VII-Moyens de lutte
Faut-il renoncer à cultiver des pêches en
terrain calcaire ? Heureusement non !
Il suffit de choisir un porte-greffe
tolérant : prunier Saint-Julien ou pêcher-amandier. Les
signes de chlorose n'apparaissent parfois qu'au bout de quelques années,
car le pêcher est un arbre qui s'affaiblit en vieillissant.
Au-delà de 15 ans, s'il montre des signes de chlorose, remplacez-le.
Évitez également de greffer l'abricotier sur pêcher et le
poirier sur cognassier, lui aussi assez sensible au calcaire actif (tous les
autres porte-greffes conviennent). De même pour la vigne, utilisez des
porte-greffes résistants au calcaire. Quant aux rosiers,
préférez ceux greffés sur Rosa canina qui
s'adapte à tous les types de sols.
Hormis la présence de calcaire actif, il existe d'autres
facteurs aggravants pour la chlorose : les sols à
texture fine et sensibles à la battance, la présence continuelle
d'humidité ou au contraire une sécheresse prolongée.
Laissez le plus possible ces terres enherbées :un sol nu
favorise la chlorose et plus on le travaille, plus on fragmente le
calcaire en libérant du calcaire actif. Au contraire, l'enherbement
provoque des micro-acidifications racinaires et stimule l'activité
biologique. Drainez les sols humides, irriguez et mulchez en cas de
sécheresse - vous pouvez dans ce cas utiliser les écorces de pin,
connues pour être acidifiantes. Les apports de compost sont très
bénéfiques (présence d'acides humiques et stimulation de
la vie microbienne).
À ces remèdes de fond, on peut ajouter la
pulvérisation foliaire de purin d'ortie, riche en fer
et en nombreux minéraux, qui permet de corriger momentanément les
problèmes de chlorose. Pour une action plus durable, les chélates
de fer, autorisés en bio et disponibles en jardinerie, permettent
d'apporter du fer aux racines sans qu'il soit bloqué par le sol.
Nettement plus efficace en tout cas que la technique ancienne qui consiste
à épandre au pied de l'arbre une eau dans laquelle ont
trempé des clous rouillés...
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