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CHAPITRE I
I.3. L'érosion éolienne
L'érosion éolienne est le
phénomène de dégradation du sol sous l'action du vent qui
arrache, transporte et dépose des quantités importantes de terre.
Elle s'installe quand :
· Il existe du vent violent et régulier durant de
langues périodes dans la même direction (vents dominants);
· Il s'agit d'un sol à texture grossière,
sableuse notamment;
· Il existe des reliefs atténués sur des
grandes étendues plates;
· Le climat a une saison sèche entraînant
la dessiccation des horizons superficiels du sol et la disparition du couvert
végétale.
I.3.1. Origine et mécanisme de l'érosion
éolienne
Les vents violents tel que définie ci-dessus sont
à la base de cette érosion. L'arrachage, le transport et le
dépôt des particules de sol sont fonction de la vitesse du vent,
mais la taille et la densité de ces particules, de l'humidité du
sol du couvert végétale.
Du point de vue mécanique, le vent a cinq modes
d'actions, qui sont les suivent :
· La déflation : enlèvement
des particules légères et sables fin du sol;
· La répartition : suite de
déplacement infimes de quelques mm de gros grains de sables qui
roulent sous le vent, elle représente 50% à 80% du transport et
est le principal déplacement des grains des mantes dunaires;
· Saltation : peut saut des grains de
sables moyens ou fins que le vent soulève brutalement et jette à
quelque dm, m ou dcm, elle présente 7
à 25% du transport. (Touibia B, 2000).
· La suspension : transport sous forme
de poussière, même par vent léger sous des grandes
distances (milliers de Km) (Touibia B, 2000);
· L'accumulation : dépôt
de poussière et sables transportés quand le vent perd de la
vitesse ou quand il est trop chargé;
· L'évaporation sur la surface du sol.
L'érosion hydrique peut être
considérées comme une détérioration
généralisée de l'écosystème et constitue
à ce titre un facteur primordial de désertification.
En Algérie du Nord, l'érosion du sol par l'eau
est la forme la plus répandue et la plus dangereuse du
phénomène, déclanché par un climat agressif et des
régimes hydrologiques violents, le processus de l'érosion est
favorisé par les facteurs précédents et par une pression
démographique sans cesse croissante, qui se traduit par une
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CHAPITRE I
surexploitation des ressources naturelles. Une mauvaise
utilisation des terres et une dégradation du système
forestier.
Les dangers de l'érosion et de la sédimentation
des cours d'eau sont rapidement fait sortie par :
· La dégradation des terres agricoles ;
· La destruction des ouvrages d'art ;
· La transfiguration des sites naturels et l'environnement
;
· Un très grand envasement des barrages et des
canaux d'irrigation.
D'une façon générale, les taux
d'érosion spécifique atteignent dans notre pays les valeurs les
plus importantes d'Afrique du Nord ; dépassant 2.000 t/ Km2/
an, pour la plus part des bassins versants de l'Atlas Tellien (Fodda, Isser,
Hamiz etc....) il atteint 5.000 t/ Km2/ an pour les bassins
très dégradé d'Oued Agrioun.
(Association ENHYD ,1994)
I.4. Les facteurs induisant l'érosion
Le modèle le plus connus pour déterminer
l'érosion du sol est sans aucun doute, le
modèle universel de perte en sol (USLE WISCHMEYER ET
SMITH 1978),
(TECSULT ,2004)
Dont l'érosion annuelle moyenne est donnée en
fonction des facteurs suivants :
- R : facteur de pluie et de ruissellement ;
- K : facteur d'érodabilité du sol ;
- LS : facteur de pente et langueur ;
- CP : facteur couverture et travail du sol.
A partir de cette équation on peut conclure que les
facteurs induisant l'érosion sont en
général :
> La lithologie (nature du sol)
En Algérie, 75% de la zone tellienne est
constituée de formations marneuses qui se
présentent sous une structure fragile, la lithologie joue
un grand rôle dans la naissance et
l'accroissement de l'érosion.
· Les marnes argileuses de l'helvétien avec au
sommet passage gréseux constituant l'assise de base.
· Pour ce qui est de la formation superficielle, il s'agit
d'alluvions récentes qui sont généralement
constitués de dépôts limoneux et sableux.
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