3.2.2. Composition floristique
du peuplement
L'inventaire floristique a permis d'identifier 37 essences
végétales dans la parcelle d'1 ha. Ceci témoigne la
richesse floristique du site. La présence de Musanga
cecropioides et Harungana madagascariensis traduit la
reconstitution de la forêt à la suite de perturbation anthropique.
Vennetier, (1966) indique que « l'action de l'homme est partout
évidente », ce qu'il distincte en 1968 : « le
climax est nécessairement forestier et les savanes ne sont pas
naturelles.
Les travaux de Namur (1987), signale l'existence de 662 genres
et 1309 espèces dans le Mayombe. Mais cet auteur ne précise pas
si les données ont été recueillies dans une forêt
secondaire jeune ou mature.
La diversité spécifique de la Réserve de
Biosphère de Luki décrite par Lubini (1997) varie entre 205 et
373 espèces par hectare, avec une moyenne de 287espèces.
Cependant, l'auteur ne précise pas s'il s'agit d'un hectare de
forêt secondaire jeune ou adulte.
3.2.3. Biomasse et stock de
carbone
Notre étude a consisté à estimer la
quantité de carbone totale dans la forêt modèle de Dimonika
pour une superficie d'un (1) hectare. Dans laquelle nous avons trouvé
129 tonnes de carbone à l'hectare (129 tC/ha) avec une quantité
de biomasse totale de 275,37 tonnes issue de l'équation
allométriques de Chave et al., (2005) et adapté par
Hairiah et al., 2011. Et 38 tC/ha pour une biomasse de 81,8 tonnes
suivant Djomo et al., (2010). Cette différence peut s'expliquer
par le fait que l'équation de Chave et al., a une erreur de
20,3 % nettement plus précise que celle de Djomo et al.,(2010)
qui aurait une erreur de 29,5 %.
Le stock de carbone issue de Chave et al., (2005)
comparativement à celui trouvé par Mugnier et al., 2009
au Parc National de Salongo (Equateur, RDC) dans une forêt secondaire
jeune : 79,0 Tc/ha, présente une incertitude relative (129 ;
79 tC/ha). Par ailleurs, Nasi et al.,(2008) en utilisant
différente méthodologie d'estimation du stock de carbone de
forêt dense humide de basse altitude d'Afrique centrale obtiennent des
valeurs autours de 150 à 175 tC/ha. Cependant, Mugnier et al.,
ont travaillé dans une forêt secondaire et que Nasi et
al., 2008 ont travaillé dans une forêt secondaire mature.
Et que la RBD se trouve en haute altitude par rapport à ces deux sites
s'études.
En outre, l'équation allométriques de Chave et
al., (2005) a été reconnue comme la plus précise
par rapport aux autres équations existantes à savoir celle du
GIEC, 2006, et celle établie par Djomo et al., (2010) (Mugnier
et al., 2009).
Selon Djomo et al., (2010), l'équation
allométriques de Chave et al., (2005) est applicable dans les
zones tropicales humides pour l'estimation de la biomasse totale au-dessus du
sol dans les sites différents, Cette équation prédit la
meilleure estimation possible de la biomasse aérienne des arbres dans
différents continents. Cependant, son domaine d'application n'est
limité qu'aux diamètres allant de 5 à 156 cm.
Tayo, (2014), en utilisant la même équation de
Chave et al.,(2005) dans les forêts secondaires au Cameroun a
trouvé 197,5 tC/ha. C'est dire que cette première campagne nous a
produite un résultat qui ne s'éloigne pas des normes figurants
dans la littérature.
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