2.3. Acteurs, logique
d'intervention et impacts sur la gestion de la RBD
Les parties prenantes à la conservation et la gestion
de la RBD sont nombreuses et parmi elles figurent l'Etat, les
Conservateurs, les populations, les ONG, les partenaires au
développement
2.3.1. L'Etat Congolais
L'Etat congolais, est le garant de l'ensemble des ressources
naturelles. La gestion de ces ressources est régulée par un cadre
juridique et institutionnel.
Dans le cas de Dimonika, l'Etat a instauré le
partenariat multi-acteur. Cependant, la faible implication des
communautés locales n'a pas permis l'appropriation du processus visant
à concilier la conservation et l'utilisation des ressources naturelles
par ces derniers.
Cette maladresse associée avec des facteurs
exogènes non maîtrisés (forte immigration vers la zone de
la RBD, manque du personnel et des moyens de travail, etc.) exacerbent
davantage les menaces identifiées dans la RBD.
2.3.2. Les Gestionnaires de la
RBD
Du point de vue administratif, et comme toutes les autres
aires protégées du Congo, la réserve de la
biosphère de Dimonika relève de la tutelle du Ministère de
l'Economie Forestière et du Développement Durable à
travers l'Agence Nationale de la faune et des Aires Protégées.
Elle fixe les orientations annuelles sur les activités à
développer et définit les moyens financiers et les sources de
financement des actions programmées.
Au niveau local, elle est administrée par un
Conservateur qui fait d'office Directeur de la Réserve. Il exerce ses
prérogatives de façon participative avec le Comité Local
de Pilotage qui est placé sous sa tutelle. Cependant n'étant pas
appuyé par une équipe de collaborateurs et d'écogardes,
les attentes des populations de la RBD sont très peu satisfaites.
De nombreux projets ont été
exécutés dans la Réserve avec des taux de réussite
faible. Les raisons évoquées pour justifier ces résultats
sont nombreuses parmi lesquelles figurent :
- Insuffisance de financement,
- Décalage entre l'allocation des crédits et le
chronogramme du projet,
- inadéquation entre les projets financés et les
attentes réelles de la population sur le terrain,
- mauvaise maîtrise des études de
faisabilité et insuffisance de planification,
- la variabilité ou la durabilité non
prévue de l'action des Projets.
Par ailleurs, la faible implication des populations riveraines
et l'insuffisance d'appropriation de la conservation de la RBD par ceux-ci
entretiennent des menaces permanentes sur la RBD. Le mécanisme doit
être amélioré.
2.3.3. Les Partenaires
Il s'agit des partenaires techniques et financiers, nationaux
et internationaux. Actuellement la RBD n'a pas un partenaire financier.
Les partenaires techniques internationaux sont le WWF, RINDRA,
UNESCO, UICN et PNUE. Au niveau national ce sont : l'Université
Marien Ngouabi, GERDIB, CERVE. Chacun des partenaires intervient suivant des
axes de recherche, de conservation et de gestion de la RBD.
Dans ce cadre, l'Etat assure le rôle de facilitateur aux
partenaires au développement. Le WWF a mis en place les organes locaux
de gestion de la RBD : le CLP, les Comités locaux de
Développement Communautaire et de Conservation et les
Fermiers-modèles de la RBD. Le CERVE et l'Université Marien
Ngouabi interviennent dans divers domaines de la recherche fondamentale et de
développement. L'UICN s'emploie à impliquer davantage les
gouvernements du Congo, du Gabon, de l'Angola et de la RDC dans la
création et la fonctionnalité de la réserve
transfrontalière du Mayombe.
Les activités des partenaires n'ont pas apporté
d'amélioration significative à la gestion de la RBD. A cette
date, la RBD n'est pas toujours fonctionnelle et les activités
d'exploitation illicites se sont intensifiées parce que le niveau de
surveillance de celle-ci est à un niveau très bas depuis sa
création en 1988.
Des efforts sont donc à consentir dans le renforcement
des parties prenantes pour parvenir à la conservation et la gestion
durable des ressources et le maintien des acquis scientifiques et
matériels disponibles. Ils doivent également améliorer des
conditions des populations en vue de réduire leurs pressions sur les
ressources naturelles.
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