1.4.6. Etat de la REDD+ en
République du Congo et opportunités pour la RBD
La République du Congo est engagée dans le
processus REDD+ depuis 2008. Le Congo est membre des deux plateformes
multilatérales d'appui à la REDD+, à savoir : le
Fonds du Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF), de la Banque mondiale et
le Programme des Nations unies pour la REDD+ (ONU-REDD). En outre il a
développé aussi un partenariat respectivement avec la FAO, le
PNUD et le PNUE. La République du Congo figure parmi les "pays pilotes"
participants au processus du FCPF depuis le début, en 2008, et a obtenu
le "statut de membre" de l'ONU-REDD en 2010.
La REDD+ suscite beaucoup d'engouement et d'engagement de la
part des acteurs multisectoriels. Ce processus se présente comme un
atout majeur pour la République du Congo qui a un taux de
déforestation négligeable de 0,02% faisant d'elle, un des
derniers pays au monde possédant aujourd'hui un patrimoine forestier
notable et à peu près intact (Duveiller et al.,
2008).
Le processus REDD+ nécessite trois étapes pour
son déroulement (préparation, reforme et investissement, mise en
oeuvre du processus REDD+). A cette date, la République du Congo est
à la phase initiale de préparation. Son approche intègre
la démarche systémique qui nécessite une implication et
un engagement multi-acteurs.
En tant que nouvel outil international de gestion durable des
ressources forestières, la REDD+intéresse aussi les aires
protégées qui représente 11,6% du territoire national
Congolais. A ce titre, elle représente une opportunité pour la
transfrontalière Luki-Kacongo-Dimonika et Mayumba, car en fait, les
résultats obtenus à Dimonika pourraient être
dupliqués dans les autres composantes.
1.5. Facteurs de
déforestation et de dégradation de la RBD et processus REDD+
1.5.1. Principales causes de la
déforestation et de la dégradation dans la RBD
Le défrichement à des fins agricoles constitue
la cause principale de déforestation et de dégradation des
forêts de la RBD. Ces défrichements sont à la base de la
perte de la biodiversité de la RBD. Par ailleurs, la littérature
disponible rapporte qu'en outre l'orpaillage qui est aussi un facteur non
négligeable de dégradation forestière, joue
également un rôle néfaste sur la biodiversité des
écosystèmes aquatiques, à travers l'augmentation de la
charge sédimentaire dans les zones de fraie des poissons.
Les facteurs de déforestation et de dégradation
des forêts qui constituent des freins potentiels à la mise en
oeuvre du processus REDD+ dans la RBD doivent être traités, avec
la même rigueur que les questions de la pauvreté. Leurs impacts
sur la variation des stocks de carbone est résumé par la figure
4.
Population riveraine
Orpaillage
Défrichement
Déforestation et dégradation des forêts
Variation du stock de carbone
Impacts sur le processus REDD+
Gestion durable des forêts
Figure 4: Facteur de
déforestation, processus REDD+ et gestion durable de la RBD.
|