Table des
matières
INTRODUCTION
3
1. PRESENTATION DU
SUJET
3
2. ETAT DE LA
QUESTION
3
3. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESES
4
3.1. PROBLEMATIQUE
4
3.2. HYPOTHESES
5
4. METHODES ET
TECHNIQUES
5
4.1. METHODES
5
4.2. TECHNIQUES
6
5. CHOIX ET
INTERETS DU SUJET
7
5.1. Raisons du choix
7
5.2. Intérêts du
sujet
7
6. DELIMITATION
SPATIO TEMPORELLE
7
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
8
CHAP I. GENERALITES
9
I.1. APPROCHE CONCEPTUELLE
9
I.1.1. SOCIOLOGIE ECONOMIQUE
(SOCIO-ECONOMIQUE)
9
I.1.2. COTISATION SOCIALE
10
I.1.3. PRESTATION SOCIALE
12
I.1.4. RETRAITE
12
I.1.5. RETRAITE
12
I.1.6. PENSION DE RETRAITE
12
I.2. SECURITE SOCIALE
12
I.2.1. HISTORIQUE
13
I.2.2. IMPLICATIONS DE LA SECURITE
SOCIALE
14
I.2.3. PERSONNES ASSUREES
16
I.2.4. RISQUES COUVERTS PAR LA SECURITE
SOCIALE
16
CHAP II. CADRE THEORIQUE
17
II.1. PENSION DE RETRAITE
17
II.1.1. CONDITIONS D'OCTROI DE LA PENSION
DE RETRAITE
17
II.1.2. MODE DE CALCUL DE LA PENSION DE
RETRAITE
18
II.1.3. IMPORTANCE DE LA PENSION DE
RETRAITE
18
II.2. INSTITUT NATIONAL DE SECURITE
SOCIALE
20
II.2.1. HISTORIQUE DE L'INSS
20
II.2.2. MISSIONS DE L'INSS
21
II.2.3. ORGANISATION DE L'INSS
21
II.2.4. EVOLUTION DU MONTANT DE LA PENSION
DE RETRAITE
21
II.3. APERÇU SUR LA
SNCC
23
II.3.1. HISTORIQUE ET MISSIONS DE LA
SNCC
23
II.3.2. ACTIVITES DE LA SNCC
25
II.3.3. CO-TRANSPORTEURS DE LA
SNCC
25
II.3.4. ORGANISATION DE LA
SNCC
26
II.3.5. DIFFICULTES ACTUELLES DE LA
SNCC
27
II.4. BIEN-ETRE SOCIAL
28
II.4.1. FONCTIONS DU BIEN-ETRE
SOCIAL
29
II.4.2. ALLOCATION EQUITABLE
30
II.5. IMPLICATIONS DE LA RETRAITE SUR LA
MACRO ECONOMIE
30
II.5.1. IMPLICATIONS DE LA RETRAITE SUR
L'EMPLOI
30
II.5.2. IMPLICATIONS DE LA RETRAITE SUR LE
REVENU
31
II.6. PRESENTATION DU MODELE FOCUS
GROUP
31
CHAP III. PENSION DE RETRAITE ET CONDITIONS
SOCIOECONOMIQUES DES RETRAITES DE LA SNCC LUBUMBASHI
32
III.1. PRESENTATION DE
L'ECHANTILLON
32
III.2. PRESENTATION DES RESULTATS SUIVANT
LE MODEL DU FOCUS GROUP
33
A. Profil des retraités
33
B. Revenu des retraités
34
C. Repas des retraités
35
D. Régularité du revenu
principal des retraités
35
III.3. CALCUL DES PARAMETRES
STATISTIQUES
35
A. La moyenne empirique de
l'échantillon(?)
36
B. La variance empirique de
l'échantillon(S2) et l'écart type ( )
37
III.4. INTERPRETATION DU
RESULTAT
38
III.5. PISTE DES SOLUTIONS
41
CONCLUSION
42
Annexe
44
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
46
INTRODUCTION
1.
PRESENTATION DU SUJET
L'amélioration des conditions socioéconomiques
de la population demeure actuellement au centre de la politique
macroéconomique de la RDC ; la misère des retraités
à travers le monde en général, à travers la RDC en
particulier, est une question devant intéresser grand nombre des
chercheurs à l'ère actuelle car étant visible par tous. Il
est évident qu'un pays qui vise l'émergence comme la RDC soit
loin de celle-ci à l'absence des meilleures conditions
socio-économiques de sa population.
Toutefois, pour pallier aux mauvaises conditions
socio-économiques de la population, l'Etat peut créer les emplois
pour la population qui n'en a pas mais qui ont la force du travail afin que
cette catégorie puisse recevoir régulièrement une
rémunération en échange de leurs forces du travail.
Ces meilleures conditions recherchées ne supposant pas
uniquement ceux qui ont la force du travail mais toute la population, il faudra
répondre à la question de savoir comment améliorer les
conditions socio-économiques des chômeurs, des handicapés,
des retraités etc. qui constituent une autre catégorie de la
population.
C'est pourquoi dans le développement du présent
travail notre attention sera retenue par les conditions
socio-économiques des retraités. Notons que cette
catégorie (retraité) perçoit des pensions de retraite
(R11) pour leur permettre de mieux vivre pendant leurs vieillesses.
La dynamique actuelle étant axée sur ce qui se
trouve dans nos précédentes lignes, nous avons voulu expliquer
ici les conditions socio-économiques des retraités sur base de la
pension de retraite sous l'intitulé de : « pension
de retraite et conditions socio-économiques des retraités de la
SNCC LUBUMBASHI ».
2.
ETAT DE LA QUESTION
Prétendre que nous sommes le premier chercheur à
traiter ce sujet serait une malhonnêteté scientifique. Plusieurs
chercheurs tant économistes que sociologues s'y étaient
déjà intéressés. C'est notamment le cas de :
· Ibrahima DIAGABATE, Mémoire de DEA sur
« la problématique de la retraite en côte
d'ivoire : analyse comparative des systèmes de retraite de la CGRAE
(Caisse Générale de Retraite des Agents de l'Etat) et
CNPS (Caisse Nationale de Prévoyance Social)» ; Dans ce
travail, l'auteur à chercher les causes qui expliquent les retards dans
le payement de la pension de retraite. Ses investigations l'ont
révélé que les retards dans le payement sont
expliqués par le fait que les institutions de retraite (CGRAE et CNPS)
sont victimes des dysfonctionnements tant au niveau organisationnel
qu'économique. Du point de vue organisationnel, ses recherches ont
accusés une rigidité et fragilité dans l'administration
qui provoque ainsi certaines lenteurs dans l'administration. Quant au
dysfonctionnement économique, il a trouvé que les acteurs sociaux
retraités sont nombreux par rapport aux actifs cotisants.
Ce qui entraine un déficit dans leurs comptes
financiers. Ce déficit étant chronique pour la CGRAE et
conjoncturel pour la CNPS.
· Dominique VOLLET et Véronique ROUSSEL, Article
sur « les retraités : quel impact socio-économique
sur les territoires ? » ; Cette recherche a poussé
ces deux chercheurs à affirmer que la retraite à Bourganeuf (Zone
rural en France) encourage le vieillissement de la population et favorise les
activités tertiaires liés aux retraités pour leurs
survies. L'attachement à ces travaux étant de près de
40% ; chiffre qui montre que leur pension de retraite ne permet pas
à ces 40% des retraités de couvrir leurs dépenses de
consommation. Vu ce grand nombre des retraités dans les activités
tertiaires, les auteurs suggèrent aux administrateurs de cette zone
à exploiter au mieux ce secteur (tertiaire) avec l'expérience des
retraités pour développer Bourganeuf.
· Arnaud KEVIN DAYORO, Thèse de doctorat sur
« les conditions de vie des retraités en côte
d'ivoire » ; Ce chercheur a remarqué que les
retraités en général, ceux de la cote d'ivoire en
particulier connaissent des difficultés dans la reconstruction de leur
parcours de vie post-retraite. Ce qui fait qu'en côte d'ivoire la
retraite et la vieillesse puisse marcher de pair. La participation sociale des
retraités est inaperçue, les retraités semblent
être oubliés dans la société à cause de leurs
conditions de vie difficiles. Ainsi, ce chercheur appel à la
révision du système de retraite et invite d'autres chercheurs
à s'intéresser à cette question afin d'aider cette
catégorie de la population aussi ignorées en côte d'ivoire
que dans le reste du monde à retrouver une certaine considération
dans la société.
3.
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES
3.1. PROBLEMATIQUE
Définie comme étant « une approche ou
une perspective théorique que le chercheur décide d'adopter pour
traiter le problème posé dans la question du
départ »1(*). Elle serait une manière d'interroger les
phénomènes sous étude ; elle est constituée,
dans cette logique, de l'ensemble des problèmes qui se posent sur un
sujet, elle constitue la ligne de conduite d'un chercheur.
Bland MICHEL la conçoit comme « un ensemble
construit autour d'une question principale des hypothèses de recherche
et des signes d'analyse qui permettent de traiter un sujet
choisi »2(*).
Eu égard de ce qui précède, nous pouvons
noter que notre problématique s'articule autour des questions
suivantes :
ü La pension de retraite octroyée aux
retraités est-t-elle suffisante ?
ü L'institut national de sécurité sociale
(INSS) en tant qu'institution chargée d'allouer cette pension
remplie-t-elle sa mission ?
ü Les arriérés sur salaire des
fonctionnaires pendant la vie active a-t-il un impact à la
retraite ?
3.2. HYPOTHESES
L'hypothèse est une « proposition relative
des phénomènes naturels, admise provisoirement avant d'être
soumise au contrôle de l'expérience »3(*).
Pour BAECHLER l'hypothèse « se formule
lorsque le chercheur, grâce à un prérequis ou à ses
nombreuses lectures ou expériences de vie, de renseignement qui les
rendent apte à répondre aux questions »4(*).
Ainsi, après quelques années sur le banc
d'étude, suite à ces deux définitions ci-haut, nous nous
sommes dévoué à donner des explications relatives aux
conditions socio-économiques des retraités en
général, ceux de la SNCC LUBUMBASHI en particulier d'une
manière provisoire, avant de les soumettre au contrôle de
l'expérience.
En effet, nous avons constaté que les conditions
socio-économiques des retraités de la SNCC sont précaires,
cette précarité serait expliquer par :
ü L'insuffisance de la pension de retraite ;
ü L'incapacité de l'Institut National de
Sécurité Sociale à allouer de manière
régulière ladite pension aux retraités et
ü L'incapacité actuelle de la
Société Nationale de Chemin de fer du Congo a payé les
fonctionnaires pendant la vie active.
A l'issue de notre recherche, ces hypothèses seront
affirmées ou infirmées.
Au sens de Karl POPER, une hypothèse est vraisemblable
ou affirmée si celle-ci est acceptée étant donné le
niveau de connaissance actuelle. En revanche si une hypothèse n'est pas
confirmée par le fait empirique, on reformule une nouvelle
hypothèse qui va donner lieu à une nouvelle recherche (K.
POPER).
4.
METHODES ET TECHNIQUES
Vu la pluralité des méthodes et techniques, tout
chercheur est appelé à choisir des méthodes et techniques
conformément à sa recherche.
4.1. METHODES
Une méthode est définie comme « un
ensemble de démarches que suit l'esprit pour découvrir et
démontrer la vérité »5(*).
P. Ronger la définie comme « une
procédure particulière appliquée à l'un ou l'autre
stade de la recherche »6(*).
Ainsi pour découvrir et démontrer la
vérité recherchée dans ce travail, les méthodes qui
suivent nous seront indispensables : la méthode historique, la
méthode déductive et la méthode comparative.
A. Méthode historique
A.MULUMBATI pense que « cette méthode est
axée sur l'histoire qui, sans être explicative par
elle-même, rend possible l'explication d'une part et permet la
comparaison d'autre part »7(*).
Pour ce qui nous concerne, cette méthode nous a permis
de fouiller dans les travaux de nos prédécesseurs pour voir ce
qui a déjà été dit à propos de ce sujet
d'une part et de comparer les conditions socio-économiques des
retraités de 2008 à 2015 d'autre part.
B. Méthode déductive
« Déduire » c'est essentiellement
tirer par une chaine de raisonnement logique, les conséquences d'un
principe général pour aboutir à un cas particulier.
J. MWALABA suppose que « la démonstration
d'un théorème de géométrie est le type même
de cette méthode : On part de quelques vérités
simples et évidentes, axiomes ou postulats, et par une série de
déduction, on arrive à certaines conclusions »8(*).
Nous utilisons cette méthode pour partir des
théories admises universellement au sujet de la pension de retraite (cas
général) afin d'expliquer les conditions socio-économiques
des retraités de la SNCC LUBUMBASHI (cas particulier).
C. Méthode comparative
Dans le manuel de sociologie générale, cette
méthode est illustrée comme « une confrontation de
deux ou plusieurs faits pour déceler les ressemblances et les
différences qui existent entre eux »9(*).
Ainsi toute comparaison suppose qu'il existe entre les faits
à comparer à la fois des ressemblances et des
différences.
A.MULUMBATI poursuit en disant : la comparaison doit,
pour être valable, porter sur les faits dont les contextes culturels et
dimensionnels ne sont pas trop différents. D'autre part la comparaison
doit, pour être valable, porter sur les faits de même type et des
structures analogues.
Partant de ce qui est ci-haut, cette méthode nous
servira à comparer l'évolution de la pension de retraite de 2008
à 2015.
4.2. TECHNIQUES
Les techniques sont « les opératoires
rigoureux, bien définis, transmissibles, susceptibles d'être
appliquées à nouveau dans les mêmes conditions,
adaptés au genre de problème et de phénomènes en
cause »10(*).
Pour la récolte de données sur notre sujet, nous
utiliserons les techniques ci-après : la technique d'observation
documentaire et la technique d'interview.
A. Observation documentaire
« Elle consiste à étudier et à
analyser les documents pour avoir des informations sur les
phénomènes que l'on étudient »11(*).
Nous utilisons cette technique pour l'étude et
l'analyse des différents documents afin d'y tirer les données
pertinentes concernant notre sujet de recherche.
B. Technique d'interview
Cette technique « vise à savoir
directement ce que les sujets concernés pensent, ressentent, savent,
font ou sont »12(*).
Cette technique nous a permis d'échanger avec les
retraités de la SNCC LUBUMBASHI sur leurs conditions
socio-économiques sur base d'un questionnaire ; elle nous a
également permit d'échanger avec nos ainés chercheurs sur
ce sujet et avec quelques responsables de l'Institut National de
Sécurité Sociale au niveau provincial.
5.
CHOIX ET INTERETS DU SUJET
5.1. Raisons du choix
Après un constat des mauvaises conditions
socio-économiques des retraités de la SNCC LUBUMBASHI, pendant
qu'ils sont censés percevoir des pensions de retraite à titre de
garanti de maintien du niveau de vie à la vieillesse, il nous a paru
utile de chercher à découvrir dans quelle proportion ladite
pension influence les dites conditions de ces retraités et aussi par ce
que cette question fait parler d'elle à travers le monde, nous avons
trouvé nécessaire de vérifier cela dans notre milieu.
5.2. Intérêts du sujet
Sur le plan scientifique, à l'issue du traitement de ce
sujet, notre nom sera désormais inscrit sur la liste des chercheurs
ayant déjà parlé sur ce thème ; aussi ce
travail servira de guide aux prochains chercheurs dans la mesure où
cettequestion a besoin de tant de réflexions scientifiques pour trouver
une solution favorable.
Sur le plan pratique, ce travail, à son issue, il sera
utile pour toute personne désirant l'amélioration des conditions
socio-économiques des retraités.
6.
DELIMITATION SPATIO TEMPORELLE
Pour être précis dans la recherche et clair dans
les analyses, tout chercheur scientifique doit délimiter sa recherche
dans le temps et dans l'espace.
Ceci pour avoir la facilité d'accéder aux
données pertinentes et pour donner une certaine originalité au
travail du point de vue espace et temps (Pascal SEM, cours des méthodes
de recherche en sciences sociales deuxième graduat économie UNILU
2013-2014).
Ainsi la ville de Lubumbashi constitue notre espace
géographique pour vérifier nos hypothèses.
Vu la complexité de la notion du temps ;
irréversible en économie comme l'a dit J.MWALABA dans ses
enseignements d'économie politique I, nos analyses couvrirons uniquement
la période allant de 2008 à 2015.
7.
SUBDIVISION DU TRAVAIL
Pour atteindre notre objectif, ce travail comprend une
introduction générale, trois chapitres et une conclusion
générale.
Voici les trois chapitres qui contiendront nos analyses et
explications sur le phénomène observé :
§ Le 1er chapitre nous l'avons intitulé
« GENERALITES » : il comprend deux
sections, la première sur l'approche conceptuelle et la seconde sur la
sécurité sociale. Ici nous donnons une explication aux concepts
clefs utilisés dans la thématique et aussi nous faisons un zoom
sur la sécurité sociale vu qu'on ne peut aborder la question de
la pension de retraite en s'en passant de celle de la sécurité
sociale ;
§ Le deuxième chapitre nous l'avons
baptisé « CADRE
THEORIQUE » :celui-ci parle sur la pension de
retraite ; l'Institut National de Sécurité Social; la
Société Nationale du Chemin de fer du Congo ; sur le
bien-être sociale et sur les implications de la retraite sur la
macroéconomie. Dans ce chapitre nous nous appuyons sur quelques
théories économiques, sociologiques, simples et pratiques, avec
comme intention de lier nos hypothèses aux théories.
§ Le troisième chapitre nous l'avons nommé
« PENSION DE RETRAITE ET CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DES
RETRAITES DE LA SNCC LUBUMBASHI » : ce chapitre porte
la présentation et l'interprétation de résultat ainsi que
quelques pistes de solutions. C'est l'épine dorsale de ce travail car
étant constitué des faits du terrain qui ont retenu notre
attention.
CHAP I. GENERALITES
L'objectif de ce chapitre est de rendre compréhensible les
concepts clés de la thématique. C'est sur base de cette
idée que nous avons recourus à un certain nombre d'ouvrages dans
la recherche des explications claires relatives à ces concepts.
I.1. APPROCHE CONCEPTUELLE
Dans cette section, nous essayons d'expliquer les principaux
concepts que renferme notre thématique.
I.1.1. SOCIOLOGIE ECONOMIQUE (SOCIO-ECONOMIQUE)
Pour mieux comprendre ce concept, nous avons
préféré le scinder, ainsi nous aurons la sociologie puis
l'économie en fin nous allons ressortir une définition de la
« sociologie-économique »
A. SOCIOLOGIE
C'est un terme crée par A.COMTE en 1839 pour remplacer
la physique sociale. Bien que les distinctions arbitraires entre disciplines
rendent difficile une définition par objet, toutefois pour arriver
à définir ce concept, nous pouvons faire appel aux
différents sociologues.
C'est entre autres Madeleine qui a définit la
sociologie comme « une science des faits sociaux »13(*).
Dans son livre intitulé « règles de la
méthode sociologique », DURKHEIM donne comme objet à la
sociologie, « l'étude des faits sociaux »14(*).
De cette façon est considéré comme
social, tout fait, tout acte, tout rapport dans la mesure où il comporte
une action de la société ou sur la société.
Cela revient à dire qu'est social, tout fait, tout
acte, tout rapport à propos desquels la société apparait
comme l'objet ou le sujet (A.COMTE, DUPRELLE).
Quant à K.MARX, la sociologie est une science qui se
préoccupe de l'étude de la société, des classes
sociales, de l'homme envisagés comme des totalités
concrètes qui se créent elle-même dans la praxis à
travers la dialectique des forces productives, des rapports de production ou
des structures sociales.
Eu égard de ce qui précède, de notre part
nous pensons que la sociologie est une étude des faits sociaux ou une
étude des hommes dans leurs relations sociales.
B. ECONOMIE
L'économie est une science qui se définit du
point de vue objet et matière traitée (subject matter).
Pour mieux comprendre ce concept, nous avons pris quelques
auteurs qui l'ont défini de manière plus claire et
précise :Pour J.S.MILL c'est une science pratique de la production
et de la distribution des richesses.
Pour sa part A.C.PIGOU, l'économie est une étude
de la maximisation de la production totale aux fins de
l'élévation du niveau de vie.
La définition de PIGOU se focalise sur le
bien-être que nous allons développer plus loin soit à la
section II.3 du deuxième chapitre.
Nous, nous concevons l'économie comme une étude
qui se base sur la rationalité du sujet afin de procurer à
celui-ci un niveau de satisfaction plus élevé sous contrainte de
son budget.
En économie « deux sujets suffisent pour
constituer une société vu que tout acte économique est
dichotomique qui se distingue d'un acte gratuit,
unilatéral »15(*).
Apres avoir définie la sociologie et l'économie
de manière séparée, nous pouvons à présent
définir la sociologie économique comme « une
démarche interdisciplinaire qui appréhende d'un point de vue
sociologique les phénomènes sociaux que l'économie
politique a autonomisés dans l'opération de définition de
son domaine d'analyse »16(*).
Elle étudie ainsi les conséquences sociales des
faits, des situations ou des décisions économiques des structures
sociales, des comportements sociaux, des conditions sociales et
économique »17(*).
De notre part, nous pensons que la sociologie
économique est une démarche interdisciplinaire qui consiste
à étudier les faits sociaux dans leur totalité et
globalité sous un angle économique.
Exemple : La naissance
étant un fait social, un économiste peut s'intéresser au
cout de cette naissance ; un sociologue économiste peut quant
à lui, s'intéresser à l'apport tant social
qu'économique de ce nouveau-né dans la société.
I.1.2. COTISATION SOCIALE
« C'est un pourcentage des revenus
d'activités professionnelles mis obligatoirement à la charge des
employeurs, des salariés et des travailleurs indépendants en vue
de financer les prestations de sécurité
sociale »18(*).
« Elle serait un paiement d'une somme pour toute
personne dont le salaire donne lieu au versement des cotisations d'assurance
sociale et donne également lieu à la perception des prestations
sociales »19(*).
Ces cotisations sociales sont considérées comme
une charge dans le chef de l'employeur comme celui du salarié. Cependant
il y a lieu de dissimiler les cotisations sociales salariales des cotisations
sociales employeurs ou patronales.
A. COTISATION SOCIALE SALARIALE
Les cotisations sociales salariales également
appelées cotisations sociales salariés « sont
déduites du salaire brut »20(*).
Ces cotisations sont retenues à la source par
l'employeur en raison de 3,5% du salaire brut et sont versées à
l'INSS afin d'y ouvrir un droit aux prestations sociales à la
vieillesse.
Ceci est un droit reconnu à tout employeur de retenir
sur le salaire de ses salariés pour verser à l'INSS comme le
stipule l'article 112 du code du travail : est nulle de plein droit, toute
stipulation attribuant à l'employeur le droit d'infliger des
réductions de rémunérations à titre de
dommage-intérêt. Toutefois poursuit le même article, les
retenues ci-après sont autorisées : retenues fiscales (taxe
professionnelle), cotisation due à l'INSS, retenues à titre
d'avance, retenue à titre de prêt etc.
Cela signifie que le salaire d'un employé subira une
diminution en cas de l'intervention de l'un ou l'autre élément
précités.
Avec la même motivation, ajoutons que les cotisations
ont comme assiette minimale le SMIG (salaire minimum inter professionnel
garanti).
B. COTISATION SOCIALE EMPLOYEUR
Egalement appelée cotisation sociale patronale,
« elle est déduite du salaire super-brut »21(*). Elle est plus
élevée que la cotisation sociale salariale soit en raison de 3,5%
sur le salaire super-brut.
Avant d'illustrer ces explications, soulignons que les
cotisations sociales correspondent à une part socialisée du
salaire ; c'est-à-dire collectée par des organismes de
sécurité sociale (INSS en RDC) afin d'être
redistribuée en terme de prestations sociales. Les cotisants
bénéficient en contrepartie d'une couverture totale ou partielle
de frais divers engendrés par l'un des grands risques à l'instar
de la vieillesse.
EXEMPLE : Mr ABAMANI
bénéficie d'un salaire super-brut de 2500$, dont un salaire brut
de 2200$ ; 12,5$ comme taxe fiscale et une avance sur salaire de 200$. Il
est à noter que ce Mr ne touche que 2000$ comme salaire net.
SSB=2500$ SB=2200$ SN=2000$ Taxe fiscale=12,5$ Avance sur
salaire=200$
Ainsi CSS=SB*3,5%=2200*3,5%=77$ et
CSP=SSB*3,5%=2500*3,5%=87,5$.
SSB=SB+CSP+taxe fiscale+avance sur
salaire=2200+87,5+12,5+200=2500
N.B. SSB=salaire super brut ;
SB=salaire brut ; SN=salaire net ; CSP=cotisation sociale
patronale ; CSS=cotisation sociale salariale.
Cet exemple nous montre de manière claire que
l'employeur cotise une grande partie que le salarié lui-même et
vous constaterez également que dans cet exemple, Mr ABAMANI avait une
avance sur salaire et avait déjà payée la taxe fiscale.
I.1.3. PRESTATION SOCIALE
« C'est l'ensemble des droits ouverts auprès
de la sécurité sociale par les assurés sociaux ou leurs
ayant-droits, soit au titre des prestations en nature soit au titre des
prestations en espèces »22(*).
Cette prestation est en terme soit de pension de
vieillesse(R11), soit en terme de pension de veuvage, soit en terme de pension
d'invalidité etc.
I.1.4. RETRAITE
Dans le dico encarta, un retraité est conçu
comme une personne qui a cessé définitivement son activité
professionnelle et qui a droit à une pension de retraite.On parle alors
d'un pensionné pour les fonctionnaires retraités, d'un
émérite pour les professeurs d'universités
retraités etc.
I.1.5. RETRAITE
« La retraite est une période finale de
l'existence pendant laquelle l'individu se retire de la vie active ou
professionnelle et reçoit une pension du régime d'assurance
vieillesse »23(*). Pendant cette période, le retraité est
en jouissance de ses cotisations sociales que les organismes restituent en
termes de pension de retraite ; au cours de cette période, le
retraité n'a plus de force de travail.
I.1.6. PENSION DE RETRAITE
« Pensio »=pesée, paiement
« de pendere »=peser, payer.
Dans le petit robert, ce concept est définit comme une
allocation périodique versée régulièrement à
une personne. Cependant on parle d'une pension viagère, pension de
guerre, pension d'invalidité, pension de retraite, pension
d'étudiant (bourse) etc.
Pour ce qui concerne le présent travail, seule la
pension de retraite nous intéresse ; elle est définie comme
« une allocation régulière versée au titre
d'assurance vieillesse »24(*). Au deuxième chapitre nous essayerons
d'approfondir cette notion vu qu'elle constitue notre variable explicative.
I.2. SECURITE SOCIALE
Dans cette section, nous faisons un zoom sur la
sécurité sociale afin de se faire une idée sur celle-ci
dans la mesure où nous trouvons la vieillesse parmi les risques qu'elle
couvre.
La sécurité sociale s'analyse comme une branche
du droit social qui étudie les risques professionnels et sociaux que
court le travailleur dans l'exercice ou l'occasion de l'exercice du travail
subordonné ; par exemple la maladie, l'invalidité, le
chômage, la vieillesse etc.
En bref retenons que la sécurité sociale couvre
tous les risques non couverts par les organismes d'assurance
(Société Nationale d'assurance SONAS en sigle en RDC). Dans cette
section nous parlons de l'historique de la sécurité sociale, de
ses implications, des personnes qu'elle assure et des risques qu'elle
couvre.
I.2.1. HISTORIQUE
L'apparition du système de sécurité
sociale est liée à l'évolution du monde. Le système
a été mis en place pour protéger les salariés
contre les risques susceptibles d'amenuiser leur revenu eu égard aux
dépenses qu'ils occasionnent.
Autrement dit il a été conçu pour
garantir aux salariés la sécurité économique en
prenant en charge la réparation des conséquences des risques
sociaux.
Le système de sécurité sociale a le
mérite de suppléer aux carences et imperfections des techniques
classiques de garanti qui sont l'épargne, l'assistance, la
responsabilité et la mutualité.
L'épargne tel que définie par les classiques est
une renonciation à une consommation actuelle en vue d'une consommation
future. Elle requiert un revenu substantiel et une volonté de renoncer
à la dépense actuelle. La majorité de la population
étant pauvre, l'épargne s'est avérée et continue
à s'avérer difficile à réaliser, ainsi elle n'a pas
palier aux risques sociaux.
Etant fondée sur la charité, le bon vouloir,
l'assistance n'est pas en mesure de garantir la prise en charge de tous les
indigents et porte atteinte à la dignité humaine à cause
de son caractère humiliant.
La responsabilité délictuelle n'arrive
également pas à résoudre ce problème à cause
de la survenance de la plupart des risques sociaux exclus l'intervention d'un
tiers qui peut être poursuivi : il est ainsi de la maladie et du
vieillissement.
S'agissant de la mutualité, elle n'est pas susceptible
de couvrir des risques tels que les charges familiales et le
chômage ; Elle est en outre, volontaire et non obligatoire.
La révolution industrielle(1848) a
généré non seulement des classes ouvrières mais
également les risques professionnels (accident du travail et maladies
professionnelles) qui l'ont placé dans une insécurité
totale.
L'insuffisance des salaires ne permettait pas aux travailleurs
de supporter leurs familles. C'est ainsi que le 19e siècle a
vu apparaitre les législations sur les accidents du travail
fondées sur la responsabilité de l'auteur de l'accident. A partir
de 1898, les législateurs occidentaux ont mis à charge de
l'employeur la responsabilité des accidents survenant aux
salariés.
Cette responsabilité était sans faute et
forfaitaire car elle prônait l'idée selon laquelle tout employeur
qui utilise les salariés doit assumer la charge des risques relatifs
à ses rapports de subordination même si le cas demandé
n'est pas à sa priori spécialement dangereux.
Avec l'évolution, cette responsabilité s'est
transformée en une responsabilité collective assumée par
les organismes d'assurance.
C'est en Allemagne que sont apparues alors les assurances
sociales obligatoires concernant les maladies, les accidents,
l'invalidité et la vieillesse. Ces assurances étaient d'abord
limitées aux ouvriers de l'industrie ayant des salaires faibles. Arriver
en 1911 elles se sont tendues à tous les employés ; c'est en
ce moment-là que ce système fut adopté par toute
l'Europe.
Au Congo, c'est le décret du 10 Octobre 1945 qui a
organisé la couverture des risques de vieillesse et décès.
Quant à l'assurance des accidents du travail et des maladies
professionnelles, c'est le décret du 20 Décembre 1945.
A cette assurance s'est ajoutée celle
d'invalidité et le régime de sécurité des noirs qui
fut institué à partir du 1er Juillet 1950, il couvrait
les accidents du travail, les maladies professionnelles, les charges de
famille, la vieillesse et l'invalidité ; le chômage des
Européens était également couvert.
Après l'accession du Congo à
l'indépendance, le régime de sécurité sociale
applicable aux noirs et celui applicable aux blancs ont été
remplacés par un régime unique institué par le
décret organique de la sécurité sociale du 29 Juin 1961 en
vigueur aujourd'hui. La gestion de ce régime unique a était
confiée à un seul organisme dénommé Institut
National de Sécurité Sociale, INSS en sigle.
I.2.2. IMPLICATIONS DE LA SECURITE SOCIALE
Ici nous épinglons certaines implications de la
sécurité sociale :sociologique, économique et
juridique. Il est à noter que nous nous limitons à ces trois
aspects pour la simple raison que c'est ces trois qui ont rapport direct avec
le présent sujet.
A. IMPLICATIONS SOCIOLOGIQUES
Sur le plan social, la sécurité sociale apparait
comme un phénomène social dans la mesure où son
évolution est liée à celle de la société
humaine. Sa fonction protectrice a son fondement dans la solidarité et
dans la mise en cause de l'idéologie de la classe dominante. Elle
présuppose le transfert des charges de risques sociaux à un
organisme personnifié.
Elle apporte une solution aux problèmes des besoins
dans la société, elle vise l'adoucissement des
conséquences de la vie et des désordres sociaux. Elle atteindra
son apogée lorsqu'elle garantira à toute la population un minimum
de protection de base et permettra l'intégration de tous dans la
société.
Les mesures de sécurité sociale ont des
incidences sur la politique de la santé ; elle contribue à
la baisse de la mortalité et assure la longévité de la
population ; elle influence la politique de la vieillesse et la politique
familiale qui encourage la mortalité.
Il convient ici de nous demander si la sécurité
sociale en RDC a-t-elle atteint ce niveau sur le plan social. Après
lecture du troisième chapitre et de la conclusion du présent
travail, tous les lecteurs seront à mesure de répondre chacun
à cette question. Quant à nous, nous ne montrons pas notre
position vue que ce n'est pas l'objet de ce travail.
B. IMPLICATIONS ECONOMIQUES
Sur le plan économique, la sécurité
sociale assure aux travailleurs malheureux un revenu de remplacement ou de
complément.
Elle exerce à ce titre la fonction d'indemnisation et
de redistribution des revenus entre les groupes sociaux et les individus. Elle
sert également d'instrument de la politique de l'emploi en incitant les
personnes âgées à renoncer à la poursuite de leurs
activités professionnelles moyennant des revenus incitateurs.
Les cotisations de sécurité sociale font de son
organisme(INSS) un investisseur institutionnel.
La sécurité sociale sert-elle d'un instrument de
la politique de l'emploi en RDC ?
Attendu que l'aspect sociologique et économique se
trouve au centre de notre recherche, nos explications au troisième
chapitre vous permettront également de tirer une réponse à
cette question.
C. IMPLICATIONS JURIDIQUES
La sécurité sociale met à charge d'un
tiers non responsable du dommage, l'obligation de réparer les dommages
procédant d'un accident du travail causé par l'employeur ou un de
ses préposés. TSHIZANGA MUTSHIPANGU, dans ses enseignements de
droit du travail, révèle que ceci réduit la portée
de l'article 258 du CCL III qui dispose : tout fait quelconque de l'homme,
qui cause préjudice à autrui un dommage, oblige celui par qui ce
dommage est arrivé à le réparer.
Le rapport entre l'auteur du dommage et la victime s'estompe
et fait place à une collectivisation des risques. En outre, la
sécurité sociale s'est substituée à la famille en
prenant à charge les obligations élémentaires des
salariés par le biais du versement des allocations familiales par
l'entremise de l'employeur.
La sécurité sociale demeure en Afrique en
général, en RDC en particulier assimilée au droit du
travail dans certaines de ses dimensions et relève du droit public. Au
terme de l'article 15 du décret-loi organique, la sécurité
sociale du 29 Juin 1961, stipule que les cotisations dans la branche des
risques professionnels et dans celle des allocations familiales sont à
charge exclusive des employeurs.
Ce qui revient à dire que les travailleurs
assurés ne payent rien en contrepartie de prestation promise par
l'INSS.
L'obligation d'affilier les travailleurs incombe à leur
employeur et l'INSS à l'exclusion des travailleurs qui sont des simples
bénéficiaires25(*). Quant à la pension, la cotisation est
assumée par les travailleurs d'une part et l'employeur d'une autre part
dans les proportions indiquées au point I.1.2 du présent
travail.
I.2.3. PERSONNES ASSUREES
L'article 2 du décret-loi ci-haut cité stipule
que les personnes assurées sont les travailleurs régis par le
code du travail, les ateliers et les marins. L'ordonnance 72-111 du 21
Septembre 1972 assujettie également les élèves des
écoles professionnelles ou artisanales et les apprenties au
régime de la sécurité sociale.Le conjoint de
l'assuré et les enfants à charge de l'assuré sont
également couverts.
Contrairement au droit belge et français où les
travailleurs indépendants bénéficient du régime de
sécurité sociale au même titre que les salariés, en
droit congolais cela ne pas prévu dans la mesure où la tendance
est à la généralisation du régime de
sécurité sociale.
Il est ainsi souhaitable que le régime de
sécurité sociale soit étendu aux commerçants, aux
cultivateurs, aux libéraux et à toute la population. Vu la
situation [déficit budgétaire chronique] dans laquelle le pays se
trouve encore, cela semble difficile.
I.2.4. RISQUES COUVERTS PAR LA SECURITE SOCIALE
L'organisation internationale du travail OIT en sigle,
prévoit neuf risques devant être couverts par la
sécurité sociale. Voici les neuf risques que prévoit
l'OIT.Voici les neuf risques que prévoit l'OIT :
Ø Des prestations aux familles
Ø Des prestations en cas d'accident du travail ou
maladie professionnelle
Ø Des prestations de vieillesse
Ø Des prestations d'invalidité
Ø Des prestations de survivant
Ø Des indemnités de maladie
Ø Des prestations de maternité
Ø Des prestations de chômage
Ø Des prestations des soins médicaux.
Quant à l'INSS, elle couvre neuf grands risques
repartis en trois branches de la manière suivante :
ü Branche des pensions :
Ø Vieillesse
Ø Invalidité et survivants
ü Branche des risques professionnels :
Ø Accident du travail
Ø Maladie professionnelle
ü Branche des prestations aux familles :
Ø Allocations familiales
CHAP II. CADRE THEORIQUE
Dans ce chapitre nous essayons d'expliquer brièvement
l'impact de la pension de retraite suivant quelques théories
économiques et sociales ; nous faisons également une
aperçue sur l'institut nationale de sécurité sociale, INSS
en sigle et sur la société nationale de chemin de fer du Congo,
SNCC en sigle.
II.1. PENSION DE RETRAITE
Rappelons que la pension de retraite est une allocation
régulière versée au titre de l'assurance vieillesse. En
République Démocratique du Congo, elle est versée
trimestriellement et est fonction des cotisations sociales. Ce qui nous
renseigne que le retraité à faible cotisation lors de sa vie
active, touche une faible pension par rapport à celui qui avait des
cotisations consistantes.
Ladite pension est l'assurance de meilleurs conditions à
la vieillesse sous le plan économique pour ceux qui avaient mieux
cotisé d'où le slogan de l `INSS qui
dit : « mieux cotiser pour une meilleure prise en
charge ».
II.1.1. CONDITIONS D'OCTROI DE LA PENSION DE RETRAITE
L'octroi de la pension de retraite ne pas un droit de tout
retraité ; il existe des conditions nécessaires pour
bénéficier de cette pension, ainsi pour prétendre au
bénéfice d'une pension de retraite légale, les conditions
suivantes sont requises26(*) :
ü Etre assujetti au régime de sécurité
sociale en République Démocratique du Congo ;
ü Avoir atteint l'âge requis pour la retraite qui est
fixé à 65ans pour l'homme et à 60ans pour la
femme ;
ü Avoir cessé toute activité salariale ou
s'être formellement engagé à y mettre fin dans les 12mois
à partir de la date de l'introduction de la demande de la pension de
retraite ;
ü Justifier une certaine durée d'assurance d'au moins
cinq ans, soit soixante mois dans les quarante derniers trimestres civils
précédent celui de l'ouverture de droit ;
ü Justifier par les documents originaux toutes les
périodes de service effectif rendu auprès des différents
employeurs successifs ;
ü Etablir la preuve des rémunérations
perçu au cours de 36derniers mois c'est-à-dire joindre le
bulletin de paie de 3dernières années d'activités.
Dans son article 38 du décret-loi du 29Juin 1961 organique
de la sécurité sociale, il est dit que : « le
droit à une pension de retraite s'ouvre à l'âge de 65ans
pour les hommes et de 60ans pour les femmes, en faveur de l'assuré qui a
cessé toute activité salariale et qui présente ou justifie
d'au moins 60mois d'assurance ou des périodes assimilées au cours
de 40derniers trimestres civils précédents celui au cours duquel
il a atteint l'âge d'admission à la retraite ».
Ici le législateur insiste sur la cessation
d'activité salariale et de cotisation sociale.
Au sujet des retraités qui ne remplissent pas la
4e condition, il est dit qu'ils auront droit qu'à une
allocation unique de retraite égal à 10fois le montant mensuel de
la pension fictive correspondant à sa carrière réelle,
sans que cette allocation ne soit inférieure à la moitié
de la pension annuelle minimale.
Lors de notre descente à l'INSS, il nous a
été confié que plusieurs retraités ne remplissent
pas les conditions ci-haut énumérées mais le gouvernement
congolais se dévoue pour leurs accordé cette pension.
Si le retraité remplie les conditions ci-haut ou s'il fait
partie des receveurs de l'allocation unique, il sera dans l'obligation de
remplir deux formalités.
Formalités à remplir :
ü Formuler une demande sur l'imprimé en 4exemplaires
du modèle R11 ;
ü Transmettre celui-ci à la direction provinciale
territorialement compétente.
Apres vérification et ratification par l'INSS, cet
organisme va passer aux calculs pour préciser au retraité la
somme qu'il touchera désormais à titre de pension de retraite.
II.1.2. MODE DE CALCUL DE LA PENSION DE RETRAITE
Avant de calculer la pension de retraite, il est
nécessaire de déterminer en premier lieu les
éléments suivants :
ü Le nombre de mois à retenir et
ü Le montant des rémunérations ayant servi de
base au calcul des cotisations (à la limite le SMIG).
Le montant annuel de la pension est égal à autant
de 60e de la rémunération mensuelle moyenne que
l'assuré compte de mois d'assurance sans pouvoir être
inférieur à 50% du salaire minimum légal annuel le plus
élevé de la première catégorie de la classification
générale des emplois en vigueur.
Dès lors que le retraité ouvre le droit à
cette pension, il l'aura dès son entrée en retraite
jusqu'à sa mort. Après sa mort, la veuve continue à
toucher 40% de la pension que touchait son mari défunt en titre de
pension de veuvage. Cependant la veuve doit avoir au moins 50ans d'âge et
être mariée officiellement au défunt.
Pour ouvrir ce droit, la veuve doit remplir les mêmes
formalités que nous avons citées ci-haut. Une fois qu'elle ouvre
ce droit, elle bénéficiera aussi de la pension de veuvage
jusqu'à sa mort.
II.1.3. IMPORTANCE DE LA PENSION DE RETRAITE
Commençons cette section par le slogan de l'INSS qui
dit : « la vieillesse n'est pas synonyme de la
souffrance ». Dans cette optique, la pension de retraite constitue la
principale source de revenu des retraités. Ces derniers n'ayant plus de
force de travail ne peuvent qu'attendre cette pension ou faire recourt à
la désépargne pour ceux qui avaient la capacité
d'épargner.
Comme souligner dans la deuxième section du premier
chapitre, tout le monde n'a pas la capacité d'épargner vu le
niveau du salaire ou des charges. C'est exactement pour palier à toutes
ces difficultés que la sécurité sociale avait
été créée.
Tous ceci pour se rappeler que toute chose restant égal
par ailleurs, la pension est la principale et l'unique source de revenu des
pensionnés.
C'est dans les années 1950 que F.MODIGLIANI s'est
référé aux fonctions du modèle de Fisher de la
consommation et a tenté de nous montrer à travers
l'hypothèse du cycle de vie [le revenu varie au cours de la vie.
L'épargne permet au sujet de transférer une partie du revenu des
périodes où celui-ci est élevé vers des
périodes où il est faible]27(*) que l'épargne est également une source
de revenu à la vieillesse en terme de la désépargne.
Ainsi le cycle de vie=Période active+Retraite
Revenu élevéRevenu faible
Cela nous pousse à croire qu'à la retraite le sujet
aura un revenu faible que celui de la vie active.
Toutefois, le sujet peut, pour maintenir le même niveau de
vie pendant la retraite, épargner durant sa vie active ; ce qui
nous pousse à penser à l'investissement. Ladite épargne
subira une variation en deux temps :
ü Durant la vie active le sujet épargne (variation
positive) et
ü Durant la retraite le sujet désépargne
(variation négative).
Avant de démontrer ces explications par un graphique,
retenons que le retraité qui avait épargné et
cotisé à l'INSS, aura deux sources de financement, soit la
désépargne et la pension de retraite.
Richesse(3)
Graphique 1 :Cycle de vie et
variation du revenu
Où Y=Revenu S=Epargne DS=Désépargne
T=Fin de vie
Y
Epargne(S)
R=Age à la retraite C=Consommation
C
Désépargne(DS)
Consommation(C)
Ainsi S= (Y-C).R DS=(T-R).C
R
T
Vie active(1)Retraite(2)
Source : Article sur la fonction de consommation
et la fonction d'épargne de Leila HAOUAOUI
Lecture du graphique
(1)Pendant la vie active, le sujet épargne une
partie de son revenu et en consomme une autre partie. Ce qui fait que son
revenu soit égal à la consommation+l'épargne
(Y=C+S) ;
(2)A la retraite le sujet n'épargne plus, ce
qui entraine une désépargne en vue de maintenir son niveau de
consommation ;
(3)En fin sur le graphique KEYNES nous montre que la
richesse du sujet est composée de l'épargne et de la
consommation.
Tout sujet qui désire investir à la vieillesse doit
diminuer sa consommation, toute chose restant égal par ailleurs, cette
situation [l'investissement à la vie vieillesse] mettra le sujet en
sous-alimentation.
II.2. INSTITUT NATIONAL DE SECURITE SOCIALE
Sur le plan macroéconomique, cette institution est
classée fans la catégorie des secteurs institutionnels
résidents comme administration de sécurité sociale ayant
pour fonction économique principale, la protection des personnes contre
les risques non couverts par les compagnies d'assurance c'est le cas notamment
du risque de vieillesse, de maternité, de chômage, d'accident du
travail, de veuvage, d'accident de trajet etc.
L'INSS est certainement la seule institution de
sécurité sociale en République Démocratique du
Congo.
Hormis la couverture des risques que nous avons
énumérés, les administrations de sécurité
sociale ont également pour fonction économique de fournir de
l'aide financière à des personnes indigentes, de même
qu'à certaines familles non indigentes en termes de bourse
accordée à leurs enfants qui poursuivent leurs
scolarités.
Notons que les deux dernières fonctions [l'aide
financière à des personnes indigentes et à certaines
familles non indigentes en termes de bourse...] ne sont pas remplies par
l'INSS.
II.2.1. HISTORIQUE DE L'INSS
En conformité avec le décret-loi organique du
29Juin 1961 instituant la gestion du régime général de
sécurité sociale en RDC, l'INSS fut d'abord un
établissement public doté de la personnalité civile et
jouissant d'une autonomie financière.
Avec la loi no78-002 du 06 Janvier 1978 portant
dispositions générales applicables aux entreprises publiques et
l'ordonnance no78-186 du 05 Mai 1978 portant statut d'une
entreprise publique dénommé « INSS ».
Cet institut devint ainsi une entreprise publique au sens de l'article 2 de la
loi no78-002, et placé sous l'autorité du
ministère ayant le travail et la prévoyance sociale dans ses
attributions selon sa gestion technique et administrative, sous la tutelle du
ministère du portefeuille quant à sa gestion
financière.
Dans le but de conserver ses prérogatives du
décret-loi no 08/007 du 07 Juillet 2009 portant dispositions
générales relatives à la transformation des entreprises
publiques, dans son chapitre III, article 9 et 10, et la loi no
08/009 du 07 Juillet 2008 portant dispositions générales
applicables aux établissements publics, l'INSS va de nouveau être
considéré comme un établissement public.
Retenons sur base de ce qui précède que l'institut
national de sécurité sociale, l'INSS en sigle est un
établissement public placé sous l'autorité du
ministère ayant le travail et la prévoyance sociale dans ses
attributions et géré financièrement par le
ministère du portefeuille.
II.2.2. MISSIONS DE L'INSS
L'INSS a comme missions de gérer les branches de
sécurité sociale suivantes :
ü Branche des risques professionnels qui sert des
prestations en cas d'accidents de travail ou de maladies
professionnelles ;
ü Branche des pensions qui sert des prestations de
vieillesse, d'invalidité et de décès.
Cela revient à dire que l'INSS a comme mission de financer
les prestations sociales. Pour y arriver, l'INSS a comme ressources :
· Les cotisations sociales ;
· Les majorations en cas du retard de paiement des dites
cotisations et en cas de la production des déclarations normatives des
salaires ;
· Le produit de placement de fonds ;
· Les dons et legs et
· Toutes autres ressources que celles
précitées attribuées au régime par un texte
législatif ou règlementaire en vue d'assurer son équilibre
financier.
II.2.3. ORGANISATION DE L'INSS
Suivant les dispositions du décret no 09/53 du
03/12/2009 fixant les statuts d'un établissement public
dénommé INSS, ayant les organes qui suivent dans le statut qui le
crée :
v Un conseil d'administration : organe tripartite de
conception, d'orientation, de contrôle et de décisions
présidé par un président du conseil d'administration. Il
comprend deux représentants de l'Etat ; l'un chargé des
organisations professionnelles des employeurs, et l'autre chargé des
organisations professionnelles des travailleurs et un directeur
général ;
v Une direction générale : organe de gestion
de l'institut assurée par un directeur général,
assisté par un directeur général adjoint ;
v Un collège des commissaires aux comptes : il assure
le contrôle des opérations de l'institut. Quant à la
direction générale, elle travaille en collaboration avec les
services ci-après :
ü Les directions centrales ;
ü Les directions urbaines de la ville province de
Kinshasa ;
ü Les directions provinciales ;
ü Les bureaux de district et
ü Les bureaux d'antenne.
II.2.4. EVOLUTION DU MONTANT DE LA PENSION DE RETRAITE
Afin de nous rassurer que l'INSS accompli sa mission telle que
définie dans la précédente sous-section, nous avons
trouvé utile de faire cette section avec rationalité de montrer
l'évolution de la pension de retraite de 2008 au 1er
trimestre 2015 ; c'est ainsi que vous vous rendrez compte que le
gouvernement à travers l'INSS fournit l'effort pour améliorer le
montant plafond de la pension de retraite ou des prestations sociales.Notons
que cette prestation est trimestrielle. Ci-bas nous retraçons sous-forme
d'un tableau, l'évolution de cette pension conformément à
notre espace temporel.
Tableau no1 : L'évolution de la
pension de retraite de 2008 à 2015
Années
|
Trimestres
|
R11 en FC
|
2008
|
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
4e trimestre
|
13065
13065
43680
43680
|
2009
|
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
4e trimestre
|
43680
43680
43680
43680
|
2010
|
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
4e trimestre
|
50000
50000
50000
50000
|
2011
|
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
4e trimestre
|
65520
65520
65520
65520
|
2012
|
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
4e trimestre
|
65520
65520
100000
100000
|
2013
|
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
4e trimestre
|
100000
100000
100000
100000
|
2014
|
1er trimestre
2e trimestre
3e trimestre
4e trimestre
|
100000
100000
100000
100000
|
2015
|
1er trimestre
|
130000
|
Source : INSS KATANGA I
Pour mieux traduire cette évolution, élaborons un
diagramme en bâtons sur base des moyennes annuelles du R11.
Tableau no2 : L'évolution de la
pension de retraite en moyenne
Années
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
R11
|
28372,5
|
43680
|
50000
|
65520
|
82760
|
100000
|
100000
|
130000
|
Source : Nous-même à partir du tableau
1
Graphique 2 : évolution de la pension de
retraite
Source : Nous-même sur base du tableau 2
Lecture du graphique
En éliminant l'effet de l'inflation sur le francs
congolais; ce graphique nous montre de manière que la pension de
retraite(R11) est en évolution soit de 28372,5FC en 2008 et de 13000FC
au 1er trimestre 2015.
II.3. APERÇU SUR LA SNCC
A partir de notre sujet, vous pouvez vous rendre compte que la
SNCC constitue notre champ de vérification des faits. Finir ce travail
sans en parler c'est ignorer l'originalité de ce sujet et sa pertinence.
Dans cette section, il est question de démontrer quelques aspects de la
SNCC avec comme intention de découvrir ce qu'était cette
société et aussi ce qu'elle est actuellement.
II.3.1. HISTORIQUE ET MISSIONS DE LA SNCC
A. HISTORIQUE
« La société nationale de chemin de fer
du Congo, SNCC en sigle a était créée par la loi
no 74/027 du 02 Décembre 1974 modifiée et
complétée par le décret no 0050 du 07 Novembre
1995 et 07/002 du 24 Juin 2002 comme une entreprise à caractère
industriel et commerciale dotée d'une personnalité
juridique».28(*)
Elle est placée sous la tutelle du ministère ayant
le transport et voies de communication dans ses attributions ainsi que du
ministère ayant le porte feuil dans ses attributions chacun de deux
ministères intervient dans la sphère de ses attributions
spécifiques.
La SNCC est régie par les dispositions de la loi
no 78/002 du 06 Janvier 1978 portant dispositions
générales applicables aux entreprises publiques et par
l'ordonnance no 78/78 du 05 Mai 1978 portant statut d'une
société, modifié par le décret no 0050
du 10 Novembre 1995.
La conception de chemin de fer en RDC remonte du navigateur
anglais Henry MORTON STANLEY, selon celui-ci, le Congo sans chemin de fer ne
vaut rien.
L'objectif lors de la conception du chemin de fer en RDC
était de relier les biefs navigables pour faciliter le
déplacement de la population et de leurs produits y compris ceux de la
GECAMINES à l'époque comme nous renseigne la source
précitée. De 1989 à nos jours cette société
a connu plusieurs étapes dont nous ne saurons pas détailler dans
ce travail néanmoins nous exposons quelques-unes qui nous semble
pertinentes par rapport à notre champs de vérification des
hypothèses qui est la SNCC LUBUMBASHI.
Ces « étapes »29(*) sont :
v 1902 : Création de la compagnie de chemin de fer du
Katanga (CFK) ;
v 1906 : Constitution de la compagnie de chemin de fer du
Bas-Congo (BCK) ;
v 1911 : Liaison du réseau avec l'océan
atlantique par le chemin de fer de Bangwela ;
v 1927 : Création de la société de
chemin de fer de Léopold-ville-Katanga-Dilolo (LDK) ;
v 1952 : Fusion du LDK et du CFK pour constituer la
compagnie du chemin de fer du Katanga-Dilolo et Léopoldville
(KDL) ;
v 1974 : Fusion de KDL, CVE, CFM, et SNCZ créer par
l'ordonnance-loi no74/027 du 20 Décembre 1974 ;
v 1995 : Eclatement de la SNCZ en 3 filiales à
savoir :
· Office de chemin de fer du sud(OCS) avec un siège
d'exploitation à Lubumbashi ; elle s'occupait de tronçon
allant :
ü De Sakania à Dilolo (10333Km)
ü De Tenke à Dilolo (527Km)
· Société de chemin de fer de l'Est ayant son
siège d'exploitation à Kindu et s'occupait des tronçons
allant :
ü De Kamina à Kabalo (326Km)
ü De Kabalo à Kalemie (273Km)
ü De Kabalo à Kindu (441Km)
ü D'Ubundu à Kisangani (145 Km)
· Chemin de fer d'Uélé avec comme siège
d'exploitation à Isiro et s'occupait des tronçons
allant :
ü De Kumba à Bondo (338Km)
ü De Kamba à Kindu (441Km)
ü D'Adonna à Mugbere (445Km).
B. MISSIONS
Conformément à l'article 3 du décret
no 0050, la SNCC a les missions suivantes :
§ L'étude, la construction et l'exploitation des
chemins de fer ;
§ L'exploitation des services de transport par route et
voies d'eau qui lui sont confiées ;
§ L'exploitation des ports dont la gestion lui est
confiée et
§ L'exploitation de tous les services connexes ou
accessoires aux activités citées précédemment.
II.3.2. ACTIVITES DE LA SNCC
La SNCC exerce ses activités sur les lignes de chemin de
fer, des réseaux lacustres et fluviaux, des ports, des réseaux
routiers, des activités annexes ainsi que des activités
connexes :
· Lignes de chemin de fer :
ü 4007Km : des voies ferrées dont 858
électrifiées au Katanga, au Bas-Congo et aux deux
Kasaï ;
ü 1067Km : Matadi-Kinshasa, Lubumbashi-Ilebo,
Kamina-Kindu, Tenke-Dilolo et Kabalo-Kalemie ;
· Réseaux lacustres et fluviaux :
ü Lac Tanganyika (1425Km) reliant la RDC à la Zambie,
à la Tanzanie et au Burundi ;
ü Lac Kivu (106Km) reliant Bukavu à Goma ;
ü Fleuve Congo (310Km) reliant Kindu à Ubundu et
390Km reliant Kongolo à Malemba-nkulu.
· Ports dont la gestion est confiée à la
SNCC :
ü Port fluvial d'Ilebo et
ü Port fluvial de Kalemie
· Réseau routier :
ü 128Km allant de Kalundu à Bukavu
· Activités annexes : Ici nous trouvons les
activités qui contribuent à la réalisation des oeuvres
sociales c'est le cas notamment de la DVT, DET, OXYKAT, PIAAC et ATC.
· Activités connexes : Ici sont classées
les activités de la SNCC dans le social c'est entre autres la
construction des écoles, des centres sociaux, des centres de formation,
des centres médicaux et des hôpitaux.
II.3.3. CO-TRANSPORTEURS DE LA SNCC
La SNCC assure également le Co-transport avec d'autres
sociétés de chemin de fer internationales tel que :
§ TAZARA : Tanzanie Zambia Railway,
§ ZRL : Zambia Railway Limited,
§ NRZ : National Railway of Zimbabwe et
§ BR : Botswana Railway.
Ces relations sont fondées sur l'inter échange, la
réparation, la navette et la location des locomotives.
II.3.4. ORGANISATION DE LA SNCC
Pour mieux comprendre la SNCC, nous ne pouvons pas ignorer son
aspect organisationnel, ainsi nous présentons dans ce point son
organisation fonctionnelle et son organisation structurelle :
A. ORGANISATION FONCTIONNELLE
La SNCC a une organisation uniforme dans toutes ses succursales
et c'est de la manière suivante :
1. Une direction
2. Un secrétariat
3. Une coordination d'exploitation
4. Un service du personnel et social
5. Un service médical
6. Un service de génie civil
7. Un service des matériels
8. Un service d'approvisionnement
9. Un service d'électricité et
télécommunication
10. Un service de transport
11. Un service commercial
12. Un service des finances
13. Un corps de surveillance.
B. ORGANISATION STRUCTURELLE
La société nationale de chemin de fer du
étant une grande société, sa structure organisationnelle
est également grande ; ce qui fait que son organigramme puisse
être difficile à saisir ; pour faciliter la lecture dudit
organigramme, nous faisons recourt au modèle simplifié d'Henry
MINTZBERG que nous vous proposons Ci-bas.
1. Sommet stratégique
6. Idéologie
Directions
Détente les weekends aux cercles de la SNCC
5. Supports logistiques
-Service du personnel et social
-Service des matériels
-Service de transport
-Service d'électricité et
télécom
-Corps de surveillance
-Coordination de transport
-Secrétariat
4. Technostructure
-Service d'approvisionnement
-Service de génie civil
3. Ligne hiérarchique
2. Centre opérationnel
-Service des finances
-Service commercial
Source : service du personnel et social de la SNCC
suivant le modèle d'H.MINTZBERG
II.3.5. DIFFICULTES ACTUELLES DE LA SNCC
Ici nous présentons les difficultés que la SNCC
traverse actuellement la rendant ainsi l'ombre d'elle-même malgré
les multiples interventions de la banque mondiale.
Le mercredi 13 Mai 2015 au cours d'une plénière
présidée par Léon KENGO WA DONDO (président du
sénat en RDC) dans la salle des conférences internationales au
palais du peuple, siège du sénat, nous avons noté la
présence du ministre de communication en la personne de Justin KALUMBA
qui y est parti justement pour répondre à la question sur la
situation chaotique de la SNCC ;le premier questeur a commencé par
rappeler au ministre que jadis la SNCC était opérationnelle dans
sept provinces et était considérée comme l'épine
dorsale de l'économie congolaise.
Cette société permettait l'évacuation des
produits agricoles et miniers qui contribuaient à l'essor du pays.
Depuis 40 ans, avec la fermeture du chemin de fer de Bangwela, c'est le
transport routier qui a pris le relais ajoute ce questeur.
Bien que la Banque Mondiale (BM) s'implique avec 450millions USD
pour la relance de la SNCC, cette dernière demeure toujours en
difficultés : les ouvrages, ponts, matériels... toujours
détériorés, un personnel déjà fatigué
avec un comportement de tireur au flanc au sens de MINTZBERG.
Le ministre pense pour sa part que les difficultés que
connait la SNCC actuellement résultent de la 2e
république. Dans ses explications il dit : « En 1902
le réseau est construit, en 1974 la SNCC devient la cime de l'expansion
avec 180 locomotives, 200 voitures et 200 wagons. Pendant cette période
que lui considère de vache grasse, l'argent n'a pas été
investi. Ainsi la lourde charge de la faillite de cette immense
société à l'époque revient aux dirigeants de
l'époque »30(*)
Le ministre a conclu en disant que malgré les efforts du
gouvernement actuel, la situation de cette société demeure
chaotique à cause de la mauvaise gestion des dirigeants de la
2e république.
Apres l'intervention du ministre, l'intervenant Romain NIMY a
soulevé la corruption comme étant l'une des causes des
difficultés de la SNCC : « certains dirigeants
reçoivent de l'argent afin de tolérer que certains
opérateurs puissent utiliser leurs propres camions pour transporter
leurs minerais évitant dans cette logique le rail »
La mauvaise politique du gouvernement en matière de
transport a été également soulevée comme cause des
difficultés de la SNCC bien que le ministre a à tout prix
éviter cette question. La preuve de cette mauvaise politique
étant au niveau de la réhabilitation de 435Km de Kolwezi à
Dilolo pour interconnecter la RDC au corridor angolais. Cette question est
ignorée par le gouvernement qui espère toujours, pour ce cas, le
soutien de la BM.
II.4. BIEN-ETRE SOCIAL
Ici nous cherchons à répondre à la question
de savoir comment établir l'équilibre dans une
société en termes de bien-être social vu que cette question
préoccupe plusieurs dirigeants à l'ère actuelle.
Pour y arriver nous sommes partis de l'idée de PARETO
selon laquelle l'équilibre est établit que lorsqu'il est
impossible d'augmenter le niveau de satisfaction d'un groupe d'individus sans
diminuer celui d'un autre.
PARETO pense que « s'il est possible d'augmenter le
niveau de satisfaction d'un groupe d'individus sans pénaliser les autres
personnes, pourquoi ne pas le faire ? »31(*)
Pour ce qui nous concerne, nous devons se poser la question de
savoir si est seulement si l'équilibre est déjà
établi en République Démocratique du Congo.
Si tel est ne pas le cas comme le confirme la
réalité, nous pouvons admettre qu'il est possible d'augmenter le
niveau de satisfaction d'un groupe d'individus(les retraités dans le cas
de ce travail) sans diminuer celui des autres individus.
Dans ce sens la fonction du bien-être permettra de classer
différentes distributions d'utilité entre les consommateurs.
Ceci étant, nous pouvons dresser une liste de ce que le
processus de décision sociale devrait faire32(*) :
1o) A partir d'un ensemble quelconque de
préférences individuelles complètes, réflexives, le
processus de décision sociale devrait engendrer un système de
préférences sociales qui possède les mêmes
propriétés ;
2o) Si tout le monde préfère
l'alternative X à l'alternative Y, les préférences
sociales devraient classer X avant Y ;
3o) Les préférences entre X et Y ne
devraient dépendre que de la façon dont les gens classent X par
rapport à Y et non de la façon dont ils classent d'autres
alternatives.
ARROW soutient l'idée selon laquelle : il est assez
difficile de trouver un processus qui satisfait les trois
propriétés. Il ajoute dans son théorème
d'impossibilité (hypothèse de Condorcet) que « si un
processus satisfait les trois propriétés, il doit s'agir d'une
dictature : tous les classements sociaux correspondent dans ce cas aux
classements effectués par un seul individu »33(*). Il poursuit en disant qu'il
est impossible de trouver le niveau de satisfaction globale en sommant les
utilités individuelles.
La même hypothèse nous informe que si nous
désirons trouver une méthode d'agrégation des
préférences individuelles pour définir des
préférences sociales, nous devons renoncer à une des
propriétés du processus de décision sociale
énoncé dans le théorème d'Arrow. Ces
propriétés étant naturelles, elles ne peuvent guère
se réunir toutes les trois à tous les individus, en moins qu'il
s'agisse d'une dictature.
II.4.1. FONCTIONS DU BIEN-ETRE SOCIAL
Si nous devons obéir au théorème d'Arrow en
laissant tomber une des caractéristiques souhaitées de la
fonction du bien-être social, il s'agira vraisemblablement de la
propriété troisième[les préférences entre X
et Y ne devraient dépendre que de la façon dont les gens classent
X par rapport à Y et non de la façon dont ils classent d'autres
alternatives].
Si nous disposons des préférences de chaque
individu i à l'égard des allocations, nous pouvons constituer des
fonctions d'utilité ui(x) qui synthétise des jugements de valeur
des individus : l'individu i préfère X à Y si et
seulement si ui(x)?ui(y).
Ces fonctions sont certainement des fonctions d'utilité
tout à fait normales. Il n'existe pas une représentation unique
de l'utilité ; d'où nous pourrions assez raisonnablement
imposer comme contrainte sur la fonction d'agrégation qu'elle soit
croissante par rapport à l'utilité de chaque individu. De cette
façon, si tout le monde préfère X à Y, les
préférences sociales préféreront également X
à Y.
Ce type de fonction d'agrégation est appelé
fonction de bien-être social. Une fonction de bien-être
social est une fonction quelconque des fonctions d'utilité
individuelles.
Elle permet de classer les différentes allocations sur
base des seules préférences individuelles et elle est croissante
par rapport à l'utilité de chaque individu.
Les individus seraient au centre de l'élaboration d'un
modèle de bien-être social.
S'il faut améliorer les conditions
socio-économiques des retraités, il est préférable
de détecter les préférences de chaque retraité et
sommer leurs préférences afin d'obtenir une fonction du
bien-être. A l'issue de notre travail, nous essayerons de voir les points
de vue des retraités et les concilier pour découvrir ce qu'ils
pensent pour l'amélioration de leurs niveaux de satisfaction vu qu'il
est possible au sens de PARETO dans la mesure où l'équilibre
n'est pas encore établi en RDC.
II.4.2. ALLOCATION EQUITABLE
L'utilisation du concept de fonction de bien-être constitue
une façon très générale de définir le
bien-être social. Du fait de cette généralité, elle
peut être utilisée pour représenter de nombreux types de
jugement de valeur ; par contre, elle n'est pas très utile quand il
s'agit de décider quels types de jugement éthique pourraient
être judicieux.
Cependant, ici nous partons de jugement de valeur particulier
pour examiner ensuite leurs implications au niveau de la répartition
économique. Ici l'idée est de repartir de manière
équitable les allocations aux individus. Ces derniers étant
différents et ayant des préférences divergentes ;
comment alors y arriver ?
PARETO pense « qu'une division n'est pas
nécessairement efficace »34(*). Pour le cas des retraités, nous pouvons toute
suite se rendre compte qu'il n'est pas aisé de procéder par des
allocations équitables ; les causes étant multiples, c'est
notamment le niveau du salaire pendant la vie active ce qui nous renvoie au
niveau des cotisations sociales.
II.5. IMPLICATIONS DE LA RETRAITE SUR LA MACRO ECONOMIE
Ici nous essayons de montrer quelques effets de la retraite sur
le plan macroéconomique. Parmi les agrégats de la
macroéconomie, nous nous intéresserons à l'emploi et au
revenu.
II.5.1. IMPLICATIONS DE LA RETRAITE SUR L'EMPLOI
Dans l'un des articles de Dominique VOLLET et Véronique
ROUSSEL ; il est précisé que le refus de départ
à la retraite accroit le taux de chômage et rend difficile
l'intégration des jeunes diplômés dans la vie active ou le
monde professionnel.
En effet, les postes à occuper dans les entreprises tant
publiques que privées étant limités, le départ
à la retraite est conseillé pour faciliter l'intégration
des jeunes diplômés dans la vie active et pour assurer une bonne
politique d'emploi au sein du pays comme nous l'avons dit
précédemment au niveau de l'aspect économique de la
sécurité sociale.
La réalité nous apprend que certains travailleurs
ayant déjà dépassé l'âge du départ
à la retraite ne la désirent pas et continuent ainsi à
demeurer dans la vie active.
Sur ce, le taux d'intégration des jeunes dans les
entreprises publiques est trop faible que les 25 dernières
années. Pour relever ce défi, la révision de la politique
est conseillée.
S'il était possible d'avoir un emploi à 23, 24 ou
à 25ans dans les années 90 ; ce n'est plus le cas
actuellement. Par contre si les travailleurs songent au départ à
la retraite, ils faciliteront les jeunes diplômés à trouver
des emplois de manière plus ou moins aisé et à un
âge un peu fleur.
Tout ceci a comme conséquence logique : manque de
revenu régulier aux jeunes diplômés qui sont contraints de
vivre par les poches des proches ou des parents pour les uns et par des petits
commerces et des travaux sous payé pour les autres. Nous devons
cependant chercher à identifier la cause qui motive nos pères et
mères à demeurer dans la fonction publique et à refuser la
retraite qui est considéré comme un repos dans les pays
développés. Cette cause sera identifier au troisième
chapitre du présent travail après avoir interviewé les
concernés.
II.5.2. IMPLICATIONS DE LA RETRAITE SUR LE REVENU
Comme nous l'avons dit précédemment, à la
retraite le revenu varie en baisse. Ce qui entraine une diminution du pouvoir
d'achat des retraités. Dans cette logique si les vieux de la fonction
publique ne partent pas à la retraite, ils causent en ce
moment-là des difficultés énormes aux jeunes
diplômés du point de vue revenu.
Pour un éventuel équilibre, les vieux doivent
respecter l'âge du départ à la retraite et se contenter de
leurs pauvres pensions qui sont fonction des cotisations afin de laisser aux
jeunes la possibilité d'avoir un revenu plus ou moins stable et
régulier.
II.6. PRESENTATION DU
MODELE FOCUS GROUP
Le modèle du focus group « est une
méthode qualitative de recherche socio-économique qui favorise
l'émergence de toutes les opinions »35(*). Dans les études
qualitatives, cette méthode présente plusieurs avantages c'est
entre autres : permettre au chercheur d'extraire les préoccupations
et perceptions des sujets de la recherche, telles qu'ils les ont
exprimées sans censure, ni discrimination ; il permet aussi de
hiérarchiser les messages clés de la recherche suivant un ordre
que le chercheur décide d'adopter.
CHAP III. PENSION DE RETRAITE ET CONDITIONS SOCIOECONOMIQUES
DES RETRAITES DE LA SNCC LUBUMBASHI
Ce chapitre est constitué de la réalité de
notre champ d'investigation. Dans cette logique, nous y élucidons les
faits qui nous ont plus intéressés pendant nos descentes sur
terrain ; ensuite nous allons présenter le résultat de notre
recherche, analyser et interpréter ce résultat.
III.1. PRESENTATION DE L'ECHANTILLON
Ici nous présentons la démarche à laquelle
nous avons obéit pour prélever l'échantillon.
Pour calculer notre échantillon, nous avons recouru
à la formule de l'échantillonnage probabiliste(Le maux 2013 et
Aktouf 2013)
n=t2* p*q36(*)où n=taille de l'échantillonnage
e2 t=seuil de confiance
p=degré d'homogénéité de la
population
e=marge d'erreur.
Partant des études de nos prédécesseurs,
p=0,5 et q=1-p c'est-à-dire que q=0,5 également. Nous prenons un
seuil de confiance de 90% avec une marge d'erreur de 10%. Notre marge d'erreur
est justifiée par le fait que d'autres retraités ont un
âgeavancé et ne sont pas aptes à donner exactement les
informations dont nous avons besoin ;c'est pour cette raison que nous
avons laissé une marge d'erreur de 10% qui couvre les éventuelles
erreurs que les lecteurs ou autres chercheurs peuvent trouver dans notre
troisième chapitre qui constitue le pilier central de ce travail.
Dans la table de la loi de distribution normale, un seuil de
confiance de 90% a comme Z /2=1,64.
Ainsi n=(1,64)2*0,5*0,5= 0,6724=67,24 ~ 67personnes
(0,10)2 0,01
Suivant cette logique, notre échantillon est
constitué de 67retraités.
III.2. PRESENTATION DES RESULTATS SUIVANT LE MODEL DU FOCUS
GROUP
Ici nous présentons le résultat suivant le
modèle focus group que nous vous avons démontré au
chapitre précédent :
A. Profil des
retraités
Tableauno3 : Sexe des
retraités
Sexe
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
Femmes
|
26
|
39
|
Hommes
|
41
|
61
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no4 : Age du début de la
retraite
Age
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
55-60
|
2
|
3%
|
60-65
|
26
|
39%
|
65-70
|
39
|
58%
|
Somme
|
67
|
100%
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no5 : Age des
retraités
Age
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
60-65
|
9
|
13
|
65-70
|
35
|
52
|
70-75
|
20
|
30
|
75-80
|
3
|
5
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no6 : Grades occupés
pendant la vie active
Grades
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
Agent de commandement
|
20
|
30
|
Agent de maitrise
|
34
|
51
|
Agent cadres
|
13
|
19
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no7 : Chefs de
ménage
Retraité chef d'un ménage
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
OUI
|
56
|
84
|
NON
|
11
|
16
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no8 : Effectif d'enfants par
retraité
Effectif d'enfants
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
0-3
|
17
|
25
|
3-6
|
19
|
28
|
6-9
|
17
|
25
|
9-12
|
12
|
18
|
12-15
|
2
|
3
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no9 : Enfants à charge par
retraité
Enfant(s) à charge
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
OUI
|
48
|
72
|
NON
|
19
|
18
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
B. Revenu des
retraités
Tableau no10 : Satisfaction du
salaire
Satisfaction du salaire
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
Satisfait
|
48
|
72
|
Non satisfait
|
19
|
28
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no11 : Niveau de la pension des
retraités
Pension de retraite
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
Elevée
|
3
|
4
|
Moyenne
|
32
|
48
|
Faible
|
32
|
48
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no12 : Satisfaction de la
PR
Satisfaction de la PR
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
Satisfait
|
10
|
15
|
Moins satisfait
|
26
|
39
|
Insatisfait
|
31
|
46
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no13 : Retraités à
sources secondaires
Autres sources de revenu
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
OUI
|
53
|
79
|
NON
|
14
|
21
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
C. Repas des
retraités
Tableau no14 : Nombre de fois de
repas/jour/retraité
Nombre
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
1fois
|
12
|
18
|
2fois
|
33
|
49
|
3fois
|
21
|
31
|
Autres
|
1
|
1
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
Tableau no15 : Satisfaction du
repas
Satisfaction
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
Satisfait
|
23
|
34
|
Moins satisfait
|
25
|
37
|
Insatisfait
|
19
|
28
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
D. Régularité
du revenu principal des retraités
Tableau no16 : Régularité
de la PR
Réception régulière
|
Effectif des retraités
|
Pourcentage(%)
|
OUI
|
35
|
52
|
NON
|
32
|
48
|
Somme
|
67
|
100
|
Source : Retraités de la SNCC
N.B.Tous ces chiffres ont comme source, les
retraités de la SNCC que nous avons interviewé sur base du
questionnaire d'enquête qui se trouve en annexe de ce travail.
III.3. CALCUL DES PARAMETRES STATISTIQUES
Nos données étant qualitatives, nous sommes dans
l'impossibilité de calculer la corrélation entre la variable
exogène et endogène. D'où le recours à certains
paramètres de position(la moyenne) et de dispersion (la variance et
l'écart type).
La moyenne nous donnera un renseignement sur la tendance centrale
des valeurs ou variables de n individus, la variance va compléter
l'analyse en nous montrant la variabilité de ces valeurs et
l'écart type va mesurer l'écart de ces mêmes valeurs.
A. La moyenne empirique de
l'échantillon(?)
?=
A partir de cette formule, nous allons calculer la moyenne des
tableaux 4, 5 et 8 où cette formule est applicable.
Tableau no17: Age du début de la
retraite
Classes
|
Centre des classes (Xi)
|
Effectifs (ni)
|
55-60
|
57,5
|
2
|
60-65
|
62,5
|
26
|
65-70
|
67,5
|
39
|
Total
|
187,5
|
67
|
?=
Partant de notre échantillon, les retraités de la
SNCCdébutent la retraite en moyenne à 63ans.
Tableau no18 : Age des
retraités
Classes
|
Centre des classes (Xi)
|
Effectifs (ni)
|
60-65
|
62,5
|
9
|
65-70
|
67,5
|
35
|
70-75
|
72,5
|
20
|
75-80
|
77,5
|
3
|
Total
|
280
|
67
|
?=
Les retraités de la SNCC ont en moyenne 70 d'âge.
Donc ils ont en moyenne 7ans en retraite soit 70-63. Couvrant ainsi notre
espace temporel.
Tableau no19: Effectifs
d'enfants/retraité
Classes
|
Centre des classes (Xi)
|
Effectifs (ni)
|
0-3
|
1,5
|
17
|
3-6
|
4,5
|
19
|
6-9
|
7,5
|
17
|
9-12
|
10,5
|
12
|
12-15
|
13,5
|
2
|
Total
|
37,5
|
67
|
?=
Les retraités de la SNCC ont en moyenne 8 enfants par
retraité.
B. La variance empirique de
l'échantillon(S2) et l'écart type( )
Comme nous pouvons observer, la moyenne nous donne un
renseignement central, voyons la variance qui nous donne la variabilité
d'une série et l'écart type qui mesure l'écart des valeurs
de la série considérée.
Ou encore S2=
Tableau no20 : Age du début de la
retraite
Xi
|
Ni
|
Nixi
|
nixi2
|
57,5
|
2
|
115
|
6612,5
|
62,5
|
26
|
1625
|
101562,5
|
67,5
|
39
|
2632,5
|
177693,75
|
187,5
|
67
|
4372,5
|
285868,75
|
S2= [285868,75- ]= (mesure la variabilité des âges du début de la
retraite) =2,79(mesure l'écart des valeurs de cette série par
rapport à la moyenne des âges du début de la retraite)
Tableau no21 : Age des
retraités
xi
|
Ni
|
Nixi
|
nixi2
|
62,5
|
9
|
562,5
|
35156,25
|
67,5
|
35
|
2362,5
|
159468,75
|
72,5
|
20
|
1450
|
105125
|
77,5
|
3
|
232,5
|
18018,75
|
280
|
67
|
4607,5
|
317768,75
|
S2= (mesure la variabilité des âges des retraités de la
SNCC)
=3,73(mesure l'écart des valeurs de série par rapport
à la moyenne des âges des retraités)
Tableau 22 : Effectif d'enfants par
retraité
Xi
|
Ni
|
Nixi
|
nixi2
|
1,5
|
17
|
25,5
|
38,25
|
4,5
|
19
|
85,5
|
384,75
|
7,5
|
17
|
127,5
|
956,25
|
10,5
|
12
|
126
|
1323
|
13,5
|
2
|
27
|
364,5
|
37,5
|
67
|
391,5
|
3066,75
|
S2= =11,80(mesure la variabilité des effectifs d'enfants des
retraités)
=3,44(mesure l'écart des valeurs de cette série par
rapport à la moyenne d'enfants par retraité)
III.4. INTERPRETATION DU RESULTAT
Après avoir calculé quelques paramètres
statistiques(de position et de dispersion) qui semblent moins explicatifs, nous
nous référons à présent aux auteurs
évoqués au deuxième chapitre de ce travail afin de
confronter le résultat du terrain aux théories et de rendre aussi
ce résultatcompréhensible par tous au lieu de le laisser
uniquement au profit des staticiens ; ensuite nous allons nous refaire
aussi aux chercheurs que nous avons mentionné à l'état de
la question comme étant prédécesseurs dans sur ce
sujet.
Comme énoncer à l'introduction, notre
démarche sera déductive(nous partirons des théories
admises universellement pour expliquer le phénomène
observé).
Avec l'hypothèse de cycle de vie de F. MODIGLIANI, nous
avons admis que la retraite est une période au cours de laquelle le
revenu est faible, avec notre champs d'investigation, cela s'observe avec le
tableau 10 qui montre la satisfaction du salaire pendant la vie active ;
dans ce tableau nous observons que 72% des retraités étaient
satisfaits de leurs salaires.
Le revenu étant victime d'une période active et de
la retraite, nous avons constaté à travers le tableau 12 que
seulement 15% des retraités sont satisfaits de leur pension de retraite.
Ainsi la majeure partie des retraités assiste à une baisse de
leur revenu à la retraite, ce qui est normal au sens de MODIGLIANI.
Comme la pension de retraite constitue la source principale du
revenu des retraités, les conditions de vie précaires de ces
retraités en dépendent.
En observant le tableau 15, nous nous rendons compte que seule la
pension de retraite n'arrive pas à couvrir la consommation avec
seulement 34% des retraités satisfaits de leurs situations alimentaires
hors que le graphique 1 de ce travail que nous avons emprunté chez
MODIGLIANI, il est montré que la désépargne a comme
objectif principal de permettre au retraité de maintenir le niveau de sa
consommation vu qu'à la vieillesse il est supposé n'avoir pas de
revenu suffisant pour investir. Ceci devient anormal au sens de MODIGLIANI.
Toutefois, pour palier à cette insuffisance et pour
rejoindre la théorie de l'auteur cité, nous avons constaté
que 79% des retraités de la SNCC ont des sources secondaires, comme nous
le montre le tableau 13, afin de chercher la façon d'améliorer
leurs consommations ; ce qui marche mieux dans la mesure où il n'y
a que 28% dont 21% sans sources secondaires demeurent insatisfaits de leurs
situations alimentaires (tableau 15).
En rapport avec la théorie du bien-être de PARETO,
nous avons admis que l'équilibre est établi que lorsqu'il
devient impossible d'augmenter le niveau de satisfaction d'un groupe sans
diminuer celui d'un autre groupe. Sur terrain nous avons constaté que
l'équilibren'est pas encore établi au sens de PARETO vu qu'avec
le graphique 2, nous observons que la pension de retraite connait une
évolution de 28372,5FC en moyenne en 2008 et de 130000FC au
1er trimestre 2015 ; ce qui prouve qu'il est encore possible
d'augmenter cette pension de retraite minimal pour améliorer les
conditions socio-économiques des retraités.
Avec l'idée de l'allocation équitable des
ressources de PARETO, ce dernier a admis que « les individus
étant différents avec les préférences divergentes,
il est difficile de repartir de manière équitable les
ressources »37(*)
Ceci se vérifie que pour les individus appartenant
à des groupes différents, avec des
préférencesdifférentes. Cependant nous avons
constaté cela aux retraités, la différence des pensions de
retraite étant au niveau des cotisations sociales ;la
différence de revenu étant au niveau des sources secondaires du
revenu et du niveau de la pension de retraite.
Dans cette logique nous soutenons PARETO dans la mesure où
les retraités ne peuvent jamais recevoir de manière
équitable les ressources (pension de retraite) tant que les cotisations
sociales sont différentes et même si les cotisations leur
donnaient droit à une pension de retraite équitable, les sources
secondaires de leur revenu les départageront.
A la lumière de ces deux auteurs, nous pouvons
réaliser que le faible niveau de la pension de retraite des
retraités est une situation normale ; cependant le fait de ne pas
couvrir l'alimentation devient anormal dans la mesure où c'est
sous-entendu qu'ils ne vivent que de ça.
Pour relever cette faille, les efforts du gouvernement sont
encours vu que c'est possible d'élever encore le niveau de la pension de
retraite minimale tant que l'équilibresocial n'est pas encore
atteint.
Le tableau 16 est une preuve de l'incapacité de l'INSS
à allouer de manière régulière la pension de
retraite avec un taux insignifiant de 52% des retraités qui
reçoivent régulièrement leur pension ; ce qui valide
la 2e hypothèse.
Les hypothèses 1&3 sont également
vraisemblables au sens de K.POPER.
Tout d'abord parce que nous avons réalisé sur
terrain que l'insuffisance de la pension de retraite est à la base des
conditions de vie précaires des retraités de la SNCC avec
seulement 4% des retraités ayant une pensionélevée, 48%
une pension moyenne et 48% autre une pension faible. C'est justement cette
insuffisance qui pousse 79% des retraités à posséder une
source secondaire pour essayer d'améliorer les conditions de vie.
Ensuite la 3e hypothèse est valable vu
qu'actuellementla SNCC est dans l'incapacité d'assurer le paiement
continu de ses fonctionnaires, ce qui fait que ces derniers soient dans des
véritables difficultés de cotiser à l'INSS. Hors sans
cotisation pendant la vie active, la pension de retraite à la retraite
n'est pas garantie. Ainsi la majeure partie des nouveaux retraités
cotisaient avec beaucoup des peines et d'autres ne le faisaient même
pas.
Comment voulez-vous qu'une personne impayée puisse
s'acquitter de l'obligation de l'INSS ? Disent-ils c'est-à-dire les
employés de la SNCC ne bénéficient plus de leur salaire
comme auparavant et si la situation de la SNCC ne change pas, les conditions de
vie de ses retraités seront encore pire qu'aujourd'hui.
Ces résultats concordent également avec ceux de
nos prédécesseurs. Dans le mémoire de DEA d'Ibrahima
DIAGABATE, il a accusé le retard dans le payement de la pension de
retraite qui est expliqué par le dysfonctionnement économique
d'une part et organisationnel d'autre part. Du point de vue économique,
il a trouvé que les acteurs sociaux retraités sont nombreux par
rapport aux actifs cotisants et du point de vue organisationnel il a
trouvé que l'administration est lente. De notre part, nous avons
également trouvé que les retraités de la SNCC sont
nombreux que ceux qui cotisent mais au final tous réclament les
pensions. Ce qui plonge l'INSS dans des déficits économiques
entrainant ainsi des irrégularités dans le payement. Par rapport
à la thèse d'Arnaud Kevin DAYORO, le résultat reste
identique du point de vue souffrance des retraités, difficultés
économiques et de reconnaissance dans la société. Quant
à Dominique Vollet et Véronique ROUSSEL, ils ont trouvé
que 40% des retraités de Bourganeuf se lancent dans les travaux
tertiaires pour la survie dans la mesure où ils ne perçoivent pas
de pension de retraite suffisante ni de manière régulière.
Dans notre cas, nous avons trouvé que 79% des retraités font
recours à des sources secondaires de revenu (petit commerce,
l'épouse ou époux) pour palier à l'insuffisance de la
pension de retraite et à son irrégularité.
Nous pouvons retenir que dans tous les travaux que nous avons
lus en rapport avec la vie des retraités et même notre propre
recherche ne révèle que la misère des retraités.
Jusqu'aux prochaines recherches pouvant être effectuées par
d'autres chercheurs en rapport avec ce thème, celles qui existent
jusque-là, lancent un appel aux dirigeants des institutions de retraite
à prendre leurs responsabilités pour améliorer leurs
administrations et leurs économies en cherchant les bailleurs de fonds
pouvant les accorder les financements.
III.5. PISTE DES SOLUTIONS
Apres avoir soulevé les difficultés de la SNCC
d'une part et identifier les causes des conditions de vie des retraités
d'autre part, nous commençons par demander à ceux qui sont encore
dans la vie active de prendre soin des cotisations sociales car leur pension de
retraite en dépend ; leurs conditions socio-économiques
à la retraite à leur tour dépendent de cette pension donc
ces dernièresdépendent des cotisations socialeset c'est ces
cotisations sociales qui alimentent les caisses de l'INSS.Ainsi la meilleure
solution d'être mieux à la vieillesse ou à la retraite
c'est de mieux cotiser.
Pour sa part l'INSS, nous le suggéronsà revoir sa
politique de la retraite et à corriger les lacunes de son corps
administratifs afin d'octroyer régulièrement la pension de
retraite aux ayants droit. L'objectif étant d'accroitre les 52% du
tableau 16 et de remonter les 46% du tableau 12.
Quant à l'Etat congolais, à travers ;son
gouvernement, devra lui, sortir la SNCC de cette situation chaotique afin de
donner la possibilité à ses employés d'avoir
régulièrement le salaire et de cotiser aussi
régulièrement.
Voici ce que nous pensons pour la relance la SNCC:
v Faire un état des lieux de chemin de fer qui est dans un
état déplorable ;
v S'efforcer pour l'ouverture du chemin de fer de Bangwela qui
offrait les avantages à la SNCC ;
v Le rail était rentable à l'époque avec
450000tonne/an. Actuellement il est défaillant avec plus de
600000tonnes, cet écart accuse la mauvaise politique du gouvernement en
matière de transport d'où il faudra revoir ladite politique pour
l'avenir de la SNCC ;
v Réhabiliter les ouvrages, les ponts, les
matériels roulants surtout profiter du soutien de la BM pour le faire vu
que les ressources de la SNCC ne sont pas bien canaliser ;
v Recycler le personnel qui a de l'expérience avec moins
de 65ans(hommes) et moins de 60ans(femmes), licencier le reste et engager les
jeunes universitaires à leurs places qui ont encore l'envie de mieux
faire ;
v Mettre en place des mécanismes visant à
contraindre les opérateurs miniers du Katanga à emprunter le rail
pour le transport de leurs minerais et à quitter la route afin de les
stimuler à s'impliquer à la relance de la SNCC ;
v Faire enfin un état des besoins et les financer
même par les institutions financières internationales (FMI ou BM)
vu que le budget de l'Etat ne priorise pas cette question, ce fonds sera
rembourser par les recettes de la SNCC après sa relance.
CONCLUSION
Le sujet dont nous venons de finir le développement est
intitulé : « pension de retraite et conditions
socio-économiques des retraités de la SNCC
LUBUMBASHI » ; Etant indispensabledans le processus de
l'émergence, les conditions socio-économiques de la population,
s'inscrivent actuellement parmi les priorités des dirigeants de la
RDC.C'est avec cette motivation, que nous nous sommes également
intéressés à cette question afin de constituer ce travail
qui atteste la fin de notre cycle de graduat. Les questions à ce sujet
étant non exhaustives, notre étude a eu comme objectif
d'expliquer les conditions socio-économiques des retraités en
fonction de la pension de retraite.
Pour ce faire, nous l'avons axée sur les questions
suivantes ayant formées une problématique :
La pension de retraite octroyée aux retraités
est-elle suffisante ?
L'institut national de sécurité sociale en tant
qu'institution chargée d'allouer cette pension remplie-t-elle sa
mission ?
Les arriérés sur salaire des fonctionnaires
pendant la vie active ont-t-il un impact à la retraite ?
Etant particulièrementintéressé par les
conditions socio-économiques de la population et avec quelques lectures,
nous avons été apte àrépondre à ces trois
questions en termed'hypothèses de recherche en accusant les variables
suivantes comme étant la base des conditions socio-économiques
des retraités de la SNCC : L'insuffisance de la pension de
retraite; l'incapacité de l'INSS à allouer de manière
régulière la pension de retraite aux retraités et
l'incapacité actuelle de la SNCC à payer ses fonctionnaires
pendant la vie active.
Pour mener notre recherche, nous nous sommes appuyés
surles méthodes historiques, déductives et comparatives
auxquelles nous avons ajouté l'observation documentaire et l'interview
comme techniques utilisées.
Le développement de ce travail a porté
essentiellement sur trois chapitres où nous avons respectivement
détaillé les concepts de la thématique, identifier les
théories pouvant expliquer le phénomène observé et
présenter le champ de vérification des
phénomènesobservés ainsi que présenter et
interpréter le résultat de l'étude.
Après étude nous avons constaté que la
précarité des conditions de vie des retraités de la SNCC
s'explique premièrement par le fait que la SNCC est dans une situation
difficile, qui ne donne pas à ces employés la possibilité
de cotiser à l'INSS pour prétendre au bénéfice
d'une pension de retraite consistante à la vieillesse.Ce manque des
cotisations consistantespendant la vie active se traduit par une insuffisance
de la pension avec seulement 15% des retraités satisfaits de leur
pension de retraite ; par la suite cette insuffisance inflige la
misère àses retraités. Deuxièmement, nous avons
trouvé que l'INSS n'est pas à mesure d'allouer cette pension de
manière régulière aux retraités avec un taux de
régularité de 52% laissant ainsi les 48% autres dans
l'irrégularité de réception de cette pension.
Cette irrégularité étant expliquée
par le nombre élevé des bénéficiaires de la pension
par rapport aux actifs cotisants.
Toutefois, pour palier à cette insuffisance et
irrégularité de la pension, la majeure partie des
retraités font recours à des sources secondaires du revenu qui
sont soit les enfants, soit le petit commerce, soit l'épouse ou
l'époux.79% est le taux du recours des retraités à ces
sources secondaires.
Sans une intervention rapide du Gouvernement à la
relance de la SNCC, le départ à la retraite des fonctionnaires de
la SNCCreste difficile par crainte des mauvaises conditions de vie à la
retraite, l'accès des jeunes diplômés à cette
société demeure aussi difficile. En conséquencele taux de
chômage s'accentuesur le marché d'emploi.
Au reste, ces observations ne sont pas à leurs justes
proportions à cause de la complexité que présente ce
sujet. Par conséquent, mutatis mutandis, au regard de la similitude des
conditions socio-économiques des congolais, nous estimons par
extrapolation que la méthode inductive justifierai la
généralisation de nos constants à un nombre important des
retraités.
Cela dit, à l'air actuel, la retraite est une question
qui mérite plusieurs réflexions par les grands scientifiquespour
sortir les retraités de cette spirale de misère qui fait parler
d'elle à travers le monde en général, l'Afrique en
particulier.
Annexe
SONDAGE SUR LES CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES DES RETRAITES
Nom :.............................................
Sexe : F M
Age :......
Age du début de la retraite :.........
Société :..........................................
Grade : Agent de commandementAgent de maitrise Cadre
1. Etiez-vous satisfait de votre salaire : OuiNon
2. Etiez-vous chef d'un ménage : OuiNon
3. Avez-vous d'enfants : Oui Non
4. Combien :............
5. Comment est votre pension de retraite :
Elevée Moyenne Faible
6. Etes-vous satisfait(e) de cette pension :
Satisfait Moins satisfait Insatisfait
7. Recevez-vous régulièrement ladite pension :
OuiNon
8. Avez-vous une autre source de revenu : Oui Non
9. Laquelle : Enfants Activité commerciale
Autre Aucune
10. Actuellement avez-vous d'enfants sous votre charge : Oui
Non
11. Combien sont : Elèves......
Etudiants......Chômeurs......
12. Quel est votre état civil actuel :
Marié(e)Veuf (ve) Divorcé(e)
13. Combien de fois prenez-vous un repas par jour :
1fois 2fois 3fois Autre
14. Quand exactement :
Matin Midi Soir Matin & Soir Matin, Midi &
Soir
15. Etes-vous satisfait(e) de ce repas :
Satisfait(e)Moins satisfait(e)Insatisfait(e)
16. Avez-vous d'autres suggestions ou préoccupations
relatives à votre situation
actuelle :....................................................................................................................................................................................
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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générale Ed. Africa 1980
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Phénomènes révolutionnaires PUF Paris 1976 P16
* 5 Op.cit.
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* 9 Op.cit. P20-21
* 10 M.GRAWITZ, Méthodes
des sciences sociales Ed. Dalloz 2001 P352
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* 12 PINTO & GRAWITZ,
Méthodes des sciences sociales Ed. Dalloz Paris 1971 P120
* 13 M.GRAWITZ, Lexique des
sciences sociales Ed. Dalloz 2000 P378
* 14 E.DURKHEIM, Règles
de la méthode sociologique 1985 P120
* 15 Op.cit. P9
* 16 A.SILEM &
JM.ALBERTINI, Lexique d'économie Ed. Dalloz 1999 P559
* 17 Idem
* 18 CABRILAC, Dictionnaire du
vocabulaire juridique PUF Montpelier 2002 P121
* 19 C.BILLARD & M.RIVES,
Guide du commerçant Paris 1956 P148
* 20
fr.m.wikipedia.org/wiki/cotisation sociale
* 21 Op.cit.
* 22 Op.cit.
* 23 Op.cit.
* 24 www.googlescholar.fr
* 25 Décret-loi
organique de la sécurité sociale du 29juin 1961 Article 15
* 26 Inss.cd
* 27 F.MODIGLIANI cité
par J.M.KEYNES, Théorie générale de l'emploi, de
l'intérêt et de la monnaie 1936 livre III P54
* 28 www.sncc.cd
* 29 Sncc Lubumbashi
* 30 Explication du ministre de
transport et voies de communication sur la situation chaotique de la SNCC
à la plénière du 13/05/2015
* 31 W.PARETO, cité par
HAL R.VARIA, Introduction à la microéconomie Ed.de Boeck P637
* 32 HAL R.VARIA, Introduction
à la microéconomie Ed.de Boeck P640
* 33 Arrow KENNETH, cité
par HAL R.VARIA, Introduction à la microéconomie P640
* 34 Op.cit. P646
* 35 Op.cit
* 36 G. Calot, Statistique
descriptive Ed. DUNOD Paris 1969 p135
* 37 Op.cit.
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