3.1.1.3. Relations
gestionnaires de la RBD-populations riveraines
La RBD est gérée par une équipe de deux
(02) conservateurs placés sous la responsabilité du directeur
départemental du Kouilou. Le conservateur est perçu par les
populations riveraines comme un strict protecteur, empêchant tout
accès aux ressources de la réserve et interdisant tout droit
d'usage des ressources. Elles sont unanimes que rien ou peu est fait pour
améliorer leur condition de vie, entretenant de ce fait les menaces
identifiées dans la réserve.
La sensibilisation et l'information des populations à
la base ne sont pas encore très efficaces pour amener un changement de
mentalité et une appropriation effective du concept de la conservation
et la gestion durable des ressources de la réserve même si
quelques efforts ont été faits par le WWF.
Il n'y a pas de relations de collaboration et de partenariat
entre le gestionnaire et les riverains. Le CLP créée à cet
effet n'est pas encore opérationnelle.
3.1.2. Bénéfices
socio-économique tirés de l'existence de la RBD
La présence de la RBD a apporté des avantages
socio-économiques à certains membres de la communauté
locale. En effet, quelques activités génératrices de
revenus (ferme porcine en construction) et des étangs piscicoles (projet
suspendu) sont réalisées pour les porteurs des projets dans le
cadre des mesures riveraines.
3.1.3. Menaces
identifiées dans la RBD
La chasse, les défrichements et l'orpaillage sont les
principales menaces identifiées dans la RBD. Toutefois, il a
été reconnu au cours de ces échanges que l'orpaillage est
une activité destructrice et dégradante à plusieurs
titres : les fosses creusées génèrent la
dégradation de la forêt et les eaux usées issues de cette
activité augmentent la charge sédimentaire dans les cours d'eau
et abiment les frayères des poissons. Selon ces personnes
interrogées, la plupart des orpailleurs sont implantés à
la périphérie comme à l'intérieur de la zone
centrale de la RBD.
3.1.4. Conséquences de
la dévastation du massif forestier de Dimonika
Les conséquences évidentes de la destruction des
forêts sont, d'après l'ensemble des interviewés, la perte
du couvert forestier, de la biodiversité, la raréfaction des
certaines plantes médicinales, la variation climatique (durée des
saisons de pluie et sécheresse et leur intensité.). Ils sont
unanimes sur le rôle stabilisateur du climat que joue la RBD. En effet,
pour eux, la réserve contribue à maintenir la bonne
pluviométrie locale et donc le climat local et régional.
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