors des achats en vif, les négociations dépendent
de la capacité d'estimation du poids carcasse de l'animal vif. Il n'y a
pas de pesée du poids vif, le boucher peut donc être perdant s'il
surestime le poids carcasse de l'animal.
Il n'y a pas de différenciation du prix en fonction du
sexe comparativement à d'autres espèces. Mais dans la
majorité des cas, les animaux abattus sont des mâles sauf dans le
cas des animaux réformés. Cela s'explique par la volonté
du gouvernement à maintenir l'effectif camelin en Tunisie. Par contre,
l'âge du dromadaire est un critère de choix des produits pour les
bouchers. . Les bouchers observent la dentition des dromadaires pour
déterminer leur âge.
10
Le gouvernement tunisien interdit l'abattage des femelles
âgées de moins de quinze ans sauf en cas d'abattages urgents.
II-5-1-3 Le transport et le stockage des dromadaires
. ·
Lorsque le boucher achète un dromadaire, il se fait
soit livrer directement le produit par l'acheteur soit c'est lui qui vient le
récupérer chez l'acheteur. Lors de l'achat auprès des
commerçants, le coût du transport est généralement
déjà intégré dans le prix de vente. Si le boucher
ne possède pas de véhicule et doit transporter l'animal, il peut
louer un véhicule de transport entre 10 et 20 dinars en fonction du
trajet. Les bouchers possèdent généralement un enclos de
stockage des animaux jusqu'à l'abattage.
La durée de stockage peut varier de quelques jours
à plusieurs semaines en fonction des besoins du boucher. Certains
bouchers peuvent engraisser les dromadaires sur une période allant de 3
à 5 mois. Les moyens de conservation de la viande n'étant pas
efficaces, les bouchers préfèrent stocker l'animal vivant que les
carcasses. Pour réduire les risques, ils font abattre les dromadaires au
fur et à mesure.
Les bouchers ayant des moyens financiers importants
préfèrent acheter les animaux en lot pour obtenir un meilleur
prix. Ils vont stocker les animaux sur des périodes plus longues.
Certains bouchers d'une même famille peuvent s'associer et acheter en
commun les animaux. Les autres bouchers achètent les dromadaires en flux
tendu.
II-5-2 La valorisation du produit :
II-5-2-1 L'abattage des dromadaires reste
problématique . ·
Du fait de la taille et de la morphologie de l'animal,
l'abattage reste complexe car il nécessite la présence de
plusieurs personnes (au minimum 3) pour effectuer les manipulations et la
mobilisation de l'animal.
L'abattage est variable d'un abattoir à l'autre mais ne
dépasse généralement pas 2 têtes par jour.
L'abattage des dromadaires à l'abattoir est réalisé par
des égorgeurs/dépeceurs spécialisés qui travaillent
comme prestataires auprès des bouchers. Ils sont payés à
l'unité entre 10 et 24 dinars en fonction de la taille de l'animal et
des abattoirs. Ils peuvent aussi recevoir comme complément une partie du
cinquième quartier en accord avec le boucher qui l'engage. Des aides
11
égorgeurs peuvent être employées par
l'égorgeur lui-même ou le boucher. Ils sont
rémunérés par les bouchers entre 7 et 15 dinars par
tête. Les abattoirs fonctionnent sur le même principe que les
souks, ils appartiennent à l'Etat qui fait un appel d'offre pour la
location et l'usage de l'abattoir. Les personnes ayant remportés l'appel
d'offres font payer
des taxes aux bouchers pour l'abattage des animaux. Un droit
d'entrée par tête est demandé (entre 0,150et 1 dinar) et
une taxe sur le poids carcasse est encaissée (entre 50 et 150 millimes
par kg). Certains bouchers qui abattent de gros volumes (toutes espèces
confondues) payent un forfait mensuel à l'abattoir(de l'ordre de 300
dinars) pour des abattages illimités.
Les services vétérinaires sont sensés
effectués le contrôle et tamponnés les carcasses avant la
mise sur le marché. Pendant la révolution, les abattoirs
n'étaient plus aux mains des autorités ce qui résulte
qu'aujourd'hui de nombreux abattoirs restent sans contrôle de l'Etat
à cause des tensions entre les bouchers et les
vétérinaires notamment lors de la saisie des carcasses.
L'accès à l'abattoir est libre et les bouchers ne payent pas de
taxes. Au final, les bouchers pratiquent une forme d'autogestion de
l'abattoir.
2000
1800
1600
nombre de têtes
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
2008,5 2009 2009,5 2010 2010,5 2011 2011,5 2012 2012,5
2013 2013,5
années
Figure 6. Evolution du nombre de dromadaires abattus
entre 2009 et 2013
Source . · CRDA, 2014
II-5-2-2 L'abattage des dromadaires hors des abattoirs
. ·
Une partie des abattages se font hors des abattoirs mais il
n'a pas été possible de déterminer le Pourcentage relatif
à cette pratique. Généralement ce sont les bouchers de
zone rurale ou des bords de route qui effectuent l'abattage derrière la
boucherie. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce choix :l'éloignement
de l'abattoir, le faible volume abattu par le boucher ou le
12
refus de payer les taxes. Même des bouchers qui abattent
régulièrement à l'abattoir peuvent être
amenés à abattre les animaux en dehors de l'abattoir pour des cas
de force majeur (impossibilité de transporter l'animal, urgence de
l'abattage ,absence d'égorgeurs/dépeceurs
spécialisés...)
II-5-2-3 L'absence de catégorisation des morceaux
:
La carcasse est vendue par les bouchers au même prix,
comme un cocktail (mix d'os et de viande) indifféremment de l'origine du
morceau. Cette pratique permet au boucher d'écouler plus facilement la
carcasse, ils pensent que s'ils pratiquent une catégorisation ils
n'arriveront pas à vendre certains morceaux.
Les prix pratiqués sont de 15 à 18 dinars/kg
pour les chamelons et de 7 à 8 dinars pour les animaux de
réforme. Au moment de l'achat, les bouchers vont effectuer une
découpe au détail pour faciliter la préparation de la
viande aux consommateurs (à cause de la présence de beaucoup
d'os). La consommation de viande de dromadaire est principalement domestique,
elle n'est pas utilisée dans la restauration. Les bouchers expliquent
qu'à cause de la présence de beaucoup d'os et la réduction
la viande à la cuisson (presque 50%du volume total), cette viande n'est
pas rentable pour les restaurateurs. De même, les difficultés d'un
approvisionnement régulier freinent la filière. Il n'y a pas de
plats qui se préparent spécialement avec de la viande de
dromadaire mais elle est utilisée comme substitut des autres viandes
rouges dans les plats traditionnels comme le couscous, les macaronis...
II-5-2-4 La viande de dromadaire, une production secondaire
:
La production de viande en Tunisie se répartit à
63 % pour les viandes blanches et à 37 % pour les viandes rouges. La
viande de poulet et de dinde sont les deux premières productions qui
concentrent 62 %de la production totale. Au niveau des viandes rouges, c'est la
viande bovine (17 %) et ovine (14 %) qui arrivent en tête. La viande
cameline ne représente que 1 % de la production totale de viande, soit 3
% si on le rapporte à la production de viandes rouges uniquement.
20% 17%
14%
3%
42%
2%
1%
1%
poulet
dinde
bovin
ovin
caprin
autre viande rouge
camelin
lapin
13
Figure7.Répartition par
catégorie de la production de viande
Source : OEP, 2013
II-6 -Ecoulement de la viande cameline :
Dans le Nord de la Tunisie la viande de dromadaire est
rencontrée principalement dans les 4 gouvernorats qui forme le grand
Tunis et plus particulièrement dans les centres urbains
fréquentés par une population originaire du sud du pays. A ce
niveau la viande de dromadaire fait partie de la catégorie des
«viandes rouges atypiques», au même titre que le cheval. Elle
est régulièrement vendue directement et librement dans quelques
boucheries, mais on peu la trouver sur l'étal des moyennes et en grandes
surfaces. La situation dans le centre ouest ressemble en quelque sorte au grand
Tunis. Dans ces régions de la Tunisie, les amateurs de cette viande
préfèrent celle des petits dromadaires à peine
sevrés, c'est-à-dire âgés entre 6 et 12 mois
d'âge.
Le sud et à un degré moindre le Centre Est,
représentent les deux principaux pôles de la demande en viande
cameline, elle représente 35% du total des viandes rouges vendues. Mais
plus on va vers le Sud, plus est rehaussée la valeur symbolique de cette
viande et plus elle devient coutumière, ainsi sa contribution dans les
viandes rouges consommées passe de 15 % à 49 %.
14
Dans les régions du centre la viande cameline rivalise
avec la viande bovine. Mais dans le Sud la viande de dromadaire est de loin
plus consommée que la viande bovine, la grande majorité des
camelins abattus sont des animaux réformés, très
âges. Le différentiel de prix favorise cette viande à
l'étal des boucheries. Mais il n'en reste pas moins que la consommation
de viande de jeune est mieux prisée et luxueuse.
II-7 Fixation des prix de la viande cameline :
Les prix d'achat et de revente des animaux sur pied sont
fixés à l'estime, selon des paramètresLiés à
l'animal lui même mais aussi à l'état du marché
à l'instant t et sont plutôt fixés par les
maquignons et les bouchers que par les éleveurs. Ces
derniers sont contrains de moduler l'offre à la demande ce qui ne laisse
qu'une toute infime marge à la négociation.
En effet, la filière cameline est dominée par les
intermédiaires. Le fonctionnement du marché de la viande cameline
opère sur une base hebdomadaire, rythmée par les variations
saisonnières de l'offre et de la demande.
Le boucher est l'acteur qui domine le secteur de viande en
dictant le mode d'élevage, l'état d'engraissement et le prix des
chamelons.
II-7-1- Le prix de viande cameline à l'étal
:
Une synthèse des prix de la viande de dromadaire
observé à travers le pays au niveau de l'étal des
boucheries camelines est représentée dans le tableau 3. On a pu
distinguer 3classes de viande sur la base de l'âge des animaux (Chamelon
de lait, Broutard, Dromadaire adulte) avec deux variantes de
présentation (avec ou sans os). Le prix à l'étal
dépend de la classe des animaux, de la variante de présentation
de la viande, mais varie selon les villes.
15
Tableau 3 : Prix (DT) à l'étal de la viande
cameline (Enquêtes 2009-2010) :
Régions
|
Classe d'animaux
|
Catégorie Viande
|
Viande ovine
|
Viande avec os
|
Viande désossés
|
Nord et centre
|
Chamelon de lait
|
12_13 DT
|
-
|
11-12 DT
|
Chamelon broutard
|
10 DT
|
12 DT
|
Sud
|
Chamelon de lait
|
12-13 DT
|
-
|
10-11 DT
|
Chamelon broutard
|
8 DT
|
11 DT
|
Chamelon adulte
|
5 DT
|
-
|
Dans les régions Nord, les consommateurs paye la viande
désossée de chamelon à 12 dinars le kg, voire même
13 dinars dans le grand Tunis. La viande avec os est sensiblement moins
chère elle se paye entre 8 et 10 dinars le kg. Dans les régions
du sud, la viande cameline est plus abordable, le prix au kg
désossé varie de 9 à 11 dinars, quant au kg de la viande
avec os, il oscille entre 6 et 8 dinars. Le consommateur est prêt
à payer plus cher, la viande de dromadaire, qui est
diététique avec une connotation, produit de terroir (Tableau 3).
Par ailleurs les ménages à ressource limitée dans le sud
Tunisie, trouve leur compte dans la viande d'animaux adultes. Toutefois,
indépendamment des régions, la viande de chamelon de lait, est
une primeur, se vend avec os à un prix très souvent
supérieur à celui de la viande ovine. Le niveau
élevé des prix de la viande de dromadaire de la production
à la consommation est fortement déterminé par l'importance
des marges commerciales des bouchers. Ces derniers commercialisent la viande au
détail et contrôlent la totalité des circuits de
commercialisation.
16
II-8 La consommation de la viande cameline :
La viande cameline est la plus prisée après celle
des petits ruminants sur l'ensemble du Sud Tunisien . La consommation moyenne
en viande rouge des habitants du sud
Tunisien serait de 71,36 % de viande ovine et caprine, 23,26 % de
viande cameline et de 5,37 % de viande bovine. Dans certaines
délégations la viande cameline représente plus que le
tiers en viande rouge consommée comme c'est le cas des
délégations de ben Guerdane et de Douz .
II-8-1- Critères d'achat de la viande cameline
:
.
le tunisien est peu friand de ce type de viande, notamment en
raison d'un prix peu attractif et parfois plus élevé que celui
des autres viandes rouges, mais une fois décidé, le prix
affiché ne fixe plus le volume payé par la clientèle. Dans
l'ensemble, l'aspect et le type de morceau (couleurs et tendreté) sont
prépondérant (85%) dans le choix de la viande achetée
tendreté jutosité flaveur couleur
7%
43%
8%
42%
Figure8. Critères d'achat de la viande
cameline
III- graphe de la filière viande cameline :
17
Figure 9. graphe de la filiere de viande rouge (viande
cameline
18
IV- Les grandeurs macroéconomiques :
IV-1- Contribution de la filière dans le
production nationale:
le secteur des viandes rouges représente 16 % du Produit
Agricole Brut et prés de 50 % de l'ensemble de la production animale
(OEP, 2011). La production des viandes rouges est estimé 121 mille
tonnes en 2011. Le déficit en 2008-2009 est aux alentours de 4 à
5 % des besoins en viande rouge mais actuellement il représenterait 1%.
Au sein de la filière, les viandes bovine et ovine représentent
la première source en viande rouge et constituent 86 % de la production
nationale (Tableau 4). Les viandes camelines et équines,
désignées par autres, représentent à peine 6,6% de
la production totale (GIVLait 2011).
Tableau 4 : Evolution de la production et de la
consommation des viandes (Unité 1000 Tonnes / GIVLait 2011)
|
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Viande bovine
|
56,0
|
50,2
|
46,7
|
47,8
|
49,0
|
52,4
|
53,7
|
51,6
|
55,8
|
54
|
Viande ovine
|
50,7
|
44,7
|
45,2
|
45,7
|
48,4
|
49,4
|
51,5
|
49,0
|
50
|
20
|
Viande caprine
|
8,3
|
8,2
|
8,2
|
8,5
|
9,15
|
9,6
|
9,7
|
9,8
|
9,4
|
9
|
Autre viande
|
7,6
|
7,6
|
7,6
|
8,0
|
7,6
|
8,8
|
8,6
|
6,8
|
7,5
|
8
|
Production
|
122,6
|
110,7
|
107,7
|
110,0
|
114,15
|
120,2
|
123,5
|
117,2
|
122,7
|
121
|
Importation
|
0
|
1,570
|
7,624
|
7,610
|
5,100
|
3,300
|
2,960
|
4,963
|
3,058
|
1
|
consommation
|
122,6
|
112,3
|
116,2
|
115,5
|
119,25
|
123,5
|
126,46
|
122,16
|
125,75
|
122
|
Taux de couverture
|
100 %
|
98 %
|
92 %
|
95 %
|
95 %
|
97 %
|
97 %
|
96 %
|
97%
|
99%
|
D'après les données de ce tableau on constate
qu'au sein de la filière, les viandes bovine et ovine
représentent la première source en viande rouge et constituent 86
% de la production nationale. Les viandes camelines et équines,
désignées par autres, représentent à peine 6,6% de
la production totale.
19
IV-2- La viande de dromadaire plus fortement
touchée par l'inflation :
Dans un rapport de 2013, publié par le Centre Tunisien
de Veille et Intelligence Economique (CTVIE),celui-ci faisait le constat de
l'inflation qui touche la Tunisie. En 2013 le taux d'inflation dépassait
les 6 %, cette hausse serait principalement due à l'augmentation des
prix de la catégorie « alimentation et boissons ». En
tête de liste, la hausse des prix des viandes de 13,3 % suivi des huiles,
des légumes et des fruits.
En comparaison aux viandes bovine et ovine, le prix de la
viande cameline a plus fortement augmenté. A partir de 2008, le prix de
la viande cameline suit une courbe exponentielle est passe d'un indice de 320
à520 en l'espace de 5 ans.
On peut donc conclure que malgré le prix relatif
inférieur aux viandes ovines et caprines, l'augmentation du prix de la
viande cameline a été la plus forte. Ce phénomène a
été confirmé lors des entretiens avec les bouchers et des
discussions informelles auprès des consommateurs.
Cette viande, qui pouvait apparaître plus
économique il y a quelques années, est en train de devenir une
viande onéreuse.
20
Conclusion
Depuis des années, le schéma de la
filière de viandes a été remodelé d'une part, par
les contraintes de la vie qui se modernise de plus en plus, et qui conduit
à un changement progressif du comportement du consommateur qui est
devenu plus conscient et intéressé par la qualité et ses
rapports avec la santé, et d'autre part, par les crises successives que
subit ce secteur depuis des années et qui ont été une des
facteurs de son évolution .
Malgré la sensibilité de la filière de
viande, jusqu'à une date récente, seule la filière
laitière et produits dérivés qui a retenue l'attention des
pouvoirs publics et des organismes d'appui. Mais depuis peu, un
intérêt a commencé à se manifester pour la
filière des viandes, du fait des enjeux socio-économiques qu'elle
représente à l'échelle nationale d'une part et de
l'évolution du secteur des viandes à l'échelle
internationale d'autre part. c'est ainsi que les administrations et les
organismes publics et professionnels(éleveurs, commerçants,
industriels) ont senti le besoin de se concerter sur la situation qui
prévaut au niveau des différents maillons de cette filière
en vue de mettre en relief les problématiques ainsi que les contraintes
vécues réellement sur le terrain en entravant la progression de
cette filière.
21
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territoriale dans le Sud-est Tunisien : une mise en évidence à
travers
· l'analyse des indicateurs régionaux. Canadian
Journal of Regional Science/Revue canadienne des sciences régionales,
décembre 2011, volume 34, numéro 2-3, p. 61-64.
· Boutonnet J.-P. (2011). Principes d'étude du
fonctionnement et de la dynamique des filières de produits agricoles.
25 p. Cours.
· Bouzazi M. (2007). Le rôle de l'innovation en
matière d'élevage camelin dans les dynamiques territoriales dans
un espace pastoral : cas du Sud tunisien. Mémoire de Master 2 :
Université de Montpellier 3.
· Chaker S. (2013). Etude du système de
commercialisation des viandes rouges dans le sud est de la Tunisie : cas du
gouvernorat de Médenine. Mémoire de fin d'étude :
INAT.
· Daoud K. (2013). Le prix de la viande: Un problème
plus profond. Al Huffington post, 13-07-2013. [Consulté en
août 2014].
http://www.huffpostmaghreb.com/karim-daoud/le-prix-de-la-viande-unp
b 3591058.html
· El Fourgi M. (1950). Le chameau tunisien.
Thèse de doctorat vétérinaire : Ecole
Nationale Vétérinaire de Toulouse.
· FAO. (2005). Profil de projet d'investissement bancable :
Lutte contre la désertification dans les gouvernorats du Sud tunisien.
Appui à la mise en oeuvre du NEPAD-PDDA, mai 2005, volume II de
VII,28 p.
·
ENSAM.
Kamoun M. (2011). Détermination des
paramètres productifs des camélidés Engraissés en
Tunisie. p. 72. Disponible à l'ESA de Mateur.
:
Kamoum M. et al. (2011). Détermination des
paramètres productifs des camélidés Engraissés en
Tunisie.
· Synthèse de mémoires de fin
d'étude
|