20
CHAPITRE I
Le dernier élément de l'équation Z
= Y X a (? +
jsr ) est la racine de
la pente moyenne du bassin (Jsr), de la région
ou de la parcelle dont on détermine le coefficient
d'érodabilité Z
De cette façon, on obtient les valeurs relativement plus
fiables de coefficient d'érodabilité (Z) par rapport à
l'évaluation habituelle (Tableau I.9).
Tableau I.9. Classes de l'érosion suivant
le coefficient d'érosion
(Association ENHYD ,1994).
Erosion
|
Z
|
Excessive
|
1.00 à 1.50
|
Intense
|
0.70 à 1.00
|
Moyenne
|
0.40 à 0.70
|
Faible
|
0.20 à 0.40
|
Très faible
|
0.10 à 0.20
|
|
I.7.3. Modèle de ICONA
L'estimation de risque d'érosion selon ce
modèle repose sur l'intégration de la déclinaison de
terre, de 4 résistances du substratum, de degré de la couverture
végétale et de niveau de protection du sol. Touts ces
paramètres on fait l'objet de couches de SIg. Ce modèle consiste
à produire une carte d'état érosive par la superposition
d'une carte de degrés d'érodabilité à une carte de
protection des versants. À l'opposé de RUSLE et de GAVRILVIC, la
couche résultante du modèle ICONA caractérise
l'érosion des versants de façon qualitative selon une
échelle de variation ordinale composée de cinq degrés
(très faible, faible, notable, élevé et très
élevés).
1.8. Ruissellement
La cause de ruissellement linéaire est cherchée
dans l'énergie du ruissellement. Laquelle dépend à la fois
du volume ruisselé et celui-ci
Erui= 1/2 MV2 sur parcelle
Il y a trois théories pour expliquer la naissance du
ruissellement.
> Théorie de Horton (1945)
Le ruissellement naît lorsque l'intensité de
pluie est supérieure à la capacité d'infiltration du sol
(Fig I.3). Si on compare l'infiltration à l'intensité de la
pluie. On
21
CHAPITRE I
constate que l'intensité d'infiltration
décroît au cours du temps, d'une part parce que le potentiel
capillaire diminue à mesure que le front d'infiltration
pénètre à l'intensité du sol et d'autre part, par
contre l'intensité de la pluie passe généralement par un
(ou plusieurs) maximum et le volume de la pluie situé au dessus de la
courbe d'infiltration peut être considéré comme le
ruissellement, on constate dans l'exemple suivant, pour une séquence
d'intensité voisine que le volume ruissellement peut varié
considérablement en fonction de la période ou apparaît le
maximum d'intensité dans l'averse. Plus tôt apparaît le
maximum, plus réduit sera le ruissellement puisque la capacité
d'infiltration diminue au cours du temps, cependant, les hydrologies ont
montré qu'il était rare d'obtenir une bonne corrélation
entre le volume ruisselé sur un bassin versant et l'intensité des
pluies. Donc il faut chercher une autre explication.
Intensité (mm/h)
R<R'
Infiltration
Te
Fig I.3. Naissance du ruissellement si
intensité pluie> infiltration
> Théorie de la saturation du
milieu
Le ruissellement naît lorsque l'espace poreux du sol
est saturé ( Fig I.4), si au cours d'une simulée on constate
d'abord le démarrage du ruissellement après une pluie
d'imbibition, le ruissellement va augmenter jusqu'à atteindre un nivaux
stabilisé correspondant à la capacité d'infiltration
stabilisée du sol, mais si la pluie persévère (plus de
100mm). Il peut arriver que l'on observe une nouvelle croissance du
ruissellement et un nivaux plus plateau d'infiltration stabilisée. Il
s'agit simplement de la saturation de l'horizon et constater soit que
l'intensité de ruissellement correspond exactement à celle de la
pluie simulée si l'horizon de profondeur est totalement
imperméable ou qu'il reste une certaine capacité d'infiltration
résiduelle correspondant à celle du fond de labour. Lorsqu'un
milieu est totalement saturé, toute goutte d'eau tombant dans ce milieu
ruisselle, quelque soit l'intensité de la pluie.
Intensité
(mm/h)
Pluies simulées
Infiltration stabilisée
Dégradation de l'état de surface
(Temps d'imbibition)
ti
Fig1.4. L'espace poreux du sol est
saturé
|