SOMMAIRE
SOMMAIRE
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DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES TABLEAUX
v
RESUME
viii
INTRODUCTION
GENERALE
1
PREMIERE
PARTIE : PERENCO DANS LE PROCESSUS DE RESTRUCTURATION ET L'INTERET POUR LA
MOBILISATION DU PERSONNEL
5
CHAPITRE
1 : LES ENJEUX DE LA MOBILISATION DU PERSONNEL EN PERIODE DE
RESTRUCTURATION
6
Section 1 : Restructuration des entreprises et
ses effets sur la gestion du personnel
6
Section 2 : La mobilisation du personnel comme
option de GRH en période de restructuration
27
CHAPITRE
2 : LA GRH DE PERENCO DANS LE PROCESSUS DE RESTRUCTURATION ET L'INTERET
POUR LA MOBILISATION DU PERSONNEL
46
Section 1 : L'entreprise PERENCO dans
l'optique de la restructuration
46
Section 2 : Analyse critique de la GRH de
PERENCO et l'intérêt pour la mobilisation du personnel
67
DEUXIEME
PARTIE : L'ORIENTATION DE LA GRH DE PERENCO DANS LE BUT DE CONCILIER
IMPERATIF DE RESTRUCTURATION ET MOBILISATION DU PERSONNEL
83
CHAPITRE
3 : ORIENTATION METHODOLOGIQUE SUR LA CONCILIATION MOBILISATION ET
RESTRUCTURATION
84
Section 1 : Conceptualisation et
démarche méthodologique
84
Section 2 : Présentation des
premières tendances des résultats
105
CHAPITRE
4 : PERSPECTIVES POUR ALLIER EXIGENCE DE RESTRUCTURATION ET MOBILISATION
DU PERSONNEL A PERENCO
128
Section 1 : Analyse des résultats de
l'enquête
128
Section 2 : Les dimensions identifiées
pour favoriser la mobilisation du personnel à PERENCO.
157
CONCLUSION
GENERALE
176
BIBLIOGRAPHIE
179
ANNEXES
182
TABLE DES MATIERES
208
DEDICACE
Je dédie ce travail à mes parents monsieur et
madame AMOUGOU ZE pour leur abnégation.
REMERCIEMENTS
Je sais gré, à mon encadreur monsieur le Pr.
FOUDA ONGODO Maurice, pour avoir accepté de diriger ce travail de
recherche et dont les conseils et les recommandations ont participé
à son élaboration,
Au corps enseignants de l'ESSEC DE DOUALA pour la
qualité de la formation reçue durant mes années
d'études,
Aux dirigeants de PERENCO qui m'ont autorisé à
effectuer mon stage académique et à utiliser certains documents
internes et des notes prises à l'occasion des visites ; plus
particulièrement le Directeur des Ressources Humaines, MrMINSILI
Kissinger pour sa disponibilité et son implication dans mes travaux,
Mlle NGO NHIOMOGVanessa Frieda mon encadreur professionnel et EBOGOSerges
Christian mon cousin. Ce mémoire doit aussi beaucoup aux rencontres et
échanges avec le personnel,
A mes frères NGUELE AMOUGOU Loïc, AMOUGOU Lionel,
ESSAMA AMOUGOU Stève, ONDOUA Eric et à mes soeurs YOMO Blanche,
EBANEMBANG Loraine, MFEGUE AMOUGOU Ingrid, NNANG AMOGOU Nadège, BANGA
Elise épouse NGWA MANGUELE, NGA ENGOULOU Josépha épouse
MOANKADE, pour leurs encouragements,
Ames amis OLOUNGOU Jean Claude, BADUGUE Patrick
Laurent,MANGA Georges Alain, AKOMBO Valérie Axelle, NYONTYEN ASSOMO
Marina, ADJOMO OYONO Marlène, TSALA YOMO Joseph pour leur soutien
psychologique,
A mes camarades de promotion pour leur collaboration,
A la famille MBALLA Roger pour toute leur
hospitalité,
Et à mon tonton ZAMBO Richard et toutesles familles qui
m'ont soutenus
SIGLES ET ABREVIATIONS
CDD : Contrat à durée
déterminé
CDI : Contrat à durée
indéterminée
CNPS : Caisse nationale de prévoyance sociale
COS : Comité des oeuvres sociales
DRH : Directeur/ direction des ressources humaines
GRH : Gestion des ressources humaines
PADEC : Programme d'ajustement des effectifs et des
compétences
PERCAM: Perenco Cameroon
PRDR: Perenco Rio Del Rey
RH: Ressources humaines
SNH: Société nationale des hydrocarbures
TEPC: Total Exploration& Production Cameroun
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Les leviers et les pratiques de
mobilisation.............................................................28
Tableau 2 : Les styles de
leadership.......................................................................37
Tableau 3 : Présentation du cadre
conceptuel............................................................93
Tableau 4 : Echantillon de
l'enquête....................................................................100
Tableau 5 : Nombre de questionnaires
retournés......................................................105
Tableau 6 : Compte rendu du déroulement du
processus de restructuration.......................106
Tableau 7 : Compte rendu de la perception de la
restructuration....................................107
Tableau 8 : Compte rendu du vécu de la
période de restructuration par les salariés..............108
Tableau 9 : Appréciation des salariés sur
l'implication lors du processus de restructuration...108
Tableau 10 : Appréciation des salariés sur
le déroulement du processus de restructuration.....109
Tableau 11 : Présentation des fréquences
des éléments observés sur les
collaborateurs.........110
Tableau 12 : Présentation des fréquences
des comportements observés au sein de l'entreprise.111
Tableau 13 : Indicateur de l'origine des problèmes
relevés ......................................................112
Tableau 14 : Appréciation de l'implication du DRH
par les salariés................................112
Tableau 15 : Récapitulatif des actions des
salariés sur l'amélioration du climat social..........113
Tableau 16 : Compte rendu des éléments
observés sur les collaborateurs..........................114
Tableau 17 : Présentation des conséquences
des comportements observés........................115
Tableau 18 : Les mesures de correction pour les
salariés aux comportements anormaux.......116
Tableau 19 : Compte rendu sur la perception de la
mobilisation du personnel par les salariés..118
Tableau 20 : Les résultats obtenus sur
l'intérêt des salariés à se
mobiliser.........................118
Tableau 21 : Les résultats obtenus sur les leviers
indispensables pour mobiliser le personnel...119
Tableau 22 : L'opinion des salariés sur la
nécessité de mobiliser le personnel à PERENCO....120
Tableau 23 : Les solutions adaptées en
matière d'organisation du travail...........................121
Tableau 24 : Appréciation sur les autres
solutions.....................................................122
Tableau 25 : Appréciation du rôle du DRH
dans l'optique de mobiliser le personnel............123
Tableau 26 : Les critères de mobilisation
individuelle................................................124
Tableau 27 : Les comportements de mobilisation
individuelle.......................................125
Tableau 28 : Les règles à
respecter.......................................................................126
Tableau 29 : Indication de la
signalétique...............................................................126
Tableau 30 : Croisement Q10201 et les items de la
question 11.....................................130
Tableau 31 : Croisement Q10202 et les items de la
question 11.....................................130
Tableau 32 : Croisement Q10203 et les items de la
question 11.....................................131
Tableau 33 : Croisement Q10204 et les items de la
question 11.....................................131
Tableau 34 : Croisement Q10205 et les items de la
question 11.....................................132
Tableau 35 : Croisement Q10201 et les items de la
question 12.....................................133
Tableau 36 : Croisement Q10202 et les items de la
question 12.....................................133
Tableau 37 : Croisement Q10203 et les items de la
question 12.....................................134
Tableau 38 : Croisement Q10204 et les items de la
question 12.....................................135
Tableau 39 : Croisement Q10205 et les items de la
question 12.....................................135
Tableau 40 : Croisement Q40301 et les items de la
question 13.....................................137
Tableau 41 : Croisement Q40302 et les items de la
question 13.....................................138
Tableau 42 : Croisement Q40303 et les items de la
question 13.....................................138
Tableau 43 : Croisement Q40304 et les items de la
question 13.....................................139
Tableau 44 : Croisement Q40305 et les items de la
question 13.....................................140
Tableau 45: Croisement Q204 et les items de la question
13.........................................140
Tableau 46: Croisement Q20101 et les items de la question
7.......................................142
Tableau 47 : Croisement Q20102 et les items de la
question7.......................................143
Tableau 48 : Croisement Q20103 et les items de la
question 7.......................................144
Tableau 49 : Croisement Q20104 et les items de la
question 7.......................................144
Tableau 50 : Croisement Q20105 et les items de la
question 7.......................................145
Tableau 51 : Croisement Q50101 et les items de la
question20......................................146
Tableau 52 : Croisement Q50102 et les items de la
question 20.....................................147
Tableau 53 : Croisement Q50103 et les items de la
question 20.....................................147
Tableau 54 : Croisement Q50104 et les items de la
question 20.....................................148
Tableau 55 : Croisement Q50105 et les items de la
question 20.....................................148
Tableau 56 : Croisement Q30301 et les items de la
question 24.....................................151
Tableau 57 : Croisement Q30301 et les items de la
question 25.....................................151
Tableau 58 : Croisement Q30302 et les items de la question
24.....................................152
Tableau 59 : Croisement Q30302 et les items de la
question 25.....................................152
Tableau 60 : Croisement Q30303 et les items de la
question 24.....................................153
Tableau 61 : Croisement Q30303 et les items de la
question 25.....................................153
Tableau 62 : Croisement Q30304 et les items de la
question 24.....................................154
Tableau 63 : Croisement Q30304 et les items de la
question 25.....................................154
Tableau 64 : Croisement Q30305 et les items de la
question 24.....................................155
Tableau 65 : Croisement Q30305 et les items de la
question 25.....................................155
Tableau 66 : Les dimensions mise en avant dans le
thème 1.........................................158
Tableau 67 : Les dimensions observées dans le
thème 2..............................................162
Tableau 68 : Les dimensions dégagées dans
le thème 5...............................................163
Tableau 69 : Les dimensions relatives à la
mobilisation..............................................166
Tableau 70 : Les dimensions mises en avant dans le
thème 4.......................................170
Tableau 71 : Les dimensions mise en avant dans le
thème 6.........................................172
RESUME
Notre thème de recherche a porté sur
« la mobilisation du personnel en période de restructuration
d'entreprise : l'expérience PERENCO ». L'objectif
principal que nous nous sommes fixés était de rechercher les
dimensions et/ou les leviers indispensables pour mobiliser le personnel dans
une entreprise en pleine restructuration. Notre postulat de base reposait sur
le fait que les leviers de mobilisation favorisent un climat sain dans
l'entreprise. Et sous réserve des contraintes organisationnelles et
managériales, la mise en place de ces leviers dans une entreprise en
restructuration a une incidence positive sur les salariés.
De notre enquête de terrain, il ressort que trois
dimensions peuvent favoriser une mobilisation des ressources humaines à
PERENCO. Il s'agit de la communication, le leadership mobilisateur pour les
gestionnaires et la définition des perspectives de carrière dans
l'entreprise. Ces différents leviers mis ensemble peuvent permettre
l'émergence des comportements et attitudes d'efficacité et
d'épanouissement au travail.
Cependant, cette démarche révèle de
nombreux obstacles. Il s'agit entre autre de la perception qu'ont les
salariés sur la restructuration et du fait que les problèmes
posés par la restructuration affectent le comportement des
salariés. La restructuration agit sur leur intérêt à
se mobiliser. Cela étant, nous avons fait des suggestions pour aider les
dirigeants et responsables des entreprises à pallier à ces
effets.
INTRODUCTION GENERALE
La société TOTAL a annoncé la
finalisation d'un accord de principe avec PERENCO, un groupe indépendant
français d'exploration et d'exploitation pétrolière. En
2010, les actions que TOTAL détenait ont été
rachetées par PERENCO. Le rachat de ces actions porte sur la filiale
TOTAL Exploitation et Production Cameroun. C'est une société de
droit camerounais dans laquelle le groupe TOTAL détenait 75,8% de parts
aux côtés de la Société Nationale des Hydrocarbures
(SNH) qui détient 20% et la société Paris Orléans
du groupe Rothschild qui détient 2%. La cession de ces parts a eu lieu
en Mai 2011. Après cette cession, TOTAL E&P Cameroun est
désormais dénommé PERENCO RIO DEL REY. La fusion de
PERENCO RIO DEL REY avec PERENCO CAMEROUN a suscité de profondes
modifications sur le plan de la gestion de façon générale,
et sur celui de la gestion des ressources humaines en particulier.
A cet effet, il y a eu un changement permanent de
l'organigramme de l'entreprise, une redistribution du pouvoir au sein du
groupe. En dehors de cela, les stratégies de gestion et les
méthodes de travail ont été redéfinies. Il y a eu
une fusion des équipes de travail du groupe PERENCO et PERENCO RIO DEL
REY. Le regroupement des personnels de ces deux entités a posé
quelques problèmes.
Les restructurations consistent en des réorganisations
recouvrant des réalités variées qui peuvent porter soit
sur la totalité de l'organisation (habituellement fusion et/ou
acquisition), soit sur un secteur particulier de l'entreprise (sous-traitance,
externalisation d'activités, cession d'une activité à une
autre entreprise, partenariats d'affaires, etc.). Tous ces changements peuvent
avoir des conséquences sur la qualité de vie au travail et sur
l'état psychologique des employés.
Le plus souvent, la restructuration d'une organisation
s'accompagne d'une réduction des effectifs, une élimination des
postes redondants et une redistribution des rôles et des
responsabilités. Ces changements peuvent être
déstabilisants pour le personnel et susciter de sérieuses
résistances. La résistance des salariés peut s'expliquer
par le manque de transparence sur les intentions de l'entreprise, la crainte de
perdre son poste, son pouvoir dans la nouvelle entité. Dans les cas
derachat, un autre problème peut avoir lieu : c'est la tendance du
racheteur à accaparer les postes de responsabilité et à
imposer ses méthodes de travail à l'acheté. Cette
situation accentue les sentiments d'insécurité et le stress
vécus par les membres de l'entité absorbée. Il arrive que
certains cadres n'acceptent pas leur nouveau rôle de subordonné,
chose qui explique leur départ même après des années
de la fusion.
Face à tous ces changements, les effets sur le
personnel de façon général posent le problème de
sa mobilisation.Par définition, la mobilisation est selon Jean Marie
Peretti (2011) une « une action ayant pour but de rassembler et
d'utiliser les compétences et énergies des salariés
pourrendre l'entreprise plus performante ». Elle semble
nécessaire pour une meilleure cohésion du personnel. Car la
mobilisation peut être un levier stratégique pour les entreprises
qui savent la susciter et surtout en période de restructuration.La
restructuration est une « opération par laquelle un
ensemble organisé voit sa structure organisationnelle remaniée en
vue d'atteindre une nouvelle configuration », d'après
Cameron, Freeman et Mirsha (1993).
Rentré en stage en août 2011, nous avons fait
certains constats.Il y a eu des réductions du personneldû au
programme d'ajustement des effectifs et des compétences. Suite à
ce programme, certains salariés ont quitté l'entreprise.La
plupart des salariés semblaient bouleversés à cause des
multiples déménagements au sein de l'entreprise. Nous avons
assisté à une élimination de certains postes comme celui
du DRH Adjoint et une redistribution des rôles et des
responsabilités au sein du groupe. Nous avons noté les plaintes
des anciens salariés de TOTAL E&P Cameroun du genre
« c'est comme ça maintenant avec PERENCO on va faire
comment ?, la plupart des chefs de départements sont
PERENCO », « les PERENCO là veulent trop
nous montrer quoi ?, ». Certains salariés de PERENCO
se sentent exposer et cela affecte leur travail. On note les remarques du genre
« ma capacité de concentration est diminuée,
mes collègues semblent douter de mon travail ». Ces
différents indices montrent entre autres que la restructuration agit sur
le comportement des salariés.
Cela étant, il apparaît que la fonction
ressources humaines est désormais plus que jamais interpellée
pour jouer le rôle de passerelle entre les différents niveaux de
l'organisation. Car elle supporte la mise en place du processus qui vise le
rapprochement des structures de l'entreprise et le ralliement des
salariés aux objectifs de cette dernière.L'implication de la
direction générale, des directions spécialisées et
des salariés est nécessaire pour faire face aux divers
changements qui interviennent lors du processus de restructuration. Cette
dernière semble être l'une des solutions de
changement.D'après l'article publié par de Martine Brasseur et
Mzabi Hela Janet (2003), l'implication des salariés peut être
considérée comme la clef de voute du changement.La mobilisation
des ressources humaines repose alors sur une implication de la
hiérarchie et sa capacité à motiver ses collaborateurs.
Pour y parvenir, elle doit être dotée des moyens
nécessaires dans le cadre du partage. L'homme n'est plus une contrainte
mais un gisement de ressources.
Au vue de ce qui précède, il nous est paru
opportun d'orienter notre recherche surla mobilisation du personnel
dans les entreprises en restructuration : l'expérience
PERENCO. Réaliser une étude sur cette thématique
nous permettra de comprendre comment les salariés ont vécu la
mutation et d'identifier les meilleures pratiques mobilisatrices pour venir
à bout des proplèmes posés parcette opération de
restructuration.
Pour ce faire, nous nous sommes posé la question
suivante : comment mobiliser le personnel en période de
restructuration ?C'est-à-dire comment faire pour
rassembler le personnel vers les objectifs de l'entreprise tout en tenant
compte des leurs préoccupations en période de fusion des
entreprises ? A cette question centrale, nous avons ajouté deux
questions spécifiques pour mieux expliciter notre question de recherche.
Nous les avons formulées comme suit :
· Quelle est l'importance de la mobilisation du
personnel en période de restructuration ?
· Comment concilier impératif de
restructuration et mobilisation du personnel ?
A cet effet, notre objectif principalest
la recherche des leviers (ressorts, dimensions) de la mobilisation du
personnel en période de restructuration. Il s'agit pour nous de
voir quelles peuvent être les leviers nécessaires pour mobiliser
le personnel en période de restructuration. Par ailleurs, nous avons
formulé des objectifs subsidiaires dans le but d'avoir une certaine
cohérance dans notre travail. Le premier objectif secondaire de
cette recherche consiste à montrer l'importance de la mobilisation du
personnel en période de restructuration. Nous allons souligner
les enjeux et le rôle de la mobilisation en situation de
restructuration. Le second objectif sera de proposer des axes
d'orientations pour une meilleure adéquation entre exigence de
restructuration et mobilisation du personnel.
L'intérêt de nos travaux consiste à
apporter notre contribution dans l'analyse des faits au sein des organisations.
Car notre thème de recherche est un cas pratique. Il s'agit d'identifier
les meilleures pratiques mobilisatrices pour le personnel en période de
changement dans une entreprise du secteur pétrolier. Ce sujet est
d'actualité car l'on observe une fréquence de mutation dans les
organisations de ce secteur d'activité ces derniers temps au Cameroun.
C'est le cas de TEXACO qui est devenu MRS, le cas de la société
MOBIL qui est devenu OILYBIA pour ne citer que ceux- là.
En plus de cela, les résultats de notre étude
devraient permettre aux dirigeants de PERENCO d'adapter les pratiques de
gestion des ressources humaines en fonction de la situation qui prévaut
dans l'entreprise. Cette recherche permettrait aux responsables de la direction
générale et ceux de la direction des ressources humaines d'avoir
une parfaite connaissance des contours de la mobilisation du personnel en
période de restructuration. Ainsi, ils pourront donc à leur
convenance optimiser le potentiel de leurs salariés pour réaliser
les objectifs globaux de l'entreprise. En plus, ce travail pourra aider les
futurs chercheurs à appréhender la mobilisation du personnel en
période de restructuration dans les entreprises et par là
même enrichir la bibliothèque de l'ESSEC DE DOUALA.
La réalisation de tout travail scientifique doit
obéir à une démarche logique qui impose des règles
rigoureuses devant guider l'esprit du chercheur. Dans le cadre de ces travaux,
nous avons opté pour l'approche quantitative.La collecte des
données sera faite à travers des entretiens exploratoires et un
questionnaireen raison de la qualité des informations
recherchées.
Pour ce faire, nous allons vérifier nos
hypothèses en définissant une grappe d'indicateurs susceptibles
de mesurer les variables. Le traitement des données se fera à
partir du logiciel SPSS version 20. Et le test de khi deux nous permettra de
voir si il y a un lien entre les variables afin d'infirmer ou de confirmer nos
hypothèses.
Cette étude est composée de deux parties. La
première a pour objectif de présenter l'entreprise PERENCO dans
le processus de restructuration et l'importance de la mobilisation du
personnel. Subdivisé en deux chapitres, le premier sera consacré
à la présentation des enjeux de la mobilisation du personnel en
période de restructuration. Le deuxième chapitre expose plus
particulièrement la GRH de PERENCO dans le processus de restructuration
et l'intérêt pour la mobilisation du personnel.
A l'issue de la première partie, des pistes
d'observations seront mises en évidence.
La deuxième partie consistera en l'orientation de la
GRH de PERENCO dans l'optique de mobiliser le personnel. Le premier chapitre de
cette partie présentera la méthodologie adoptée pour mener
notre recherche et les résultats de notre enquête. Le
deuxième chapitre aura pour but de mettre en évidence la
contribution à la conciliation de l'impératif de restructuration
et de mobilisation du personnel à PERENCO.
PREMIERE PARTIE : PERENCO DANS LE PROCESSUS DE
RESTRUCTURATION ET L'INTERET POUR LA MOBILISATION DU PERSONNEL
La restructuration des entreprises apporte des changements
notables dans les organisations. Elle affecte le processus de travail que cela
soit voulu ou non. Pour mener à bien le processus de restructuration, il
est important de prendre en compte la dimension humaine. Dans le cadre de notre
recherche, nous allons d'abord présenter les enjeux de la mobilisation
du personnel en période de restructuration (chapitre 1), ensuite nous
aborderons la GRH de PERENCO dans le processus de restructuration et
l'intérêt pour la mobilisation du personnel (chapitre 2).
CHAPITRE 1 : LES ENJEUX DE LA MOBILISATION DU PERSONNEL EN
PERIODE DE RESTRUCTURATION
La problématique des restructurations figure depuis une
dizaine d'années au coeur de l'actualité et des débats
nationaux et européens. Si de grandes opérations de
restructurations ou des plans massifs de suppression d'emplois ont
bénéficié d'une forte couverture médiatique, la
problématique reste cependant difficile à saisir. Les
restructurations traditionnelles des années soixante et soixante dix
justifiées par des conditions de survie ont laissé place à
des restructurations stratégiques visant à renforcer la
compétitivité des entreprises. Dans le cadre de notre travail,
nous allons présenter de façon générale la
restructuration des entreprises et ses effets sur la gestion du personnel,
ensuite la mobilisation du personnel comme une option de GRH en période
de restructuration.
Section 1 : Restructuration des entreprises et ses effets
sur la gestion du personnel
Cette section introductive est consacrée l'analyse des
logiques de la restructuration, de ses effets sur le comportement des
salariés et sur la gestion du personnel.
A. Les logiques de la
restructuration
Les logiques de la restructuration consistent en une
description des différentes étapes de la restructuration. Nous
allons donc décrire le processus de restructuration et montrer que les
différentes formes de la restructuration consistent en un continuum de
décision bien élaboré puis nous présenterons les
justifications de cette opération.
1. Processus et différentes formes
de restructuration
Le terme restructuration apparait pour la première fois
en France dans l'accord professionnel du 10 février 1969 et il recouvre
plusieurs réalités : fusions -acquisitions, concentrations,
etc. (T.Lemasle, P.E Tixier, 2000).La définition proposée par E.
Bowman et H. Singh (1993), présente la restructuration comme
« l'ensemble des transactions conduisant à vendre ou à
acquérir des actifs, à modifier la structure du capital et
à transformer l'organisation interne de la firme).Nous aborderons tour
à tour le processus de restructuration, ses différentes formes et
ses caractéristiques.
1.1. Description du processus de restructuration
Formellement, le processus de restructuration parcourt un
ensemble d'étapes qui relient l'origine d'une restructuration au devenir
des emplois mis en cause, directement ou indirectement, par cette
restructuration. Nous présenterons le processus de restructuration en 3
temps : diagnostic, prise de décision et mise en oeuvre des mesures
retenues.
v Le diagnostic
Le premier temps, de diagnostic, est porteur d'un enjeu de
repérage et de discrimination de ce qui importe pour l'entreprise : il
procède de la relation à établir entre des contextes
interne et externe et la problématique de l'entreprise. Démarche
de construction de sens, il s'appuie sur un outillage qui est à la fois
sélectif et prospectif. Sélectif, car il a pour fonction de
réduire une réalité complexe et énigmatique
à une réalité appréhendable et interprétable
du point de vue de l'entreprise. Prospectif, car il a pour fonction de
repérer dès leurs prémices, ou de prévenir, des
dysfonctionnements et difficultés à venir pour l'entreprise.
Cette activité de repérage et les outils qui lui sont
associés se sont beaucoup développés au cours des
années récentes : ils sont désormais disponibles à
tous les niveaux de la structure de management des grandes et moyennes
entreprises.
v La prise de décision
Dans les cas de restructuration, le temps de prise de
décision est souvent complexe, et peut être
particulièrement long. Il mêle différents niveaux de
décideurs et de décisions, depuis la direction
générale du groupe, à qui reviennent les décisions
stratégiques portant sur le périmètre de l'entreprise et
l'allocation des activités et des ressources, jusqu'au niveau des
directions locales des unités concernées, voire de l'encadrement
de proximité, qui pourra être sollicité sur les choix de
gestion concernant les lieux, niveaux et modes de gestion du sureffectif, ainsi
que sur la sélection des salariés concernés.
v La mise en oeuvre
Le temps de mise en oeuvre est porteur d'un enjeu
d'effectivité des décisions arrêtées : il
procède de la relation à établir entre des
décisions concernant la marche de l'entreprise et la construction de
solutions opérationnelles congruentes. Il s'appuie sur la
légitimation des décisions auprès des acteurs
affectés et leur adaptation aux contextes interne et externe compte tenu
des effets qu'en attend l'entreprise sur ces mêmes contextes. Dans ce
dernier mouvement, l'entreprise vise au changement effectif, changement de ses
propres conditions d'exploitation et, ce faisant, changement du monde dans
lequel elle s'inscrit en fonction de ses nouvelles conditions
d'exploitation.
Dans cette logique du processus de gestion, l'hypothèse
d'une restructuration prend naissance à l'articulation du premier et du
deuxième temps, lorsque l'interprétation des
éléments de diagnostic conduit le management de l'entreprise
à envisager la nécessité ou l'opportunité d'un
changement mettant en cause la structure de l'entreprise. Et la décision
de restructuration n'a pris corps dans toutes ses dimensions que dès
lors que le consensus managérial est acquis, c'est-à-dire au
terme de ce second temps lorsque décisions stratégiques et choix
de gestion forment un ensemble cohérent. Sans doute, une relation
logique peut elle être tracée entre un changement dans
l'environnement, sa perception par l'entreprise, son interprétation par
le management et les décisions qui en résultent, mais elle ne
peut l'être qu'ex post, au prix d'une analyse de la configuration des
éléments de diagnostic retenus ainsi que des procédures de
construction du consensus managérial autour des décisions
finalement adoptées. Avant leur concrétisation, dont l'annonce
constitue la manifestation la plus tangible, la restructuration n'est encore
qu'une virtualité plus ou moins susceptible de s'actualiser, sous une
forme ou sous une autre, en tout cas frappée d'incertitude.
1.2. Les formes de restructuration
Cameron, Freeman et Mishra (1993)dans leurs recherches ont
proposé trois formes de restructuration : la restructuration
numérique, fonctionnelle et stratégique.
v Une restructuration numérique
La restructuration peut être définie comme une
action de réorganisation complète duprocessus de production d'une
entreprise (le reengineering). Ce dernier ne se traduit pas
nécessairement par une réduction des effectifs, mais
l'expérience a montré que c'est le plus souvent le cas. En effet,
la restructuration fonctionnelle consiste en une réduction des effectifs
qui porte sur le court terme. Ses spécificités sont entre autres
la réduction des effectifs à travers un gel des engagements, des
licenciements, des incitants au départ volontaire. En plus de cela,
certains auteurs comme Cameron, Freeman mettent l'accent sur les incitations
à la retraite et /ou des transferts. Cette définition se focalise
sur les effets des décisions de restructuration sur l'entreprise mais
surtout sur son personnel.La restructuration numérique affecte les
processus de travail, que cela soit voulu ou non. En cas de
contraction du volume de main-d'oeuvre, un nombre restreint d'individus devra
effectuer une quantité inchangée de travail avec pour
conséquence des changements sur la nature et les conditions de
production; en cas de cession d'activité ou de partenariat, les
processus de travail seront inévitablement affectés par une
redistribution du volume de travail entre plusieurs entités.
v La restructuration fonctionnelle
D'après Cameron et al. (1993) ; la restructuration
est une opération qui consiste en une restructuration des processus.
Elle s'étend sur le moyen terme. La restructuration fonctionnelle se
caractérise par une redéfinition des tâches à
travers une élimination des niveaux. En plus de cela, il y'a des fusions
des unités, des suppressions et des reconversions des fonctions. Cette
forme de restructuration vise l'amélioration de l'efficiencede
l'organisation. Dans ce sens, il implique des mesures réactives ou
proactives ayant pour objectif de minimiser les coûts, d'augmenter les
revenus ou de faire face à la concurrence.
v La restructuration stratégique
Les restructurations font une place assez large aux intentions
des acteurs de l'organisation, à leurs choix décisionnels, et
à leurs objectifs. Compte tenu des caractéristiques de la
restructuration, de l'entreprise concernée et des lieux où elle
s'opère, des choix différents pourront être construits. La
restructuration stratégique porte sur une reconfiguration de
l'organisation et de ses périmètres. Elle s'inscrit sur le long
terme. Ses caractéristiques portent généralement
d'après Cameron et al (1993) sur le changement de responsabilité,
la recomposition des équipes de travail. L'on assiste alors à une
remise en question du système de valeurs et des normes et à un
changement de représentation de l'entreprise.la restructuration
stratégique a un caractère
intentionnelou
volontairevisant à améliorer la
position concurrentielle de l'entreprise, ce qui le distingue de la
réaction à un processus de déclin (perte de parts de
marché, perte de revenu, etc.).
Au terme de ce qui précède, nous pouvons dire
avec Jean Pierre Aubert et Rachel Beaujolin-Bellet (2004) que la
restructuration est un phénomène protéiforme.
1.3. Les Caractéristiques de la restructuration
La vogue des fusions-acquisitions ne se dément pas.
Entre le recentrage sur leur coeur de métier et la course
effrénée à la taille critique, les entreprises n'en
finissent pas de chercher de nouveaux gain de productivité sous la
pression du marché et de leurs actionnaires. Les restructurations font
l'objet de nombreux débats mais l'ampleur du phénomène et
de ses conséquences est mal connue. Ainsi, si tous les pays sont en
mesure de produire une statistique, plus ou moins fiable, du nombre de
licenciements, en distinguant le plus souvent les licenciements
« pour motif économique » des autres licenciements,
aucun n'a mis en place un dispositif de suivi des restructurations proprement
dites.
Ce qui fait la spécificité des restructurations,
c'est la façon d'opérer. Les restructurations font une place
assez large aux intentions des acteurs de l'organisation, à leurs choix
décisionnels, et à leurs objectifs. Compte tenu des
caractéristiques de la restructuration, de l'entreprise
concernée et des lieux où elle s'opère, des choix
différents pourront être construits, mais qui répondront
par exemple au même critère d'équité des
salariés face à la restructuration.
2. Les justifications de la
restructuration
Dès les premières études, les chercheurs
ont fait état de la diversité des raisons invoquées par
les directions d'entreprises pour justifier les restructurations. Les motifs et
les objectifs des restructurations sont successivement explorés.
2.1. Les motifs de restructuration
Selon Ardenti et Vrain (1989), trois types de raisons
justifient une restructuration : des phénomènes conjoncturels,
des causes intrinsèques liées soit à la validité
des orientations de stratégie industrielle, soit à l'inadaptation
de la logistique et des circuits commerciaux ou à des problèmes
organisationnels, ou, encore, des mutations technologiques impactant les
process de production et l'emploi. Plus tard, Mallet (1997) proposera
essentiellement deux grandes formes classiques en matière de
restructuration : la réplique à des phénomènes
conjoncturels (exemple : dégradation du marché)
et la réponse à un problème structurel (exemple :
modernisation des modes de production liés à l'évolution
du marché).
On peut alors s'interroger sur le caractère
anticipé ou non des restructurations. Fabre (1997), en partant de la
situation d'origine et des objectifs poursuivis, distingue deux
catégories : les restructurations « réactives » et
« proactives ». Les premières, sous contrainte,
répondent à un problème économique, financier ou
à un changement organisationnel qui nécessite la réduction
du niveau d'activité ou la mise en oeuvre de changements
organisationnels ou technologiques. Les secondes sont, quant à elles,
destinées à améliorer la performance de l'organisation en
anticipant l'évolution du contexte économique et concurrentiel
(et ses contraintes à venir).
De manière plus large, on peut considérer que la
restructuration est une des manifestations liées aux transformations
rapides et profondes des entreprises impliquées par l'instabilité
de l'environnement économique. Cette dernière questionne la
compétitivité des entreprises dans un contexte de globalisation,
de dérégulation des marchés, de versatilité de la
demande des investisseurs et des consommateurs et de concurrence de plus en
plus sévère. Par conséquent, nous retiendrons comme
définition de la restructuration « l'ensemble des transactions
conduisant à vendre ou à acquérir des actifs, à
modifier la structure du capital et à transformer l'organisation interne
de l'entreprise » (Bowman et Singh, 1993, p.6).
2.2. Les « bonnes pratiques » en matière de
restructurations
La première condition relevée par la
littérature est d'utiliser la restructuration en dernier ressort. Il
s'agit pour les entreprises de démontrer aux salariés que la
restructuration est la toute dernière solution et qu'elle intervient
après que toutes les options alternatives aient été
considérées et mises à l'épreuve.
Une seconde condition tient à une considération
des salariés en tant que valeurs et non comme
coûts. A ce titre, la qualité de l'accompagnement social
proposée aux victimes de la restructuration joue directement sur les
survivants (Emshoff, 1994, Schmenner et Lackey, 1994). Elle participe des
signes de considération humaine de l'organisation qui agissent sur le
moral et la confiance de ceux qui restent.
Une troisième condition consiste à inscrire le
processus de restructuration dans un plan stratégique à long
terme permettant aux salariés d'appréhender leur futur
rôle. La « réintroduction de l'enthousiasme »
dans cette phase permettra de reconstruire les attitudes positives à
l'égard du processus de restructuration et de l'organisation (Emshoff,
1994). On constate ainsi que le leadership a un rôle fondamental
à jouer. En sus de veiller à la participation de tous, il doit
être à même de fournir une vision globale, une
stratégie, une direction comme signe de visibilité du devenir du
destin collectif (Appelbaum, et al. 1987, De Meuse, et al. 1994, Freeman, 1994,
Mishra, et al. 1998).
La littérature insiste sur ce point car sa
présence, son existence notamment par les réponses
apportées aux questions qui lui sont posées, témoignent
aux salariés la considération du management à leur
égard, son ouverture et son honnêteté. La confiance est
construite sur ces éléments et est un enjeu essentiel pour le
management afin de lui faciliter la transition engagée par la
restructuration organisationnelle (Amundson, et al. 2004). Les actions de
communication contribuent à ce projet. La littérature montre que
lorsqu'elles sont perçues comme ouvertes et honnêtes (De Meuse, et
al. 1994), quels que soient les supports (mémos, speechs,
réunions, vidéos, bulletins internes, etc.), la confiance envers
le management est renforcée. Une communication inadéquate,
contradictoire ou vague augmentera quant à elle la confusion,
l'anxiété, le manque de confiance et la spéculation
(Amundson, etal. 2004).
2.3. Les restructurations socialement responsables
Au-delà des ces bonnes pratiques rapportées par
la littérature, il nous semble qu'une des clés de réussite
d'une restructuration se trouve également dans la capacité des
dirigeants à se mouvoir dans les contraintes qu'impose le cadre
législatif. En cela, il est intéressant de considérer ce
cadre au même titre qu'un outil de gestion certes contraignant mais aussi
habilitant, ouvrant alors le champ des possibles. En cela, la question de son
appropriation par les acteurs demeure entière puisque conditionne son
succès non seulement en termes de maîtrise des sureffectifs pour
assurer l'équilibre économique mais aussi comme un outil de
remobilisation des survivants au service de la redynamisation de l'entreprise
et de la responsabilité sociale de l'entreprise sur un territoire
donné. Moisdon (1997) et d'autres (David, 1998, Detchessahar et
Journé, 2007, Havard et Krohmer, 2008) postulent que l'effet d'un outil
de gestion dépend moins de son objet initial (la volonté du ou
des créateurs) et davantage de la manière dont il est
utilisé dans l'action par les acteurs qui s'en saisissent. Dès
lors, il est envisageable de considérer le PSE davantage comme un outil
d'exploration que de contrôle (Moisdon, 1997).
Igalens et Vicens, (2005) en parlants du volet
conséquences sociales des restructurations en invite « les
entreprises à associer plus activement leur personnel àla gestion
des changements qui peuvent en résulter»). Partant de
là, des chercheurs ont tenté d'appliquer aux restructurations les
principes de la RSE autour de pratiques de mutation industrielle dite
socialement responsable mettant en exergue un principe de responsabilité
« négociée, exercée en amont, au cours et en aval des
processus derestructuration » (Fayolle, 2004). Etre socialement
responsable en matière de restructuration signifie alors satisfaire
pleinement aux obligations légales mais aussi aller au-delà et
investir massivement le capital humain, environnemental et les relations avec
les parties prenantes. Igalens et Vicens (2005, p.111) défendent que
pour être considérée comme socialement responsable,
l'entreprise doit intégrer dans toute restructuration deux dimensions :
interne et externe. Interne, parce qu'une entreprise socialement responsable se
doit de mettre en place des pratiques permettant d'anticiper des
transformations : toutes les pratiques visant à préparer les
salariées aux mutations industrielles (globalement les actions
liées à une gestion prévisionnelle dans sa forme la plus
optimale). Lorsque ces anticipations n'ont pu être menées, il
s'agit alors de s'interroger sur le périmètre de
responsabilité de l'entreprise à l'égard des
salariés (sortants et restants). Externe ensuite, parce qu'une
entreprise en restructuration ne peut que difficilement faire l'impasse
à la fois sur les questions d'accompagnement des salariés
sortants ainsi que sur la gestion des partie prenantes externes comme les
réseaux de fournisseurs, de distributeurs, les collectivités
locales, les banques, ...
De là, les auteurs proposent deux dimensions pour
caractériser une restructuration « socialement responsable » :
un processus concerté mettant en avant l'importance du dialogue social
et une démarche globale intégrant une réflexion de
réorganisation couplée à l'intégration des parties
prenantes aux différentes phases aux différentes phases du
processus de restructuration (préparation, décision, mise en
oeuvre).
B. Effets de la restructuration sur le
comportement des salariés
La restructuration des entreprises a presque toujours des
effets sur le comportement des salariés. Certains dysfonctionnements
apparaissent au niveau des attitudes et des comportements des salariés
restants. Une attitude est une opinion adressée par une personne ou un
groupe qui détermine sa façon d'agir. C'est aussi une
manière affectée de se comporter (Encarta 2000). Nous montrerons
d'abord les problèmes posés par la restructuration au personnel
ensuite nous présenterons les réactions des employés face
aux restructurations.
1. Les problèmes posés par
la restructuration
Les salariés sont généralement inquiets
quant à leur avenir, en plus de cela les dirigeants font face à
de multiples problèmes et les représentants du personnel sont
écartelés en période de restructuration des
entreprises.
1.1. Les salariés perturbés
L'annonce de restructuration et les signes précurseurs
qui l'ont souvent précédée suscitent d'emblée
l'inquiétude des salariés quant à leur avenir. De fait,
l'entrée au chômage suite à un licenciement
économique surtout s'il est « sec » est souvent synonyme de
chômage, ou de détérioration des conditions d'emploi
(niveau de rémunération, statut, mobilités
pendulaires).
Le contexte de restructuration devenue permanent et le
développement des mobilités professionnelles qui y sont
associés sont souvent anxiogènes pour les salariés et
leurs familles. Car ces derniers ne s'y sentent pas souvent
préparé et de ce fait ils doivent se reconstruire sur des bases
incertaines (Cordier). L'analyse des mouvements d'emploi doit être
reliée à l'augmentation des transmissions sur le marché du
travail, dont la rupture d'emploi constitue un de ces aspects (Rouyer, 2001).
La restructuration affecte le moral et la loyauté des salariés
restants qui seraient dès lors moins impliqués et productifs.
Cela pourrait même engager la santé de l'encadrement. Ces
conclusions ont été présentées par la compagnie
d'assurance CIGNA et l'American Association qui mettent en évidence une
forte progression des pathologies liées au stress dans les entreprises
restructurées. Les restructurations ont des effets sur les pratiques de
travail, ainsi que l'analyse Marie Raveyre (2005-2008) : «
les réorganisations récurrentes d'entreprises conduisent à
déstabiliser les collectifs de travail et à des
dysfonctionnements multiples... ».
Certains auteurs ont démontré l'importance de
l'insécurité par rapport à l'emploi et ses
conséquences induites en termes de manifestations psychosomatiques.
L'insécurité est définie par la littérature comme
un phénomène à une ou deux dimensions. Dans une approche
unidimensionnelle, l'insécurité est soit cognitive (Caplan &
al, 1975), soit affective (Johnson, Messe & Crano, 1984). Sous l'angle
cognitif, l'insécurité peut se définir comme la
probabilité perçue par un individu de changements non voulus
concernant son emploi dans le futur. Sous l'angle affectif,
l'insécurité de l'emploi peut être
appréhendée comme la crainte associée à la
gravité des conséquences potentielles de cet
événement pour l'individu.
Les recherches les plus récentes proposent une
définition bidimensionnelle de l'insécurité
considérant que le concept comporte deux facettes indissociables. Dans
cette optique, Greenhalgh, et Rosenblatt, (1984) définissent
l'insécurité comme l'incapacité perçue par un
individu à maintenir une continuité souhaitée dans une
situation de travail menacée et par l'incapacité à agir
contre cette menace (capacité à influencer les décisions,
relations personnelles, etc.).
1.2. Les dirigeants en tension
Dans le processus de décision en matière de
restructuration, les dirigeants d'entreprises sont pris dans les tensions
contradictoires de différentes natures. Entre autre l'anticipation sur
des effets sur l'emploi et le travail des stratégies
développées. En plus de cela, les entreprises se trouvent
confrontées à d'autres risques dans le cas des plans
sociaux : le risque juridique et les risques de conflit social (M.
Campinos- Dubernet, 2002), mais aussi des risques en termes de performances
économiques. Ce sont des menaces sérieuses liées aux
restructurations.
En outre, avec la répétition de restructurations
et leurs lots de plans de réduction des effectifs, les entreprises se
trouvent confrontées à d'autres risques, en particulier dans le
cas de plans sociaux : le risque juridique et les risques de conflit social et
de déficit d'image (M. CAMPINOS-DUBERNET (2002), mais aussi des risques
en termes de performance économique.
Les risques juridiques, sociaux et médiatiques
liés aux restructurations constituent des menaces sérieuses. Les
risques juridiques liés aux opérations de restructuration
renvoient à un risque d'allongement des délais de leur mise en
oeuvre, tandis que justement l'entreprise cherche à gérer au plus
vite la situation de la restructuration. La mesure de ces risques peut
d'ailleurs mener les dirigeants d'entreprise à choisir d'éviter
le plan de sauvegarde de l'emploi pour gérer des sureffectifs, en
préférant par exemple favoriser les départs individuels
(appel au volontariat aux départs, transactions) voire en en reportant
la responsabilité sur la collectivité ; ou à chercher
à sécuriser le processus d'un point de vue juridique et social
par la négociation d'accords dits de méthode ; ou parfois,
à assurer leurs interlocuteurs de leur capacité à assumer
leur « responsabilité sociale et territoriale » en la
matière, par la conception de plans de reclassement et de revitalisation
de bassins d'emploi « de qualité » (leur mise en
oeuvre étant généralement confiée à un
cabinet spécialisé), assortis d'obligations de moyens, voire
d'obligations de résultats.
1.3. Les représentants du personnel
écartelés
Les représentants du personnel sont
généralement désarmés face à l'annonce des
restructurations. Ils sont alors placés en situation d'asymétrie
de préparation, de compétences, d'informations et de pouvoir par
rapport à la direction de l'entreprise. Face aux restructurations, la
pratique antérieure du syndicalisme est
déstabilisée ; les syndicats réagissent soit par des
recours à action judiciaire, soit par la recherche de construction de
compromis à partir de l'intervention de l'expert du comité
d'entreprise. Ce dernier cas est important car il permet une mobilisation
d'intérêt entre le personnel et la direction
générale de l'entreprise. Ce qui est constructif pour favoriser
la rentabilité de l'entreprise.
En cela, les délégués du personnel et les
représentants syndicaux prennent néanmoins le risque
d'être instrumentalisés par la direction de l'entreprise ou du
moins d'être considérés comme tels par les salariés
; ils peuvent être fragilisés par leur implication dans de tels
accords. D'après les études de cas menées par F. BRUGEMANN
et alii, (2002), le chemin vers la négociation suppose que les
élus du personnel arrivent à construire un rapport de force
favorable. Il suppose de même une forme de consensus entre les
différents élus du comité d'entreprise, voire une
cohésion syndicale, ce qui implique de surmonter les divisions et
rivalités entre syndicats (R.Beaujolin-Bellet).
Dès lors, la posture qui consiste ni à demeurer
passif ni à s'opposer a priori à toute forme de restructurations
donc à tout dialogue portant sur leurs modalités de mise en
oeuvre, est très difficile à construire. Les représentants
du personnel oscillent entre le souhait de faire des contre-propositions
industrielles et l'affirmation selon laquelle les choix industriels et
stratégiques ne les regardent pas et qu'ils n'ont pas à se
prononcer dessus, accepter l'échange étant en soi-même une
forme de compromission. Ce débat se répète
indéfiniment lors de toute restructuration, certains syndicats affirmant
vouloir être parties prenantes à la discussion sur la prise de
décision elle-même mais ne pas incarner pour autant la
décision. Ils sont pris entre la volonté d'ancrer un rapport de
forces et la crainte de « pactiser avec le diable ».
2. Les réactions des
employés face aux restructurations
Les salariés ne réagissent pas toujours de la
même façon lorsqu'ils sont face à un changement. Certains y
voient généralement une nouvelle opportunité à
saisir, d'autres par contre y trouvent une menace. Car chaque personne est
unique et perçoit les situations en fonction de ses expériences
et des ses motivations.
2.1. Les proactifs
Les proactifs correspondent à la catégorie
d'individus qui, dès l'annonce des restructurations, voient des
avantages évident au changement et s'enthousiasment. Ils fonts des
efforts pour s'approprier le changement. Ce comportement est perçu
à travers l'engagement des salariés. En effet, l'engagement peut
être défini comme un contrat par lequel on se met au service de
quelqu'un. Ainsi l'engagement des salariés peut être soit affectif
ou calculé.
· L'engagement calculé
Il en résulte des changements organisationnels
majeurs : redéfinition des structures, nouvelles formes de management
basées sur la responsabilisation, précarisation de l'emploi,
individualisation croissante des pratiques de gestion des ressources humaines.
Toutefois, qu'elles soient réactives ou proactives, ces
restructurations provoquent le plus souvent pour le personnel restant, un choc
psychologique, un véritable « traumatisme ». Ces
événements accroissent les sentiments d'injustice,
d'insécurité perçue et, globalement, de stress au travail
(Brockner, 1988; Fabre, 1997; Amiel, 1998 ; François-Philip B. de Saint
Julien, 2005), avec des effets « boomerang » potentiels en termes
d'implication. De fait, malgré la multiplication de ces
opérations, force est de constater que les travaux relatifs aux effets
des restructurations sur l'implication organisationnelle restent relativement
peu nombreux (Watson et Clark, 1984 ; Armstrong-Stassen, 1998). Cette situation
est d'autant plus étonnante que l'on sait que le succès de ces
restructurations repose largement sur cette implication. Enfin, Bandura (2003)
expose que cette dernière dépend aussi de caractéristiques
individuelles comme par exemple l'efficacité perçue.
· L'engagement affectif
L'engagement affectif résulte du partage des valeurs et
des nouveaux objectifs de l'organisation. Cette attitude permet
d'intégrer les nouvelles valeurs développées à
l'issu de la restructuration. Cela permet alors de développer le
sentiment d'appartenance. A cet effet, les comportements contre productifs sont
réduits en faveur des comportements productifs qui sont plutôt
stimulés. Pour cette catégorie du personnel, les suppressions
d'emplois, les réformes technologiques et managériales sont des
transformations nécessaires. Pou les proactifs, ces transformations sont
nécessaires pour que l'entreprise résiste à la concurrence
et puisse assurer sa pérennité.
Par ailleurs, l'engagement calculé renvoie aux
coûts individuels perçu par le salarié s'il décide
de quitter son organisation. Ce coût est associé à la perte
des avantages sociaux, la perte des amis .Mais comme tout élément
nouveau, la restructuration favorise aussi des réticences.
2.2. Les opposants
En ce qui concerne les opposants, nous pouvons dire que ce
sont les salariés qui se montrent réfractaires au changement. Ils
ne cherchent pas à s'adapter à la nouvelle stratégie de
gestion. Ces résistances peuvent être dues soit par la
personnalité des salariés, soit par celle du mode d'introduction
des restructurations.
Pour ce qui est de la personnalité, le salarié
est souvent considéré comme responsable de sa résistance.
Les causes peuvent être conscientes ou inconscientes. Selon la
perspective psychanalytique, les mécanismes de défense servent
généralement à neutraliser l'anxiété qui
menace un individu. Surtout lorsque ce dernier est en proie d'un conflit entre
les exigences qui découlent de ses propres besoins et celles qui
relèvent de la nouvelle réalité qui est la
restructuration. Ce comportement s'explique par la peur de l'inconnu, des
craintes du lendemain. Cette situation crée une sorte de rupture entre
le passé et le futur. Pour rejoindre la définition de Dubouloy et
Fabre (2002) qui pensent que la restructuration est avant tout « une
destruction i.e. l'abandon d'une manière de fonctionner, de travailler,
de vivre ensemble au profit d'une nouvelle. ». En effet, la
restructuration est synonyme de rupture et de remise en cause pour l'individu
dans la mesure où elle contribue à la perte des repères
(comportementaux, relationnels, etc.).
En ce qui concerne les résistances liées au mode
d'introduction, nous pouvons dire que ces dernières mettent en relief la
crédibilité des responsables chargés de la mise en oeuvre
du processus de restructuration. Ce rôle incombe principalement au
Directeur des ressources Humaines. Les résistances dans ce cas de figure
proviennent du respect des personnes et des compétences, des
disponibilités en temps pour s'adapter au mieux à la nouvelle
donne.
· Le respect des personnes et des
compétences renvoient à la prise en compte durant le
processus de restructuration des compétences réels des
salariés impliqués dans la fusion. Car les salariés sont
tout aussi impliqués par ce processus comme le comité de
direction et les représentants du personnel. Notons donc que les
résistances à ce niveau proviennent de la capacité de
certains à intégrer la nouvelle philosophie de gestion.
· Le processus de restructuration exige souvent du temps,
des moyens et des ressources matérielles au cours de sa mise en oeuvre.
La population cible présente souvent des résistances si ces
éléments se trouvent insuffisamment disponibles.
Les effets négatifs peuvent être
dévastateurs pour l'entreprise car la résistance peut faire en
sorte que l'entreprise se détruise sans être capable de se
relever. Une mobilisation est donc nécessaire pour venir à bout
de ces comportements.
2.3. Le sentiment d'injustice
La théorie de l'équité (Adams, 1965) est
considérée habituellement comme un fondement théorique
pertinent pour étudier le problème de l'injustice. Elle explique
la motivation au travail par la disposition de l'individu à comparer sa
situation personnelle à celles d'autres personnes. Ainsi,
l'employé observe son environnement professionnel pour savoir s'il est
traité avec équité dans son entreprise. Il va effectuer
des comparaisons « internes » entre ses contributions
(intensité de l'effort, temps consacré, discrimination subie,
compétences et habiletés acquises) et ses rétributions
(rémunérations, salaires, qualité de vie, pouvoir,
prestige), puis « externes », c'est-à-dire va comparer sur le
même principe les contributions et les rétributions d'autrui.
L'employé élabore ses ratios selon son propre
système de perception. Lorsqu'il perçoit une
égalité entre ses ratios, il éprouve un sentiment
d'équité. En revanche, lorsqu'il perçoit des
différences entre ses ratios, il éprouve un sentiment
d'iniquité. L'iniquité pousse l'individu à chercher un
moyen de la réduire. Parmi les moyens dont il dispose il peut tenter de
modifier ses contributions (exemple : travailler moins) ou ses
rétributions (exemple : négocier une augmentation).
Dans un contexte de restructuration, le salarié va
également s'interroger sur les nouveaux termes de l'échange :
quelles sont les nouvelles attentes de la part de l'organisation concernant le
système de production, les conditions de travail, les relations
humaines, etc., d'autant qu'il a également une nouvelle offre à
proposer, en termes d'implication organisationnelle et de relations avec les
autres membres de l'entreprise.
En fonction des réponses obtenues à ces diverses
interrogations, le salarié modifie son attitude et son comportement en
vue d'établir une nouvelle situation d'équilibre. Il est alors
probable que, dès lors qu'il ressent un sentiment d'iniquité
découlant de la mise en oeuvre d'une restructuration. Il
réévalue alors son niveau d'implication dans l'organisation.
Ainsi, l'efficacité perçue semble intimement liée à
un ensemble de réactions défensives et agit sur celles-ci dans le
sens de Bandura (2003).
C. Effets de la restructuration sur la
gestion du personnel
La restructuration des entreprises entraine pour la plupart du
temps des conséquences sur la gestion du personnel. Ces
conséquences peuvent porter soit sur la qualité du climat social
et la nécessité de l'implication de la DRH.
1. Une détérioration du
climat social
La détérioration du climat social est due par la
suppression des emplois et la refonte de l'organigramme organisationnel, une
récurrence des pathologies liées au stress et un choc
culturel.
1.1. La suppression des emplois et la refonte de
l'organigramme
La question des suppressions d'emplois a été
soulevée par Chevallier et Dure (10). Cette question semble simple, mais
la réponse ne l'est pas. Elle suppose l'identification des logiques et
mécanismes qui fondent les restructurations. Elle suppose de
connaître les modèles qui les sous-tendent, leurs postulats, et la
place qu'ils accordent aux ressources humaines. Résorber le sureffectif
est la principale mission d'une restructuration. Il s'agit de mettre en accord
les structures et des ressources humaines avec les besoins actuels et futurs.
La définition du sureffectif et son chiffrage ne vont pas
forcément de soi pour autant. Dire que le sureffectif est le personnel
« en trop » est une évidence. Expliquer ce « en trop
» par rapport à quoi, pour qui, ou à quel moment
précis de la vie de l'entreprise est plus problématique. Pour
Mallet, le sureffectif n'existe pas en tant que tel ; si son volume et sa
nature (quantitatif et/ou qualitatif) dépendent de la situation de
l'entreprise, il est à la fois l'expression de la représentation
de la compétitivité et le résultat d'un processus de
construction interne dans lequel interviennent plusieurs catégories
d'acteurs. Il est donc le fruit d'une construction plus qu'une donnée
objective a priori.
La restructuration est une opération de
réorganisation de l'entreprise. Réorganiser l'entreprise, c'est
modifier l'organisation des structures et du mode de fonctionnement. Cela se
traduit par les lignes de communication officielles entre les personnes
assurant ces emplois.Il est donc nécessaire de préciser que les
facteurs stratégiques, les facteurs techniques et le milieu ambiant
influent sur la structure organisationnelle. Il y'a donc un jeu de force dans
la vie d'une entreprise. Car il ya une redistribution des
responsabilitésdans l'entreprise.
1.2. La récurrence des pathologies liées au
stress
Globalement, le stress résulte d'une situation de
travail engendrant une tension difficilement supportable pour les individus. On
retrouve généralement cinq grandes catégories de facteurs
de stress professionnel :
· les facteurs liés à la tâche :
c'est-à-dire au contenu même du travail à effectuer :
charge de travail, pression temporelle, précision, qualité,
vigilance, monotonie, etc.
· les facteurs liés à l'organisation du
travail : absence de contrôle sur la répartition et la
planification des tâches dans l'entreprise ; imprécision des
missions confiées ; contradiction entre les exigences du poste ;
inadaptation des horaires de travail aux rythmes biologiques ou à la vie
sociale et familiale instabilité des contrats de travail, etc.
· les facteurs psychosociaux (liés aux relations
de travail) : manque d'aide de la part des collègues et/ou des
supérieurs hiérarchiques ; management peu participatif et/ou
autoritaire.
· les facteurs liés à l'environnement
physique et technique : nuisances physiques au poste de travail, mauvaise
conception des lieux et/ou postes de travail, etc.
· les facteurs liés à l'environnement
socio-économique de l'entreprise : surenchère à la
compétitivité sur le plan national ou international ; incertitude
sur l'avenir économique de l'entreprise, etc.
Les effets potentiels du stress sont multiples et connus. Ils
se traduisent le plus souvent par des troubles psychiques et/ou physiques
s'accompagnant de changement de comportement, de sentiments de
vulnérabilité et d'insécurité, d'inattention et
d'augmentation des risques d'accidents, l'absentéisme, etc. (Hemingway
et al. 2003 ; Lee et al, 2003). Ainsi, dans une étude conduite
auprès d'employés municipaux de Raisio (Finlande), Kivimâki
et al., (2000) soulignent les effets des restructurations sur la santé
des travailleurs, en montrant l'impact de ce changement sur l'augmentation
d'absentéisme des travailleurs pour maladie (2,2 fois plus
élevé qu'avant le changement) et sur l'augmentation de la
prévalence et du tabagisme.
Schein (1990) affirme que l'état de stress
provoqué par les opérations de fusions -acquisitions est souvent
sous estimé par les responsables de ces dernières. Il identifie 3
niveaux de stress :
§ Le stress au niveau individuel est marqué par
une vulnérabilité des individus telle que certains d'entre eux
auront l'impression d'avoir été violés. La peur de perdre
son emploi, son statut, voir son identité entraîne une sorte de
psychose qui plonge chaque individu dans un pessimisme accru quant à
l'issue finale de l'opération.
§ Le stress au niveau du groupe est surtout dû au
fait que les membres des deux entreprises ne se connaissent pas, ce qui
amène à des relations ambiguës évoluant sur des
périodes très longues. Pour ce groupe dont l'entreprise est
absorbée, c'est le sentiment de perdre sa culture, son système de
valeur et ses repères, voire son identité, qui provoque le
stress. En effet, l'identité étant une source majeur de
stabilité, la sentir menacée risque de déclencher chez les
membres de l'entreprise acquise des réactions violentes, pouvant parfois
aller jusqu'au sabotage de l'opération. Ce sentiment de menace
identitaire se nourrit souvent par la confusion entre les scénarii
attendus et les scenarii reçus chez chaque individu et groupe.
§ Le stress au niveau managérial, uniquement les
hauts responsables. Pour les initiateurs de l'opération le stress est
causé par la peur de l'échec, renforcé par la peur de
faire face aux réactions humaines évoquées.
1.3. Un choc culturel
Le choc culturel se manifeste généralement par
les sentiments suivants :
- un sentiment de surprise, voir de dégoût,
après la constatation de quelques traits de la nouvelle culture,
- un sentiment d'avoir perdu son environnement et ses
références culturelles,
- un sentiment d'être rejeté ou mal
accepté par les membres de la nouvelle culture,
- un sentiment d'infériorité causé par
l'incapacité de fonctionner dans la nouvelle culture qui entraîne
une difficulté à atteindre les objectifs professionnels
fixés,
- un sentiment d'incapacité à contrôler
l'environnement,
- un sentiment de doute lorsque les anciennes valeurs sont
remises en question.
En effet, lors d'un rapprochement de deux ou plusieurs
organisations, les employés ont tendance à identifier ce qui les
distingue des autres. C'est une tendance naturelle pour les individus
d'exacerber les différences, au lieu de se focaliser sur les
similarités entre les entreprises (Marks et Mirvis, 1997).
La pression menée par l'acheteur sera d'autant plus mal
perçue que les cultures des deux entités sont très
diversifiées, et considérées comme telles par les membres
de la société acquise. De ce fait, le choc culturel peut
entraîner des sentiments d'hostilité et de malaise qui
affaiblissent l'engagement et l'implication des employés en
générale, et donc minimisent les chances de succès de
l'opération.
L'intensité du choc culturel dépend fortement du
degré d'intérêt que représente l'opération
pour les deux entreprise pour cela la stratégie semble être
déterminante de la façon dont les deux cultures vont entrer en
contacte. Cependant, la perception des différences culturelles est
fonction de la stratégie menée par les initiateurs de la
fusion.
2. La nécessité de
l'implication de la DRH dans le processus de restructuration
La restructuration peut affecter le moral et la
loyauté des salariés restants, qui seraient dès lors moins
impliqués et peu productifs.Cela pourra même engager la
santé de l'encadrement. Il convient donc de s'interroger sur le
rôle du Directeur des ressources Humaines, de son influence et ses
modalités d'action au cours du processus.
2.1. DRH, gage de réussite du processus de
changement
Divers obstacles sont susceptibles d'inciter les dirigeants
à ne pas accorder l'importancequ'ils devraient aux facteurs
organisationnels et humains.Les responsables adoptent souvent une approche
fondamentalement rationnelle et technique qui laisse peu de place à
l'ambiguïté inhérente aux facteurs humains.
En période de restructuration des entreprises, le
rôle principal du DRH est de piloter et contribuer à mettre en
oeuvre la transformation de l'organisation. Il doit mettre en place un
ensemble de leviers d'action capable de motiver les salariés. Dans ce
contexte, le DRH est amené à élaborer et à mettre
en oeuvre une série d'actions conduisant l'organisation à se
transformer pour la rendre plus efficace et efficiente. Ceci est fait dans le
but d'inciter ces derniers à contribuer à l'amélioration
de la rentabilité de l'entreprise.
La fonction RH a un rôle essentiel de conduite du
changement dans le cadre des processus d'intégration
post-fusion/acquisition. Les changements qui interviennent dans un tel contexte
visent à apporter à la nouvelle entité une
amélioration en termes de rendement, d'efficacité, de dynamisme
et de créativité. Ils concernent donc directement les hommes qui
composent la nouvelle organisation. D'une part, la restructuration va engager
des modifications au niveau des structures organisationnelles, et
entraîner par exemple des réaménagements de locaux ou
l'apparition de nouvelles normes de fonctionnement ou de production. D'autre
part, les rôles de chacun vont être redéfinis, les postes
redistribués et les réseaux de communication internes et externes
seront modifiés, de même que les zones d'influences et les jeux de
pouvoir. C'est essentiellement à ce niveau que vont se positionner les
interventions de la fonction RH. Le succès ou l'échec des fusions
-acquisitions dépend, en effet, et pour une part significative des
capacités réelles des personnes
« survivantes » à s'impliquer dans un projet commun.
(Guy Finné, 2000).
Les directions des ressources humaines ont une
responsabilité cruciale dans le processus de restructuration. Car ces
derniers doivent prendre en considération toutes personnes
concernées par l'opération, leurs différences, les
attentes réciproques des dirigeants et des dirigés. Il semble
qu'une meilleure appropriation des attentes des acquéreurs et des acquis
serait utile à la bonne marche du processus.
Toute organisation devra rebâtir une nouvelle
façon de gérer les relations de chacun à son travail en
respectant simplement le point d'origine de cette relation individuelle
spécifique. La base de cette implication repose sur la capacité
d'adaptation de chacun et donc le succès dépend de la
reconnaissance des différences individuelles à s'adapter à
cette nouvelle donne à laquelle chacun doit s'adapter. La prise en
conscience de cet état émergent est une opportunité et
donc un avantage à mettre au compte du changement.
2.2. Le DRH, garant de l'implication des personnes
Jacques Igalens et Alain Roger (2007) pense que le DRH est un
agent de changement. Car pour eux, il conduit et pilote des projets de
changement organisationnel voire de restructuration dans lesquels il doit
veiller à l'implication des acteurs. L'implication est un concept
multidimensionnel qui peut être discuté sous différents
angles. Elle est liée à la motivation pour la réalisation
des objectifs fixés. Suivant cette logique, la personne a besoin de
percevoir une forme de retour sur investissement, comme par exemple une
perspective de carrière.
De façon générale, l'implication
organisationnelle se distingue de l'implication dans le travail. L'implication
dans le travail exprime le degré d'identification d'une personne
à son travail, en particulier l'importance de la valeur travail dans
l'opinion globale que la personne se fait d'elle-même. L'implication
organisationnelle peut être appréhendée à partir de
trois grandes dimensions : la dimension affective (attachement de la
personne à son organisation), la dimension calculée (qui fait
référence au calcul rationnel d'un salarié anticipant les
coûts éventuels de son départ de l'organisation) et la
dimension normative (qui désigne les obligations ressenties par une
personne vis-à-vis de son organisation).
L'enjeu pour le DRH agent de changement, est de
répondre aux attentes de collaborateurs dont la loyauté ne se
caractérise plus par leur ancienneté dans l'entreprise. Le DRH
dispose d'un certain nombre de leviers d'actions, souvent très connu
mais peu utilisés, parmi lesquels on peut citer :
· La réalisation d'enquêtes
régulières de climat social auprès de ses
collaborateurs,
· Le développement des systèmes de
suggestions et de remontées des idées, car souvent les
innovations les plus intéressantes sont générées
par les collaborateurs eux-mêmes ;
· La mise en oeuvre d'évaluations de type
360° pour les managers, afin que les collaborateurs expriment leurs
perceptions ;
· Mettre en place une politique orientée sur la
responsabilité sociale de l'entreprise, levier qui peut être utile
à l'interne comme à l'externe en distinguant l'entreprise de ses
concurrents.
2.3. Le DRH, Responsable du management des conflits
L'intégration de deux organisations peut
déboucher sur des conflits entre les partenaires dont les sources sont
multiples : différence dans les styles de management, choc des cultures
organisationnelles, systèmes de fonctionnement opposés. C'est
généralement toujours la remise en cause d'intérêts
personnels qui va provoquer de tels conflits. Deux types
d'interventions vont permettre de mieux gérer ces situations de
conflits : accorder un plus grand degré d'autonomie aux
sociétés réunies dans le cadre d'une fusion, à
l'acquis dans le cadre d'une acquisition, ce qui revient à
réduire l'impact de l'intégration ; cette solution n'est pas
toujours souhaitable, notamment lorsque des synergies opérationnelles
sont recherchées par le biais de l'opération ; faciliter
l'assimilation en développant un sentiment de tolérance entre les
individus qui composent la nouvelle entité, notamment à l'aide
d'actions de communication appropriées, et en augmentant les contacts
entre les membres des deux sociétés. C'est le rôle des
directeurs des ressources humaines et des directeurs de la
communication.
Cette dernière solution peut
être mise en oeuvre grâce à des approches qui vont faciliter
l'apprentissage interculturel et la gestion des conflits. Ces approches sont
basées sur l'échange d'informations, la résolution des
conflits intergroupes et le travail en équipes, techniques favorisant le
rapprochement des unités ou des individus.
La réduction d'effectifs est parfois inévitable
lors de la réunion des ressources humaines des deux partenaires. Les
dirigeants doivent alors décider des moyens à mettre en oeuvre
pour parvenir à ces licenciements sans créer de sentiments de
révolte parmi les employés. Lorsque les fusions et les
acquisitions sont accompagnées de vagues de licenciements, seules des
négociations entre les différents partenaires sociaux vont
permettre de mettre fin aux conflits. Cependant, c'est une solution qui
s'avère souvent longue, coûteuse.
Peu de recherches se sont intéressées
spécifiquement aux pratiques de réduction d'effectifs
spécifiques à un contexte de fusion ou d'acquisition, et il
semble qu'il y ait une grande diversité de pratiques, selon le niveau
hiérarchique au sein duquel on souhaite réduire les effectifs.
Dans la majorité des cas, la première étape est de
précipiter les départs en retraite et de proposer des
indemnités de licenciement intéressantes. Dans une seconde
étape, il peut être décidé d'aider certains
employés à se recycler grâce à des stages de
formation, voire de les aider à créer leur propre entreprise. Ces
actions ont un impact fort sur les employés qui sont amenés
à partir, mais également sur ceux qui restent, et qui voient les
moyens mis en oeuvre pour inciter leurs collègues à quitter
l'entreprise. Ceci leur permet, par ailleurs, d'avoir un éclairage
nouveau sur l'organisation à laquelle ils appartiennent
désormais, et ainsi de mieux savoir à quoi s'attendre dans le
futur.
Quel que soit le contexte, les responsables des ressources
humaines vont devoir faire face à une certaine démobilisation du
personnel qu'il va falloir gérer, de même qu'il faudra limiter au
maximum les conflits qui pourraient émerger à différents
niveaux. La négociation avec les instances représentatives du
personnel est donc inévitable, même si elle ne permet pas de
mettre un terme à tous les problèmes.
La littérature fait émerger une grande
variété d'actions RH visant à faciliter le processus
d'intégration post-fusion/acquisition. Cependant, leur efficacité
reste à prouver, et dans de nombreux cas, elle est équivoque.
Aucune intervention ne semble avoir d'applicabilité universelle car
chaque opération est unique. Cependant, les effets de ces
opérations sur les individus sont semblables, il est donc imaginable que
certaines grandes lignes d'une organisation RH spécifique à un
contexte de fusion ou d'acquisition puissent être mises en
évidence.
Notre première section avait pour but de
présenter ce qu'est la restructuration des entreprises et ses effets sur
la gestion des salariés. Au terme de cette grande idée, nous
constatons que la restructuration apporte des modifications sur le comportement
des salariés et cela interpelle les dirigeants de l'entreprise. Nous
pensons donc que la mobilisation du personnel peut être une option pour
gérerla restructuration.
Section 2 : La mobilisation du personnel comme option de
GRH en période de restructuration
ETZIONI (1961) affirme que le succès d'une organisation
repose sur la possibilité d'orienter les choix et les comportements des
individus vers les objectifs organisationnels. Pour ce faire, nous allons
d'abord expliquer ce qu'est la mobilisation du personnel, ensuite nous allons
montrer ses enjeux dans la gestion des entreprises enfin son apport dans les
entreprises en restructuration.
A. Qu'est ce que la mobilisation du
personnel ?
Michel Tremblay et Wills (2005) ont fourni certains
éléments pour définir la mobilisation. Il est ressort que
qu'il y a mobilisation lorsqu'une masse critique d'employés acceptent de
poser des gestes et actions discrétionnaires dans le but
d'améliorer le bien être collectif et pour soutenir
l'organisation. La mobilisation du personnel est donc perçue comme un
gage de réussite organisationnelle et un moyen d'orientation des
comportements.
1. La mobilisation du personnel :
gage de réussite organisationnelle
Se mobiliser c'est aider les autres à devenir meilleur,
c'est coopérer et coordonner son travail avec celui des autres, c'est
proposer des avenues de changement pour améliorer les choses, c'est
aussi poser des gestes de loyauté envers son employeur. La raison est
fort simple : la mobilisation procure un avantage concurrentiel à
ceux qui savent la susciter. Nous montrerons les différentes dimensions
de la mobilisation qui participe à la réussite
organisationnelle.
1.1. Une organisation du travail stimulante
Les travaux de Thierry Wils et Christiane Labelle (1998) sur
ce qu'est la mobilisation des employés ont révélé
que cette dernière se fait par un travail de qualité, un travail
d'équipe et un travail avec valeur ajouté.Pour que cela soit, il
est important que le salarié déploie ses énergies au
dessus de la moyenne pour mieux faire son travail.
Les enjeux démographiques, la guerre des talents, la
pénurie de hauts potentiels nécessitent que les entreprises
prêtent une attention particulière non seulement au recrutement
mais aussi à la rétention du personnel. La mobilisation
représente un défi majeur pour retenir les personnes.
Sensibiliser à ces enjeux, plusieurs entreprises ont mis en place des
plans d'actions et des outils pour prendre en compte les attentes des
salariés et s'assurer de leur fidélisation. Il s'agit entre
autres d'un programme d'intégration, de la revue de performance, des
plans de succession, de l'enquête du climat social et des
rémunérations. Ces outils de gestion sont des leviers
indispensables pour la rétention des personnes au sein d'une
organisation. A cet effet, il est nécessaire d'assurer la
présence des mécanismes de reconnaissance, d'informer et de
communiquer sur la stratégie de l'entreprise afin de susciter une
rétroaction sur la circulation des informations sur toute
l'organisation. Il faut communiquer pour rassurer le personnel en
période de restructuration des entreprises. Le tableau ci-après
met en relief des les leviers de mobilisation et les pratiques
mobilisatrices.
Tableau 1 : les leviers et les pratiaques de
mobilisation
Leviers de mobilisation
|
Pratiques de gestion mobilisatrices
|
Le partage de l'information
« je me sens mobilisé lorsque je
comprends et que je suis compris »
|
· Journaux d'entreprise,
· Rencontre cadres-employés,
· Conférences
|
L'adhésion
« je me sens mobilisé lorsque j'y
crois »
|
· activités sociales orientés vers les
employés et leurs familles,
· activités de vulgarisation des valeurs,
· actions à caractère promotionnel,
· célébration de tout genre
|
L'appropriation
« je me sens mobilisé lorsque je
participe et contribue »
|
· réaménagement du travail,
· activités touchant la planification et le
contrôle des résultats, (cercles de qualité)
· activités favorisant l'impact réel du
travailleur en l'impliquant dans le processus de prise de prise de
décision et en favorisant son autonomie d'action et son initiative
|
La reconnaissance
« je me sens mobilisé lorsque je
retire proportionnellement de mes efforts »
|
· mécanisme d'appréciation lié au
travail comme les formules de reconnaissance publique, les voyages à
l'étranger pour évaluer la concurrence ;
· formules de répartition des résultats
(partage des gains de productivité par exemple)
|
Source : Michel Tremblay
(2005)
1.2. Un plan de communication adaptée aux
circonstances
La gestion des ressources humaines est au coeur de la
productivité et de la compétitivité des entreprises. C'est
l'ensemble de pratiques de management ayant pour objectif de mobiliser et de
développer les ressources humaines pour une plus grande performance de
l'organisation. La mobilisation qui est une action ayant pour but de rassembler
et d'utiliser les compétences et énergies des salariés
pour rendre l'entreprise plus performante (J.M.Peretti, 2011), est d'un enjeu
stratégique pour une entreprise en période de restructuration.
C'est un défi à relever pour le gestionnaire des ressources
humaines car la mobilisation n'est pas facile à réaliser d'autant
plus que l'on ne peut se la procurer chez un consultant. Il existe
néanmoins des règles à respecter pour pouvoir y
parvenir.
Pour ce faire, un plan de communication interne est un outil
nécessaire pour mobiliser les salariés. Car c'est un instrument
de management dont l'objet est de mettre en oeuvre une politique de
communication interne de l'entreprise. Cela se traduit par des actions
cohérentes et ordonnées entre elles. La communication interne
doit être au service de la stratégie globale de l'entreprise. Elle
intervient pour le rassemblement des membres de l'entreprise autour des
objectifs de l'entreprise et des moyens de mise en oeuvre.
1.3. La mobilisation du point de vue des professionnelles en
ressources humaines
Les professionnels en ressources humaines ont publié un
article ayant pour titre «ce qu'est la mobilisation ». Il
s'agit entre autres de Thierry Wils et Christiane Labelle, Gilles
Guérin, et Tremblay. Ces auteurs ont d'abord essayé de clarifier
la notion de mobilisation en la distinguant des notions voisines. Ce fut le cas
avec la notion « organizational commitment »
(Steers et Porter, 1979). Car il existe une nuance entre la traduction
anglaise et française de l'interprétation de la mobilisation.
Pour les tenants de la traduction anglaise, le terme mobilisation renvoie
à l'engagement organisationnel d'après la traduction
littérale de cette expression (organizational commitment). Par
ailleurs, pour les tenants de la traduction française, cette expression
renvoit à l'implication organisationnelle. Il subsiste donc une certaine
ambigüité dans la manière d'appréhender la
définition de la mobilisation.
Au vue de ce qui précède, la mobilisation des
ressources humaines peut alors renvoyer à un effort d'alignement
stratégique, des efforts de coordinations et les efforts d'alignements
continus.
2. La mobilisation du personnel, un
moyen d'orienter les comportements de ses collaborateurs.
Les plus grandes oeuvres humaines et les progrès les
plus significatifs au plan social et économique ont souvent
été le fruit d'une mobilisation d'une masse de personnes ayant
une cause commune. Les organisations civiles, tant privées, publiques
qu'associatives, comptent aussi, et plus que jamais, sur la mobilisation de
leur personnel pour assurer leur existence et pour bénéficier
d'un avantage concurrentiel. Toutefois, la mobilisation se
décrète rarement et très difficilement. Mobiliser les
personnes au travail requiert un paradigme de gestion qui rompt avec un certain
nombre de croyances bien établies. Orienter les comportements des
salariés dans l'optique de les mobiliser reviendrait donc à
mettre en place un climat d'échange favorable, par la mise en place
des avantages sociaux pour l'épanouissement des salariés et par
l'apport des représentants du personnel dans la mobilisation.
2.1. Par la mise en place d'un climat d'échange
favorable
La mobilisation du personnel est généralement
associée à la mise en place d'un climat d'échange
favorable d'après Michel Tremblay (2005). Deux leviers d'actions sont
incontournables d'après lui :
o Sans cause rassembleuses ni leader mobilisateur, point de
mobilisation.
o Les employés ont besoin d'une cause noble.
Car on se mobilise pour un avenir meilleur, une vision
inspirante, un projet rassembleur, des objectifs légitimes. En plus de
cela, le personnel se mobilise pour une organisation socialement
responsable.
La mobilisation est une utopie collective. En effet, elle
n'est jamais parfaitement réalisée. C'est un processus qui
s'étend sur le long terme en fonction des situations. A cet effet, elle
doit être constamment entretenue et régulièrement
renouvelée. La mobilisation et la rétention du personnel sont
susceptibles d'améliorer le rendement de l'entreprise.
2.2. Par la mise en place des avantages sociaux pour
l'épanouissement des salariés
Les avantages sociaux sont l'ensemble des mesures ou de
prestations diverses mises sur pieds par une organisation pour favoriser et
susciter l'attachement et le dévouement des salariés dans la
réalisation des objectifs de l'entreprise. Ceux-ci sont destinés
à promouvoir l'épanouissement des salariés. Ce sont les
dispositions qui, dans le cadre du travail, améliorent directement ou
indirectement les conditions de travail et le revenu. Ces dispositions varient
en fonction de la taille de l'entreprise, du secteur d'activité, et de
la politique sociale de l'entreprise.
· La prévoyance sociale
Elle court dès l'embauche des employés au sein
de cette entreprise. Lorsqu'un travailleur est embauché, il faut qu'il
soit immatriculé sous huitaine en principe à la CNPS (Caisse
Nationale de Prévoyance Sociale). Car tout travailleur a le droit
d'être immatriculé qu'il soit en CDD (contrat à duré
déterminé) ou en CDI (contrat à duré
indéterminé). Toutefois, ne peut bénéficier des
prestations de la CNPS que le travailleur qui est en CDI. Ces prestations sont
entre autres les allocations familiales, le congé de maternité,
la pension retraite, les accidents de travail, les décès.
· La retraite complémentaire
A droit à la pension retraite, tout travailleur ayant
travaillé au moins pendant 15 ans (180 mois). Pour faire face aux
attentes des salariés en matière de retraite, certaines
entreprises définissent les conditions d'octroi de cette
dernière. Elle consiste pour l'employé à cotiser une
certaine somme de façon mensuelle qui lui sera reversé en y
ajoutant la contribution de son employeur. Ainsi l'employé recevra non
seulement son allocation retraite mais également une indemnité
supplémentaire de son ancien employeur. Au vue de la conjoncture
économique actuelle, une action en ce sens constitue un avantage
concurrentiel.
· L'octroi des prêts
Les prêts participent à l'épanouissement
des salariés car ils permettent de faire face à des
problèmes ponctuels. Nous pouvons citer entre autre les prêts de
dépannage spécial (construction de résidence,
équipement, achat de véhicule). Il est important de
préciser que ces prêts ne peuvent pas dépasser un certain
seuil afin que les retenues sur salaire pour le remboursement de ces
prêts se déroulent dans le respect de la réglementation en
vigueur.
· La mise à disposition des
infrastructures sportives
Elles participent à l'épanouissement des
salariés. Car le sport permet de dégager certaines maladies comme
le stress. Il permet aux salariés de garder une certaines formes. Et
nous savons qu'aucun employeur ne voudrait des salariés toujours
malades.
· Le système d'assurance
L'assurance maladie porte aussi bien sur le
salarié que sur sa famille s'il décide de l'affilier. En effet,
suivant qu'elle porte sur le premier ou le second, le mode d'adhésion
diffère et les conditions également. Car, le salarié qui
signe un contrat d'assurance maladie pour son propre compte y est, dans la
pratique, obligé de par son contrat de travail. C'est d'ailleurs de
cette façon que la responsable du personnel le lui présente. A
contrario, l'assurance maladie pour un membre de la famille au choix est libre
d'être contractée par le salarié pour le compte de ce
dernier. Ledit contrat, suivant la volonté du contractant, peut
être récusé, rendant ainsi obligations et droits nuls pour
les parties.
L'assurance décès quant à elle
porte le nom d'assurance ``décès'' pour l'assuré et d'
assurance ``frais funéraires'' pour les membres de famille
assurés. Chacune de ces couvertures sur décès est
rattachée de façon respective à celles citées plus
haut. Ainsi, toute personne assurée l'est aussi bien pour la maladie que
pour le décès.
2.3. L'apport des représentants du personnel dans la
mobilisation
Les représentants du personnel jouent un rôle
important dans la gestion des entreprises. Ils peuvent orienter les
comportements du personnel. Car ils sont considérés somme une
courroie de transmission entre les dirigeants et les dirigés. Ils ont
donc une capacité à orienter les comportements de leurs
collaborateurs, ceci dans le but de rendre l'entreprise rentable. Ils sont les
représentants du personnel car ils sont élus.
Le délégué du personnel constitue la
seule institution représentative du personnel au niveau de l'entreprise
camerounaise. Le législateur n'ayant pas prévu d'institution du
comité d'entreprise. Les attributs du délégué du
personnel sont régis par l'article 128 du code du travail camerounais. A
cet effet, le délégué du personnel est
considéré comme le mandataire élu du personnel de son
établissement. Il est le collaborateur de l'employeur. Il veille au
respect des mesures de sécurité et d'hygiène. Ce dernier
communique à l'employeur toutes suggestions tendant à
l'amélioration des services et du rendement de l'entreprise.
Au vue de ce qui précède, nous pouvons dire que
le délégué du personnel est un agent mobilisateur car il a
la capacité d'influencer les comportements de ses collaborateurs.
B. Les enjeux de la mobilisation du
personnel dans la gestion des entreprises
La mobilisation du personnel a des enjeux dans la gestion des
entreprises. Elle présente des enjeux non seulement pour les
salariés mais aussi pour les gestionnaires.
1. Pour les salariés
Pourquoi les salariés se mobilisent-ils ? La
réponse à cette question peut paraître trop simple mais
généralement, les employés se mobilisent lorsqu'il
existe un climat sain dans l'organisation. Anne Bourhis et Dénis
Chênevert (2009) pensent que le climat organisationnel favorable
à la mobilisation est un environnement de travail sain et stimulant
où les employés se sentent en confiance, soutenus et reconnus,
traités avec justice, et qu'ils bénéficient d'un certain
pouvoir d'agir et qu'ils sont engagés dans l'organisation.
1.1. Les relations de confiances
La confiance constitue la principale condition de
l'établissement d'un climat mobilisateur. Elle représente le
coeur des échanges entre les employés et leurs supérieurs
et elle est indispensable à la collaboration entre employés
appartenant à la même équipe de travail. Faire confiance
à l'autre, c'est prendre un risque. Bien qu'elle se construit de
façon graduel autour des gestes simples et répéter, il
suffit parfois d'un geste simple pour qu'elle se détériore. En
période de restructuration, il est important de mettre les
salariés en confiance afin de mieux les mobiliser pour mener à
bien cette opération.
1.2. Le soutien et la reconnaissance
Le soutien et la reconnaissance représentent des
composantes essentielles de la mobilisation, car ils montrent aux
employés que leur supérieur se préoccupe d'eux et qu'ils
sont valorisés dans leur organisation. Ces éléments ont
des répercussions très importantes, car ils satisfont les besoins
d'approbation et d'appartenance des employés et influents sur leur
estime de soi. Reconnaître le rôle joué par ses
employés peut s'exprimer par des remerciements, des encouragements
publiques, ou encore par des félicitations. La reconnaissance provenant
des collègues y joue un rôle important. Sur le plan
interpersonnel, le soutien peut s'exprimer par un aménagement du temps
de travail, par une meilleure écoute et une plus grande empathie. La
reconnaissance et le soutien permettent de préserver le climat
mobilisateur, car la mobilisation doit être soutenue.
1.3. La justice organisationnelle
Il est de plus en plus acquis que la confiance et le soutien
perçus par les employés sont fortement colorés par le
jugement que ces derniers posent sur la façon dont ils sont
traités dans l'organisation. Ce jugement se fonde habituellement sur les
éléments suivants : la justice distributive, la justice
procédurale, la justice interactionnelle.
La justice distributive est une évaluation qu'un
employé fait de sa contribution à l'entreprise par rapport
à ce qu'il reçoit. Elle a trait aux décisions de gestion
liées à l'octroi des ressources comme l'aide ou l'attention
accordé à un employé ou récompenses
organisationnelles telles que les augmentations de salaire, les promotions, les
primes au rendement, le choix des horaires de vacances. Dans ce cas, l'individu
évalue globalement ce qu'il apporte à l'entreprise par rapport
à ce qu'il reçoit en se fondant sur les critères qui
renvoient aux principes d'équité.
La justice procédurale est un jugement qu'un
employé porte sur le respect de règles organisationnelles et sur
leur application dans des décisions qui le concernent. Ces règles
portent sur la sélection, la gestion des performances, la gestion des
employés difficiles et la gestion des conflits. L'évaluation de
la justice procédurale se fonde largement sur la notion
d'impartialité.
La justice interactionnelle est une évaluation
effectuée par un employé de la qualité du traitement
interpersonnel et de la crédibilité des explications fournies par
son supérieur lors d'une décision de gestion.
1.4. Le pouvoir d'agir et l'engagement affectif
Le pouvoir d'agir peut se définir par la perception de
maîtriser ses tâches de travail, d'être en pleine possession
de ses moyens dans son emploi. Pour ce faire, l'employé doit sentir que
son emploi a un sens, que ce qu'il fait est significatif à ses yeux et
aux yeux d'autrui. Quand ils possèdent un pouvoir d'agir, les
employés ont l'impression qu'ils peuvent influer sur les
résultats de leur travail, de leur équipe, voire de
l'organisation. Il est donc important de souligner que les employés se
mobilisent quand ils ont un pouvoir d'agir.
Par ailleurs, l'engagement affectif qui représente une
forme d'attachement qu'un employé éprouve envers une
entité particulière telle que son service, son équipe de
travail, ou son gestionnaire. Ce lien affectif envers son organisation implique
une forme d'identification qui se caractérise par l'adhésion aux
buts et aux valeurs de l'entreprise, par la volonté de contribuer
à son succès et par le désir bien ancré de
continuer à en faire. Le salarié a ainsi le
sentiment « d'appartenir à la famille », d'en
être membre à part entière. En outre, lorsqu'on est
attaché émotionnellement à son équipe ou à
son service, on souhaite qu'il réussisse. Le sentiment d'appartenance se
voit ainsi développé.
2. Pour les gestionnaires de
l'organisation
Comment mobiliser ses troupes ? Quels sont les moteurs de
la mobilisation ? Ce questionnement met en relief les leviers
nécessaires à un gestionnaire pour inciter les salariés
à se mobiliser. Ce sont les quatre leviers suivants : le leadership
des gestionnaires ; la mission, la vision et les valeurs de
l'organisation ; les politiques et les pratiques de GRH ;
l'organisation du travail. Le tableau ci-après met en relief les leviers
de mobilisation :
Leadership des gestionnaires
Confiance
Pouvoir d'agir
Soutien
Justice
Vision, mission, et valeurs
Engagement
Climat mobilisateur
Organisation du travail
Les pratiques de GRH
Les leviers de la mobilisation
Source : adapté de M.
Tremblay,G.Simard, D. Chênevert, M.-E. Lapalme et O. Doucet
(2005).
2.1. Le développement du leadership
La mobilisation des employés constitue un défi
de taille pour les gestionnaires. Il semble par ailleurs que certains d'entre
eux possèdent plus que d'autres les qualités de leadership
requises pour mobiliser les employés. En matière de mobilisation,
on rencontre généralement trois grands types de leadership chez
les gestionnaires, soit le leader motivateur, le leader mobilisateur, et
leader démobilisateur. Le tableau ci-après donne les
caractéristiques de chaque type de leadership :
Tableau 2 : caractéristiques des
leaderships
|
Leader motivateur
|
Leader mobilisateur
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Leader démobilisateur
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Relations avec les employés
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*Fondées sur les récompenses liées
à la performance
*Style plutôt directif
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*Basées sur la confiance, le soutien et le respect
mutuel
*Style plutôt participatif
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*Interventions le plus souvent négatives en cas
d'erreurs ou de problèmes
*Style laisser-faire
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Détermination des objectifs
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*Définit et clarifie les attentes de performance
à court terme quant au rendement
*Axé sur l'intérêt individuel
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*Fournit une vision à long terme, des objectifs
rassembleurs
*Vise l'intérêt collectif
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* Ne fournit pas d'objectifs stimulants
*Favorise le maintien du statu quo
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Reconnaissance
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*Liée à la performance
*Principalement monétaire
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*Personnelle
*Surtout non monétaire
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* Peu fréquente
*Axée sur les réprimandes
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Effets sur les employés
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*Motivation individuelle élevée
*Mobilisation faible
*Peut accroître le stress et la fatigue
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*Mobilisation élevée
*Coopération facilitée
*Bien être et stress positif
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*Faible motivation
*Démobilisation
*Stress élevé et problèmes de
santé mentale et physique
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Source : adaptée de Michel
Tremblay et al.(2005)
D'après Michel Tremblay et al. (2005) le leader
mobilisateur est une véritable source d'inspiration pour ses
employés. Il affiche un style de management axé sur la
participation. Il cerne adéquatement les points fors et les points
faibles de des employés, les encourage à s'améliore et les
stimule intellectuellement afin qu'ils envisagent les choses sous un angle
différent. Le leader mobilisateur fait preuve de positivisme et
d'optimisme. En tant que gestionnaire, ce dernier doit se montrer
équitable et reconnaitre les apports individuels et collectifs des
salariés. Il doit participer à l'établissement d'un climat
mobilisateur (confiance, pouvoir d'agir, soutien, reconnaissance et
engagement).
La mobilisation exige la présence de bons leaders. Un
leader mobilisant réussit à susciter un grand enthousiasme pour
défendre ou promouvoir et mettre en place des conditions propices au
développement de la culture organisationnelle.
2.2. La vision, la mission, et les valeurs
organisationnelles
Le second levier dont disposent les gestionnaires a trait
à la vision, à la mission, et aux valeurs de l'organisation. Une
mobilisation réussie se fonde notamment sur les croyances communes, qui
fournissent aux employés les raisons de se mobiliser. Du ressort de la
Direction de l'entreprise, ce moteur de la mobilisation vise donc à
inspirer les employés en leur présentant un projet emballant, un
rêve ou un idéal rassembleur. La mission, la vision, les valeurs
ont, dans une certaines mesures, un caractère existentiel. Car
lorsqu'une masse critique d'employés donnent leur adhésion
à ces éléments axés sur l'avenir et sur
l'identité collective, la mobilisation acquiert un sens durable. Les
valeurs communes renforcent les convictions, créent des
solidarités, et suscitent l'engagement et la fierté. En orientant
les énergies mobilisatrices des employés, ces
éléments, et plus particulièrement les valeurs
organisationnelles permettent d'atteindre un niveau de performance
supérieure. Si l'on part du postulat selon lequel toutes les
organisations ont une mission, et une vision, et qu'elles prônent des
valeurs, les mettre sur papier ne garantit pas à coup sur que ce trio
suscitera l''adhésion des salariés et bien évidemment une
mobilisation. Car le projet d'entreprise qui est selon J.M Peretti (2011), une
« charte de référence précisant les valeurs de
l'entreprise, les objectifs, quantitatifs retenus, les critères
d'efficacité afin de mobiliser et d'orienter les efforts de chaque
salarié » est un outil essentiel. Voila pourquoi il serait
bien de mettre en place une bonne stratégie de communication.
2.3. Les pratiques de GRH
Le levier des pratiques de ressources humaines regroupe
diverses activités liées notamment à la dotation, aux
récompenses monétaires ou non, au développement des
compétences ainsi qu'à l'échange des informations.
En matière de dotation, il serait nécessaire de
privilégier les caractéristiques personnelles associées
à la mobilisation telles que l'empathie, l'orientation vers les autres,
et la conscience professionnelle. Les recrutements à l'interne pourront
offrir des possibilités d'avancement à certains
employés.
En matière de récompenses, il faudrait mettre
l'accent sur les récompenses non monétaires par exemple les
remerciements, les félicitations ; en privilégiant les
récompenses monétaires collectives car elles favorisent
davantage les échanges entre les employés.
Pour ce qui est du développement des
compétences, le renforcement du sentiment de compétence
personnelle des salariés en leur offrant une rétroaction
constructive et de la reconnaissance serait un atout pour un gestionnaire.
Par ailleurs, la mise en place d'un plan de communication
permettrait une meilleure circulation de l'information au sein de
l'organisation. Mais l'écoute active des réclamations et
suggestions des salariés seraient primordiales pour améliorer les
méthodes de travail, le fonctionnement des équipes, ou de
l'entreprise. Cette ouverture sera donc particulièrement favorable
à la mobilisation car elle permet d'établir un climat de
confiance avec les employés.
2.4. Organiser le travail en offrant des occasions de
mobilisation
La manière dont le travail est structuré a une
influence déterminante sur les possibilités ou les occasions de
se mobiliser. Cette influence se fera sentir principalement à travers le
pouvoir d'agir, car un travail diversifié, qui offre de l'autonomie dans
un environnement faiblement bureaucratisé, est
généralement plus à même de favoriser la
mobilisation. Malgré la bonne volonté affichée par les
salariés, l'organisation du travail en place peut rendre plus difficile
l'adoption de certains comportements de mobilisation. Par exemple, la
coopération est plus ardue lorsque les salariés remplissent les
tâches individualisés. Or la polyvalence, l'autonomie
décisionnelle, et le travail en équipe serait à
développer pour une meilleure cohésion de l'organisation.
Une entreprise qui prend soin de la qualité de vie
professionnelle de ses travailleurs peut en retirer de nombreux avantages.
Protéger la santé et la sécurité des
salariés a une incidence sur le personnel. Les employés en
bonne santé ont tendance à éprouver une plus grande
satisfaction professionnelle. Une politique de prévention apporte des
changements dans le mode vie des travailleurs. Cela contribue à motiver
et impliquer le personnel. Les entreprises favorable aux actions
préventives remplissent leur responsabilité sociale et
améliorent leur réputation. En plus ces actions
bénéficient d'une meilleure communication et augmentent la
visibilité de l'entreprise.
C. L'apport de la mobilisation du
personnel dans les entreprises en restructuration
Mobiliser les employés c'est les inciter à
améliorer la qualité de leur travail, à s'aligner sur les
priorités organisationnelles et à se coordonner en mettant en
place des pratiques de gestion qui ne laissent pas indifférents mais qui
réussissent à les séduire. Cette définition de
Michel Tremblay (2001) nous éclaire sur le rôle de la mobilisation
du personnel dans les entreprises en relevant l'incidence que cette
dernière peut avoir sur les entreprises en réorganisation.
1. L'alignement aux priorités
organisationnelles
Les changements qui interviennent dans un contexte de
restructuration visent à apporter à la nouvelle entité une
amélioration en termes de rendement, d'efficacité, de dynamisme
et de créativité. Ils concernent donc directement les hommes qui
composent la nouvelle organisation.
1.1. L'attachement au travail
L'attachement au travail est défini par Meyssonnier
(2006) comme « une proximité psychologique qui
reflète l'importance que représente l'entreprise pour le
salarié. Il désigne un lien positif et étroit, une
intimité entre le salarié et son entreprise à une
intensité rationnelle stable et durable avec
l'organisation ». Il continue en en précisant que cet
attachement est lié à l'implication mais n'est pas synonyme de
celle-ci. L'attachement est une attitude et l'implication est un comportement.
La mobilisation des ressources humaines étant une affaire d'attitudes et
de comportements, elle s'avère importante dans un contexte de
restructuration.
En effet, l'attachement au travail suscité par les
efforts de mobilisation des ressources humaines peut conduire à
l'engagement au travail. C'est un idéal professionnel qui permet
à un salarié de déployer des efforts d'amélioration
continue. Thiery Wills et Christiane Labelle dans un article publié sur
ce qu' la mobilisation partage cet avis. Car ils pensent que l'engagement dans
le travail permet de voir dans quelle mesure un individu est prêt
à produire un travail de qualité i.e. un travail au dessus de la
normale. Et ces efforts permettront à l'entreprise restructurée
de pouvoir se positionner et d'être rentable.
1.2. L'intégration de la nouvelle culture
d'entreprise
Dans son ouvrage Organizational Culture and Leadership
(1985), Edgar Schein donne une première définition
synthétique qui reste la référence centrale du management.
La culture organisationnelle est « la structure [pattern] des
valeurs de bases partagées par un groupe, qui les a inventées,
découvertes ou developpées, en apprenant à surmonter ses
problèmes d'adaptation externe ou d'intégration interne, valeurs
qui ont suffisament bien fonctionné pour être
considérées comme opérationnelles et, à ce titre,
être enseignées aux nouveaux membres du groupe comme étant
la bonne façon de percevoir, réfléchir et ressentir les
problèmes similaires à résoudre ». Cette
définition nous permet de relever que la clture d'entreprise est un
construit qui se fait tout au long de l'histoire d'une entreprise.
Une mobilisation du personnel s'avère alors
indispensable pour l'atteinte de cet objectif. Et en période de
restructuration, l'on assiste à un bouleversement des règles. Car
suite à une fusion ou rachat d'entreprise, il y'a souvent un choc
culturel entre la culture de l'acheteur et celle de l'acheté. Une
mobilisation du personnel peut donc être d'un apport considérable
pour l'intégration de la nouvelle culture organisationnelle. Cet
état de chose pourra se faire par des efforts de coordination
spontanée de la part des salariés. Ils pourront ainsi
développer le travail d'équipe. Partager les mêmes valeurs
va faire naitre un lien affectif qui unira le salarié à
l'organisation. Cet attachement organisationnel sera un moyen d'intégrer
les nouvelles valeurs proposées. Il est important de souligner que
l'engagement organisationnel est une attitude professionnelle
caractéristique d'un état psychologique (Paillé, 2004). Il
s'agirait donc d'un construit psychologique reposant essentiellement sur
l'identification de l'individu à une cible spécifique.
L'engagement envers une organisation évoque au sens strict un contrat
tacite ou non qui lie deux parties. L'engagement consiste à se sentir
lié à l'organisation et donc de ne pas en partir.
1.3. L'attachement à la haute direction
Pour obtenir des ressources mobilisées en
période de restructuration, il faut mettre en place des pratiques de
mobilisation susceptibles créer un attachement des salariés
à la haute direction. Car un salarié mobilisé fournira
dans ce contexte un travail avec valeur ajouté. Il est donc utile pour
l'entreprise en période de restructuration d'impulser la dynamique de
l'entreprise. Le projet d'entreprise s'avère un outil primordial pour
renforcer cet attachement. Car il est « la clarification par
l'entreprise de ce qu'elle veut devenir » d'après M.
Thévenet (2006). Car plus les orientations de l'entreprise seront
clairs, plus les salariés se sentiront en confiance en période de
mutation d'entreprise.
En outre, l'intériorisation des priorités
organisationnelle par le salarié va faire naitre un contrat
psychologique entre ce dernier et son organisation. Car grâce aux efforts
de mobilisation, il va progressivement adhérer à la nouvelle
culture proposé par son nouvel employeur.
Ce qui est certain est que la transition se fera de
manière progressive. Et les salariés déploieront ainsi des
efforts d'alignement stratégique dans l'optique de faire un travail
utile à eux même et à l'entreprise.
2. La définition d'une nouvelle
politique des ressources humaines
Les mouvements de fusions, absorptions et restructurations
font désormais partis de la vie des entreprises. Ces mouvements sont
nécessaires et traumatisants pour ceux qui vivent et subissent ces
derniers. Une mobilisation du personnel amène donc les gestionnaires
à définir une nouvelle politique de ressources humaines.
2.1. L'harmonisation des politiques de GRH
Avant de mettre en place un plan d'action visant à
harmoniser les politiques de GRH, les responsables de la fonction seront, dans
de nombreux cas de fusions, confrontés à un défi majeur.
En effet, leur rôle consiste à la fois à limiter et
compenser l'étendue des rationalisations d'effectifs qui accompagnent
généralement ce type d'opérations, et dans le même
temps, ils devront veiller à maintenir un niveau de motivation et de
formation suffisant pour le personnel de la nouvelle entité. Dans les
deux cas, une connaissance précise des changements qui vont être
effectués est nécessaire afin de pouvoir estimer les besoins en
compétences et en effectifs, ainsi que les impacts sur les ressources
actuelles.
L'harmonisation des politiques RH présente
généralement rapidement des difficultés à plusieurs
niveaux : les rémunérations, la gestion des carrières,
l'appréciation des performances, la formation, sont les principaux
points sur lesquels il faudra agir en priorité. Ces difficultés
vont souvent être accrues par le nécessaire rapprochement des
pratiques quotidiennes (horaires de travail, systèmes de contrôle
des horaires, etc.).
L'objectif des responsables RH dans un tel contexte est donc
de mettre en place une politique qui ne désavantage pas les membres des
entités réunies, sans toutefois cumuler les avantages de l'une et
de l'autre, solution qui s'avérerait rapidement ingérable, et
surtout très coûteuse.
2.2. La communication interne, un outil indispensable
Les restructurations posent des problèmes en gestion
des ressources humaines. Car cela ne consiste pas seulement en des
opérations juridiques ou organisationnelles. Ce sont des situations qui
impliquent des changements importants dans la manière de travailler. La
mobilisation du personnel constitue alors un levier stratégique dans ce
contexte. Car la communication tout azimut permettra de faire circuler
l'information.
Dans toute organisation, il y'a un réel besoin de
message simple et cohérent reliant le management au personnel, le
personnel au management et les membres du personnel entre eux. Ce constat nous
amène à comprendre qu'un système de communication doit
s'articuler sur les objectifs politiques, relationnels et culturels clairs. Ils
sont du ressort de la direction générale de l'entreprise et de la
direction des ressources humaines. Dans leur ouvrage, B. Henriet et F. Boneu
(1990) estiment que la communication interne s'articule autour de quatre axes
stratégiques. Ce sont entre autre :
· restaurer la confiance autour d'une identité
d'entreprise claire,
· promouvoir la connaissance de l'entreprise,
· favoriser l'expression du personnel,
· faire connaitre les initiatives et les succès
des équipes de travail.
A travers ces objectifs stratégiques, on retrouve les
trois composantes classiques de la communication :
· l'information descendante qui traduit sous formes de
chartes, de directives et de modalités d'application la politique
définie par les directions ;
· l'information ascendante qui permet aux salariés
d'exprimer leurs aspirations, leurs interrogations, leurs difficultés
tout au long des lignes hiérarchiques ;
· l'information réciproque qui assure une
possibilité d'échanges et de dialogues entre les services, entre
les salariés et leur hiérarchie, entre l'encadrement et les
directions générales.
C'est en ce sens que Patrick Detrie définit la
communication interne comme « un ensemble de principe, d'actions et
de pratiques visant à donner un sens pour favoriser l'appropriation,
à donner l'âme pour favoriser cohésion et à inciter
à mieux communiquer pour favoriser le travail en commun. »
2.3. La mise en place d'un nouveau style de management :
le management participatif
Le management participatif est un mode de gestion qui consiste
à animer et conduire des individus et des équipes et susciter
leur engagement et leur contribution à l'innovation permanente et au
progrès des performances de l'entreprise. C'est une forme de management
qui s'appuie sur la prise en compte des attentes et des aspirations du
personnel en favorisant la participation aux décisions en
cohérence avec les objectifs de l'entreprise. Ce type de management
résulte la naissance d'une véritable culture d'entreprise qui
prône la communication, le dialogue, la délégation du
pouvoir, le respect des autres et l'égalité des chances.
Le manager du type participatif va consulter ses
salariés, discuté du problème avec eux puis une
décision en commune sera prise. Le management participatif s'appuie sur
cinq grands principes :
· La mobilisation du personnel : Elle consiste
sur l'implication du personnel dans l'atteinte des buts fixée par
l'entreprise ; Elle permet d'impliquer le personnel dans l'atteinte des
buts que l'entreprise s'est fixée, à travers une démarche
sans cesse reconduite puisque la vie de l'entreprise est en constant
renouvellement. Si le management participatif veut mobiliser les acteurs d'une
entreprise il doit, afin d'atteindre ses buts, tenir compte d'une double
approche : par les attitudes d'abord, par les structures ensuite. En effet, si
un des buts du management participatif est de favoriser le sentiment
d'appartenance et d'épanouissement de l'individu il s'agit de
créer des conditions de travail favorisant la communication,
l'écoute sans oublier la collaboration et le partage puisqu'il ne s'agit
pas seulement d'une réalisation personnelle, mais bien d'une
réalisation personnelle dans le cadre d'un projet commun. C'est
d'ailleurs ici que se situe une des difficultés de cette approche
managériale, puisqu'il faudra, tout en tenant compte de l'individuel,
passer au collectif.
Cette approche par les attitudes se double d'une approche sur
les structures dans le sens ou le développement de ces comportements au
sein d'une équipe s'appuie sur la mise en place de structures formelles
de communication et de travail le favorisant.
· Une politique active de développement
dupersonnel : elle s'appuis d'abord sur la création des conditions
de travail favorisant la communication, l'écoute, la collaboration et le
partage puisqu'il s'agit d'une réalisation personnelle dans le cadre
d'un projet commun, et par la suite sur une structure de développement
de comportement personnel au sein d'une équipe
· La délégation du pouvoir : Le
pouvoir est délégué, dans la mesure où chacun prend
des décisions en tenant compte du principe de subsidiarité, selon
lequel ce qui est autorisé à être décidé
à un échelon inférieur, ne doit pas l'être par
l'échelon supérieur ;
· Tout problème doit être résolu au
niveau auquel il se pose enfin
· Des dispositifs de régulation doivent être
mis en place (droit à l'erreur, autocontrôle...)
La méthode du management participatif apporte la
satisfaction des besoins de chacun aussi bien les dirigeants que les
salariés.
Elle satisfait les besoins des salariés dans la mesure
où elle rend l'entreprise plus humaine, plus sociale et accorde aux
salariés une plus grande autonomie ainsi qu'un droit à la parole.
D'après tous qu'on avus, le management participatif est
donc un modèle évolué de gestion du potentiel humain qui
vise à organiser scientifiquement les tâches de chaque
employé et de les rationaliser afin d'obtenir les meilleurs rendements
possible. En effet, ce style de management résulte de l'importance
accordée aux besoins des salariés et attache une importance
particulière à ce que les salariés participent à la
vie de l'entreprise afin de les impliquer dans l'entreprise. Le management
participatif illustre donc la réalité selon laquelle une
entreprise se développe à travers les hommes qui la composent et
non pas seulement à travers les technologies qu'elle applique.
Ce chapitre qui s'achève nous a permis de comprendre ce
que la restructuration implique dans la gestion des entreprises. Nous avons
noté que la mobilisation du personnel se révèle comme un
levier indispensable pour gérer les problèmes posés par la
restructuration. Nous allons donc décrire dans le chapitre suivant la
gestion des ressources humaines de PERENCO dans son processus de
restructuration et son enjeu pour la mobilisation des salariés.
CHAPITRE 2 : LA GRH DE PERENCO DANS LE PROCESSUS DE
RESTRUCTURATION ET L'INTERET POUR LA MOBILISATION DU PERSONNEL
Intégrer la dimension ressources humaines dans la
stratégie de l'entreprise est une nécessité de nous jours.
De la même manière, bâtir un avantage concurrentiel pour les
dirigeants doit reposer sur une gestion efficace des ressources humaines.
Gérer les ressources humaines dans un contexte de restructuration est
donc un enjeu stratégique très complexe.La GRH est une fonction
d'entreprise qui vise à obtenir une adéquation efficace et
durable entre les salariés et les emplois en termes d'effectif, de
qualifications et de motivation. Elle a pour objectif l'optimisation continue
des compétences au service de la stratégie de l'entreprise.Dans
le cadre de ce chapitre, nous allons d'abord présenter l'entreprise
PERENCO dans le processus de restructuration ensuite nous ferons une analyse
critique de la gestion des ressources humaines de cette entreprise pour
justifier l'interpellation de la mobilisation du personnel.
Section 1 : L'entreprise PERENCO dans l'optique de la
restructuration
Il est question dans cette section de montrer qui est PERENCO,
ensuite de décrire comment le processus de restructuration s'est
déroulé dans cette entreprise et enfin de montrer comment la
gestion des ressources humaines a été prise en compte durant
cette période de restructuration.
A. Evolution de PERENCO dans le secteur
pétrolier
Nous parlerons de la situation générale de
PERENCO au Cameroun et de la place de la fonction ressource humaine dans cette
entreprise.
1. Situation générale de
PERENCO au Cameroun
PERENCO est une entreprise du secteur privé qui fait
dans l'exploration et la production des hydrocarbures. C'est un
opérateur de production dans onze (11) pays. Il est
spécialisé dans l'exploration et la production des
hydrocarbures. Nous allons présenter le contexte de sa filiale au
Cameroun ensuite ses enjeux pour 2011-2012 enfin son positionnement en interne
et en externe.
1.1. Contexte de PERENCO au Cameroun
L'histoire de PERENCO au Cameroun se construit au travers de
deux filiales qui ont contribué à l'essor du secteur
pétrolier national. Il s'agit de PERENCO RIO DEL REY (anciennement Total
E&P Cameroun). Présenter de façon chronologique son
évolution nous semble opportun pour mieux cerner cette entreprise.
Elle a débuté ses activités sous le nom
de KELT CAMEROON entre 1993 à 1997. Pendant cette période, Total
Exploration Production Cameroun (TEPCAM) a décidé de vendre ses
actions. Ces actions ont été rachetées par le Groupe KELT
ENERGIE INTERNATIONALE en 1993. La filiale a alors changé de
dénomination pour devenir KELT CAMEROON. Elle a ouvert un
deuxième site aux larges de Kribi dénommé Site d' EBOME
MARINE, qui fut officiellement inauguré par le Chef de l'Etat
Camerounais. La production de la filiale (les deux sites confondus) va passer
de 3500 barils/jour à environ 8600 barils/jour.
La priorité de la nouvelle filiale étant la
réduction et la maîtrise des coûts d'exploitation, en
particulier les frais du personnel, une deuxième compression des
effectifs s'est opérée en 1994 sous forme de départs
volontaires. KELT CAMEROON s'est séparé de 16 agents, ramenant
les effectifs à 176 agents dont 26 expatriés, 12 cadres
nationaux, 76 agents nationaux et 62 agents contractés.
La société va changer de dénomination en
décembre 1997 pour devenir PERENCO CAMEROON. Nous pouvons dire que
l'ère de PERENCO prend toute son ampleur à partir des
années 98/99 après l'inauguration du Site EBOME et se poursuit
jusqu'à ce jour.
IL est important de signaler qu'en 2001 les avoirs de CMS
NOMECO CAMEROUN seront rachetés par PERENCO, ajoutant ainsi les Permis
de MVIA, KOMBE et NSEPE à son portefeuille.
Notons qu'en octobre 2010, PERENCO CAMEROON a ajouté
à son actif la société TOTAL E&P Cameroun dont la
cession a été faite en avril 2011 sous l'appellation de PERENCO
RIO DEL REY. Et c'est donc la deuxième fois que ce groupe achète
les actifs de Total E&P au Cameroun.
De ce qui précède, nous pouvons dire que la
société PERENCO a fait du chemin. Son rôle est la mise en
production du domaine pétrolier national pour le compte du Cameroun. En
tant que acteur de premier plan pour le Cameroun, il assure ¾ de la
production nationale et 2/3 du PIB. PERENCO CAMEROUN est le n°2 du groupe
car il a une production cumulée passée d'environ 8000 à
46000 barils/jour. C'est une entreprise qui fait de la sécurité
et de la sureté une priorité absolue.
1.2. Les enjeux de PERENCO pour 2011-2012
L'objectif de PERENCO au Cameroun est d'assurer et maintenir
un haut degré de sécurité et de performance
opérationnelle des équipes PERENCO. Ses enjeux portent entre
autre sur les points suivants :
v Accroitre la production de pétrole brut,
démarrer la production et la commercialisation du gaz
v Optimiser les couts d'opérations et de
fonctionnement
v Poursuivre l'amélioration des bons résultats
HSE et renforcer la sureté
v Accompagner l'adaptation des tous au nouveau positionnement
de la filiale
v Consolider le corps social en facilitant l'assimilation des
valeurs de la filiale par les personnels de l'ex-Total E&P Cameroun
v Faire du comité des oeuvres sociales un outil de
brassage et de cohésion sociale
v Renforcer la pérennité de l'entreprise au
Cameroun
Ces enjeux représentent les grands axes à suivre
par l'entreprise au cours de cet exercice. Car en plein dans le processus de
restructuration, l'entreprise PERENCO doit avoir un canevas qui lui permet de
visualiser les objectifs à atteindre.
1.3. Le positionnement de l'entreprise
Pour Igor Ansoff (1965) la stratégie consiste à
piloter les modifications de relations du système entreprise avec son
environnement et les relations de ce système avec ce qui n'est pas
lui.La stratégie est un choix d'orientation de longue durée, qui
fixe les objectifs de l'entreprise sur le court et le moyen terme, et
délimite les moyens alloués pour atteindre ces objectifs.La
stratégie répond à trois questions : que veut faire
l'entreprise, que peut-elle faire et que sait elle faire ?
C'est-à-dire que la stratégie révèle le
positionnement de l'entreprise : positionnement
économique(clients, fournisseurs, partenaires),
sociopolitique(lié à la société) et interne (sa
structure).
Il ne faut pas confondre stratégie avec politique
(manière de conduire une affaire), tactique (art de diriger une action),
finalité (idée philo que l'entreprise se fait de son existence),
but et objectif (quantifié).L'entreprise à trois objectifs
économiques : la croissance, la rentabilité et la
flexibilité, et trois objectifs sociaux :
l'emploi, la sécurité de l'emploi et la formation du personnel.
Pour ce qui est de PERENCO, nous pouvons dire que ce dernier
veut être perçu comme un groupe pétrolier
indépendant qui opère dans 16 pays et emploie plus de 4000
salariés. Sur le plan stratégique, c'est un opérateur de
premier plan au Cameroun et un partenaire de choix pour le pays hôte et
les parties prenantes. Sur le plan social, PERENCO est une entreprise
responsable qui fait de la sécurité une priorité absolue.
C'est une filiale, fondée sur cinq valeurs : appropriation,
responsabilité, passion, compétence et confiance.
2. La place de la fonction ressource
humaine à PERENCO
La direction des ressources humaines occupe une place
stratégique à PERENCO. Elle est classée dans les
métiers supports de l'entreprise. Parmi les métiers supports,
nous avons les ressources humaines, les finances, la logistique et
l'informatique. Nous allons donc présenter la structure de cette
unité, puis nous déroulerons ses différentes
activités enfin nous parlerons de la circulation des informations.
2.1. Organisation de la direction des ressources humaines de
PERENCO
Dans le but d'avoir une gestion efficace et un fonctionnement
sans ambigüité, une société devrait s'organiser en
directions. Il en est ainsi à PERENCO. Cette entreprise dispose d'une
direction générale, des directions spécialisées,
des départements, et des sections.
La direction des ressources humaines de PERENCO est
composée comme suit : un directeur des ressources humaines, une
secrétaire, un chef service administration du personnel, un chef service
formation et développement. L'organigramme de cette direction se trouve
en annexe (annexe1).
Le directeur des ressources humaines est titulaire d'une
maitrise en droit des affaires et d'un diplôme d'études
professionnelles approfondies obtenu à l'ESSEC DE DOUALA. Il est
assisté d'une secrétaire. Il coordonne le déroulement des
activités de sa direction. Il occupe ce poste depuis deux ans. Cette
direction est constituée de treize personnes.
Le directeur des
ressources humaines conseille et accompagne la direction générale
dans ses orientations stratégiques en tenant compte du capital humain.
Il définit et valide les grands axes de la politique des ressources
humaines et prend souvent en charge les relations sociales.
Selon la
situation et la configuration de l'entreprise, cette mission peut prendre des
formes différentes : on distingue le DRH acteur des restructurations
(maîtrisant le droit du travail, à l'aise dans le dialogue social)
de celui qui accompagne le développement des ressources humaines
(plutôt axé sur le recrutement et la gestion des
carrières).
Directement ou par l'intermédiaire de ses
équipes, le directeur des ressources humaines remplit un rôle de
conseil et d'aide à la décision auprès des directions
opérationnelles de l'entreprise. Le directeur des ressources humaines
encadre des équipes regroupées sous forme de départements
: aussi bien les services d'administration du personnel (paie, droit du
travail...) que ceux qui ont en charge le développement des ressources
humaines.
Le chef administration du personnel est titulaire d'un BTS
en comptabilité. Il travaille à la direction des ressources
humaines depuis onze ans. Cette section regorge six salariés en son
sein.Ce service est chargé de :
o assurer la gestion individuelle et collective des
salariés à PERENCO.
o assurer la gestion administrative de l'ensemble du personnel
de PERENCO en conformité avec les directives édictées par
la Direction Générale dans le respect des lois et
règlements en vigueur au Cameroun en la matière ;
o Contribuer à l'établissement et au maintien
d'un bon climat social ;
o Régir les règles en matière de salaires
et avantages sociaux divers des salariés ;
o Garantir l'exécution des contrats de l'organisation
dans le respect des règles
o Assurer une gestion efficace du personnel à travers
des pratiques de gestion des ressources humaines actualisées ;
o Informer et conseiller le personnel en matière de
droit du travail et de la réglementions internes.
Et le chef service formation et développement du
personnel est titulaire d'un master en gestion des ressources humaines obtenu
à l'Université Catholique d'Afrique Centrale. Ce service s'occupe
de la carrière des salariés dans l'entreprise.
2.2. Les différentes activités de la DRH
à PERENCO
Toute organisation développe une politique de gestion
des ressources humaines qui met l'accent sur les dimensions indispensables pour
relever les défis qu'elle s'est fixée. Les activités de la
direction des ressources humaines de PERENCO sont :
v L'administration du personnel
C'est une fonction qui consiste à s'occuper de
l'ensemble de tâches de nature administrative occasionnées par
l'emploi et la rémunération de personnel salarié. Du point
de vue des pratiques de gestion, l'administration du personnel concerne
généralement le recrutement, l'enregistrement, le suivi et le
contrôle des données individuelles et collectives du personnel de
l'entreprise. Cela correspond à la tenue des dossiers, des fichiers de
base et à la mise à jour des dossiers, des fichiers de base et
à la mise à jour des mouvements statistiques de l'entreprise.
L'administration du personnel est une fonction rattachée à la
DRH. Elle est stratégique pour une entreprise car c'est le personnel qui
crée de la valeur. D'une bonne administration du personnel
découle l'efficacité et la productivité de
l'entreprise.
L'administration du personnel met en relief :
- le respect des règles légales (code du
travail, conventions collectives, accords collectifs, règlement
intérieur.),
- la gestion du temps des employés (congés
payés, maladies et autres ;)
- Les contrats de travail et les avenants aux contrats,
- Le traitement des salaires,
- Les cotisations salariales.
A PERENCO, l'administration du personnel joue un rôle
moteur dans l'entreprise. Car c'est ce département qui assure
l'application des règles légales au sein de l'entreprise. Ceci se
fait par le code du travail du Cameroun (loi n° 92/007 du 14 aout 1992),
les différentes conventions collectives du secteur pétrolier, le
règlement intérieur de l'entreprise. Le traitement de la paie se
fait à l'interne. La sécurité sociale court dès
l'embauche des employés au sein de cette entreprise. Lorsqu'un
travailleur est embauché, il faut qu'il soit immatriculé sous
huitaine en principe à la CNPS (Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale). Car tout travailleur a le droit d'être immatriculé qu'il
soit en CDD (contrat à duré déterminé) ou en CDI
(contrat à duré indéterminé). Toutefois, ne peut
bénéficier des prestations de la CNPS que le travailleur qui est
en CDI. Ces prestations sont entre autres les prestations familiales, le
congé de maternité, la pension retraite, les accidents de
travail, les décès. Par ailleurs, il est nécessaire de
souligner que tout le personnel de PERENCO est assuré par la compagnie
d'assurance ASCOMA. Cette assurance maladie couvre toute sa famille s'ils en
ont une. Soulignons que le traitement des dossiers relatifs au frais
médicaux se fait de façon hebdomadaire.
v La formation et le développement du
personnel
La formation représente, a priori, le principal facteur
de valorisation des ressources humaines. Elle est indissociable de toute
stratégie d'entreprise. La formation constitue un élément
du dialogue social qui permet aux principaux acteurs de l'entreprise de mieux
comprendre les problématiques de chacun d'eux en vue de construire des
relations solides et durables à tous les niveaux de l'entreprise. La
formation permet donc de rendre compatible les projets personnels
d'évolution professionnelle aux impératifs de la
compétitivité. Elle est un complément indispensable
à la formation initiale du salarié. C'est pour cette raison qu'il
importe de réactualiser régulièrement le savoir du
personnel dans une entreprise. Pour rejoindre Jean Bodin (XVI e siècle)
qui a écrit : « il n'est de richesse que
d'hommes ».
Pour ce qui est de PERENCO, la formation répond
à un besoin. Elle joue un rôle important dans la carrière
du salarié. Elle peut intervenir suite à un constat d'un
supérieur hiérarchique qui relève des défaillances
sur son collaborateur. Le supérieur hiérarchique va proposer des
formations en cohérence avec la stratégie de l'entreprise et en
tenant compte des coûts.Le salarié pourra effectuer des formations
métiers (pour assurer des postes cibles au sein de l'organisation). Il
est important de noter que le salarié est au coeur de son
développement au sein de l'entreprise.
v L'évaluation du personnel
L'évaluation du personnel s'inscrit dans la gestion des
carrières au sein d'une entreprise. C'est un moment
privilégié pour le salarié car il permet de faire le point
sur ses compétences mais aussi d'exposer ses besoins en termes de
carrière. Il est souvent source de mobilité
intra-organisationnelle. La mise en place d'un système
d'appréciation poursuit deux grands objectifs d'après J.M. PLANE
(2006). D'une part, il s'agit d'améliorer la communication entre
l'encadrement et le personnel et de créer un climat de travail plus
favorable. D'autres part, un tel système doit contribuer à rendre
plus rationnelles les décisions prises. L'évaluation du personnel
permet ainsi de réunir les informations nécessaires pour
construire les différents programmes (promotion,
rémunération, formation) et d'asseoir les décisions
concernant les carrières des salariés. Le but de
l'évaluation est de réaliser une meilleure adéquation
entre les aptitudes des salariés et la qualité des structures
d'organisations mises en place. Les outils d'évaluation sont
conçus de manière à sensibiliser l'encadrement à la
dimension sociale de son rôle et à mobiliser en permanence son
attention sur la gestion des hommes dont il a la responsabilité.
L'évaluation du personnel peut favoriser l'expression individuelle des
salariés et servir d'éléments de communication au sein de
l'entreprise.
Dans le cas de PERENCO, l'évaluation des
salariés se fait de façon mensuel garce à une fiche
appelé dans leur jargon « FIP-RA » (fiche individuel
de présence- rapport activité). Cette fiche permet de faire un
état du rendement du salarié sur le mois. C'est un outil de
pilotage qui permet de vérifier le taux d'absentéisme des
salariés. L'évaluation est annuelle. C'est le service formation
et développement en collaboration avec le directeur des ressources
humaines qui élabore la fiche d'évaluation. Un exemplaire de
cette fiche sera présenté en annexe (annexe 2).
2.3. La place de la communication
Communiquer fait désormais parie intégrante de
l'activité de travail. La communication est nécessaire à
la prise de décision de plusieurs manières :
· la communication ascendante permet au décideur
d'avoir l'information pertinente pour prendre sa décision,
· La communication descendante permet au décideur
d'informer et de faire participer les exécutants à sa
décision. Si la communication est bien conduite, les employés
adhèreront à la stratégie de l'entreprise et à son
projet ;
· La communication transversale ou verticale assure la
circulation de l'information au même niveau de hiérarchie pour
plus de performance dans l'exécution de la décision.
La communication ascendante et descendante passe par la
hiérarchie des cadres qui doivent nécessairement adhérer
aux décisions et aux projets de l'entreprise.Les autres salariés
aspirent à être reconnus comme des personnes à part
entière. L'obéissance aveugle à la hiérarchie est
finie. Les gens veulent être informés et participer aux choix
collectifs. Ils ont un besoin d'appartenance et d'intégration à
l'entreprise.C'est pour cela que la communication interne est un outil
essentiel du dialogue social. Les outils de la communication internes
sont : les notes de service (lettre transmettant l'information
descendante), les mémos (texte court contenant une information
précise, communication ascendante ou verticale), Le journal / papier de
l'entreprise (communication descendante mais aussi verticale entre
salariés. Outil privilégié de la culture d'entreprise). Le
journal / électronique de l'entreprise et les courriels (communication
descendante mais aussi ascendante dans le cas des courriels).
Les salariés à PERENCO communiquent beaucoup plus
par intranet. Toutes les informations y sont publiées. Mais il y a aussi
des notes de services, des affichages.
B. PERENCO dans le processus de
restructuration
PERENCO a racheté les actions de TOTAL E&P CAMEROUN
(TEPC). La fusion de ces deux organisations a conduit à une
restructuration organisationnelle et stratégique. Pour décrire le
processus de restructuration de PERENCO, nous allons commencer par la phase
d'annonce jusqu'à la fusion proprement dite puis nous exposerons les
différents problèmes posés par la restructuration dans
cette entreprise.
1. De l'annonce de l'achat de TEPC par
PERENCO à la fusion des deux entités
Nous allons décrire les circonstances de l'achat des
actifs de TEPC par PERENCO, ensuite nous montrerons les rôles des
différents acteurs dans le processus de restructuration enfin nous
parlerons de la phase de l'intégration des deux entités.
1.1. Description des circonstances de l'achat des actifs de
TEPC par PERENCO
PERENCO est arrivé au Cameroun en 1993 et il a
racheté les actions de TEPCAM (Total Exploration Production Cameroun).
Et il a su conservé et valorisé les acquis de TEPCAM. Lorsque
TEPC décide donc pour la seconde fois de revendre ses actifs, il fait
appel à son premier acquéreur PERENCO qui voit par cette
proposition une opportunité de relever sa position dans le secteur
pétrolier au Cameroun et aussi ans le monde.
Il y a eu des rencontres entre la direction
générale de TEPC et celle de PERENCO afin de définir les
modalités de la fusion. Les délégués du personnel
avaient un rôle plus technique c'est-à-dire répondre aux
différentes préoccupations des collaborateurs et les rassurer.
Ils ont eu 2 à 3 rencontres avec la direction de TEPC. Ces rencontres
consistaient à rassurer le personnel de TEPC par des témoignages
quant à la relation avec la nouvelle société (leur nouvel
employeur) et préserver le climat social.
Le processus de restructuration a débuté lorsque
les directeurs de TEPC et PERCAM ont annoncé à leurs personnels
l'achat pour l'un et l'acquisition pour l'autre des actifs de TEPC.
C'était le 9 novembre 2010. Cette annonce a bouleversé les
salariés. Ce fut « un effet de boom, un effet de
surprise pour le personnel en général, le coup de
Massu »comme l'a souligné un salarié de TEPC lors
des entretiens exploratoires. Le personnel de TEPC dit qu'il n'a pas
été au préalable informé, « il
n'y a pas eu de préparation psychologique,C'était une rupture
d'un construit ». Il y a eu des réductions d'effectifs
par le programme PADEC (programme d'ajustement des effectifs et des
compétences) à TEPC. A travers ce programme, 80 personnes sont
partis de TEPC.
En outre, les salariés de PERENCO étaient
plutôt ravis de l'achat des actifs de Total car ils y voyaient des
perspectives de carrières. La période de fusion a
été marqué par une grande turbulence sur la base Wouri
(déménagement par ci, regroupement par là,
aménagement de l'autre coté). Et TEPC est devenu PERENCO RIO DEL
REY suite à cette fusion.
1.2. Les rôles des différents acteurs dans le
processus de restructuration à PERENCO
Plusieurs intervenants ont pris part au processus de
restructuration à PERENCO. Il s'agit des délégués
du personnel, des dirigeants, des salariés.
Le délégué du personnel constitue la
seule institution représentative du personnel au niveau de l'entreprise
camerounaise. Le législateur n'a pas prévu d'institution du
comité d'entreprise. Le rôle économique qui lui est
dévolu est assumé par le délégué du
personnel. Son importance se traduit par le nombre d'articles que le
législateur lui consacre.L'article 128 du code du travail
camerounais met en relief ses attributs. Le
délégué du personnel est donc le mandataire élu du
personnel de son établissement, il agit en son nom en présentant
toutes les réclamations individuelles ou collectives qui n'auraient pas
été satisfaite par l'employeur.
Pendant la période de restructuration à PERENCO,
les délégués du personnel recevaient beaucoup de pressions
de la part des salariés et des dirigeants. Ces derniers voulaient avoir
des précisions sur le devenir de leurs emplois, sur leurs perspectives
de carrières, et les dirigeants voulaient éviter un risque
social. Les délégués jouaient donc le rôle de
passerelle entre la hiérarchie et les salariés. Les
négociations entre les délégués du personnel et la
hiérarchie ont abouti à un protocole d'accord (politique de
santé et de sécurité, politique de responsabilité
sociale de l'entreprise, politique de sureté, charte d'éthique
professionnelle, etc.)
Les dirigeants de PERENCO étaient plutôt
optimistes. Mais ils avaient des appréhensions sur le déroulement
des procédures. Car le processus de communication avait des rouleaux
d'étranglement qu'on ne maîtrisait pas.
Par ailleurs, les salariés étaient très
inquiets. Ils avaient l'impression que la direction générale ne
communique pas assez.
1.3. L'intégration de l'entreprise acquise
La fusion des deux entités a eu lieu le 19 Avril 2011.
Les deux entreprises sont devenues une avec :
· Unicité de direction, mais chacune a ses
actionnaires et son conseil d'administration,
· Redéploiement des effectifs, avec pour chef
service en mer les « PERENCO »,
· Création des équipes transverses.
Il y a eu un regroupement des effectifs à la base
Wouri. Les conditions et les méthodes de travail ont été
redéfinies par les acquéreurs que sont PERENCO. Les rencontres
avec les représentants du personnel ont abouti à un protocole
d'accord avec les mesures suivantes : non application de l'article
42.1.b. du code du travail camerounais, harmonisation des pratiques salariales,
pas d'incitation à la démission d'un collaborateur, unification
des activités du comité des oeuvres sociales. Il est important de
souligner que l'organigramme de l'entreprise a été
révisé et il y a eu une redistribution du pouvoir dans
l'entreprise.
2. Les problèmes engendrés
par la restructuration à PERENCO
Pour Dubouloy et Fabre (2002), la restructuration est avant
tout « une destruction, i.e. l'abandon d'une manière de
fonctionner, de travailler, de vivre ensemble au profit d'une
nouvelle ». De ce fait, une restructuration tend à
désigner un ensemble de mesures dont la particularité est
d'introduire une rupture entre le passé et l'avenir. La restructuration
des entreprises pose souvent de nombreuses préoccupations non seulement
pour les salariés amenés à vivre cette expérience
mais aussi pour les représentants du personnel amenés à
négocier les différentes mesures qui seront appliquées au
cours de cette opération mais encore et surtout pour les dirigeants
amenés à coordonner et orienter la dynamique stratégique
de l'entreprise.
2.1. L'état de santé des salariés
perturbé
Une opération de restructuration peut avoir une
incidence sur la santé mentale et physique des salariés. Certains
auteurs pensent que la restructuration peut affecter le moral et la
loyauté des salariés restant dans l'entreprise. Car ces derniers
seraient moins impliqués et peu productifs. Cette situation pourrait
alors engager la santé de l'encadrement. Il n'est pas certain que les
salariés qui ont réussi à garder leur emploi doivent
toujours être considérés comme des salariés
chanceux. Il existe de plus en plus de données sur ce que l'on appelle
le « syndrome du survivant (ou du rescapé) des licenciements
». Certains des salariés qui sont restés dans l'entreprise
ressentent un sentiment de culpabilité (« Pourquoi cela est-il
arrivé aux autres et pas à moi ? »), d'autres
éprouvent une incertitude permanente (« Serai-je le prochain sur la
liste ? »). Dans un contexte de post-restructuration, les employés
éprouvent souvent une certaine incertitude quant à l'orientation
future de l'entreprise et cela peut se manifester par une perte de confiance.
Même si les licenciements ont sécurisé l'avenir de
l'entreprise, les rescapés devront s'adapter aux nouvelles conditions de
travail. Ils ont souvent le sentiment que des modifications importantes sont
intervenues au niveau de leur travail et ils ont l'impression que les
rôles sont de plus en plus ambigus (En outre, dans la plupart des cas,
les restructurations ont pour but de rationaliser la production, ces
bouleversements incessants étant alors justifiés par la
quête de l'efficacité.Par ailleurs, l'impact sur la santé
est principalement psychique ou survient par médiation du psychisme. On
observe ainsi des expressions psychopathologiques visibles, assez facilement
reliées à l'organisation du travail. Il s'agit des violences au
travail, qui peuvent se traduire par des agressions, par des tentatives de
suicides ou des suicides sur les lieux de travail. D'autres études font
le lien entre insécurité dans l'emploi et dégradation de
la santé physique des salariés. Plus l'environnement du
salarié est précaire, plus celui ci est susceptible :
§ Troubles somatiques (maux de tête et les douleurs
lombaires, TMS, etc.),
§ Troublescardio-vasculaire,
§ Apparitiondemaladieschroniques,
§ Augmentation considérable de l'indice de masse
corporel (IMC).
Dans le cas de PERENCO, les entretiens exploratoires nous
révèlent que plusieurs salariés n'étaient pas en
bon état de santé et le poste médical du travail a
enregistré plusieurs cas de maladie lié au stress. Les discours
des ces entretiens révèlent que «80% de la population
était dans le choc, il y a eu des chocs psychologiques, des frustrations
et des peurs. ».
2.2. Le choc des cultures organisationnelles
La culture est définie par Maurice Godelier (1998)
comme « l'ensemble des principes, des représentations et
des valeurs partagées par les membres d'une même
société et qui organisent leur façon d'agir sur leur
environnement et sur eux-mêmes, pour organiser leurs rapports,
c'est-à-dire la société ». De cette
définition, il ressort que la culture peut être un outil de
mobilisation au sein d'un groupe, d'une famille, ou d'une organisation. La
culture résulte d'un processus collectif d'accumulation au cours de
l'histoire. C'est un phénomène sociohistorique. Elle recouvre des
objets matériels (techniques, pratiques, langages) et idéels
(représentations, valeurs).Ce dernier point relève que ce sont
les hommes qui produisent les idées pour créer la
société dans laquelle ils vivent (Godelier, 1984).
La restructuration de PERENCO a suscité des clashs du
au rapprochement des deux entités. Les employés relevaient
beaucoup plus ce qui les distinguait des autres. On pouvait suivre des
réactions du genre « avec TEPC nous ce n'était pas
comme ça ; chez nous à PERENCO c'est notre empreinte dans la
façon de faire ». Nous pouvons donc dire avec Marks et
Mirvis (1997) que les salariés avaient tendance à exacerber les
différences au lieu de se focaliser sur les similarités.
2.3. Les conflits de pouvoir
La confrontation des styles de management des deux
entités risque également de poser quelques difficultés,
notamment lorsque la loyauté et la confiance envers les nouveaux
dirigeants n'est pas acquise, il peut alors apparaître chez les
salariés des sentiments de méfiance et d'hostilité qui
vont diminuer leurs degré d'engagement envers l'entreprise, et s'ils
sont mal contrôlés, ils peuvent conduire à la
généralisation d'un sentiment de pessimisme à
l'intérieur de l'organisation.La compatibilité entre les styles
de management est donc déterminante du niveau de performance de
l'opération.
Cependant, les conflits de pouvoir ne concernent pas seulement
la direction générale, mais aussi les directeurs de divisions,
les directeurs de départements, chef de services et tous les cadres
responsables qui doivent s'intégrer dans la nouvelle structure. Le choix
entre les deux candidats potentiels est parfois, à l'origine même
du conflit, en effet, les critères de choix qui sont retenus ne sont pas
ceux utilisés de manière habituelle. Ainsi, il y a lieu
d'utiliser les informations contenues dans les documents annuels
d'évaluation des cadres intéressés, les décideurs
cherchent d'abord à éliminer certain nombre de candidats
potentiels.
Ces sentiments conduisent à une série de
conduites d'adaptation et les survivants auront tendances à
être :
- conservateurs et rigides,
- Hésitants à s'engager dans un nouveau projet
et à terminer celui sur lequel ils travaillent,
- Moins productifs,
- Moins motivés au travail et moins créatifs,
- Avides d'informations pour se protéger contrairement
l'arbitraire et l'échec,
Ainsi, malgré le fait que les entreprises comptent
beaucoup sur « les survivants », pour assurer la
rentabilité de l'entreprise, ceux-ci sont laissés à
eux-mêmes pour traverser les fortes émotions qui les
déstabilisent.
Ceci a des conséquences
néfastes sur le climat social à l'intérieur de
l'entreprise qui se détériore de plus en plus et sur sa
« matière grise », du fait qu'elle perd ses
compétences clés. Les « survivants » et les
« victimes » d'une intégration subissent des
évènements extrêmement stressant, ils doivent faire face
à la perte de collègues et d'amis et avoir la capacité de
démarrer une nouvelle vie tout en étant
dépossédé de sa sécurité.
En conséquence, la séparation avec les membres
de son organisation considérée comme une famille engendre un fort
sentiment de séparation et de perte. L'intégration effective
entre les deux organisations réussit à déchirer tous les
systèmes de valeur.
Nous avons noté les relents d'hégémonie
prônée par les anciens PERENCO. Ce qui était mal
perçu par les anciens salariés de TEPC. L'ancien SG de TEPC a
été rabattu au poste de conseiller après la fusion.
L'ancien directeur adjoint des ressources humaines est devenu chef service
administration du personnel.
C. La prise en compte de la dimension
humaine dans le processus de restructuration à PERENCO
Le processus de restructuration de PERENCO a
intégré la dimension humaine dans le processus. Il a mis en place
un processus de valorisation des ressources humaines et il a harmonisé
les procédés de gestion au sein de l'organisation.
1. La valorisation des ressources
humaines
Pour Jean-Marie Peretti (2011), la valorisation des ressources
humaines consiste en le « prise en compte du capital humain dans
l'évaluation de la valeur de l'entreprise. ». C'est une
« politique de développement du capital humain de
l'entreprise ». La valorisation des ressources humaines lors du
processus de restructuration a amélioré les conditions de travail
des salariés. Elle a mis en place une politique de formation
orienté vers la performance des salariés et ils ont
renforcé les mesures d'hygiènes et de sécurité.
1.1. Amélioration des conditions de travail
La fonction ressources humaines dans une entreprise pourvoit
l'ensemble des activitésd'acquisition, de développement et de
préservation (conservation) des ressourceshumaines, visant à
fournir aux organisations de travail une main d'oeuvre productive, stable et
motivée. Donc, cette fonction permettrait à l'entreprise de
réaliser le niveau et laqualité de production voulus, ce pour un
coût le plus restreint possible.A cet égard, une importance
particulière doit être accordée à la
nécessité d'investir dansles ressources humaines, de les
valoriser et d'optimiser leur utilisation, comme conditionnécessaire au
progrès social, à la croissance et au développement
économique.
Plusieurs éléments doivent être inclus
dans les conditions de travail. Il convient d'être précis et de
vérifier fréquemment lesnouvelles lois et normes en vigueur afin
de mettre à jour lesconditions de travail. Ils intègrent des
informations surles éléments suivants :
· Statut des employés (permanent, temporaire, sur
appel,temps plein, temps partiel)
· Horaires de travail (durée de la semaine de
travail, horaire)
· Heures supplémentaires (conditions,
autorisations)
· Enregistrement des heures travaillées (moyen
utilisé)
· Vacances et congés annuels (période de
référence, choix dedates, critères utilisés,
durée du congé, délai d'avis)
· Pauses et repas (durée et horaire)
· Jours fériés, chômés et
payés (liste des journées de congé,conditions de
rémunération ou de compensation)
· Congés de maladie (nombre de jours payés
ou non,remboursés ou non, exigence du certificat médical)
· Autres absences du travail (conditions d'autorisation,
règles et mesures disciplinaires
· Frais de déplacement (règles de
remboursement des fraisde déplacement, pièces justificatives)
· Durée et indemnisation des congés sociaux
(congé dematernité et de paternité, congé parental,
obligations familiales, décès ou funérailles, mariage,
naissance, adoption ou interruption de grossesse)
· Perfectionnement (principes de base ou politique,
engagementde l'entreprise à l'égard du perfectionnement,
principalesmodalités)
· Cessation d'emploi (avis de départ) et mise
à pied.
A PERENCO, le cadre de travail a été
réaménagé. La direction générale a
changé le mobilier de bureau (achat de nouveaux fauteuils,
réaménagement des bureaux avec une nouvelle configuration), les
outils de travail (achats de nouveaux ordinateurs, téléphones,).
De nouveaux bâtiments ont été construits dans le but
réduire la promiscuité dans les bureaux. La FIP-RA (fiche
individuelle de présence -rapport activité) a été
adopté pour l'ensemble du personnel. Il y a un règlement
intérieur qui régule les comportements des salariés dans
l'organisation. Les horaires de travail (7h45-12h00 pause 14h00-18h00) sont
les même pour le personnel en terre cependant ces derniers sont
différents des horaires du personnel en mer.
Par ailleurs, le poste médical du travail de cette
entreprise a été doté d'un matériel de pointe.
L'article 98 de la loi n°92/007 du 14 aout 1992 a été
respecté. L'équipe de travail est composé des
médecins et des infirmiers spécialisés en médecine
du travail. Tout cet encadrement a été fait pour que le
salarié bénéficie des soins indispensables pour son
épanouissement dans l'entreprise, ceci dans le but de renforcer son
implication au travail. Le poste médical reçoit les
salariés de l'entreprise et le cas échéant les membres de
leur famille.
1.2. Amélioration des conditions d'hygiènes et
de sécurité
Les conditions d'hygiènes et de sécurité
sur le lieu de travail sont définies par arrêtés du
ministre chargé du travail, pris après avis du conseil nationale
de la santé et de la sécurité au travail selon l'article
95 (1) du code du travail camerounais. Les conditions d'hygiènes ont
été revues lorsque les salariés ont été
regroupés à la base Wouri. Les paniers poubelles ont
été distribués à tous les personnels. Les nouvelles
toilettes ont été aménagées dans chaque
bâtiment. Des broyeurs de papiers ont été placés
à l'entrée de chaque bâtiment pour recyclage afin de
diminuer la pollution. Les diffusions papiers sont en voie de disparition. Les
informations se transmettent beaucoup plus par l'intranet.
En ce qui concerne les mesures de sécurité,
l'entrée à la base Wouri se fait par un badge d'identification.
Le port des équipements de protection individuelle est obligatoire pour
certaines zones. Un bus de transport est mis à la disposition des
salariés pour faciliter leur déplacement de la base
jusqu'à Akwa - Liberté. Ce bus a des horaires bien
définis. Les mesures de sécurité et de sureté ont
été affichées dans les bureaux pour attirer l'attention
des salariés sur ces questions factuelles.
En plus de cela la direction générale a mis des
panneaux de sensibilisation de part et d'autres de la base. Il s'agit entre
autres :
· des panneaux de signalisation
· regroupement en cas d'incendie,
· indication des zones (bâtiment 1, 2, 3, etc.),
· matérialisation des espaces fumeurs.
Il est important de souligner qu'une prime de
sécurité d'un montant de 75000 FCFA est octroyée à
chaque salarié dans le but de renforcer le processus sécuritaire
des salariés de l'entreprise. Des boites à suggestion sont
à l'entrée de chaque bâtiment pour recueillir les avis des
salariés en ce qui concerne l'hygiène, la sécurité
et l'environnement de PERENCO.
1.3. La formation des salariés
La formation du personnel fait partie des facteurs de
valorisation des ressources humaines. Elle contribue au développement
des compétences des salariés. Il est certain qu'elle a un cout
mais ses retombés améliorent le rendement de l'entreprise. Et ils
participent ainsi à la performance organisationnelle.
Les formations à PERENCO répondent à des
besoins précis de l'entreprise et des salariés. Il y a des
formations par métiers par exemple :
§ Topographie : technique de représentation
sur plan des formes de terrain avec les détails des
éléments naturels (montagne/profondeur d'eau...) au artificiels
qu'il comporte. C'est aussi une technique de positionnement en
coordonnées à la surface. Elle va être utile au
géologue, pour la sismique, pour le positionnement des installations et
pour le repérage.
§ Forage - complétion : le forage est un
ensemble de techniques mises en oeuvre pour forer un puits jusqu'aux
profondeurs où le pétrole est supposé exister. Le forage,
par son cout et par l'importance qu'il revêt lors de l'exploration ou de
l'exploitation, est un secteur clé de l'industrie
pétrolière. La complétion est un ensemble de techniques et
des équipements constituant l'architecture finale du puits. Il permet
d'assurer la sécurité du puits, son bon fonctionnement, son
monitoring, sa maintenance.
§ Opération : ce dernier regroupe plusieurs
métiers (producteurs, maintenance, marine, constructeur, etc.)
§ Sécurité : ce corps de métier
met en relief la
qualité-sécurité-hygiène-environnement. Les
spécialistes de ce corps de métiers interviennent dans toutes les
phases de la vie pétrolière (de la phase projet jusqu'à la
phase opérationnelle).
En plus de cela, il existe des formations pour les
métiers supports de l'entreprise. Parmi les métiers supports,
nous avons : les ressources humaines, les finances, informatique et
télécommunication, la logistique. Investir dans la formation de
ses salariés est donc une action susceptible de générer
des améliorations de performances individuelle et collective.
2. L'harmonisation des
procédés
PERENCO a opté pour une harmonisation des
procédés pour éviter un déséquilibre social.
Cette harmonisation porte sur les salaires, les avantages sociaux et
l'unification des activités du comité des oeuvres sociales.
2.1. Au niveau des salaires
Le salaire est selon J.M.Peretti (2011) une
« rémunération versée en contrepartie du
travail». La rémunération du salarié est
à la fois la conséquence et l'élément majeur du
contrat qui le lie à l'entreprise. C'est la contrepartie du travail
fourni par ce dernier. Le salaire fait l'objet d'un encadrement juridique au
Cameroun (de l'article 61 à 77 code du travail camerounais). C'est un
instrument de gestion des ressources humaines parmi d'autres. Lorsqu'il est
bien élaboré, il peut avoir des effets positifs sur le personnel
(motivation et implication des salariés,).
A PERENCO, il y a eu une harmonisation des pratiques
salariales. Pour ce qui est de PRDR (anciennement TEPC) la mise en oeuvre d'une
politique d'harmonisation des écarts visait à rassurer les
agents de la société sur la préservation voir
l'amélioration de leur acquis sociaux. Car les salaires de cette
entreprise étaient plus élevés que ceux de PERCAM (PERENCO
CAMEROUN). Du coté de PERCAM, cette politique visait à
éviter le déséquilibre social et garder un personnel
motivé. Notons que les salaires sont fixés sur la base de la
convention collective du secteur pétrolier.
Suite à cette politique d'harmonisation, tous les
salariés ont vu leur salaire revalorisé grâce à un
nivellement vers le haut.Les prêts participent à
l'épanouissement des salariés car ils permettent de faire face
à des problèmes ponctuels. A PERENCO, les prêts sont
accordés à toutes les catégories socioprofessionnelles en
fonction du besoin de chaque salarié. Nous pouvons citer entre autre les
prêts de dépannage spécial (construction de
résidence, équipement, achat de véhicule). Il est
important de préciser que ces prêts ne peuvent pas dépasser
un certain seuil afin que les retenues sur salaire pour le remboursement de ces
prêts se déroulent dans le respect de la réglementation en
vigueur.
2.2. Au niveau des avantages sociaux
Les avantages sociaux sont l'ensemble des mesures ou de
prestations diverses mises sur pieds par une organisation pour favoriser et
susciter l'attachement et le dévouement des salariés dans la
réalisation des objectifs de l'entreprise. Ceux-ci sont destinés
à promouvoir l'épanouissement des salariés. Ce sont les
dispositions qui, dans le cadre du travail, améliorent directement ou
indirectement les conditions de travail et le revenu. Ces dispositions varient
en fonction de la taille de l'entreprise, du secteur d'activité, et de
la politique sociale de l'entreprise.
Dans le cadre de PERENCO, nous avons recensé les
éléments suivants comme des avantages sociaux :
· La prévoyance sociale
Elle court dès l'embauche des employés au sein
de cette entreprise. Lorsqu'un travailleur est embauché, il faut qu'il
soit immatriculé sous huitaine en principe à la CNPS (Caisse
Nationale de Prévoyance Sociale). Car tout travailleur a le droit
d'être immatriculé qu'il soit en CDD (contrat à duré
déterminé) ou en CDI (contrat à duré
indéterminé). Toutefois, ne peut bénéficier des
prestations de la CNPS que le travailleur qui est en CDI. Ces prestations sont
entre autres les allocations familiales, le congé de maternité,
la pension retraite, les accidents de travail, les décès.
Par ailleurs, il est nécessaire de souligner que tout
le personnel de PERENCO (PRDR ET PERCAM) est assuré par la compagnie
d'assurance ASCOMA. C'est une assurance tout risque qui couvre toute la
famille du salarié. Soulignons que le traitement des dossiers relatifs
au frais médicaux se fait de façon hebdomadaire.
· La retraite complémentaire
A droit à la pension retraite, tout travailleur ayant
travaillé au moins pendant 15 ans (180 mois). Pour faire face aux
attentes des salariés en matière de retraite, PERENCO a mis en
place la retraite complémentaire qui est un atout stratégique de
la politique des ressources humaines. Elle consiste pour l'employé
à cotiser une certaine somme de façon mensuelle qui lui sera
reversée en y ajoutant la contribution de son employeur. Ainsi
l'employé recevra non seulement son allocation retraite mais
également une indemnité supplémentaire de son ancien
employeur. Au vue de la conjoncture économique actuelle, une action en
ce sens constitue un avantage concurrentiel.
· La mise à disposition des
salariés d'une base de détente
La base de détente de Kribi a été mise
sur pieds dans le but de favoriser la relaxation due par le stress au travail.
Ce centre est réservé au personnel cadre de cette entreprise. Les
salariés peuvent donc s'y rendre contre contribution minime pour se
recréer en famille ou entre collègues au bord de la mer.
· La cérémonie de l'arbre de
Noel
Chaque année, l'entreprise organise une
cérémonie de l'arbre de Noel pour les enfants de ses
salariés. C'est devenu un rituel qui participe à donner une
certaine image de l'employeur. Et il faut signaler que cette
cérémonie est appréciée par les salariés. A
chaque fête de noël, les collaborateurs reçoivent une prime
de jouet de 15000 FCFA pour chaque enfant âgé de 0 à 18
ans.
La société PERENCO se déploie aussi dans
le domaine familial de ses salariés. C'est en ce sens qu'elle accorde
des primes diverses pour renforcer l'attachement des salariés à
l'organisation. Il en est ainsi de :
- La prime de rentrée scolaire
Elle est octroyée aux enfants des travailleurs en
âge de fréquenter. Elle concerne les enfants dont la tranche
d'âge est située entre 3 à 25 ans. Cette indemnité
est à hauteur de 150.000 FCFA par enfant en moyenne ; pour les
enfants qui sont au cycle d'enseignement supérieur, une indemnité
supplémentaire leur est attribuée.
- La prime de mariage
C'est une prime qui est accordée aux salariés
pour les encourager à officialiser leur relation. Cette prime
s'élève à 75.000 FCFA.
- La prime de naissance
Chaque fois qu'un collaborateur a la grâce d'avoir un
fils nouveau né au sein de sa famille, PERENCO partage cette joie avec
son employé en lui octroyant une prime d'un montant de 60.000 FCA.
- La mise à disposition d'un foyer
L'entreprise a mis en place un foyer pour permettre à
ses collaborateurs de célébrer un événement
à caractère familial pour un soir, un après-midi, ou une
journée. Ces événements sont entre autres les
baptêmes, les anniversaires, les mariages.
2.3. L'unification des activités du comité des
oeuvres sociales
Avant la fusion de PRDR et PERCAM, chacune de ces entreprises
avait un comité des oeuvres sociales. Après la fusion, la
direction générale a jugé utile de réunir les deux
unités. Le comité des oeuvres sociales(C.O.S) a été
mis sur pieds par la Direction Générale dans le but de :
o promouvoir l'épanouissement physique et psychologique
de ses employés ;
o de favoriser l'instauration d'un climat social convivial
pour la détente et le brassage des familles.
Car si l'entreprise est assimilée à une grande
famille professionnelle, il ne serait pas facile pour un salarié de
quitter sa famille pour aller ailleurs. Plusieurs décisions ont
été prises en ce sens en vue de susciter l'adhésion du
salarié dans la réalisation des objectifs stratégiques de
l'entreprise tout en tenant compte de celles de ce dernier. Ce comité
est un organisme chargé de gérer les activités sportives
et associatives de l'entreprise. Il regorge en son sien une pluralité
d'associations entre autre le volley-ball, l'association des femmes, le
football. Chaque club a la possibilité de fixer une certaine
contribution à verser par les membres en fonction de ses actions,
toujours est il que ces activités sont prises en charges par
l'entreprise à 90%.
Le comité des oeuvres sociales (COS) a pour mission de
favoriser la pratique du sport au sein de la société, de
regrouper, d'organiser et d'animer toutes les activités sportives et
culturelles pratiquées par les collaborateurs et leurs ayant droits.
Nous savons l'impact que le divertissement peut avoir sur le stress au travail.
Car une structure de cette envergure joue un rôle assez remarquable pour
l'équilibre des salariés. Il permet ainsi de gérer le
stress au travail.
Au vue de ce qui précède (présentation de
PERENCO, description de son processus de restructuration, et
l'intértêt accordé aux ressources humaines), nous pouvons
dire que cette entreprise est en pleine expansion. Nous allons donc dans faire
une analyse de la GRH de cette entreprise pour décrypter son
intérêt pour la mobilisation du personnel.
Section 2 : Analyse critique de la GRH de PERENCO et
l'intérêt pour la mobilisation du personnel
Il est question dans cette section de faire une analyse
critique de la gestion des ressources humaines de PERENCO puis de relever les
faits observés pour une interpellation de la mobilisation du personnel
face aux faits.
A. Présentation de la matrice
d'évaluation et analyse critique de la GRH de PERENCO sur la base de
cette matrice
Nous allons présenter la matrice de Dave Ulrich (1999)
car elle nous servira de base pour évaluer la gestion des ressources
humaines de PERENCO. Nous présenterons d'abord les rôles
clés que doit tenir une direction des ressources humaines dans une
entreprise ensuite nous porterons une critique par rapport à ce qui est
fait à PERENCO.
1. Présentation de la matrice
Dave Ulrich (1999), dans son livre Human Resource Champions.
« The Next Agenda for Adding Value and Delivering
Results »établissait les quatre rôles clés
que doit tenir une direction des ressources humaines : administration et
infrastructures, changement de culture et motivation du personnel, RH
stratégique.Elle se présente comme suit :
Le premier intérêt de ce modèle a
été de donner une meilleure visibilité du positionnement
et de l'action des RH : en interne, en donnant du sens aux actions et aux
politiques RH. A l'extérieur de la DRH aussi, en constituant un outil de
communication clair et dynamique vers les différents clients de la RH :
Comité de Direction et Direction Générale, Managers,
employés.
Le second intérêt de ce modèle est de
fournir un cadre de référence permettant d'inscrire la RH dans
une dimension de partenaire stratégique : toute action (motivation,
pratiques administratives, culture et bien évidemment partenaire
stratégique) ne peut se définir que dans une réflexion
globale, commune à l'ensemble de l'organisation.
Pensée comme
un modèle qui pouvait aider les RH, la matrice permettait de
créer un focus à l'extérieur sur le « rendement
» des RH.
En plus de cela, la principale nouveauté de ce
modèle est d'intégrer la notion de leader, et de la placer au
centre des missions du DRH. Dans des questionnaires réalisés par
les équipes de D. Ulrich, il ressort que la notion de leader est
clairement demandée par les salariés et par les Directeurs des
entreprises. Les premiers y trouvent l'expression du sens de leurs actions et
les seconds placent le leadership comme une de leurs priorités
récurrentes de leur fonction. Les RH doivent mesurer ce qui leur est
demandé.
1.1. Administration et infrastructure
Pour l'auteur de cette matrice, la direction des ressources
doit agir de façon exemplaire pour une amélioration permanente de
l'efficience des processus gérés. En ce point, elle doit
contribuer à la baisse des couts internes de l'entreprise.Le rôle
d'expert administratif a évolué pour faire place à un
rôle d'expert fonctionnel, qui vise non seulement la performancedes RH,
mais aussi l'expérience concrète et utile. De ce point de vue, le
rôle s'enrichit et se densifie : il ne suffit plus de faire mieux, mais
il faut que chaque évolution soit porteuse d'une meilleure pratique.
La gestion administrativedes salariés apour objectif
d'assurer un service de qualité pour un coût réduit et de
répondre aux obligations légales. À ce stade,
l'activité RH renvoie essentiellement à un rôle
administratif : administration du personnel et sécurité,
gestion de la paie, gestion du recrutement, de la formation, des relations
sociales.
Par ailleurs, la fonction RH doit veiller à La
« qualité» du service rendu aux « clients
internes » que sont les collaborateurs.Il est attendu des RH qu'elles
se préoccupent des besoins des salariés, se fassent leur
porte-parole afin qu'il soit répondu, autant que faire se peut, à
leurs besoins pour les inciter à maximiser leur contribution. Le
contexte amène à moduler ce rôle et l'infléchir
vers :
o un rôle « mobilisateur », garant
de l'implication des collaborateurs ;
o et, en période de turbulences (difficultés,
voire crise), un rôle de « rassureur » et de
prévention des tensions et risques sociaux.
1.2. Changement de culture et motivation des
salariés
La fonction RH a un rôle à jouer pour transformer
l'organisation, sa culture, son mode de fonctionnement de façon
cohérente avec la stratégie. Le rôle de champion des
salariés a été scindé en deux : d'une part, un
rôle de développeur de capital humain, mettant pleinement au
centre de son action l'une des quatre ressources clés de demain, le
savoir (au même titre que le crédit, l'énergie, et l'eau)
en mettant de plus en plus souvent l'accent sur le développement de
talentle futur ; d'autre part, un rôle d'avocat des salariés, en
faveur des travailleurs que l'entreprise emploie.
En plus de cela, d'après D. Ulrich, les rôles de
partenaire stratégique et d'agent de changement se confondent de plus en
plus. Dans un monde où l'évolution des positions est de plus en
plus rapide, il n'y a rien d'étonnant à ce que le DRH
stratège soit également celui qui participe pleinement à
une guerre de mouvement : la DRH doit valoriser le principal actif dont
elle a la charge, à travers la motivation des salariés. La RH
doit être un acteur clé du lien entre motivation et
création de valeur, un peu à la façon dont Mobil North
America avait modélisé le lien entre le moral des employés
et l'augmentation de la rentabilité dans les années 1990. Le
rôle de la fonction RH est alors de contribuer, au travers de
l'adaptation des hommes et des modes de fonctionnement de l'entreprise,
à sa performance tant économique qu'humaine. S'y greffe, dans un
contexte fluctuant nécessitant d'incessantes adaptations, un rôle
de coach et de soutien dans la conduite de changements organisationnels.
1.3. RH stratégique
La RH doit apporter une expertise de partenaire
stratégique à la direction générale, en
étant force de proposition sur les principales politiques RH
(recrutement, GPEC,
rémunération...)qui
permettent le déploiement et l'amélioration de la
stratégie. Un apport de leadership au sein de l'organisation peut
contribuer à la réalisation des objectifs futurs.En anticipant
les attentes et besoins du client, en appréhendant de façon
visionnaire le marché de demain, la DRH est à même
d'aligner les compétences, mais aussi les leviers de l'image de
l'entreprise au sein de l'organisation.
La DRH se doit désormais d'aller vers le front office
de l'entreprise, non pas pour connaître leurs attentes mais pour
connaitre celle des clients externes, pour appréhender les
évolutions du marché et son contour futur.Il s'agit de mettre en
oeuvre les process RH dans une optique d'efficacité et d'efficience
maximales. Dans une économie de la connaissance, attraction des talents
et développement des compétences y tiennent un rôle de
premier plan.
2. Analyse critique de la GRH de PERENCO
sur la base de la matrice d'Ulrich
Il est question de s'interroger sur l'intégration de
la dimension humaine dans le processus de restructuration opéré
à PERENCO. Cette analyse critique sera faite sur la base de la la
matrice d'Ulrich présenté plus haut.
2.1. Evaluation de l'administration et infrastructures
à PERENCO
La direction des ressources humaines de cette entreprise est
dotée d'un service chargé de l'administration du personnel. Ce
service est sur la supervision hiérarchique du directeur des ressources
humaines. Il joue un rôle d'expert administratif. Le service
administration du personnel de PERENCO est chargé de :
- préparer les contrats de travail et veiller à
la mise à jour des formalités administratives liées au
personnel,
- établir les certificats de travail, attestations
d'employeur, certificats de prise et ou de reprise de service et toutes autres
pièces à caractère administratif et les transmet à
la hiérarchie,
- veiller au respect des horaires de travail, du
règlement intérieur et des procédures en vigueur
- mettre à jour les registres employeur,
- suivre les dossiers relatifs aux assurances (remboursements
des frais médicaux par exemples), à l'affiliation des
salariés à la CNPS (caisse nationale de prévoyance
sociale),
- régler mensuellement les impôts,
Le service administration du personnel à PERENCO
s'occupe aussi de la gestion de la paie de l'ensemble des personnels. Ils
utilisent le logiciel DELTA pour assurer le calcul des salaires et des primes
diverses.
Pour ce qui est des infrastructures, nous pouvons dire que le
personnel de PERNCO travaille dans un cadre confortable. La direction a
opté pour des bureaux collectifs pour faciliter le brassage entre les
salariés de PERCAM ET PRDR. Il a entrepris la construction de deux
nouveaux bâtiments. Ce ne sont que les directeurs, les chefs services et
certains hauts cadres qui ont des bureaux individuels. Il faut noter que pour
des raisons de sureté, le transport des personnels offshore est
entièrement assuré par hélicoptère depuis juillet
2011.
Nous pouvons dire d'après la matrice de Ulrich (1999)
que le rôle d'expert administratif dévolu au service
administration du personnel à PERENCO est assez bien assuré. Car
les règles légales de gestion du personnel sont respectées
et il y a un suivi constant des dossiers du personnel. Les conventions du
secteur pétrolier ne sont pas en reste. Mais il manque une dose de
leadership dans ce service pour une gestion plus efficace du personnel.
2.2. Analyse du facteur changement de culture et motivation
des salariés
Le processus de restructuration de PERENCO a entrainé
des changements multiples sur le plan de la gestion des ressources humaines.
Cela a suscité une redéfinition de l'organigramme, une nouvelle
forme de management. La rencontre des deux cultures d'entreprise a
engendré un choc culturel. Le directeur des ressources humaines, en tant
que agent du changement, a entrepris des rencontres avec les partenaires
sociaux (09 rencontres formelles avec les délégués du
personnel) pour venir à bout de cette situation. Il a
procédé à la détection et à la
responsabilisation d'un certain nombre de cadre camerounais en lieu et place
d'expatriés. Le directeur des ressources humaines de PERENCO a poursuivi
le programme d'embauche engagé en fin 2010 afin de suppléer aux
départs suite au Plan d'Ajustement Des Effectifs et des
Compétences (PADEC). Ce programme a été signé en
juin 2010. En effet, le nombre de recrutement et de titularisation chez PRDR
durant l'année 2011 s'élève à 20 recrutements
directs dont neuf(09) postes d'encadrement. Du coté de PERCAM, l'on a
responsabilisé un certain nombre de cadres afin d'implémenter la
culture de travail PERENCO.
Par ailleurs, nous pouvons dire que l'article 42.1 b du code
de travail camerounais n'a pas été appliqué. Les tableaux
ci-après présentent un bilan comparé des effectifs de
PERCAM et PRDR entre le 30 juin 2010 et le 31 aout 2011.
Effectifs au 30/06/2010
PRDR
|
PERCAM
|
Impatriés : 51
|
Impatriés : 25
|
Locaux : 250
|
Locaux : 74
|
Effectifs au 31/08/2011
PRDR
|
PERCAM
|
Impatriés : 24
|
Impatriés : 25
|
Locaux : 194
|
Locaux : 82
|
Source : DRH PERENCO
La réduction des effectifs est due par l'action de
départ à la retraite et de départs anticipés, le
départ des expatriés Total était de (51). En contre
partie, il y a l'arrivée d'impatriés PRDR (24), retour des locaux
envoyés en expatriation (11), et recrutements en local (17).
Cela étant, pour maintenir le personnel motivé,
les rencontres avec les délégués du personnel (03) ont
abouti à une harmonisation des pratiques salariales. Le service
formation et développement de PERENCO est chargé de la
valorisation du personnel (formation du personnel, évaluation du
personnel,).
D'après les indications de la matrice d'Ulrich (1999),
nous pouvons dire que ces dernières sont bien respectées. Sauf
que la communication interne est quelque peu mise en retrait. Un effort en ce
sens serait un atout. Le DRH doit apporter des comportements nouveaux, des
idées nouvelles (il doit faire preuve d'un comportement de
curiosité, voir même d'extravagance), l'organisation s'effectue
par rapport à une culture du changement. Le DRH doit être un
acteur collaboratif complètement positif face aux changements.
2.3. Analyse du rôle de partenaire
stratégique
La DRH doit participer à l'atteindre les objectifs
stratégiques de l'organisation. Elle définit les politiques de
Ressources Humaines en adéquation avec la stratégie.Elle veille
au respect des mesures prises dans l'exécution de la stratégie. A
PERENCO, le service administration du personnel ne s'occupe que des
formalités administratives et réglementaires concernant les
salariés. Il est vrai que ce service s'occupe de l'amélioration
de la qualité de vie au travail en même temps il participe
à attirer les employés qualifiés, à garder leur
motivation, et à faire pleine utilisation de leurs compétences.
Le service administration du personnel est actif dans le processus de
changement à PERENCO. Car il est à l'écoute des
salariés.
Cependant, nous pouvons dire que la DRH de PERENCO a besoin de
leader pour impulser la dynamique de changement et participer ainsi à la
réalisation des objectifs de l'entreprise en tant que partenaire
stratégique.
B. Observations faites sur le
comportement et les attitudes des salariés
Etant donné que la restructuration a des effets sur le
comportement des salariés et sur leurs attitudes au travail, nous allons
examiner les différents comportements observés lors de la
restructuration à PERENCO.
1. Les comportements observés
Un comportement est un « ensemble de
réactions, de manières de se conduire et d'agir d'un individu,
observables objectivement », (J.M Peretti, 2011). Parler de
comportements observés chez les salariés de PERENCO lors de la
réorganisation reviendrait à mettre en revue les
différentes réactions et attitudes que nous avons
observées pendant notre stage académique.
1.1. Stress
Le stress est défini par JM Peretti (2011) comme
un « ensemble des perturbations organiques et psychiques
provoquées par des facteurs variés, notamment
professionnels ». Il continue en précisant que c'est une
« force qui place une fonction psychologique ou physique
au-delà de ses limites habituelles de stabilité et qui produit
une tension à l'intérieur de l'individu ». Cette
définition de Peretti montre que le stress peut être du par un
facteur organisationnel ou un facteur personnel. Pour Stephen Robbins, David
DeCenzo et Philippe Gabillet (2008), le facteur personnel peut regrouper les
éléments suivant (type de personnalité, problèmes
familiaux, problèmes financiers). Dans le même ordre
d'idée, le facteur organisationnel peut intégrer les faits
ci-après (ambigüité de rôle, conflit de rôle,
surcharge de rôle, changement radicaux de la production, réduction
du personnel, restructurations).
Durant la période de stage à PERENCO, nous avons
remarqué que les personnels de cette entreprise en restructuration
étaient stressés. Car l'organigramme de l'entreprise était
en perpétuelle modification. Pour certains salariés,
« il y'avait trop de directeurs, de chefs de département
et une mauvaise perception de l'organigramme ». Les rôles
des salariés étaient plus ou moins ambigus. Pour
d'autres, « les salariés étaient dans une
psychose ». Or l'ambigüité des rôles est une
situation dans laquelle des définitions de rôle mal comprises font
que l'individu éprouve un sentiment d'incertitude face à ce qu'on
attend de lui (Stephen Robbins, David DeCenzo et Philippe Gabillet ;
2008). Un cadre a dit : « j'ai remarqué que mes
collaborateurs étaient stressés, certains avaient des
problèmes d'adaptations de façon globale ». Le
poste médical du travail de cette entreprise a enregistré
d'après un infirmier une récurrence de maladies liées au
stress tel que : maux de tête aigu, augmentation du rythme cardiaque
et respiratoire, risque cardiovasculaire accrue. Cet infirmier du poste
médical du travail n'a pas voulu nous fournir des statistiques.
Par ailleurs, nous avons observé que les
salariés étaient méfiants les uns envers les autres.
1.2. Méfiance entre collaborateurs
Les salariés de PERENCO vivaient dans un climat de
suspicion et de méfiance. Les collaborateurs ne se faisaient
guère confiance. Chacun avait peur de l'autre. L'esprit d'entreprise qui
est un « comportement d'engagement allant au-delà de la
description officielle du poste occupé et manifestant un désire
de contribuer à la réussite de l'organisation à laquelle
on appartient » était mitigé. Seul les salariés
qui prenaient l'opération de restructuration comme une
opportunité étaient impliqués et engagés au
travail.
Par ailleurs, nous avons noté les plaintes de certains
salariés PRDR du genre « nous avons peur d'agir car on ne
sait pas comment nos actes seront interprétés. On a l'impression
que les nouveaux collègues ne nous apprécient pas, ils nous
tiennent un langage désobligeant ». Un
délégué du personnel a
déclaré : « j'ai remarqué que le
personnel était plutôt méfiant. Les salariés ne se
connaissaient pas ».
Ces indices montrent à souhait qu'il régnait
dans l'entreprise un climat démobilisateur. Car les relations
interpersonnelles n'étaient fondées sur la confiance, l'autonomie
et le soutien. Il régnait dans l'entreprise une animosité
certaine vis-à-vis de différente hiérarchie. Les luttes de
leadership et de courses vers les postes à responsabilités
étaient notables car la plupart des salariés voulaient
s'accrocher et faire bonne figure auprès des nouveaux dirigeants.
Certains hauts cadres de TEPC se sentaient lésés et les
salariés de PERCAM s'en méfiaient.
En dehors du fait que la plupart des contrats des
salariés avaient été maintenus, certains salariés
étaient tout de même inquiets pour leur carrière au sein de
l'entreprise.
1.3. La crise d'identité
Le contexte dans lequel une organisation déploie ses
activités peut favoriser l'apparition des conflits organisationnels. Les
mutations économiques entrainent des fusions, et des achats
d'entreprise. Cette situation a des effets sur le comportement des
salariés.L'annonce de l'opération de restructuration de PRDR ET
PERCAM, qui peut être considérée comme un
élément déclencheur de l'intégration, a
provoqué des changements soudain dans le moral comme dans le
comportement des cadres. Certes, ces derniers affirment que les
problèmes sont provoqués par leur faible tolérance aux
changements. Celle-ci a était identifiée dans les formes de
résistances tacites et implicites.
Le personnel de TEPC a vécu le changement comme une
rupture de l'identité de leur organisation. Cette rupture s'explique par
la disparition de leur entreprise aussi bien du
registre de commerce.
Après la dissolution de leur entreprise, ils sont en quête d'une
nouvelle identité. La réponse à la question
« qui sommes nous ? » suscite des réponses
multiples, contradictoires et hésitantes. Pour répondre à
cette question, il faut qu'ils acceptent de renoncer à leur perception
antérieure de l'identité de leur entreprise absorbée et
qu'ils en construisent une autre. Certains salariés ont affirmé
que leur vécu personnel était à refaire car il fallait
s'adapter au nouvel environnement, pour d'autres, c'était un
rêve qui s'écroulait.
Cet état n'est pas sans conséquence sur
l'organisation et son fonctionnement quotidien. Il s'est manifesté par
un climat organisationnel tourmenté. Le rejet de l'autre, individu ou
groupe est frappant. Des événements, des décisions, des
faits sont interprétées de manière peu claire. La
direction est unanimement désignée comme responsable de toutes
les difficultés vécues par le personnel.
La résistance aux changements est l'un des
problèmes les plus sérieux que peut rencontrer toute entreprise
qui lance un projet de fusion. C'est un phénomène
inévitable à tout effort de changement. Les salariés
affirment qu'ils ont manifestés un mécontentement et une
résistance surtout au début de la
fusion ; « comme tout changement, il y a eu une
résistance surtout quand il s'agit d'un changement
radical. »
S'il existe vraisemblablement des situations de crises
d'identité organisationnelle ouvertes, le cas de cette entreprise a
seulement permis d'observer une crise latente, c'est-à-dire ne bloquant
pas la structure et l'activité de l'entreprise, mais produisant et
accentuant certains problèmes organisationnels gênant plus ou
moins son fonctionnement.
2. Conséquences des comportements
observés sur les salariés
Les comportements observés chez certains
salariés peuvent entrainer des conséquences graves non seulement
sur l'organisation mais aussi sur les autres salariés.
2.1. Rendement insatisfaisant
Le stress, la méfiance entre les collaborateurs et la
crise d'identité sont susceptible d'entrainer un rendement
insatisfaisant. Car les salariés sujets à ce type de comportement
auront tendance à faire des erreurs fréquentes et
récurrentes. Ils vont donc produire un travail de mauvaise
qualité. Or la restructuration est une démarche visant à
redéfinir ou à réaménager la structure
organisationnelle en fonction de principes nouveaux comme la
responsabilisation. Mais lorsque les salariés ont des comportements
comme ceux cités plus haut, la possibilité de les responsabiliser
serait incertaine. Car même si ces derniers sont vraiment
compétents, il serait difficile d'apprécier leurs efforts car le
rendement serait alors très médiocre.
Par ailleurs, nous pouvons dire que le stress, la crise
d'identité peuvent amener les salariés qui en sont victime
à la procrastination. Cette dernière est un comportement qui
consiste à toujours remettre au lendemain. Ce type de comportement peut
avoir des effets sur les équipes de travail et/ou sur le groupe de
façon générale. Certains salariés pourraient
être déresponsabilisés à la suite de tel
comportement. Car ces derniers peuvent ralentir le travail du groupe et par
là même de l'entreprise.
2.2. Relations interpersonnelles ardues
Les relations entre les collaborateurs peuvent devenir
difficiles à cause des comportements et attitudes de certains
salariés. Cette situation peut entrainer la détérioration
du climat social. Car le contexte de restructuration ne sera pas
géré de la même façon auprès de tous les
salariés. Selon Furlong (2005), il arrive parfois que des conflits
surviennent avec une personne habituellement aimable qui, à cause de
problèmes personnels, réagit plus promptement qu'à
l'habitude et attaque les autres.
En dehors de la détérioration du climat social
due à la qualité de relation interpersonnelle, nous pouvons dire
que cela peut aussi entrainer des conflits au sein du groupe. Or les conflits
affaiblissent la capacité du groupe à mettre en place des
solutions créatives pour s'adapter au changement. Ce qui engendre
l'improductivité. Ces conflits peuvent aussi augmenter le stress des
salariés et entrainer du mécontentement, de la colère et
du ressentiment envers l'autre ainsi qu'une diminution de l'estime de soi
(Folger, Poole et Stutman,2005). Sur le plan organisationnel, c'est
l'efficacité qui peut en pâtir. Le moral des salariés peut
se détériorer. Leur motivation peut se décliner.
L'engagement de ces derniers envers l'organisation peut diminuer.
2.3. Le manque d'implication au travail
L'implication peut être définie comme la mesure
dans laquelle un individu s'identifie à son travail, y participe et
considère ses performances comme importantes non seulement sur le plan
personnel mais aussi au niveau organisationnel. En période de
restructuration, les salariés sont généralement
bouleversés d'après certains auteurs. De ce fait, ils ont
beaucoup de difficultés à s'impliquer au travail. Il leur est
vraiment pas évident performer car ils sont stressés, ils font
face à beaucoup de situation. Leurs attitudes et comportements subissent
tacitement les méfaits des opérations de fusions.
En plus de cela, nous pouvons dire que les groupes de travail
sont incohérents car les intérêts sont partagés. Les
salariés ne réagissent pas de la même manière
à diverse pressions de l'environnement ; en plus ils n'ont pas les
même besoin. Mowday et ses collègues envisagent l'implication
comme étant essentiellement d'ordre attitudinal. Ils définissent
la composante attitudinale de l'implication organisationnelle comme un
état dans lequel un individu s'identifie à une organisation et
à ses buts, et souhaite maintenir son appartenance à cette
organisation afin de contribuer à ses buts. Toutefois, leur
définition de l'implication inclut également quelques uns des
aspects liés à l'approche comportementale (Mowday et al. 1979, p.
226). En conséquence, l'implication d'un individu doit pouvoir
être inférée non seulement à partir de l'expression
de ses croyances et opinions, mais également de ses actes (Mowday et al.
1979, p. 226)24. Aussi proposent-ils de définir l'implication
organisationnelle comme la force relative de l'identification d'un individu
à une organisation donnée, et son engagement dans cette
organisation. Selon ces auteurs, l'implication peut être
caractérisée par au moins trois critères :
1/ une forte croyance dans l'approbation des buts et valeurs
de l'organisation,
2/ la volonté de réaliser des efforts
considérables au profit de cette organisation, enfin
3/ un fort désir de rester membre de cet
organisation.
C. L'interpellation de la mobilisation
du personnel par rapport aux faits observés
La mobilisation des ressources humaines comporte une
diversité de pratiques pour favoriser l'atteinte des objectifs de
l'entreprise. Nous allons d'abord présenter les avantages des pratiques
mobilisatrices par rapport aux faits observés plus haut sur le
personnel (stress, crise d'identité, méfiance entre
collaborateurs) ensuite nous relèverons les limites observés
à PERENCO dans le processus de mobilisation.
1. La mobilisation des ressources
humaines : une stratégie de rassemblement des énergies de chacun
pour le bien de tous
La mobilisation du personnel est un outil de gestion des
ressources humaines qui peut permettre d'orienter les comportements des
salariés. Elle peut contribuer au développement de l'engagement
des salariés pour leur organisation et à la mise en place des
relations de confiance au sein de l'entreprise.
1.1. Mobiliser pour orienter les comportements des
salariés
Un ensemble de recherches s'est développé afin
d'étudier la gestion stratégique des ressources humaines,
cherchant à tirer le meilleur parti du capital humain de l'entreprise,
ainsi que ses conséquences sur la performance des entreprises. Il s'agit
alors d'étudier des pratiques telles que l'existence de
procédures de recrutement rigoureuses, de promotions au mérite,
de procédures permettant aux salariés de faire part de leurs
revendications, d'équipes inter fonctionnelles, de formation, de partage
d'information, de mécanismes de participation, de
rémunération variable collective et de rémunération
liée aux compétences (Datta, Guthrie, Wright, 2005). Whitfield et
Poole (1997) constatent, sur la base de la littérature existante, qu'il
est difficile de donner une définition rigoureuse de ces systèmes
de travail «hautement performants », mais que la participation des
salariés aux décisions, la formation, la
rémunération variable, en sont des piliers. L'effet de ces
pratiques innovantes ou « hautement performantes » de gestion des
ressources humaines a été étudié empiriquement.
Elles se traduisent par une amélioration de la qualité et de la
productivité (MacDuffie, 1995), mais également par un plus faible
turnover et une meilleure performance financière (Huselid, 1995). Sur la
base des recherches empiriques existantes, Becker et Huselid (1998) concluent
à l'existence d'un lien entre la qualité du système de
gestion des ressources humaines d'une entreprise et sa performance
financière.Pour faire face au stress des employés, les
gestionnaires peuvent avoir recours aux pratiques de gestion des ressources
humaines mobilisatrices.
1.2. Mobiliser pour développer l'engagement des
salariés
Les salariés se mobilisent lorsqu'ils sont
engagés. Pour gérer la crise identitaire, les gestionnaires
doivent partager la vision, la mission et les valeurs organisationnelles. Car
quand les salariés donnent leur adhésion à ces
éléments axés sur l'avenir et sur l'identité
collective, la mobilisation acquiert un caractère durable. Certains
auteurs s'accordent sur le fait que la gestion des ressources humaines en
période de fusion n'est pas une affaire d'outils mais de philosophie et
principes d'actions. Les gestionnaires devraient alors opter sur les leviers de
mobilisations nécessaires pour surmonter cette période. En plus
de cela, les gestionnaires devraient aider les salariés à
produire un travail de qualité, à déployer leurs
énergies au dessus de la moyenne à travers des efforts
d'amélioration continue. Le salarié va donc développer un
sentiment d'appartenance, un engagement affectif (attachement émotif
qu'un employé éprouve envers son gestionnaire, son équipe
ou son organisation) pour son organisation. Et lorsqu'on est attaché
émotionnellement à son équipe ou à son service, on
souhaite qu'il réussisse, on est tout disposé à y
travailler avec ardeur, et même à faire des sacrifices sur le plan
personnel quand la situation l'exige. Pour ce faire, il est indispensable que
le salarié se sente en confiance, qu'il soit traité avec justice
et que ce dernier sente qu'on lui accorde un certain pouvoir d'agir.
1.3. La mise place des relations de confiance dans
l'organisation
La mobilisation du personnel peut permettre de mieux
gérer les relations de travail dans une entreprise en période de
restructuration. Car c'est une condition favorable au climat mobilisateur. La
confiance représente la clé de voute entre les salariés et
leurs supérieurs. Elle est indispensable à la collaboration des
salariés. Travailler dans un environnement sain et stimulant où
les salariés entretiennent des rapports de confiance est un facteur
nécessaire pour faire face aux divers problèmes liés
à la méfiance et la suspicion entre les salariés. Les
gestionnaires doivent avoir des relations basées sur la confiance, le
soutien et le respect mutuel avec leurs collaborateurs. Ces derniers doivent
opter pour un style de mangement plutôt participatif afin de faciliter la
coopération entre les salariés. C'est un défi de taille
pour les gestionnaires en période de restructuration. Car ils doivent
gérer les conséquences des restructurations sur les
salariés mais encore et surtout les amener à collaborer pour la
bonne marche de ce processus par une mobilisation de chacun et de tous pour la
performance de l'entreprise.
2. Les limites observées dans la
mobilisation du personnel à PERENCO
Les limites observées dans la mobilisation du personnel
lors de la restructuration à PERENCO portent tour à tour sur la
communication interne, l'absence de leadership de la part des gestionnaires et
un manque d'implication des salariés.
2.1. Une communication interne défaillante
Au début de tout processus de changement, la
communication de la vision du dirigeant aux employés est un
élément de motivation nécessaire. A l'heure de la
mondialisation, la conduite des réorganisations fait partir des missions
incontournables des dirigeants. Le degré de communication qu'ils y
injecteront déterminera la partie visible de la stratégie
(T.Lemasle, P-E Tixier, 2000). A PERENCO, il n'avait pas été
clairement indiqué le cap que l'on voulait atteindre, vers quels
horizons on voulait mener le personnel. Le personnel n'a pas été
suffisamment imprégné du projet de cession et de
réorganisation de l'entreprise. Les responsables ne relayaient pas
toutes les informations au personnel. Ainsi la communication interne a
été insuffisante. Et la démarche des dirigeants est
restée imperceptible par certains employés.
Par ailleurs, le personnel avait des appréhensions face
à la nouvelle stratégie d'entreprise. La plupart des
salariés étaient mis devant le fait accompli sans trop savoir
pourquoi. C'est pour cette raison là qu'ils appliquaient certaines
décisions par crainte d'être renvoyés que par désir
de participer à l'oeuvre commune de changement. Nous avions l'impression
que le processus de communication comportait des rouleaux
d'étranglement
2.2. Absence de leadership de la part des gestionnaires
Abraham Zaleznik pense que les entreprises ont besoin de
managers et de leaders pour exister et prospérer. Mais il constate avec
regret qu'un grand nombre d'entreprises favorise le développement de
managers. Ces derniers sont soucieux de maintenir l'ordre et la
stabilité de l'organisation. Mais cet auteur pense que les entreprises
doivent trouver les moyens de former à la fois de bons managers et de
bons leaders. Le management gère la diversité et le leadership
gère le changement. Le leadership est essentiellement axé sur la
gestion du changement. Et c'est l'une des raisons pour lesquelles l'importance
du leadership ne fait que s'accroitre dans cet environnement marqué par
des mutations économiques et la concurrence.C'est une véritable
source d'inspiration, un modèle pour ses employés. Il affiche les
qualités d'un bon coach. Un leader mobilisateur est indispensable en
période de restructuration. Nous avons noté que les gestionnaires
de PERENCO n'étaient pas de bon leader.
2.3. Un manque d'implication des salariés
Nous avons remarqué que les personnels de PERENCO de
façon générale n'étaient pas assez impliqués
au travail. Car les salariés passaient plus de temps à relever
les imperfections du nouveau système de travail. En plus de cela lorsque
les salariés sont stressés et que leur vécu personnel est
perturbé, ces derniers ne peuvent pas vraiment rester impliqués
au travail.
Au terme de ce chapitre qui a porté sur la GRH de
PERENCO et son intérêt pour la mobilisation du personnel, nous
pouvons dire que la mobilisation est indispensable pour cette entreprise pour
faire face à la concurrence dans le secteur pétrolier.
CONCLUSION PREMIERE PARTIE
La première partie qui s'achève a
été enrichissante par son caractère analytique et
descriptif. Le premier chapitre nous a permis de montrer les enjeux de la
mobilisation du personnel en période de restructuration.Au terme de
notre analyse, nous avons constaté que les entreprises devraient
susciter le ralliement de leurs salariés pour assurer un climat social
sain en période de restructuration. La prise en compte de la dimension
humaine dans ce processus se revèle comme un atout stratégique.Le
deuxième chapitre quant à lui nous a permis d'apprécier
la GRH de PERENCO dans le processus de restructuration et
l'intérêt pour la mobilisation du personnel. Nous avons fait une
présentation synthétique de l'entreprise. Puis nous avons
noté les divers problèmes posés par la restructuration en
envisageant des pistes de solutions.
DEUXIEME PARTIE : L'ORIENTATION DE LA GRH DE PERENCO
DANS LE BUT DE CONCILIER IMPERATIF DE RESTRUCTURATION ET MOBILISATION DU
PERSONNEL
La restructuration est un processus complexe à
gérer. Pour faire face aux différents problèmes
causés par cette opération, il est nécessaire de prendre
en compte la dimension humaine. Car ce sont les hommes et les femmes
présents dans une organisation qui font toute sa valeur. L'orientation
de la gestion des ressources humaines est capitale en période de
mutations d'entreprises. La mise en place des leviers de mobilisation
stimulants pour le personnel peut participer à sa cohésion et au
développement de l'entreprise. Il s'agit dans le cadre de cette partie
d'étudier les axes pouvant concilier impératif de restructuration
et mobilisation du personnel à PERENCO. A cet effet, nous allons d'abord
présenter l'orientation méthodologique sur la conciliation
mobilisation et restructuration à PERENCO ensuite nous allons proposer
les axes pour une meilleure adéquation entre exigence de restructuration
et nécessité de mobilisation du personnel dans cette
entreprise.
CHAPITRE 3 : ORIENTATION METHODOLOGIQUE SUR LA
CONCILIATION MOBILISATION ET RESTRUCTURATION
La recherche en sciences sociales est un ensemble de processus
consacré à la collecte des informations en vue de la prise d'une
décision (Trazzieri A. 1993).Dans tout travail, la méthodologie
est un outil indispensable. Car elle permet d'exposer les différentes
étapes suivies pour aboutir à un résultat. La
démarche scientifique suivie doit être précise pour
permettre à tout chercheur de répliquer la mesure. Nous allons
décrire tout au long de ce chapitre la démarche
méthodologique et la méthode de collecte des données
adoptée (section 1) afin de pouvoir présenter les grandes
tendances de notre enquête (section 2).
Section 1 :Conceptualisation et démarche
méthodologique
Pour la présente étude, une bonne
définition de la problématique et de la méthodologie estun
support approprié pour une analyse objective de la situation de
PERENCO. Cette partie nous permettra de mieux cerner le problème pour
lequel nous voulons proposer des améliorations et aussi la
démarche méthodologique adoptée.
Nous allons d'abord présenter le cadre
théorique, ensuite nous aborderons la démarche
méthodologique retenue pour réaliser ce travail de recherche
enfin nous présenterons les outils de collectes de données.
A. Présentation du cadre
théorique
Présenter le cadre théorique revient à
parler des outils qui nous ont permis de bâtir notre revue de
littérature puis nous allons présenter les définitions
retenus dans le cadre de notre recherche, relever les théories mises en
relief et les grilles d'analyse.
1. Le recueil des informations
Il consiste à parler des outils qui nous ont permis
d'avoir les informations pour élaborer notre travail de recherche. Nous
parlerons d'abord de la recherche documentaire ensuite de l'observation
participationpendant notre période de stage enfin des difficultés
rencontrés.
1.1. La recherche documentaire
Elle permet de rechercher des informations existantes, mise en
place par d'autres chercheurs et dont l'utilisation présente de nombreux
avantages. En dehors de l'observation directe et des entretiens, la recherche
documentaire permet d'avoir des informations internes à l'entreprise
(règlement intérieur, effectif de l'entreprise, rapports de
stage, outils de pilotage des salariés, le taux de
démission, ....) et des informations externes (internet,
bibliothèques...).Nous avons consulté les anciens
mémoires à la bibliothèque de l'école, rechercher
des informations sur le moteur de recherche « Google ».
Nous avons lu certaines publications des congrès de l'AGRH et certains
articles en rapport soit avec la mobilisation soit la restructuration.
1.2. Observation participante
L'observation participante offre au chercheur des informations
concernant des personnes engagées dans l'action en lui permettant de
s'impliquer dans le processus de leurs activités quotidienne.
L'observation directe lors du stage nous a permis de relever les faits, et
d'exploiter les non-dits du personnel. Nous avons débuté notre
stage dans le service chargé de la paie. Nous avons entendu les
salariés se plaindre des méthodes de travail de leurs
collaborateurs. Pendant deux semaines, nous avons travaillé dans ce
bureau en calculant leurs heurs travaillées des salariés. Puis
notre poste de travail a été muté dans un autre bureau.
Dans notre nouvel univers de travail, nous avons assisté certains
salariés dans l'accomplissement de leurs taches. Nous avons vu comment
l'organigramme de l'entreprise était en perpétuelle modification.
Certains salariés de TEPC avaient la nostalgie, ils n'arrêtaient
pas de faire des comparaisons avec l'entreprise acquérante sur le suivi
des dossiers retraite par exemple.
Cette forme d'enquête facilite une meilleure
compréhension des attitudes des employés ; ceci en observant
leur comportement, leur façon d'agir, et les interactions entre les
individus.Seulement cette technique de recherche n'est pas très
objective car elle ne donne pas la parole aux acteurs.
1.3. Les difficultés rencontrées
Dans l'ensemble, nous pouvons dire que l'accueil favorable
lors du stage n'a pas été sans heurts. En effet, il n'a pas
été aisé de parvenir à créer une ambiance de
confiance entre les salariés et nous pour le partage des informations.
Nous avons noté une réticence de nos interlocuteurs à
partager leurs expériences tant sur le plan professionnel et que sur le
plan de leurs activités liés à l'entreprise. Nous avons
aussi été confrontés à la non disponibilité
de certains salariés notamment les cadres qui n'avaient jamais de temps
à nous accorder peut être à cause leur charge de travail.
L'échange avec les agents d'exécution a été
très complexe car il redoutait l'usage des informations que l'on fera et
surtout de perdre leur emploi. Le fait de prendre des notes pendant les
entretiens entrainait des réticences de la part du personnel agent de
maitrise.
2. Présentation des
théories retenues
Nous présenterons les définitions des concepts
retenus, les différentes théories qui nous ont permis de soutenir
notre analyse enfin nous aborderons la spécification des variables.
2.1. Définitions des concepts retenus
Plusieurs auteurs ont donné une définition au
mot « mobilisation » en gestion des ressources humaines.
Certains comme Alain Rondeau et Maurice L. (1991) soulèvent l'importance
stratégique des ressources humaines dans l'atteinte des objectifs
organisationnels orientés vers un accroissement de la
productivité dans le but de maintenir la viabilité des
organisations. En se référant à ce contexte, les auteurs
soulignent l'importance cruciale que peut jouer une main d'oeuvre plus
engagée et considérée comme partenaire de l'organisation.
Pour ces auteurs, la mobilisation serait alors perçue comme un outil des
ressources humaines visant la performance de l'entreprise.
D'autres comme Jacques Igalens et Valerie Barraud (1997),
pensent que pour obtenir des RH mobilisés, il faut
simultanément mettre en oeuvre de nombreuses pratiques d'organisation du
travail, de recrutement, et de gestion de l'emploi, de
rémunération, d'information, de communication et de
développement des compétences. Pour ces auteurs, il est fait
mention de l'état de mobilisation mais pas vraiment de la mobilisation.
C'est pour cette raison là qu'il nous a semblé opportun de
retenir la définition proposée par Jean-Marie Peretti (2011) qui
définit la mobilisation comme une « action ayant pour
but de rassembler et d'utiliser les compétences et énergies des
salariés pour rendre l'entreprise plus performante ». La
mobilisation du personnel consiste pour Michel Tremblay et Wils (2001) à
inciter les salariés à améliorer la qualité de leur
travail, à s'aligner sur les priorités organisationnelles et
à se coordonner en mettant en place des pratiques de gestion qui ne
laissent pas indifférents mais qui au contraire réussissent
à séduire ces derniers.
Pour ce qui est de la restructuration, nous avons retenu la
définition proposée par E. Bowman et H. Singh (1993), soit
« l'ensemble des transactions conduisant à vendre ou
à acquérir des actifs, à modifier la structure du capital
et à transformer l'organisation interne de lafirme ».
Cette définition fait état de l'opération qui a eu lieu
à PERENCO. Car il s'agit d'un cas de rachat. PERENCO a racheté
TOTAL E&P CAMEROUN. C'est une restructuration stratégique
d'après Cameron Firsha (1995).
2.2. Les théories mises en relief
Les travaux de Thierry Lemasle et Pierre Eric Tixier (2001)
nous ont permis d'examiner les différents impacts que la restructuration
peut avoir sur les salariés, les acteurs de la restructuration et les
orientations à prendre pour venir à bout de ce processus. La
restructuration est un processus de réorganisation de l'entreprise
très complexe. Et les incidences sur le personnel varient selon que ce
dernier fait parti du groupe de l'acquéreur ou du groupe acquis.Nous
avons choisi d'utiliser ce modèle car, il nous permet d'examiner les
expériences des acteurs qui vivent le changement afin de pouvoir
comprendre ce qu'ils ressentent et comment ils s'y adaptent mais aussi les
mesures à mettre en oeuvre pour améliorer les effets de la
restructuration. C'est pour cette raison là qu'il est nécessaire
de mobiliser le personnel.
En fait, nous avons choisi le modèle Michel Tremblay,
D. Chênevert, M.-E Lapalme et O. Doucet (2005) pour ce qui est de la
mobilisation du personnel. Ce modèle nous propose des axes d'orientation
de la mobilisation du personnel tant pour les salariés que pour les
gestionnaires.
Par ailleurs, le processus de restructuration
hypothèque généralement l'avenir professionnel des
salariés dans l'entreprise. La mobilisation des ressources humaines en
cette période requiert des procédés de gestion des
ressources humaines adaptés. La matrice de Dave Ulrich (2001) nous a
servi de grille d'analyse. Car cette dernière permet d'évaluer
les différentes missions de la fonction RH dans une organisation. C'est
cette grille d'analyse qui nous avons utilisé pour le cas de la
fonction ressources humaines à PERENCO.
2.3. Spécification des variables
Ce paragraphe aborde l'opérationnalisation des
variables. Pour pouvoir trouver des réponses à nos questions de
recherche, nous détaillerons les variables de recherche en
définissant une grappe d'indicateurs susceptibles de mesurer ces
variables. Notre sujet d'analyse est composé de deux mots clés
qui constituent nos deux variables. L'une d'entre elle est une variable
indépendante et l'autre variable est dépendante. C'est à
dire qu'une des variables permet d'expliquer l'autre.Nous avons donccomme
variable indépendante (variable explicative) la restructuration
des entreprises et comme variable dépendante (variable
expliquée) la mobilisation du personnel.
En ce qui concerne la variable indépendante, nous avons
choisi de retenir la définition proposé par Jean-Marie Peretti
(2011) sur la mobilisation du personnel : « action ayant
pour but de rassembler et d'utiliser les énergies et compétences
des salariés pour rendre l'entreprise plus performante ».
La mobilisation du personnel contribue à l'instauration d'un climat
organisationnel agréable et stimulant pour les employés. Pour
Michel Tremblay, G. Simard, D. Chênevert, M-E. Lapalme et O.Doucet
(2005), il faut « agir sur les leviers organisationnels pour
mobiliser le personnel : le rôle de la vision, du leadership, des
pratiques de GRH et de l'organisation du travail ». Pour notre
étude, nous retiendrons comme indicateurs de la mobilisation du
personnel :
§ Perception et intérêt de la
mobilisation : les définitions de la mobilisation
retenues, les raisons de mobilisation pour les salariés, et la
nécessité de la mobiliser le personnel
§ Comportements de mobilisation :
le mode opératoire de la mobilisation, les comportements de
mobilisation individuelle
§ Les solutions envisagées :
le rôle du DRH pour mobiliser le personnel, les règles et les
critères à respecter,
Pour ce qui est de la variable dépendante, nous avons
choisi de retenir la définition par E. Bowman et H. Singh (1993), soit
« l'ensemble des transactions conduisant à vendre ou
à acquérir des actifs, à modifier la structure du capital
et à transformer l'organisation interne de la firme ». La
restructuration est un phénomène protéiforme et complexe.
Elle apporte des modifications sur le plan de la gestion de façon
générale et elle affecte les salariés restants. Nous avons
retenu comme indicateurs dans le cadre de notre recherche les points
suivants :
§ Description du processus de
restructuration :perception de la restructuration, le vécu
et déroulementn de la période,
§ Effets de la restructuration sur les
salariés : comportements observés,fréquence
des événements observés, observations faites sur les
collaborateurs et conséquences
§ Implication des acteurs : leDRH
et les salariés
B. Démarche
méthodologique
Nous allons présenter la problématique puis nous
justifierons le choix de la méthode de recherche choisi.
1. Présentation de la
problématique
Cette sous partie sera consacré à la
présentation des questions et objectifs de la recherche, à
montrer l'intérêt de notre travail de recherche et à la
présentation de hypothèses.
1.1. Questions de recherche
Le questionnement est sans doute l'élément
fondamental de tout travail de recherche. Car il donne une orientation et un
sens au travail que l'on est entrain d'effectuer. Notre thème de
recherche porte sur « la mobilisation du personnel dans les
entreprises en période de restructuration : l'expérience
PERENCO ». La question centrale que nous sommes posées est
« comment mobiliser le personnel en période de
restructuration ? » à cette question centrale nous avons
joint des questions spécifiques pour élucider la question
centrale à savoir :
§ Quelle est l'importance de la mobilisation du personnel
en période de restructuration ?
§ Comment concilier impératif de restructuration
et mobilisation du personnel ?
Ce questionnement nous a permis de formuler les objectifs de
notre travail de recherche.
1.2. Les objectifs de la recherche
Le présent travail vise à faire une analyse de
l'incidence que peut avoir la mobilisation des ressources humaines en
période de restructuration des entreprises. Ce travail qui s'inscrit
dans la continuité et l'avancée dans la gestion des ressources
humaines a déjà été amorcé par plusieurs
auteurs. Ce dernier pourra donner un aperçu des comportements et des
attitudes des salariés en période de restructuration. Les
résultats de cette étude peuvent contribuer à la
mobilisation du personnel de PERENCO.
L'objectif principal de notre étude est de rechercher
les leviers (ressorts, dimensions) de la mobilisation du personnel en
période de restructuration. A cet effet, nous allons :
· montrer l'importance de la mobilisation du personnel en
période de restructuration
· proposer des axes d'orientations pour une meilleure
adéquation entre exigence de restructuration et nécessité
de mobilisation du personnel à PERENCO.
1.3. Hypothèses de la recherche
L'hypothèse de recherche est un énoncé
vérifiable répondant aux questions de recherche spécifique
soulevées dans la problématique. La teneur de cet
énoncé est fonction des relations anticipées par le
chercheur entre les variables formant le cadre théorique de sa
démarche. Mace (1988, p.35) confirme cette idée car pour lui
« l'hypothèse de recherche peut être envisagée
comme une réponse anticipée à la question
spécifique de recherche ».Dans le cadre de cette recherche,
trois hypothèses ont été formulées.
Mobiliser les ressources humaines suppose de la part des
entreprises, une capacité à promouvoir des facteurs
véritablement valorisants. Michel Tremblay (2005) pensent que ces
facteurs valorisants agissent sur la motivation des salariés et ils
participent au maintien d'un climat social stable. En période de
restructuration des entreprises, le climat entre les salariés est
souvent tendu et ardu. Et ce type de climat ne favorise pas vraiment le
developpement de la société. Car chaque salarié a une
idée différente de son devenir dans l'organisation. Et les
salariés ne réagissent pas toujours de la même façon
lorsqu'ils font face à un changement dans l'entreprise. On distingue
généralement les proactifs, des opposants. Dans ce cas,
l'intérêt à s'impliquer dans le processus dépend de
la perception que chacun aura du changement. C'est pour cette raison là
que nous avons formulé l'hypothèse suivante :
Hypothèse 1 : la
perception de la restructuration par les salariés agit sur leur
intérêt à se mobiliser
Question 11
Question 12
Question 3
Indicateurs Restructuration
Indicateurs Mobilisation
La mobilisation des salariés intervient dans le
processus post restructuration. Une hiérarchie qui veut mobiliser son
personnel doit savoir écouter, savoir décider, savoir expliquer,
savoir contrôler. C'est la faiblesse de un de ces maillons qui fait la
faiblesse de la mobilisation. Michel Tremblay et al. (2005) ont proposé
un éventail de leviers susceptibles de participer à la
mobilisation du personnel. Car la restructuration d'une organisation apporte
des changements sur la configuration et l'organisation du travail, sur la
répartition du pouvoir au sein du nouveau groupe, et une nouvelle
façon de faire, de nouvelles valeurs avec lesquelles il faut
s'accommoder et intégrer un mixage de compétence qui peut
être enrichissant. La littérature s'accorde sur le fait que la
mobilisation procure un avantage compétitif à ceux qui savent la
susciter. L'implication du DRH est donc nécessaire pour assurer la
transition. Car d'après Jacques Igalens et Alain Roger (2007), le DRH
est un agent du changement parce qu'il pilote et conduit des projets de
changements dans l'organisation.
Hypothèse 2 : le rôle du DRH en
période de restructuration est nécessaire pour mobiliser le
personnel
Indicateurs role du DRH Indicateurs
leviers de mobilisation
Question 13
Question 17
Question 9
Les restructurations visent généralement
à améliorer la compétitivité des entreprises. Elles
engendrent pour la plupart du temps des changements qui peuvent avoir des
effets sur les salariés restants. Elles sont souvent source de
problèmes divers dans l'organisation. Les salariés sont
généralement perturbés car leur devenir dans
l'organisation semble souvent hypothéqué. Les dirigeants n'ont
pas la paix parce qu'ils font face à divers problèmes au
même moment. Il plane dans l'entreprise une rupture de
l'équilibre sociale. Car le regroupement des personnels est parfois
cause de relations interpersonnelles tendues. Tous ces paramètres
interagissent sur le comportement des salariés. D'où notre
troisième hypothèse :
Hypothèse 3 : les problèmes
posés par la restructuration ont une influence sur le comportement des
salariés
Question 6
Question 19
Indicateurs comportements observés
Indicateurs conséquences des comportements
1. Question 7
Question 20
2. 3. Le niveau d'efficacité des restructurations est
en effet lié à la démarche adopté par l'entreprise.
Et la démarche choisie doit être bien libellé pour une
meilleure opérationnalisation de cette dernière. Son
opérationnalisation requiert des règles, des critères et
des comportements associés pour une bonne implémentation de la
démarche choisie. La mobilisation du personnel est une option de gestion
des ressources humaines en période de restructuration. La mise en place
de ses leviers garantit la réussite d'un tel processus. Mais il est
nécessaire de respecter certaines mesures pour intégrer cette
méthode de gestion. D'où notre quatrième
hypothèse :
Hypothèse 4 : les comportements de
mobilisation individuelle favorisent la mise en place des leviers de
mobilisation
Indicateurs comportements de mobilisation
Indicateurs leviers de mobilisation
Question 13
Question 24
Question 25
Le tableau ci-après présente notre cadre
conceptuel :
Tableau 5 : présentation du cadre
conceptuel
Variable indépendante
Variable dépendante
Restructuration
Définition
Définition
Action ayant pour but de rassembler
Transaction conduisant à vendre ou à
et d'utiliser les compétences et énergies
acquérir des actifs, à modifier la
des salariés pour rendre l'entreprise plus
structure du capital et à transformerperformante.
l'organisation interne de la firme.
Indicateurs
Indicateurs
· Perception et intérêt de la
mobilisation : -Les logiques de la restructuration :
(dérou-(les définitions de la mobilisation lement du
processus, perception et vécu de la
retenues, les raisons de se mobiliser et la neces-
restructuration par les salariés, les pro- sité de
mobiliser le personnel) y afférents.)
· Comportements de mobilisation : (mode
-Effets de la restructuration :(comportements opératoire de
la mobilisation, comportements observés,
éléments observés sur les colla-
de mobilisation individuel,)
borateurs, fréquence des événements observés).
· Les solutions envisagées (role du DRH,
règles -Implication des acteurs (les salariés, le
Et critères à respecter
DRH
Cadre opératoire
Définition :
Définition :
Transaction conduisant à vendre ou à
Action ayant pour but de rassembler
ou acquérir des actifs, à modifier la structure
et d'utiliser les compétences et énergies
du capital et à transformer l'organisation
des salariés pour rendre l'entreprise plus
de la firme.
performante.
Par nos soins
2. Justification du choix
méthodologique
On distingue généralement en sciences sociales
deux principales approches méthodologiques de la recherche. Il s'agit de
la méthode quantitative et de l'approche
qualitative. « Une méthode n'est ni bonne, ni
mauvaise dans l'absolu, mais seulement pertinent ou non par rapport aux
objectifs de l'étude », soutien Hélène
CHAUCHAT (1985).Conformément aux objectifs de notre étude et
à notre question principale de recherche nous avons retenu la
méthode quantitative.
2.1. La méthode quantitative par rapport aux
objectifs
L'objectif principal de notre étude est la recherche
des leviers de mobilisation du personnel en période de restructuration.
Nous avons opté pour la méthode quantitative afin de mesurer des
opinions des salariés sur le déroulement de la restructuration
pour pouvoir orienter leurs comportements vers d'une mobilisation. Cette
méthode permet de décrire les caractéristiques d'une
population ayant une opinion ou un comportement particulier. L'enquête
quantitative se rattache généralement à une vision
strictement positive et empiriste. Elle s'inspire souvent des sciences de la
nature pour qui il n'y a pas de différence essentielle dans les
méthodes à employer pour étudier les mondes de la nature
et les mondes sociaux ; la primauté devant être donnée
à l'expérience pour faire progresser la science selon l'approche
positiviste. En plus de cela, la méthode quantitative permet
d'identifier, prédire ou visualiser les faits. Cette méthode vise
à tester des hypothèses et à illustrer des théories
par la mise en évidence de corrélations entre variables. Elle
mesure sur les variables du questionnaire, des inégalités de
distribution et les corrèle avec d'autres distributions.
Par ailleurs, la méthode quantitative de recherche est
objective. Un avantage de cette méthode est qu'il n'est pas
affecté par l'interprétation subjective du chercheur. Les
méthodes de recherche quantitative sont numériques, et donc ils
ne peuvent pas être mal interprétés. Cela permet aux
chercheurs enquêtant sur les mêmes phénomènes sociaux
d'aborder l'enquête avec la même méthode quantitative et de
comparer les résultats. Si les résultats convergent entre les
études, il devient peu au moins un fait. C'est quelque chose que les
études qualitatives ne possèdent pas, parce que tous les
résultats sont ouverts à l'interprétation.
Dans le cadre de notre recherche, nous allons rechercher des
leviers pour concilier impératifs de restructuration et mobilisation du
personnel à partir des outils de collectes de données que nous
présenterons dans la suite.
2.2. Par rapport aux méthodes de traitement et
d'analyse des données
La méthode quantitative de recherche comporte une
grande variété de champ d'analyse. Car une fois que
l'enquête de terrain est terminée, les questionnaires font l'objet
de codage et d'une saisie informatique. Des traitements statistiques sont alors
envisageables. Qu'il s'agisse de tris à plat, de tableaux croisés
ou d'analyse des données. Ces formes d'analyse des données
statistiques permettent aux chercheurs de connaître une grande
quantité de caractéristiques importantes de données,
relations des variables y compris à l'autre, des différences
entre les groupes et même la probabilité que l'étude a
donné des résultats incorrects ou non concluants. La statistique
permet d'établir avec méthode et de façon rigoureuse
l'importance réelle des phénomènes sociaux.
Dans le cadre de notre travail, nous traiterons nos
données à l'aide du logiciel
SPSS (Statistical Package in Social Science) version
20. Nous procèderons à une analyse unidimensionnelle (tris
à plat) et multi dimensionnelle (tris croisés et
corrélations).
L'analyse unidimensionnelle nous permettra d'évaluer
les différentes fréquences enregistrées pour chaque
variable. Nous nous servirons de la fréquence la plus
élévée ou la plus basse pour apesentir notre analyse.
2.3. Incidence de ce choix méthodologique dans notre
recherche
Notre choix méthodologique nous permet de
récolter plusieurs informations pour mieux cerner et résoudre le
problème posé par notre recherche. Car la méthode
quantitative de recherche permet de démonter et de vérifier les
faits. Il y' a une indépendance des faits et de l'observateur. Cette
méthode est très objective. Car au terme de notre étude,
nous pourrons vérifier nos hypothèses avec plus de certitude.
Nous pourrons ainsi cooroborer nos conclusions avec celles des
précedents chercheurs en matière de mobilisation du personnel en
période de restructuration. En dehors de la possibilité d'avoir
des discours quantifiables, la méthode quantitative permet d'avoir un
caractère reproductible dans la mesure où un autre chercheur qui
mène la même étude pourrait arriver aux mêmes
conclusions.
C. Outils de collecte des
données
Pour collecter nos données nous avons eu recours aux
entretiens exploratoires et aux questionnaires.
1. Les entretiens exploratoires
Selon Madeleine Grawitz (2001), l'entretien est un
« Procédé d'investigation scientifique utilisant un
processus de communication verbale pour recueillir des informations avec le but
fixé ». Le même auteur pense que le guide
d'entretien est un outil de recherche qui permet de recenser les grandes lignes
du sujet afin d'établir un questionnaire. Nous allons d'abord
présenter les différents thèmes abordés dans le
cadre de nos entretiens puis nous présenterons les comptes rendus de ces
entretiens enfin nous ferrons une synthèse.
1.1. Justification des thèmes par rapport à la
littérature
Notre guide d'entretien est composé de cinq
(05) thèmes. Le premier est intitulé
« description du processus de restructuration ».
Il met en relief le déroulement du processus de
restructuration. D'après un groupe d'étude belge, le processus de
restructuration parcourt un ensemble d'étapes qui relient l'origine
d'une restructuration au devenir des emplois mis en cause directement ou
indirectement par cette restructuration. Pour certains auteurs, c'est l'annonce
de soit l'achat, la fusion ou l'absorption qui marque le début du
processus de restructuration. Certains préalables doivent être
respectés à l'instar du respect des règles légales
en matière de restructuration par l'acquéreur.
Le second thème porte sur « les
problèmes posés par la restructuration ». Pour
Dubouloy et Fabre (2002), la restructuration est avant tout « une
destruction i.e. l'abandon d'une manière de fonctionner, de
travailler, de vivre ensemble au profit d'une nouvelle ». Cette
définition nous permet de comprendre que la restructuration apporte des
modifications énormes sur le plan de la gestion des ressources humaines.
Car elle marque une rupture entre le passé et le présent. Cette
période est souvent source de plusieurs problèmes au sein des
organisations.
Le troisième thème porte sur «
les solutions envisagées » pour faire face
aux problèmes posés par la restructuration. De nombreuses
enquêtes convergent pour démontrer que le taux d'échec des
fusions et acquisitions est extrêment élevé. L'une des
causes principale est la sous estimation de la dimension humaine (Braymer et
Mayerhofer, 2002). La meilleure façon d'éviter les
problèmes organisationnels et humains est de chercher à les
prévenir en les anticipant. Il est approprié pour les dirigenats
qui s'engagent dans une opération de restructuration de prendre encompte
d'une manière systématique des critères qui touchent
à la fois les aspects organisationnels et humains (Gosselin, 1987).
Le quatrième théme de notre guide d'entretien
porte sur « les observations faites sur le comportement des
salariés ». En effet, en période de
rapprochement de deux ou plusieurs organisations, les employés ont
tendance à identifier ce qui les distingue des autres. C'est une
tendance naturelle pour les individus d'exacerber les différences au
lieu de se focaliser sur les similarités entre les entreprises (Marks et
Mirvis, 1997).
1.2. Compte rendu des avis recueillis
Nous avons réalisé des entretiens à but
exploratoires auprès de sept salariés à PERENCO. Ces
entretiens portaient sur les cinq thèmes présentés plus
haut. Nous allons ressortir les similitudes dans les discours de ces
salariés sur chaque thème.
Thème 1 : Description du processus de
restructuration
Au terme de ces entretiens exploratoires sur la description de
processus de restructuration, nous pouvons dire que les avis sur cette
thématique sont mitigés. Pour certains salariés, le
processus de restructuration a suivi son cours normal mais pour d'autres ce
n'est pas le cas.
PERENCO est une entreprise du secteur pétrolier. Les
entretiens révèlent que « c'est sa
deuxième occasion d'acheter les actifs de Total E&P Cameroun
(TEPC) ». Cette nouvelle acquisition change son positionnement sur la
scène pétrolière nationale. Le processus a
démarré en « novembre 2010 », date
à laquelle les personnels de TEPC ont été informés
du rachat de ses actions par PERENCO. Il est important de souligner que por
certains salariés« PERENCO a acheté les actifs et les
compétences chez TEPC ».
· Situation avant le closing
· Rencontre avec les délégués du
personnel des deux structures pour la mise en place d'un protocole d'accord,
· « Véritable coup de
massu », effets de surprises pour la plupart des salariés
de la décision de restructuration,
· Chocs négatifs pour le personnel de TEPC et
positifs pour le personnel de PERENCO,
· Pas de préparation psychologique pour ce qui est
des salariés de TEPC
· Pendant le closing
· Vécu personnel des salariés
perturbé
· Période de stress avec le PADEC (programme
d'ajustement des effectifs et des compétences)
· Période de grande incertitude pour l'avenir des
carrières des salariés
· Après le closing
Le closing a eu lieu le 20 avril 2011. TEPC est devenu PERENCO
RIO DEL REY. Cela a entrainé :
· Regroupement des personnels à la base Wouri,
débandade de la base, déménagement de part et d'autre
· Redéploiement des effectifs (redéfinition
de l'organigramme, mixage des équipes de travail)
· Respect des règles légales (article 42.1b
code du travail camerounais)
Thème 2 : Problèmes posés par la
restructuration
Le processus de restructuration de PERENCO s'est
déroulé sans problèmes pour certains salariés.
Généralement, le processus de restructuration ne se fait pas sans
heurts. D'après les informations recueillies sur cette thématique
auprès de certains salariés dans le cadre des entretiens
exploratoires, nous pouvons dire que la restructuration à PERENCO pose
les problèmes suivant :
· Choc de culture, causé par la différence des
cultures d'entreprise,
· Risque social du à la différence des
politiques,
· Changement de style managérial (management
d'observation en vue d'identifier les poches de résistance)
· Problèmes d'adaptation et d'intégration,
réorganisation des méthodes de travail,
· Stress, frustrations, peur et chocs psychologiques
· Environnement et vécu personnel des
salariés perturbé
· Redéploiement des effectifs et définition
d'une nouvelle façon de travailler.
· Problème de communication et leadership
· Implication du personnel et conditions de travail
Thème 3 : Solutions envisagées
Les solutions imminentes prises par PERENCO portent en
général sur :
· L'harmonisation des pratiques salariales (primes, salaire,
avantages)
· Fusion des équipes de travail (PERCAM-PRDR)
· Respect de l'article 42.1b code du travail
Thème 4 : observations faites sur le comportement
des salariés
De façon générale, nous pouvons dire que
les salariés avec lesquels nous nous sommes entretenus ont
remarqué que leur collaborateurs étaient stressés et
inquiets. Car le processus de restructuration prend fin en 2014.
Thème 5 : solutions envisagées pour
corriger les comportements jugés anormaux
Pour la plupart des salariés, il faut créer des
équipes transverses, motiver le personnel, communiquer avec lui. En bref
le fidéliser pour qu'il s'implique davantage.
1.3. Intérêt de ces entretiens
Ces entretiens nous ont permis d'avoir d'avoir des points de
repères et des marques pour élaborer notre questionnaire. Car ils
nous ont permis de recueillir les avis du personnel sur le déroulement
du processus de restructuration à PERENCO. Ils ont ainsi partagé
avec nous leur vécu personnel de cette opération de façon
générale. Et cette étape a été
enrichissante. Nous avons réalisé des entretiens semi-directifs
car nous avons au préalable élaboré des thèmes que
nous devrions aborder.
Par ailleurs, ces entretiens nous permis de réaliser
que la mobilisation du personnel était une nécessité dans
cette entreprise. Ainsi notre travail prenait tout son ampleur.
2. Le questionnaire
C'est l'outil de collecte de données par excellence de
la recherche quantitaive. Nous allons d'abord présenter notre
échantillon, ensuite nous allons présenter la structuration de
notre questionnaire.
2.1. Présentation de l'échantillon
Un échantillon est une portion ou une partie
prélevée sur une population de base ou population mère. En
effet, un large échantillon donne de meilleurs résultats. Mais il
n'est pas souvent néécessaire d'intérroger toute la
population ou un grand nombre de personnes pour parvenir à une bonne
précision. Notre population mère est constituée des
salariés de PERCAM et de PRDR.
En ce qui concerne les méthodes de constitutions des
échantillons, il en existe deux : les méthodes probabilistes
ou aléatoires et les méthodes non probabilistes ou
raisonnées. Dans le cadre de notre travail, nous avons choisi
l'échantillon probalistes.
Quant à la taille de l'échantillon, nous avons
au départ retenu 80 personnes. Mais la disponibilité des
salariés n'a pas été au rendez-vous. Notre
échantillon est constitué de cadres et d'agents de maitrise. Le
tableau ci-dessous laise apparaitre que notre échantillon a autant de
cadres que des agents de maitrise.
Tableau 4 : Echantillon de
l'enquête
Cadres
|
40
|
Agents de maitrise
|
40
|
Total
|
80
|
2.2. Structuration du questionnaire
Notre questionnaire est présenté sur 6
thèmes en dehors de la signalétique. Ces thèmes se
présentent comme suit :
THEME 1 : DESCRIPTION DU PROCESSUS
Les informations publiées dans MIRE (Monotoring
Innovative Restructuration in Europe) nous ont permis de formuler notre premier
thème. Cette publication d'une équipe de recherche belge (avril
2005) propose les différentes étapes d'un processus de
restructuration. Les auteurs de cette dernière pensent que le processus
de restructuration débute par l'annonce de la restructuration aux
salariés. Ce thème est subdivisé en cinq (05)
questions.Les questions relatives à ce thème nous permettent
d'avoir des informations sur le processus de communication mis enplace durant
la période de pré et post restructuration. Ces questions nous
permettent d'apprécier la perception faite par les salariés sur
la restructuration dans leur entreprise. Ce thème nous permet aussi de
savoir comment les salariés ont vécu cette période, s'ils
ont été impliqués dans le processus. La dernière
question fait une évaluation du processus de restructuration dans son
ensemble par les salariés.
1. La première question de notre questionnaire nous a
été inspirée des écrits de Pierre Eric Tixier et
Thierry Lemasle (2000). Car ces derniers proposent certaines étapes du
déroulement du processus de restructuration. Il s'agit entre autre de la
communication, du respect des règles légales par
l'acquéreur.
2. La lecture de certains articles de la 16e
conférence de l'AGRH tenu du15 au 16 décembre 2005 nous permis de
formuler certains items de cette question. Cette question nous permet
d'apprécier la perception de la restructuration par les salariés
de PERENCO.
3. Dans le but de cerner à souhait le vécu de la
période de restructuration par les personnels de PERENCO, nous avions
fait recours à l'analyse des impacts de la restructuration sur les
salariés faite par P-E. Tixier et T. lemasle (2000) pour formuler les
items de cette question.
4. Pour Guy Finné (2000), le succès ou
l'échec d'une fusion-acquisition dépend, en effet, et pour une
part significative des capacités réelles des personnes
« survivantes » à s'impliquer dans un projet commun.
A travers cette pensée, nous avons voulu vérifier si les
salariés de PERENCO ont été impliqués dans le
processus de restructuration.
5. La dernière question de ce thème est
posée dans le but d'avoir l'appréciation du processus de
restructuration par les salariés de façon
générale.
THEME 2 : LES PROBLEMES POSES PAR LA RESTRUCTURATION
Pour Dubouloy et Fabre (2002), la restructuration est avant
tout « une destruction, i.e. l'abandon d'une manière de
fonctionner, de travailler, de vivre ensemble au profit d'une
nouvelle ». De ce fait, une restructuration tend à
désigner un ensemble de mesures dont la particularité est
d'introduire une rupture entre le passé et l'avenir. La restructuration
des entreprises pose souvent de nombreuses préoccupations non seulement
pour les salariés amenés à vivre cette expérience
mais aussi pour les représentants du personnel amenés à
négocier les différentes mesures qui seront appliquées au
cours de cette opération mais encore et surtout pour les dirigeants
amenés à coordonner et orienter la dynamique stratégique
de l'entreprise. Subdivisé en cinq (05) questions, cette partie nous
permet d'avoir la fréquence des observations faites sur le comportement
des salariés et leurs éventuelles conséquences sur les
relations de travail au sein de l'organisation.
6. Les articles publiés dans l'AGRH par certains
auteurs comme Jean-pierre Aubert et Rachel Beuajolin-Aubert (2004) et Dubouloy
et Fabre (2002) nous aidé à formuler les items de cette question.
Notre objectif est de vérifier si les salariés de PERENCO ont
observé les faits cités dans leur organisation.
7. Les items de cette question ont été
formulés suite aux entretiens exploratoires avec certains
salariés de PERENCO.
8. Le rapprochement de plusieurs entités pose
généralement des problèmes. Pour les auteurs comme Rachel
Beujolin-Bellet, Christophe Cornolti, Anthony Kohn ; les problèmes
relevés lors de la restructuration peuvent trouver leur origine dans les
items proposés dans cette question.
9. Jacques Igalens et Alain Roger (2007) pensent que le DRH
est un agent de changement. Car il conduit et pilote des projets de changement
organisationnel dans lesquels il doit veiller à l'implication des
acteurs. Ces écrits ont contribué à la formulation de
cette question.
10. De nos entretiens avec les personnels de PERENCO, nous
avons posé cette question pour connaitre les actions que les
salariés utilisent pour améliorer le climat social dans leur
organisation.
THEME 3 : L'INTERPELLATION DE LA MOBILISATION DU
PERSONNEL
Les travaux de Christine Labelle et Thierry Wils, Michel
Tremblay et al. (2005) nous ont permis de formuler ce thème. Ce dernier
intervient pour faire face aux différents problèmes
engendré par la restructuration. Ce thème, comme les deux
premiers, est subdivisé en cinq (05) questions.
11. Pour avoir la perception des salariés sur la
mobilisation du personnel, nous avons eu recours aux différentes
définitions proposées par le dictionnaire Larousse, le
dictionnaire des ressources humaines de Jean-Marie Peretti (2011) et de la
définition proposée par Michel Tremblay (2005).
12. les raisons pour lesquelles les salariés
accepteraient de se mobiliser ont été proposées dans
l'ouvrage d'Anne Bourhis et Denis Chênevert. Les items de cette question
ont été inspirés par ces auteurs. Nous voudrions connaitre
les facteurs qui inciteraient les salariés à se mobiliser.
13. Les leviers de la mobilisation proposés par M.
Tremblay, G. Simard, Denis Chênevert, M.E. Lapalme et O. Doucet (2005)
ont permis de formuler les items de cette question. Ceci a été
fait dans le but de savoir les moyens susceptibles d'opérationnaliser la
mobilisation du personnel.
14. Cette question vise à mesurer l'importance de
notre travail de recherche.
THEME 4 : LES SOLUTIONS ENVISAGEES
De nombreuses enquêtes convergent pour démontrer
que le taux d'échec des fusions et acquisitions est extrêmement
élevé, l'une des principales causes d'échec visé
est la sous estimation de la dimension humaine (Braymer et Mayerhofer, 2002).
En effet, les managers ne pensent pas souvent en termes d'organisation et
d'homme ce qui entraîne des dysfonctionnements humains importants et
coûteux. La réussite d'une opération de restructuration est
fondée sur l'existence d'une vision qui se traduit par un projet de
développement commun, une structure organisationnelle efficace et une
culture d'organisation adaptée à la gestion des ressources
humaines.
15. Certains items de cette question trouvent leur origine
dans les échanges avec les personnels de PERENCO. D'autres
résultent des propositions faites par Michel Tremblay dans son article
intitulé la mobilisation du personnel : l'art d'établir un
climat d'échange favorable.
16. Les solutions proposées dans cette question
relèvent des missions de certaines organisations de l'entreprise PERENCO
comme le comité des oeuvres sociales (C.O.S.) et des propositions faites
par les salariés lors des entretiens exploratoires.
17. En ce qui concerne cette question, les analyses faites par
Anne Bourhis et Denis Chênevert sur le rôle du gestionnaire dans
la mobilisation 0nous ont servi de fondement pour l'élaboration de ces
items.
18. Pour Ken Blanchard, les meilleures idées qui
développent l'organisation viennent souvent des salariés. C'est
pour cette raison que nous avons demandé aux salariés de proposer
des solutions pour une mobilisation réussie du personnel à
PERENCO.
THEME 5 : OBSERVATIONS FAITES SUR LE COMPORTEMENT DES
SALARIES
La restructuration des entreprises apporte souvent des
changements sur le comportement des salariés restants d'après T.
Lemasle et P.E. Tixier (2000). De nos lectures et des entretiens exploratoires,
nous avons formulé ce thème afin de répertorier les
observations faites sur le comportement des salariés durant la
restructuration à PERENCO et les effets de ces derniers.
19. Les items de cette question se justifient par les
remarques faites les salariés lors des entretiens exploratoires. Nous
avons voulu vérifier cela sur un échantillon plus
représentatif.
20. Suite aux observations faites sur le comportement des
salariés, des conséquences s'en sont dégagés.
21. Les items de cette question relèvent des analyses
d'Anne Bourhis sur les rôles et responsabilités des gestionnaires
dans l'organisation.
22. Cette question ouverte donne la possibilité aux
salariés de faire des propositions pour cadrer les salariés aux
comportements anormaux.
THEME 6 : SOLUTIONS POUR CONCILIER IMPERATIF DE
RESTRUCTURATION ET MOBILISATION DU PERSONNEL
Ce thème permet d'avoir les avis du personnel sur les
mesures à prendre pour concilier impératif de restructuration et
mobilisation des salariés.
23. Les items de cette question relèvent pour la
plupart des solutions proposées par Michel Tremblay (2005) pour une
mobilisation réussie du personnel.
24. Les comportements de mobilisation individuelle
proposée dans cette question ont été
suggérés par Michel Tremblay et Wills (2005).
25. La plupart de ces items découlent des propositions
faites par les salariés lors des entretiens exploratoires. Ces derniers
sont complétés par les règles proposées par Michel
Tremblay (2005) dans le souci de mobiliser le personnel.
Le dernier point de notre questionnaire a trait à la
signalétique (le sexe, la tranche d'âge, la catégoirie
socioprofessionnelle et le niveau de scolarité).
2.3. Méhode d'administration du questionnaire et
traitement des données
Notre questionnaire a été administré
auprès des salariés de PERENCO pendant deux mois du 29 mars au 31
mai 2013. La définition de l'échantillon s'est
réalisée en coordination avec le directeur des ressources
humaines de cette entreprise. La plupart des questionnaires ont
été administré en ligne par courrier interne et
renvoyé dans ma boite email, d'autres ont été
déposé par colis anonyme au bureau de mon encadreur
professionnel.Les mails ont été envoyés par le biais de
mon encadreur professionnel. Etant donné que ce genre d'enquête
dure souvent longtemps, l'implication du DRH a été
déterminante car les salariés de notre échantillon
étaient assez septiques. Le DRH les relançait
régulièrement par les coups de fil à l'interne.
Par ailleurs, nous avons aussi administré certains
questionnaires « face à face ». Cettefaçon
d'administrer le questionnaire est plus intéressante car il y'a une
interaction entre le sondé et nous. Nous avons pu noter les
réactions des interviwés et leurs suggestions sur tel ou tel
point.
Au terme de notre enquête, nous avons donc
enregistré 60 questionnaires repartis comme suit :
Tableau 5 : Nombre de questionnaires
retournés
Cadres
|
30
|
Agents de maîtrise
|
30
|
Total
|
60
|
Nombre de questionnaires
retournés
La section qui s'achève nous a permis présenter
notre cadre méthologique. Nous avons justifié notre choix pour la
méthode quantitative. Au terme de cette section nous avons les
informations succeptibles de montrer les tendances des enquêtes de
terrain.
Section 2 : Présentation des premières
tendances des résultats
Nous allons présenter les tendances de notre
enquête. Nous allons d'abord présenter les résultats
relatifs au descriptif du processus de restructuration et des problèmes
posés à cet effet, ensuiste nous montreons les observations
faites sur les comportements des salariés et l'interpellation de la
mobilisation du personnel, enfin nous présenterons les résultats
relatifs à diverse solutions proposées. Nous terminerons par la
signalétique. Les résultats sont présentés par des
tris à plat.
A. Description du processus de
restructuration et problèmes posés
Notre travail consiste en la présentation des
résultas ayant trait à la description du processus de
restructuration puis aux problèmes posés par ce
phénomène.
1. Description du processus de
restructuration
Pour décrire le processus de restructuration, cinq
questions nous ont orientées. La première rend compte du
déroulement du processus, la deuxième traduit la perception de la
restructuration par les salariés et la troisième décrit le
vécu de cette période. Les autres questions sont des questions
permettent d'appréciation le niveau d'implication des salariés
dans le processus de restructuration mais aussi l'évaluation de ce
processus par ces derniers.
1.1. Compte rendu du déroulement de la restructuration
à PERENCO :
Les items suivants rendent compte du déroulement du
processus de restructuration à PERENCO. Il s'agit de : Q10101
(communication pertinente avec les salariés sur l'achat de TEPC), Q10102
(annonce de la décision de fusion aux salariés TEPC et PERCAM),
Q10103 (rencontre avec les délégués du personnel), Q10104
(effet de surprise pour certains salariés), Q10105 (respect des
règles légales par l'acquéreur). Notre échelle
d'appréciation est la suivante :1=pas du tout d'accord, 2=pas
d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait d'accord. Les
résultats obtenus auprès des répondants sont
présentés dans le tableau ci après :
Tableau 6
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q10101
|
11,7%
|
10%
|
28,3%
|
40%
|
10%
|
Q10102
|
8,3%
|
5%
|
23,3%
|
46,7%
|
16,7%
|
Q10103
|
5%
|
3,3%
|
40%
|
36,7%
|
15%
|
Q10104
|
6,8%
|
1,7%
|
13,6%
|
32,2%
|
45,8%
|
Q1015
|
3,3%
|
3,3%
|
15%
|
43,3%
|
35%
|
Les résultats ci-dessus rendent comptent de la
perception du déroulement de la restructuration par les salariés.
En considérant les fréquences « d'accord et tout
à fait d'accord » sur les différents items du tableau
ci-dessus, nous pouvons dire que 50% des salariés pensent que qu'il y a
eu une communication durant le processus de restructuration. A l'analyse, nous
pensons d'après les résultats obtenus que le processus de
communication mis en place a été défaillant. C'est pour
cette raison que le rôle des délégués du personnel
n'a pas été perceptible par les salariés. Cela a
entrainé un effet de surprises pour certains salariés (88%). Et
ceci malgré le respect des règles légales par le nouvel
employeur.
Nous pensons donc que la direction générale de
PERENCO devrait revoir ses canaux de communication car la communication est au
coeur de tout processus de changement dans une organisation d'après
Igalens et Alain (2007).
1.2. Compte rendu de la perception de la restructuration
Pour décrire comment les salariés
perçoivent larestructuration, nous avons eu recours au diverses causes
qui peuvent emmener une entreprise à se restructurer. Les items suivants
nous ont permis de recueilliir les avis des salariés de PERENCO sur
cette question. Il s'agit de : Q10201 (une opportunité à
saisir pour votre carrière), Q10202 (une décision
stratégique pour l'entreprise), Q10203 (un phénomène
conjoncturel), Q10204 (un changement d'environnement du travail), Q10205 (une
réorganisation organisationnelle). Notre échelle
d'appréciation est la suivante :1=pas du tout d'accord, 2=pas
d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait d'accord. Les
résultats obtenus nous permis de construire le tableau ci
après :
Tableau 7
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q10201
|
8,3%
|
8,3%
|
23,3%
|
40%
|
20%
|
Q10202
|
|
3,3%
|
15%
|
38,3%
|
43,3%
|
Q10203
|
31,7%
|
20%
|
26,7%
|
15%
|
6,7%
|
Q10204
|
6,7%
|
5%
|
21,7%
|
55%
|
6,7%
|
Q10205
|
3,3%
|
6,7%
|
3,3%
|
61,7%
|
25%
|
Le tableau ci-dessus présente les résultas
relatif à la perception de la restructuration par les salariés de
PERENCO. D'après les échelles « d'accord et tout
à fait d'accord », nous pouvons dire que 60% des
répondants perçoivent la restructuration comme une
opportunité à saiasir pour leur carrière. Ce sont les
salariés qui voient en la restructuration une occasion succeptible
d'apporter des avantages positifs dans leur évolution au sein de
l'entreprise. La plupart des répondants (81,6%) pense que la
restructuration opérée à PERENCO fait suite à une
décision stratégique. Cela entraine donc une
réorganisation de l'entreprise. Par contre, en tenant compte des
fréquences « indifférent, pas d'accord et pas du tout
d'accord », nous pouvons dire que les salariés (78,4%) pensent
que la restructuration de leur entreprise n'est pas du à un
phénomène conjoncturel.
Nous pouvons donc conclure que la restructuration de PERENCO
est selon la classification de Cameron, Freeman et Mirsha (1993), une
restructuration stratégique.
1.3. Le vécu de la période de restructuration
par les salariés
Les items suivants permettent de décrire le vécu
de la période de restructuration par les salariés de PERENCO. Il
s'agit de :Q10301= avec enthousiasme pour les nouvelles
opportunités, Q10302= grande turbulence, insécurité,
stress, Q10303= perte de repères, souffrance psychologique, Q10304=
collaboration avec les délégués du personnel, Q10305=
beaucoup de sérénité.Notre échelle
d'appréciation est celle de Likert à cinq points :1=pas du
tout d'accord, 2=pas d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout
à fait d'accord. Les résultats obtenus ont permis
d'élaborer le tableau ci après :
Tableau 8
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q10301
|
10%
|
5%
|
35%
|
36,7%
|
13,3%
|
Q10302
|
6,7%
|
15%
|
28,3%
|
35%
|
15%
|
Q10303
|
13,3%
|
15%
|
35%
|
30%
|
6,7%
|
Q10304
|
3,3%
|
20%
|
45%
|
28,3%
|
3,3%
|
Q10305
|
21,7%
|
20%
|
16,7%
|
33,3%
|
8,3%
|
Les résultats ci-dessus font état du vécu
de la restructuration opérée à PERENCO par les
salariés qui ont fait parti de notre échantillon. En
référence aux fréquences « d'accord et tout
à fait d'accord », nous pouvons dire que la restructuration
opérée à PERENCO a été mal vécu par
les salariés. Les salariés étaient stressés,
c'était une période de grande turbulence. La communication a
montré ses limites car le rôle des représentants du
personnel n'a pas été percpecptible par les salariés. En
revanche, d'autres salariés étaient sérein. Ces
résultats confirment les discours des interviewés des entretiens
exploratoires.
Nous pouvons conclure que les mesures d'accompagnement n'ont
pas été mises en place pour assurer la transition. La dimension
humaine n'a pas été valorisée. Le rôle des
délégués du personnel devrait être revu car ce
dernier ne semble pas vraiment pas très perceptible par les
salariés, il se pose un problème de collaboration entre les
salariés et leurs représentants.
1.4. Appréciation de l'implication des salariés
dans le processus de restructuration
Pour vérifier le niveau d'implication des
salariés dans le processus de restructuration à PERENCO,
nous avons défini l'échelle suivante : oui - non. Les
résultats obtenus sont présenté comme suit :
Tableau 9
Les résultats ci-dessus montrent que la plupart des
salariés n'ont pas été impliqué dans le processus
de restructuration. Nous constatons au vue des résultats que 68,3% des
répondants de notre échantillon n'ont pas pris part à ce
processus. Nous pouvons donc conclure que ce résultat pose le
problème de l'implication des salariés dans les actions ayant
cours dans leur entreprise.
1.5. Evaluation du déroulement du processus de
restructuration et actions pour améliorer le climat social dans
l'entreprise
Les salariés de notre échantillon ont
répondu par oui ou non pour apprécier le déroulement du
processus de restructuration dans son ensemble. Les résultats obtenus se
présentent comme suit :
Tableau 10
Nous notons que 58,3% des répondants pensent que le
processus de restructuration s'est bien déroulé mais 41,7%
pensent le contraire. Cette opinion peut être conséquente soit au
manque d'implication lors du déroulement du processus ou alors ce sont
des opposants. Ce résultat nous amène à relever les
insuffisances en termes de gestion du personneldans le processus de
restructuration de PERENCO.
2. Les problèmes possés
par la restructuration
Pour noter les problèmes posés par la
restructuration à PERENCO, nous avons avons posé cinq
questions.Les deux premières questions ont trait aux observations faites
sur les comportements de salariés. La troisième présente
un ensemble de fait pouvant expliquer l'origine des problèmes
observés. La quatrième question a pour but de vérifier si
le directeur des ressources humaines a été impliqué comme
un agent du changement. En plus de cela, nous avons donné la parole aux
salariés pour nous décrire les actions qu'ils posent pour
améliorer le climat social dans l'entreprise.
2.1. La fréquence avec laquelle les
éléments suivants ont été observés chez les
collaborateurs
Pour décrire lafréquence
desévénéments observé durant la fusion des
personnels à PERENCO, les items suivants ont été choisi.
Il s'agit de : Q20101= détérioration des relations
interpersonnelles, Q20102= perturbation de l'état de santé,
Q20103= choc de culture, Q20104= conflit de pouvoir, Q20105= communication
interne insuffisante ; avec pour échelle :1= jamais,
2=rarement, 3=souvent, 4= très souvent, 5= toujours. Les tendances
obtenues nous ontpermis de construire le tableau suivant :
Tableau 11
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q20101
|
3,3%
|
23,3%
|
35%
|
31,7%
|
6,7%
|
Q20102
|
31,7%
|
36,7%
|
26,7%
|
13,3%
|
1,7%
|
Q20103
|
3,3%
|
8,3%
|
23,3%
|
51,7%
|
13,3%
|
Q20104
|
3,3%
|
8,3%
|
23,3%
|
41,7%
|
23,3%
|
Q20105
|
|
11,7%
|
28,3%
|
46,7%
|
13,3%
|
Les résultats ci-dessus présentés nous
montrent que la restructuration opérée à PERENCO a
engendré une détérioration des relations
interpersonnelles. Les résultats de l'enquête nous montrent que la
population a eu rarement des perturbations de santé. Il y'a eu un choc
de culture car 65% des répondants ont observé ce
phénomène. En effet, lors d'un rapprochement de deux ou plusieurs
organisations, les employés ont tendance à identifier ce qui les
distingue des autres. Pour ce qui est du conflit de pouvoir, les
résultats nous montrent que ce problème s'est posé durant
le processus de restructuration car 65% des répondants ont
observé cela en plus la communication interne s'est avérée
insuffisante car 60% des répondants l'ont noté.
Ces résultats nous permettent de faire une
appréciation des problèmes posés pendant la
restructuration. Il en ressort que PERENCO a déployé une
stratégie de communication défaillante, la fusion des deux
entités (TEPC et PERCAM) a engendré un choc culturel et des
conflits de pouvoir au sein de l'entreprise. Cela a contribué à
la détérioration des relations interpersonnelles.
2.2. La fréquence des comportements observés au
sein de l'entreprise
Les items suivants permettent de rendre compte des
comportements observés au sein de l'entreprise pendant la
restructuration. Il s'agit de : Q20201= suspicion et méfiance,
Q20202= coopération et honnêteté, Q20203= frustration et
indifférence, Q20204= entente et entraide, Q20205= bonnes relations
interpersonnelles ; avec pour échelle 1= jamais, 2=rarement,
3=souvent, 4= très souvent, 5= toujours. Les résultats obtenus
nous ontpermis de construire le tableau suivant :
Tableau 12
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q20201
|
|
13,3%
|
35%
|
38,3%
|
13,3%
|
Q20202
|
6,7%
|
38,3%
|
31,7%
|
21,7%
|
1,7%
|
Q20203
|
|
26,7%
|
43,3%
|
20%
|
10%
|
Q20204
|
3,3%
|
35%
|
38,3%
|
18,3%
|
5%
|
Q20205
|
5%
|
28,3%
|
36,7%
|
26,7%
|
3,3%
|
Ce tableau nous permet d'avoir une idée sur le climat
qui régnait au sein de la société pendant la
restructuration. Il en ressort que les salariés vivaient souvent dans
la suspicion et la méfiance car 51,6% des répondants l'attestent.
Il y avait rarement de la coopération et honnêteté. Les
salariés interrogés (70%) ont observé que certains
collaborateurs ont été victime de frustration et de
d'indifférence. D'après les resultas de ce tableau, 38,3% de la
population interrogée a remarqué qu'il y a une certaine entente
et entraide entre les salariés et que les relations entre collaborateurs
étaient souvent bonnes.
Nous pouvons conclure que les comportements des
salariés au sein de l'entreprise justifient l'orientation de notre
thème de recherche. Le climat social n'est pas favorable au
developpement de l'entreprise. Il faut mobiliser le personnel.
2.3. L'origine des problèmes relevés
Pour expliquer l'origine des comportements observés,
nous avons proposé cinq items. Ces items se présentent comme
suit : Q20301= au mixage des salariés, Q20302= à la
perturbation du vécu personnel des salariés, Q20303= à la
réorganisation organisationnelle, Q20304= aux réactions
négatives à la restructuration, Q20305= à l'inadaptation
au changement. L'échelle d'apréciation est la suivante :
avec pour échelle 1= jamais, 2=rarement, 3=souvent, 4= très
souvent, 5= toujours. Les résultats obtenus nous ont permis de
construire le tableau suivant :
Tableau 13
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q20301
|
3,3%
|
13,3%
|
31,7%
|
41,7%
|
10%
|
Q20302
|
1,7%
|
15%
|
35%
|
38,3%
|
10%
|
Q20303
|
3,3%
|
11,7%
|
21,7%
|
45%
|
18,3%
|
Q20304
|
5%
|
21,7%
|
36,7%
|
28,3%
|
8,3%
|
Q20305
|
3,3%
|
36,7%
|
30%
|
10,3%
|
11,7%
|
D'après le tableau ci-dessus, la suspicion et la
méfiance, le manque de coopération et d'honnêteté
mais aussi le manque d'entraide et d'entente ; ces problèmes
relevés pourraient être dû au mixage des salariés. Vu
la fréquence des « très souvent et toujours»
(51,7%), nous pouvons dire que l'origine des problèmes soulevés
est lié au mixage des salariés de PERCAM et des anciens TEPC.
Sous ce climat de suspicion et de méfiance, le vécu personnel de
chaque salarié est perturbé. Nous avons relevé cela par la
fréquence « très souvent et toujours» qui est de
58,3% sur l'item. Les problèmes pourraient aussi être du fait de
la réorganisation organisationnelle. En ce qui concerne les
réactions négatives à la restructuration, 36,7% des
répondants estiment que c'est l'origine des problèmes
relevés plus haut et 36,7% pensent que ces problèmes sont
rarement du à l'inadaptation au changement.
Pour conclure, nous pouvons dire que la restructuration est
à l'origine de la détérioration du climat social à
PERENCO.
2.4. L'implication du DRH comme véritable agent du
changement
Jacques Igalens et Alain Roger (2007) pensent que le DRH est
un agent du changement. Pour vérifier cela dans le cas de PERENCO, nous
avons intérrogé les salariés sur la question.
L'échelle d'appréciation était oui ou non.
Tableau 14
Ces résultats nous montrent que le Directeur des
ressources Humaines de PERENCO a joué le rôle d'agent de
changement pendant la restructuration.70% des répondants pensent que ce
dernier est impliqué comme un véritable agent du changement. Son
rôle est donc très appréciable.Enpériode de
restructuration des entreprises, le rôle principal du DRH est de piloter
et contribuer à mettre en oeuvre la transformation de l'organisation. Il
doit mettre en place un ensemble de leviers d'action capable de motiver les
salariés.
Cependant les 30% de « NON » interpellent
notre attention car il peut s'agir là desdéfaillances de ses
actions ou alors du style de management adopté qui doit être
revu.
2.5. Les actions posées par les salariés pour
améliorer le climat social dans l'entreprise
En ce qui concerne l'amélioration du climat social
durant la restructuration à PERENCO, quarante (40) salariés ont
donné leurs avis. Pour ces répondants l'amélioration du
climat social passe par des actions de communication, de collaboration,
d'écoute et de coopération.Cela étant, nous avons
repertorié leurs avis en grands axes présentés comme
suit :
Tableau 15
Communication
|
Collaboration
|
Ecoute
|
Coopération
|
Communication avec mes
collaborateurs
|
Accueil des nouveaux collaborateurs
|
Je suis à l'écoute de mes collaborateurs
|
Création d'un climat d'entraide
|
Bonne communication avec ma hiérarchie et
mes collaborateurs,
|
Partage de connaissances, effectuer un raprochement vers
les PERCAM
|
Je suggère des méthodes de travail
|
Coopération et bonne relations
interpersonnelles,
|
Au sein de notre équipe nous communiquons
beaucoup, solidarité,
|
Appui à l'amélioration de mes
collaborateurs,
|
J'écoute, jobserve, je m'adapte
|
|
Professionnalisme et intégration par le
C.O.S
|
Collaboration sans distinction PERCAM ET PRDR
|
Amener le staff sous ma resppnsabilité à
oeuvrer dans l'intérêt du service tout en restant à
l'écoute de leur doléance
|
|
Dialogue, convivialité au
travail
|
Rapprochement avec les nouveaux collaborateurs
|
|
|
Attitude constructive en évitant des propos
démotivants
|
Aide à l'intégration des collègues et
partage de la culture Perenco
|
|
|
Soucre : Réponses question 10
du questionnaire
B. Comportements observés et
interpellation de la mobilisation du personnel
Nous allons présenter les résultats relatifs aux
observations faites sur le comportement des salariés et l'interpellation
de la mobilisation du personnel.
1. Les observations faites sur le
comportement des salariés
La détection des comportements observés sur les
salariés durant la restructuration s'est fait à partir de quatre
questions. La première rend compte des éléments
observés par chacun sur son collaborateur, la seconde a pour objectif de
relever les conséquences observées face à ces
comportements. La troisième question a trait aux propositions faites
pour corriger les comportements des salariés jugés anormaux. La
dernière question quant elle a pour but de recueillir les suggestions de
solution pour corriger les salariés aux comportements jugés
anormaux.
1.1. Les éléments observés sur les
collaborateurs
Pour rendre compte des indices relevés sur les
collaborateurs, nous avons formulé cinq items sur la base de la
littérature sur les impacts de la restructuration sur les comportements
de salariés de T. Lemasle et P-E. Tixier (2000). Nous avons retenu les
items suivants : Q50101= diminution de la productivité, Q50102=
migraine stress et fatigue, Q50103= problèmes d'adaptation au nouvel
environnement, Q50104= inquiétudes des salariés sur leur
carrières, Q50105= traitement inéquitables des collaborateurs.
L'échelle d'appréciation est la suivante :1= jamais,
2=rarement, 3=souvent, 4= très souvent, 5= toujours. Les données
obtenues nous ont permis de construire le tableau suivant :
Tableau 16
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q50101
|
10%
|
33,3%
|
35%
|
15%
|
6,7%
|
Q50102
|
8,3%
|
31,7%
|
38,3%
|
16,7%
|
5%
|
Q50103
|
5%
|
31,7%
|
38,3%
|
21,7%
|
13,3%
|
Q50104
|
|
11,7%
|
25%
|
50%
|
13,3%
|
Q50105
|
11,7%
|
11,7%
|
33,3%
|
28,3%
|
15%
|
Le tableau ci-dessus présente les
éléments observés par les répondants sur leurs
collaborateurs. Il en ressort que 35% des répondants ont
« souvent » observé une diminution de la
productivité chez leurs collaborateurs. Près de 38,3% de la
population interrogée a « souvent » noté que
leurs collaborateurs avaient des migraines, du stress, et de la fatigue. 50%
des répondants ont noté que leurs collaborateurs étaient
« très souvent » inquiets sur leur carrière.
Et 33,3% ont « souvent » observé des traitements
inéquitables de la part de leurs collaborateurs.
Ces résultats nous amènent à conclure que
les salariés de PERENCO ont des problèmes de visibilité de
carrière et que le climat social qui prévaut ne favorise pas
l'épanouissement de tous les salariés.
1.2. Les conséquences observées face à
ces comportements
Nous avons relevé plus haut que les salariés de
PERENCO ont des problèmes de carrière et que leur
environnement de travail ne participe pas à leur épanouissement.
Les conséquences qui peuvent en découler sont
présentés par les items suivant : Q50201= perte de sens de
responsabilité, Q50202= engagement professionnel mitigé,
insubordination ; Q50203= rendement insatisfaisant par rapport aux normes
établies par la direction, erreurs fréquentes et
réccurentes, Q50204= collaboration entre co-équipiers très
ardues, manipulation de linformation ; Q50205= comportements en marge de
la réglementation en vigueur, attitudes désagréables.
L'échelle d'appréciation est 1= jamais, 2=rarement, 3=souvent, 4=
très souvent, 5= toujours. Les fréquences obtenues nous ont
permis de construire le tableau suivant :
Tableau 17
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q50201
|
6,7%
|
20%
|
43,3%
|
23,3%
|
6,7%
|
Q50202
|
6,7%
|
33,3%
|
33,3%
|
25%
|
1,7%
|
Q50203
|
6,7%
|
40%
|
26,7%
|
26,7%
|
|
Q50204
|
6,7%
|
13,3%
|
35%
|
41,7%
|
3,3%
|
Q50205
|
10%
|
28,3%
|
36,7%
|
20%
|
5%
|
Le tableau ci-dessus présente les fréquences
valides des conséquences observées face aux comportements des
collaborateurs par les répondants. Pour ce qui est de la perte de
responsabilité et de la procrastination, 43,3% des répondants ont
« souvent » observé ces comportements. 33,3% ont
« rarement » observé un engagement professionnel
mitigé et l'insubordination. 40% ont « rarement»
noté les rendements insatisfaisants par rapport aux normes
établies par la direction. 41,7% ont « toujours »
noté que la collaboration entre coéquipiers est ardues et qu'il
y' a manipulation de l'information.
Ces résultats nous permettent de dire que le personnel
de PERENCO est responsable dans la mesure où les salariés n'ont
pas négligé leur emploi pendant la restructuration. Mais il y a
un réel problème de communication qui persiste dans cette
entreprise.
1.3. Les mesures à prendre pour corriger les
salariés aux comportements jugés anormaux et les propositions des
salariés
Les mesures suivantes ont été proposées
aux salariés aux comportements anormaux dans le but voir celles qui
peuvent favoriser l'amélioration de ces comportements. Il s'agit des
items suivants : Q50301= communiquer sur les mesures administratives et
disciplinaires, Q50302= examiner de façon approfondie les circonstances,
Q50303= rencontrer et écouter l'employé aux comportements
étranges, Q50304= impliquer davantage ces salariés, Q50305=
évaluer à nouveau leurs savoirs. L'échelle
d'appréciation est la suivante : 1=pas du tout d'accord, 2=pas
d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait d'accord. Les
fréquences obtenues ont participé à l'élaboration
du tableau ci après :
Tableau 18
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q50301
|
5%
|
6,7%
|
11,7%
|
45%
|
31,7%
|
Q50302
|
1,7%
|
|
5%
|
40%
|
53,3%
|
Q50303
|
|
|
6,7%
|
31,7%
|
61,7%
|
Q50304
|
1,7%
|
5%
|
18,3%
|
43,3%
|
31,7%
|
Q50305
|
1,7%
|
6,7%
|
25%
|
45%
|
21,7%
|
Le tableau ci-dessus présente les fréquences
valides des mesures proposées aux répondants pour corriger les
comportements des salariés jugés anormaux. En ce qui concerne la
communication des mesures administratives et disciplinaires, nous tenons compte
des reponses des échelles « d'accord et tout à fait
d'accord », 76,7% des répondants sont favorable pour cette
proposition. 93,3% pensent qu'un examen approfondi des circonstances serait
le bienvenu. 93,4% pensent que la hiérarchie devrait rencontrer et
écouter l'employé aux comportements étranges. 75%
s'accordent sur le fait d'impliquer ces salariés. Et 66,7% pensent
qu'une évaluation des savoirs de cet employé serait la
bienvenue.
A la lecture de ces résultats, nous constatons que le
premier souci des répondants est la sauvegarde de l'emploi du
salarié aux comportements anormaux. Le licenciement s'avère
être la dernière des mesures à envisager. Il est clair que
la communication, l'écoute et l'implication sont des atouts majeurs pour
essayer de comprendre pourquoi un employé réagirait de cette
façon.
1.4. Compte rendu des suggestions proposées par les
salariés
En ce qui concerne les propositions des salariés sur
les mesures à prendre pour mieux cadrer les salariés aux
comportements anormaux, 25 personnes répondants ont émis des
suggestions. Nous avons procédé à une synthèse des
propositions et nous avons dégagé trois points
récapitulatifs. Il s'agit de l'écoute de ces salariés
(avoir un tête à tête avec l'intéressé
pour un état des lieux, renconter et écouter ces salariés
afin de comprendre leurs comportements, faire une étude sur les risques
psychosociaux en entreprise,...) ; la communication avec
l'intéressé (il faut les écouter et leur monter les
sanctions encourues en cas de persistance de leurs comportements, il faut
communiquer sur les mesures disciplinaires, il faut organiser des
séminaires sur la gestion du stress...) ; et la motivation
(lui offrir un changement de poste, il faut l'impliquer
davantage,...).
2. L'interpellation de la mobilisation
du personnel
Nous avons proposé la mobilisation du personnel comme
une option de gesttion des ressources humaines en période de
restructuration. Les problèmes relevés plus haut ont
interpellé notre attention. Nous avons formulé quatre questions
à cet effet. La première question permet de savoir la perception
que les salariés ont de la mobilisation du personnel. La deuxième
quant à elle met en relief les raisons qui ameneraient les
salariés à se mobiliser. La troisième question
présente les leviers indispensables pour mobiliser les salariés.
La dernière question pernmet de justifier l'objet de notre travail
à savoir si la restructuration est une nécessité pour
l'entreprise PERENCO d'après les salariés.
2.1. La perception de la mobilisation du personnel par les
salariés
Nous avons proposé les définitions de la
mobilisation aux salariés pour donner une orientation à la
mobilisation du personnel. Nous avons fait cinq propositions. Il s'agit entre
autre de : Q30101 = fait d'enrôler le personnel,Q30102 =
possibilité de rassembler les salariés dans l'atteinte des
objectifs, Q30103 = opération RH visant la performance de
l'organisation, Q30104 = pratique de management ayant pour but de
développer les RH, Q30105 = action ayant pour but de valoriser les
salariés pour la performance de l'entreprise avec pour
échelle : 1=pas du tout d'accord, 2=pas d'accord,
3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait d'accord. Le tableau
ci-dessous a été élaboré suite aux réponses
obtenues des salariés de notre échantillon.
Tableau 19
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q30101
|
8,5%
|
16,9%
|
33,9%
|
30,5%
|
10,2%
|
Q30102
|
5%
|
1,7%
|
6,7%
|
60%
|
26,7%
|
Q30103
|
3,3%
|
5%
|
18,3%
|
53,3%
|
20%
|
Q30104
|
6,7%
|
3,3%
|
20%
|
40%
|
30%
|
Q30105
|
5%
|
1,7%
|
10%
|
23,3%
|
60%
|
Les répondants perçoivent la mobilisation du
personnel comme une « possibilité de rassembler les
salariés dans l'atteinte des objectifs » et aussi comme une
« action ayant pour but de valoriser les salariés pour la
performance de l'entreprise ». Car 83,3% des répondants ont
trouvé ces définitions adaptées. Pour eux, la mobilisation
du personnel serait alors un processus visant à rassembler et
valoriser les salariés à l'atteinte des objectifs de l'entreprise
pour la performance de cette dernière. Ces résultats
revèlent l'orientation que les répondants ont de la mobilisation
des ressources humaines à PERENCO.
2.2. Les raisons pour lesquelles les salariés
accepteraient de se mobiliser
Certaines raisons amènent les salariés à
se mobiliser. Ces raisons justifient le choix des items de cette partie.Il
s'agit pour nous d'identifier les raisons qui amèneraient les
salariés à se mobiliser à PERENCO. Ces items se
présentent comme suit : Q30201=justice organisationnelle;
Q30202=engagement affectif ; Q30203=soutien et reconnaissance ;
Q30204 =relations de confiance ; Q30205=disponibilité de
l'information pour tous ; avec pour échelle1=pas du tout d'accord,
2=pas d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait
d'accord. Le tableau ci-dessous a été élaboré suite
aux réponses obtenues des salariés de notre échantillon.
Tableau 20
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q30201
|
3,3%
|
3,3%
|
5%
|
41,7%
|
46,7%
|
Q30202
|
5%
|
5%
|
41,7%
|
28,3%
|
20%
|
Q30203
|
1,7%
|
1,7%
|
5%
|
44,1%
|
45%
|
Q30204
|
1,7%
|
1,7%
|
5%
|
46,7%
|
45%
|
Q30205
|
|
3,3%
|
13,3%
|
40%
|
43,3%
|
D'après les résultats ci-dessus, et en tenant
compte des fréquences « d'accord et du tout à fait
d'accord », nous pouvons dire que les salariés qui vivent la
restructuration à PERENCO accepteraient de se mobiliser pour une justice
organisationnelle. Car cet item a eu 88,4%. Ils sont
« indifférents » quant à l'engagement
affectif (41,7%). Ils n'ont vraiment pas de lien affectif avec leur entreprise.
Le sentiment d'appartenance semble être une utopie. Pour d'autres, la
raison d'accepter la mobilisation serait le soutien et la reconnaissance car
89,1% des répondants y sont d'accord. Certains se mobiliseraient pour
des relations de confiance (et d'autres pour la disponibilité de
l'information pour tous.
Nous constatons que les salariés de PERENCO
accepteraient de se mobiliser pour les raisons suivantes : la justice
organisationnelle, un processus de communication viable, des relations de
confiance. La direction de cette entreprise doit communiquer sur les valeurs,
les missions et la vision de l'entreprise pour succiter l'engagement affectif
des salariés.
2.3. L'avis des salariés sur la façon
d'opérer la mobilisation
Michel Tremblay et al (2005) ont proposé des leviers
qui peuvent ammener les gestionnaires à favoriser la mise en place d'un
climat mobilisateur dans l'organisation. Ces informations nous permis de
formuler les items relatifs aà la façon d'opérer la
mobilisation à PERENCO. Il s'agit entre autre de :
Q30301=à travers le leadership des gestionnaires et
managers,Q30302=à travers la construction de la culture
organisationnelle ; Q30303=à travers les pratiques de GRH
stimulantes,Q30304=à travers une organisation du travail
épanouissante, Q30305=à travers une
stratégie de communication adéquate. L'échelle
d'appréciation est la même que celle de la question
précédente (1=pas du tout d'accord, 2=pas d'accord,
3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait d'accord). Les
réponses obetnues nous ont permis d'élaborer le tableau ci
parès :
Tableau 21
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q30301
|
|
5%
|
11,7%
|
41,7%
|
41,7%
|
Q30302
|
|
1,7%
|
13,8%
|
58,6%
|
25,9%
|
Q30303
|
|
|
13,3%
|
45%
|
41,7%
|
Q30304
|
|
|
1,7%
|
33,3%
|
65%
|
Q30305
|
1,7%
|
1,7%
|
3,3%
|
48,3%
|
45%
|
Le tableau ci-dessus présente les résultats
portant sur la manière d'opérer la mobilisation. En ce qui
concerne le leadership des gestionnaires, 83,4% de répondants
sont « d'accord et tout à fait d'accord » que
la mobilisation du personnel pourrait se faire par ce canevas. D'autres,
estiment que la mobilisation peut s'opérer à travers la
construction d'une culture organisationnelle, une stratégie de
communication adéquate.
Nous pouvons donc conclure que la mise en place de ces leviers
peut favoriser une mobilisation du personnel à PERENCO.
2.4. L'opinion des salariés sur la
nécessité de la mobilisation dans leur entreprise et des
propositions faites :
Nous avons demandé aux salariés si oui ou non
la mobilisation du personnel est une nécessité dans leur
entreprise. Nous avons obtenu les résultats suivant :
Tableau 22
Le tableau ci-dessus présente les pourcentages obtenus
sur la nécessité de mobiliser le personnel à PERENCO. Il
en ressort que 96,7% des répondants ont dit « OUI »
pour la mobilisation. Le pourcentage de « NON »
étant infime, nous pouvons donc conclure qu'il y a vraiment une
nécessité de mobiliser le personnel dans cette entreprise.
Pour ce qui est des solutions porposées par les
salariés, nous avons recueilli 32 suggestions. Nous avions
regroupé les réponses obtenus par thèmes pour effectuer
une synthèse des réponses. Pour ces répondants, les
actions pour une mobilisation réussie du personnel reposeraient sur la
communication (objectifs de l'entreprise, perspectives de carrière
au sein du groupe, culture d'entreprise,...) ; l'implication
(valorisation du personnel, encouragements, reconnaissances,...) ;
et la gestion des carrières (évaluation objective du
personnel, formattion du personnel, relecture des curriculum vitae des
salariés pour une meilleure définition des jobs
descriptions,...).
C. Les solutions
Cette partie a trait aux divers soulutions envisagées
pour concilier impératif de restructuration et mobilisation du
personnel.
1. Les solutions envisagées
Ces solutions portent tour à tour sur l'organisation du
travail, les actions communication et sur le role du directeur des ressources
humaines. Nous avons aussi demandé aux salariés de faire des
propositions pour une mobilisation réussie du personnel.
1.1. Les solutions adaptées en matière
d'organisation du travail
En ce qui concerneles solutions proposées, nous avons
pour items les intitulés suivant :Q40101= renforcer
l'interdépendance entre emplois afin d'accoittre la coopération
entre salariés, Q40102= consulter l'employé sur la façon
d'améliorer les méthodes de travail, Q40103= accorder davantage
d'autonomie aux salariés sur l'accomplissement de leurs taches, Q40104=
offrir aux salariés dont les emplois sont routiniers la
possiblité de faire des échanges de poste, Q40105= créer
des groupes d'expression pour des échanges constructifs.
L'échelle est de: 1=pas du tout d'accord, 2=pas d'accord,
3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait d'accord. Le tableau
ci-après présente les résultats obtenus en
matière d'organisation du travail:
Tableau 23
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q40101
|
3,4%
|
8,5%
|
22%
|
42,4%
|
23,7%
|
Q40102
|
|
3,3%
|
6,7%
|
45%
|
45%
|
Q40103
|
1,7%
|
10%
|
6,7%
|
63,3%
|
18,3%
|
Q40104
|
5%
|
1,7%
|
16,7%
|
40%
|
36,7%
|
Q40105
|
1,7%
|
1,7%
|
13,3%
|
46,7%
|
36,7%
|
Le tableau ci-dessus présente les résultats
relatifs aux améliorations à apporter en matière
d'organisation du travail. Il en ressort que les répondants sont
d'accord pour toutes propositions. C'est à ce niveau que l'on retrouve
la plus grande fréquence. La direction générale de PERENCO
devrait donc prendre en considération ces résultats pour
améliorer les conditions de travail de ses salariés.
1.2. Appréciation faite des solutions suivantes
Nous avons proposé des solutions diverses aux
répondants. Ces solutions portent les items suivants : Q40201=
stimuler et motiver les salariés par des récompenses
non-monétaires, Q40202= faire de la communication un outil de
mobilisation, Q40203= renforcer le sentiment d'appartenance par les actions du
C.O.S., Q40204= évaluer, former et développer les
compétences de tous les salariés ; Q40205= communiquer sur
les perspectives de carrières au sein de l'entreprise. L'échelle
d'appréciation est la suivante :1=pas du tout d'accord, 2=pas
d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait d'accord. Le
tableau ci-après présente les résultats obtenus :
Tableau 24
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q40201
|
3,3%
|
8,3%
|
21,7%
|
46,7%
|
20%
|
Q40202
|
|
|
6,7%
|
56,7%
|
36,7%
|
Q40203
|
3,3%
|
1,7%
|
20%
|
31,7%
|
43,3%
|
Q40204
|
|
|
|
16,7%
|
83,3%
|
Q40205
|
|
|
|
18,3%
|
81,7%
|
Le tableau ci-dessus présente les fréquences
valides obtenues sur l'appréciation des solutions proposées aux
répondants. Pour ce qui est de stimuler et motiver les salariés
par des récompenses non monétaires, 66,7% des répondants
sont d'accord pour cette proposition. La communication doit
être un outil de mobilisation pour 93,4% des répondants. Pour le
reste de proposition, les salariés sont « tout à fait
d'accord ». Car sur ces items on observe des fréquences
très élevées.
Le renforcement du sentiment d'appartenance par les actions du
C.O.S participera à la construction de la culture d'entreprise qui a une
portée mobilisatrice. Le C.O.S a pour mission de promouvoir
l'épanouissement physique et psychologique de ses employés mais
aussi et surtout de favoriser un climat social convivial pour le brassage des
familles. L'évaluation et la formation contribueront au
développement des compétences de tous les salariés et cela
développera leur employabilité. La communication sur les
perspectives de carrière au sein de l'entreprise permettra aux
salariés de se projeter dans le futur.
1.3. Les propositions sur le rôle de DRH
Les propositions suivantes ont été faites aux
salariés pour apprécier le rôle du DRH dans le double
impératif restructuration et mobilisation du personnel. Les items
suivant ont donc été formulés à partir des analyses
faites par Anne Bourhis et Denis Chenevert (2009). Ces items se
présentent comme suit : Q40301=opter pour un leadership
mobilisateur et un style de management participatif pur mieux impliquer le
personnel ;Q40302=communiquer sur la vision, les missions et les valeurs
organisationnelles pour susciter l'attachement des salariés;
Q40303=considérer les délégués du
personnel comme partenaire stratégique;
Q40304= encourager la prise de risque, la
créativité des salariés et fidéliser le
personnel ; Q40305=valoriser son personnel et mettre en place un processus
de dialogue continu. L'échelle d'appréciation est
présenté comme suit : 1=pas du tout d'accord, 2=pas
d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait d'accord. Le
tableau ci-après présente les résultats obtenus :
Tableau 25
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q40301
|
|
|
6,7%
|
55%
|
38,3%
|
Q40302
|
|
|
6,7%
|
50%
|
43,3%
|
Q40303
|
3,3%
|
5%
|
10%
|
46,7%
|
35%
|
Q40304
|
|
3,3%
|
16,7%
|
46,7%
|
33,3%
|
Q40305
|
1,7%
|
|
1,7%
|
33,3%
|
63,3%
|
.Le tableau ci-dessus nous présente les
fréquences obtenues sur les propositions du rôle du DRH. 93,3% des
répondants sont favorable pour un leadership mobilisateur et un
style de management participatif nécessaire pour l'implication du
personnel. 93,3% sont d'accord sur le fait de communiquer sur la
vision, les missions et les valeurs organisationnelles pour susciter
l'attachement des salariés. Cette communication pourra inciter un
engagement affectif car tous les salariés seront alors
imprégnés de ce qui compose leur culture d'entreprise. Ceratains
répondants pensent que les délégués du personnel
peuvent être considérés comme des partenaires
stratégiques dans cette mouvance vers la mobilisation en période
de restructuration. D'autres pensent que la valorisation du personnel et la
mise en place du dialogue continu sont des atouts pour enroler le personnel.
2. Solutions pour concilier
impératifs de restructurations et mobilisation du personnel
Ces solutions portent sur les critères de
réussite de la mobilisation du personnel, les comportements de
mobilisation individuelle et les règles à respecter.
2.1. Les critères de réussite de la
mobilisation du personnel en période de restructuration
Certaines solutions ont été proposées aux
salariés dans le but de concilier restructuration et mobilisation du
personnel. Nous avons retenu quelques critères de réussite
proposée par Michel Tremblay (2005). Il s'agit de Q60101= définir
clairement les orientations stratégiques de l'entreprise, Q60102=
s'assurer de la lisibilité de la stratégie et communiquer dessus,
Q60103= impliquer, rassurer, et fidéliser les salariés restants,
Q60104= collaborer avec les délégués du personnel, Q60105=
favoriser la mobilité interne, le reclassement et la reconversion
professionnelle, Q60106= l'éthique de la part des dirigeants pour
l'intégration de tous dans le système social, Q60107= partager
les valeurs de l'entreprise pour renforcer l'attachement des salariés et
le sentiment d'appartenance organisationnelle. L'échelle
d'appréciation était : 1=pas du tout d'accord, 2=pas
d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à fait d'accord. Les
résultats obtenus nous ont permis de construire le tableau
ci-dessous :
Tableau 26
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q60101
|
|
|
3,3%
|
51,7%
|
45%
|
Q60102
|
|
|
10,2%
|
50,8%
|
39%
|
Q60103
|
|
1,7%
|
|
49,2%
|
49,2%
|
Q60104
|
|
|
13,3%
|
40%
|
46,7%
|
Q60105
|
|
|
6,7%
|
50%
|
43,3%
|
Q60106
|
|
|
11,7%
|
55%
|
33,3%
|
Q60107
|
|
|
5%
|
43,3%
|
51,7%
|
La plupart des répondants ont sont « d'accord
ou tout à fait d'accord » avec les solutions proposées.
Il est certain que si les gestionnaires communiquent suffisamment sur les
orientations stratégiques de l'entreprise, qu'ils s'assurent de la
lisibilité de cette dernière, la mobilisation du personnel
à PERENCO pourrait être une réalité.
2.2. Les comportements de mobilisation individuelle
Les comportements de mobilisation individuelle que nous
proposont ici portent sur les intitulés suivant : Q60201=se montrer
loyale envers l'entreprise en participant aux activités de la
communauté ;Q60202= participer à la vie interne de
l'entreprise en assistant aux réunions et en participant aux
activités de l'entreprise ; Q60203=se préoccuper de
l'amélioration continue en proposant des solutions constructives et en
adhérant aux divers changements ; Q60204= faire preuve d'esprit
sportif en acceptant de bon gré les contraintes, les principes et les
règles de l'organisation ; Q60205=agir en coordination avec les
autres en se préoccupant des effets de ses actions sur eux ;
Q60206=faciliter les rapports avec les autres en créant un cadre
convivial de travail et en aidant les autres à devenir
meilleur ;Q60207=coopérer et coordonner son travsail avec celui des
autres. L'échelle est définie comme suit :1=pas du tout
d'accord, 2=pas d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord, 5=tout à
fait d'accord. Les résultats obtenus nous ont permis de construire le
tableau ci-dessous :
Tableau 27
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q60201
|
1,7%
|
3,3%
|
23,3%
|
48,3%
|
23,3%
|
Q60202
|
|
1,7%
|
20%
|
53,3%
|
25%
|
Q60203
|
|
1,7%
|
11,7%
|
56,7%
|
30%
|
Q60204
|
3,3%
|
1,7%
|
23,3%
|
45%
|
26,7%
|
Q60205
|
|
|
11,7%
|
51,7%
|
36,7%
|
Q60206
|
|
|
1,7%
|
43,3%
|
55%
|
Q60207
|
|
|
|
48,3%
|
51,7%
|
Ces résultats nous montrent d'après les
répondants qu'ils sont prêts à avoir des comportements de
mobilisation individuelle. Car ils sont d'accord ou tout à fait d'accord
avec la plupart des propositions.
2.3. Les règles à respecter
En ce qui concerne les rèles à respecter pour
favoriser une mobilisation du personnel, nous avons proposé les items
suivant : Q60301=traiter les autres avec respect ; Q60302=justice et
intégrité accorder un pouvoir discrétionnaire suffisant
aux salariés à comportements anormaux pour les aider à
faire mieux et à bâtir chez eux un sentiment élevé
d'utilité ; Q60303=créer une forte relation de confiance
mutuelle fondée sur l'honnêteté ,la constance et la
cohérence des gestes et des paroles ; Q60304=encourager l'humour et
le plaisir au travail pour renforcer la convivialité ; Q60305=faire
de la formation un outil de développement de compétences pour
tous ; Q60306=encourager le mérite et non la roublardise ;
Q60307=renforcer le sentiment de compétence personnelle des
salariés en leur offrant une rétroaction constructive et de la
reconnaissance. L'échelle est présentée comme suit :
1=pas du tout d'accord, 2=pas d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord,
5=tout à fait d'accord. Les résultats obtenus nous ont permis de
construire le tableau ci-dessous :
Tableau 28
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Q60201
|
|
1,7%
|
1,7%
|
21,7%
|
75%
|
Q60202
|
3,3%
|
11,7%
|
15%
|
41,7%
|
28,3%
|
Q60203
|
1,7%
|
|
1,7%
|
51,7%
|
45%
|
Q60204
|
|
3,3%
|
11,7%
|
53,3%
|
31,7%
|
Q60205
|
|
|
1,7%
|
35%
|
63,3%
|
Q60206
|
|
|
|
31,7%
|
68,3%
|
Q60207
|
|
|
5%
|
41,7%
|
53,3%
|
Le tableau ci-dessus présente les fréquences
valides des règles à respecter pour concilier impératif de
restructuration et mobilisation du personnel. Les salariés sont d'accord
ou tout à fait d'accord avec toutes les propositions.
Pour ce qui est de la signalétique, nous avons obtenus
les résultats suivants :
Tableau 29
Sexe
|
CSP
|
Traanche d'age
|
Niveau d'études
|
M
|
F
|
AM
|
Cadre
|
[-30[
|
]30-40[
|
]40-50[
|
]50-60]
|
Bacc
|
Bacc+2
|
Bacc+3
|
66,7%
|
33,3%
|
50%
|
50%
|
5%
|
26,7%
|
21,7%
|
46,7%
|
36,7%
|
16,7%
|
46,7%
|
Avec : CSP : catégorie socioprofessionnelle,
M : masculin, F : féminin, AM : agent de maitrise,
Bacc : baccalauréat
Le tableau ci-dessus nous permet de constater que la
représentativité des femmes peut poser problème dans cette
entreprise car 33,3% de femmes ont participé à
l'enquête.
Notre enquête a été menée
auprès d'une population homogène. Nous avons eu des valeurs
autant de cadres que d'agents de maitrise.
Les résultats contenus dans le tableau ci-dessus nous
montrent que l'entreprise PERENCO n'a pas assez de jeunes vu le pourcentage
(5%). La population la plus grande est constituée de personnes en fin de
carrière car le plus grand nombre se situe entre 50 et 60 ans (46,7 %).
Et il se pose alors un problème de succession car la plupart des
salariés sont à la porte de la retraite. En plus de cela, nous
constatons au vue du tableau ci-dessus que la majorité des
salariés ayant participé à notre enquête ont pour la
plupart un diplôme de l'enseignement supérieur.
En somme, il était question de présenter dans ce
chapitre l'orientation méthodologique pour concilier restructuration et
mobilisation. Nous avons détaillé la méthode que nous
avons adoptée et les premières tendances des résultats.
Nous allons donc à la suite présenter les perspectives pour
allier impération de restructuration et mobilisation du personnel.
CHAPITRE 4 : PERSPECTIVES POUR ALLIER EXIGENCE DE
RESTRUCTURATION ET MOBILISATION DU PERSONNEL A PERENCO
Notre travail dans ce chapitre consiste à faire une
analyse des résultats de l'enquête (section 1) puis nous allons
identifier les leviers indispensables pour mobiliser le personnel à
PERENCO (section 2).
Section 1 : Analyse des résultats de
l'enquête
Nous avons utilisé le test de Khi deux pour confirmer
ou infirmer nos hypothèses. Il s'agit en effet de croiser deux variables
nominales (naturelles ou transformées) grâce au Khi deux et
conclure à trois niveaux : statistique, sémantique et
explicatif si nécessaire. Il importe de souligner qu'une convention
internationale fixe le seuil du risque maximum admissible à 5% (0,05).
En plus de cela, nous présenterons les résultats du PHI et V. de
CRAMER qui permettent de mesurer la force du lien entre les variables
étudiées.
Pour effectuer ce travail, nous avons d'abord redéfini
notre échelle d'appréciation qui avait pour échelle
(1= pas du tout d'accord ; 2 = pas d'accord ; 3
=indifférent ; 4 = d'accord ; 5 = tout à fait
d'accord et 1= Jamais ; 2=Rarement ; 3=Souvent ;
4=Très souvent ; 5= Toujours) comme suit : 1=1, 2=1, 3=1 avec
1= « pas d'accord » ; et 4=2, 5=2,
avec 2= « d'accord ». Cela nous permet de
regrouper les avis en désaccord d'un côté et ceux qui sont
d'accord d'un autre côté pour une meilleure exploitation des
résultats.
A. Perception de la restructuration par
les salariés et intérêt à se mobiliser
Notre première hypothèse est
intitulée :la perception de la restructuration par les
salariés agit sur leur intérêt à se mobiliser.
Nous voulons vérifier si la représentation que
les salariés ont de la restructuration peut influencer ces derniers
à se mobiliser. Comme indicateurs de la restructuration, nous avons
choisi la question 2 de notre questionnaire. Il s'agit pour nous de montrer le
lien entre la perception de la restructuration et l'intérêt
à se mobiliser. Les items de la question 2 seront croisés avec
les items de la question 11 qui sert d'indicateurs à la mobilisation.
Nous allons d'abord présenter les tableaux de croisement puis les
conclusions de ces derniers.
1. Présentation des tableaux de
croisement entre les variables
En ce qui concerne la question 2 intitulée
« comment percevez-vous la
restructuration ? », nous lui avons attribué le code
(Q102) d'après l'ordre d'enregistrement de nos
données dans le masque. Les items de cette question ont aussi
été codifiés ; le premier item (une
opportunité à saisir pour la carrière) a pour code
(Q10201), le deuxième item (une décision
stratégique pour l'entreprise) correspond à
(Q10202), le troisième item (un
phénomène conjoncturel) équivaut à
(Q10203) et le quatrième item (un changement
d'environnement du travail)correspond à
(Q10204) enfin le cinquième (une
réorganisation organisationnelle)à
(Q10205).
Pour ce qui est de la question 11 qui a pour titre
(comment percevez-vous la mobilisation du personnel ?) nous avons
donné le code (Q301)parce c'est la première
question du troisième thème de notre questionnaire. Les items de
cette question ont fait l'objet d'une codification. Il en est ainsi de : item
1 (fait d'enrôler le personnel = Q30101), item
2 (possibilité de rassembler les salariés dans l'atteinte des
objectifs = Q30102), item 3 (opération RH visant
la performance de l'organisation = Q30103), item
4(pratique de management ayant pour but de développer les RH=
Q30104), item 5(action ayant pour but de valoriser
les salariés pour la performance de l'entreprise =
Q30105).
Un croisement entre les items de la question 2 et les items
de la question 11 a permis de construire les tableaux ci-après. Des
commentaires brefs accompagnent ces tableaux.
Tableaun 30 : croisement Q10201 et les items
de la question 11
|
Items à croiser
|
APPRECIATION
|
KHI DEUX
|
PHI
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10201
|
Q30101
|
59,3%
|
40,7%
|
1,007
|
0,316
|
0,131
|
0,316
|
0,131
|
0,316
|
Q30102
|
26,7%
|
73,3%
|
0,385
|
0,535
|
0,080
|
0,535
|
0,080
|
0,535
|
1
|
2
|
Q30103
|
30%
|
70%
|
4,602
|
0,032
|
0,277
|
0,32
|
0,277
|
0,32
|
40%
|
60%
|
Q30104
|
13,3%
|
86,7%
|
1,071
|
0,301
|
0,134
|
0,301
|
0,134
|
0,301
|
|
Q30105
|
16,7%
|
83,3%
|
0,500
|
0,480
|
0,091
|
0,480
|
0,091
|
0,480
|
Avec 1= pas d'accord ; 2= d'accord
Commentaire :D'après les
résultats issus du tableau ci-dessus, un seul croisement est
significatif. Il y a une relation de dépendance entre la variable
« opportunité à saisir pour votre
carrière » et la variable
« opération RH visant la performance de
l'organisation ». Ainsi, la perception de la restructuration
comme une opportunité à saisir pour la carrière peut
amener les salariés à se mobiliser parce que pour ces derniers
la mobilisation serait alors perçue comme opération des
ressources humaines visant la performance de l'entreprise. A cet effet, 60% des
répondants de notre échantillon sont d'accord perçoivent
la restructuration comme une opportunité à saisir pour leur
carrière. Ce sont donc des proactifs d'après la
littérature. C'est pour cette raison là qu'ils se
représentent la mobilisation comme une opération RH qui peut
rendre l'entreprise plus performante.
Tableau 31 : Croisement Q10202
et les items de la question 11
|
Items à croiser
|
APPRECIATION
|
KHI DEUX
|
PHI
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10201
|
Q30101
|
59,3%
|
40,7%
|
1,007
|
0,316
|
0,131
|
0,316
|
0,131
|
0,316
|
Q30102
|
26,7%
|
73,3%
|
0,274
|
0,601
|
0,068
|
0,601
|
0,068
|
0,601
|
1
|
2
|
Q30103
|
30%
|
70%
|
0,003
|
0,960
|
0,006
|
0,960
|
0,006
|
0,960
|
40%
|
60%
|
Q30104
|
13,3%
|
86,7%
|
1,152
|
0,216
|
0,160
|
0,216
|
0,160
|
0,216
|
|
Q30105
|
16,7%
|
83,3%
|
0,022
|
0,881
|
0,019
|
0,881
|
0,019
|
0,881
|
Avec 1= pas d'accord, 2=d'accord
Commentaire : D'après les
résultats issus du tableau ci-dessus, il y a une relation
d'indépendance entre la variable « décision
stratégique pour l'entreprise » et les variables sur la
perception de la mobilisation du personnel ((fait d'enrôler le
personnel = Q30101), item 2 (possibilité de rassembler les
salariés dans l'atteinte des objectifs = Q30102), item 3
(opération RH visant la performance de l'organisation = Q30103, item
4(pratique de management ayant pour but de développer les RH=
Q30104), item 5(action ayant pour but de valoriser les salariés
pour la performance de l'entreprise = Q30105) . Les différentes
relations ne sont pas significatives. Ces résultats nous confirment les
résultats issus des tests statistiques.Car les résultats montrent
que 81,6% des salariés s'accordent sur le fait que la restructuration
opérée à PERENCO est une décision
stratégique pour l'entreprise. C'est pour cette raison que nous n'avons
pas eu de lien dépendance lors du croisement de ces variables avec les
items de la mobilisation.
Tableau32 : Croisement Q10203 et les items de la
question 11
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10203
|
Q30101
|
59,3%
|
40,7%
|
0,006
|
0,938
|
0,010
|
0,938
|
0,010
|
0,938
|
Q30102
|
26,7%
|
73,3%
|
0,143
|
0,705
|
-0,049
|
0,705
|
0,049
|
0,705
|
1
|
2
|
Q30103
|
70%
|
30%
|
0,566
|
0,452
|
-0,097
|
0,452
|
0,097
|
0,452
|
78,3%
|
21,7%
|
Q30104
|
86,7%
|
13,3%
|
0,060
|
0,806
|
-0,032
|
0,806
|
0,032
|
0,806
|
|
Q30105
|
16,7%
|
83,3%
|
0,020
|
0,889
|
0,018
|
0,889
|
0,018
|
0,889
|
Avec 1= pas d'accord, 2=d'accord
Commentaire : D'après les
résultats ci-dessus présentés, il y a une relation
d'indépendance entre la variable «
phénomène conjoncturel » et les items de la
perception de la mobilisation du personnel. Les différentes relations ne
sont pas significatives. Une explication peut découler de ce
constat : les répondants de notre questionnaire pensent que la
restructuration de PERENCO n'est pas du à une conjoncture (21,7%
d'accord). C'est pour cela qu'il n'y a pas de lien avec les variables de la
mobilisation du personnel. Pour eux,la restructuration présente plus
d'intérêt pour l'entreprise que pour les salariés.
Tableau 33 : Croisement Q10204 et les items de la
question 11
|
Items à croiser
|
APPRECIATION
|
KHI DEUX
|
PHI
|
V. DE CRAMER
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10204
|
Q30101
|
59,3%
|
40,7%
|
1 ,430
|
0 ,232
|
0,156
|
0,232
|
0,156
|
0,232
|
Q30102
|
26,7%
|
73,3%
|
0,288
|
0,591
|
-0,069
|
0,591
|
0,069
|
0,591
|
1
|
2
|
Q30103
|
30%
|
70%
|
0,170
|
0,680
|
0,053
|
0,680
|
0,053
|
0,680
|
33,3%
|
66,7%
|
Q30104
|
13,3%
|
86,7%
|
1,429
|
0,232
|
0,154
|
0,232
|
0,154
|
0,232
|
|
Q30105
|
16,7%
|
83,3%
|
0,960
|
0,327
|
-0,126
|
0,327
|
0,126
|
0,327
|
Avec 1= pas d'accord ; 2= d'accord
Commentaire : Dans les conditions
de l'expérience, le croisement de « changement
d'environnement du travail » avec les items de la perception de la
mobilisation du personnel (((fait d'enrôler le
personnel :Q30101), possibilité de rassembler les
salariés dans l'atteinte des objectifs :Q30102),
opération RH visant la performance de l'organisation
= :Q30103, item 4(pratique de management ayant pour but de
développer les RH : Q30104), item 5(action ayant pour but
de valoriser les salariés pour la performance de
l'entreprise : Q30105) n'a donné aucune relation
significative. Or les salariés sont « d'accord à
66,7% » que la restructuration a apporté un changement
d'environnement du travail. Mais il n'y a pas de lien avec la mobilisation du
personnel.
Tableau 34 : croisement Q10205 et les items
de la question 11
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10205
|
Q30101
|
59,3%
|
40,7%
|
3,045
|
0,081
|
0,227
|
0,081
|
0,227
|
0,081
|
Q30102
|
26,7%
|
73,3%
|
1,420
|
0,233
|
-0,154
|
0,233
|
0,154
|
0,233
|
1
|
2
|
Q30103
|
30%
|
70%
|
0,013
|
0,909
|
-0,015
|
0,909
|
0,015
|
0,909
|
13,3%
|
86 ,7%
|
Q30104
|
13,3%
|
86,7%
|
0,110
|
0,740
|
-0,043
|
0,740
|
0,043
|
0,740
|
|
Q30105
|
16,7%
|
83,3%
|
0,115
|
0,734
|
-0,044
|
0,734
|
0,044
|
0,734
|
Avec 1= pas d'accord ; 2= d'accord
Commentaire : D'après les
résultats du tableau ci-dessus, il y a une relation
d'indépendance entre la « réorganisation
organisationnelle » et la perception de la mobilisation du
personnelle. Les différentes relations ne sont pas significatives. Car
les salariés admettent que la restructuration apporte des changements
dans l'organisation (86,7% sont d'accord d'après les tests
statistiques). En plus de cela la réorganisation est du à une
décision stratégique de l'entreprise qui ne prend pas directement
en compte les attentes des salariés.
Par ailleurs, nous avons aussi fait un croisement de variables
entre la question 2 intitulé « comment percevez-vous la
restructuration ? » dont les items codifiés sont
présentés plus haut et la question 12 de notre questionnaire
intitulé « pour quelle raison accepteriez-vous de vous
mobiliser = Q302 ». Notre objectif est de
confirmer si la perception que les répondants ont de la restructuration
influer sur leurs raisons à se mobiliser. Nous avons codifié les
items de cette question comme suit : item 1(justice
organisationnelle =Q30201), item 2(engagement
affectif =Q30202), item3 (soutien et
reconnaissance =Q30203), item 4(relation de
confiance =Q30204), item5 (disponibilité de
l'information pour tous = Q30205). Les tableaux
ci-après présentent les résultats des croisements.
Tableau 35 : croisement Q10201 et les items de la
question 12
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10201
|
Q30201
|
11,7%
|
88,3%
|
0,027
|
0,870
|
0,021
|
0,870
|
0,021
|
0,870
|
Q30202
|
51,7%
|
48,3%
|
3,604
|
0,058
|
0,245
|
0,058
|
0,245
|
0,058
|
1
|
2
|
Q30203
|
18,6%
|
81,4%
|
1,078
|
0,299
|
0,135
|
0,299
|
0,135
|
0,299
|
40%
|
60%
|
Q30204
|
8,3%
|
91,7%
|
0,909
|
0,340
|
0,123
|
0,340
|
0,123
|
0,340
|
|
Q30205
|
16,7%
|
83,3%
|
0,000
|
1,000
|
0,000
|
1,000
|
0,000
|
1,000
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : La variable (une
opportunité à saisir pour votre carrière) a
été croisée avec les variables de la question12 qui
portent sur les raisons pour lesquelles les salariés accepteraient de se
mobiliser. Les items ont été inspirés des écrits
d'Anne Bourhis et Denis Chênevert sur les raisons qui amèneraient
les salariés à se mobiliser dans une organisation. Ces derniers
renvoient tour à tour à `justice organisationnelle' (Q30201),
`engagement affectif' (Q30202), `soutien et reconnaissance' (Q30203) et
`relation de confiance'(Q30204) et enfin `disponibilité de
l'information pour tous'(Q30205). D'après les résultats du
tableau ci-dessus, il y a des relations d'indépendances entre les
variables. Cette indépendance peut s'expliquer par une disparité
des discours des répondants. Ce qui rend les données
contradictoires.
Tableau 36 : croisement Q10202 et les items de la
question 12
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10202
|
Q30201
|
11,7%
|
88,3%
|
3,183
|
0,074
|
0,230
|
0,074
|
0,230
|
0,074
|
Q30202
|
51,7%
|
48,3%
|
0,208
|
0,648
|
-0,059
|
0,648
|
0,059
|
0,648
|
1
|
2
|
Q30203
|
18,6%
|
81,4%
|
0,664
|
0,415
|
0,106
|
0,415
|
0,106
|
0,415
|
18,3%
|
81,7%
|
Q30204
|
8,3%
|
91,7%
|
1,710
|
0,191
|
0,169
|
0,191
|
0,169
|
0,191
|
|
Q30205
|
16,7%
|
83,3%
|
0,022
|
0,881
|
0,019
|
0,881
|
0,019
|
0,881
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : Dans notre
questionnaire nous avons demandé aux répondants de nous dire sur
une échelle allant de 1 à 5(avec 1=pas du tout d'accord, 2=pas
d'accord, 3=indifférent, 4=d'accord et 5= tout à fait d'accord)
comment ils perçoivent la restructuration et les raisons qui les
amèneraient à se mobiliser dans leur entreprise. Des
résultats obtenus, nous avons regroupé les fréquences
à une échelle allant de 1 à 2 avec 1= pas d'accord et 2=
d'accord. Un croisement de la variable (une décision stratégique
pour l'entreprise) avec certains items relevant des intérêts des
salariés à se mobiliser (justice organisationnelle, engagement
affectif, soutien et reconnaissance, relation de confiance,
disponibilité de l'information pour tous)nous a permis de construire le
tableau ci-dessus.
D'après les résultats de ce tableau, il y a une
relation d'indépendance entre « unedécision
stratégique pour l'entreprise » et les raisons pour lesquelles
les salariés accepteraient de se mobiliser. Cette indépendance
peut relever le fait que la restructuration affecte l'intérêt des
salariés à se mobiliser. Car la restructuration accroit la marge
d'incertitude des salariés dans la sécurité et la
stabilité de leur carrière. Pour les répondants, la
restructuration opérée à PERENCO est plus avantageuse pour
l'entreprise car cette dernière voit sa position dans le secteur
pétrolier camerounais revalorisé.
Tableau 37 : croisement Q10203 et les items de la
question 12
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10203
|
Q30201
|
11,7%
|
88,3%
|
2,097
|
0,148
|
-0,187
|
0,148
|
0,187
|
0,148
|
Q30202
|
51,7%
|
48,3%
|
0,648
|
0,421
|
-0,104
|
0,421
|
0,104
|
0,421
|
1
|
2
|
Q30203
|
18,6%
|
81,4%
|
0,117
|
0,733
|
0,044
|
0,733
|
0,044
|
0,733
|
78,3%
|
21,7%
|
Q30204
|
8,3%
|
91,7%
|
0,009
|
0,925
|
0,012
|
0,925
|
0,012
|
0,925
|
|
Q30205
|
16,7%
|
83,3%
|
0,020
|
0,889
|
0,018
|
0,889
|
0,018
|
0,889
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente les résultats issus du croisement entre la
variable (un phénomène conjoncturel : Q10203) et
les items relatifs aux raisons pour lesquelles les salariés
accepteraient de se mobiliser (justice organisationnelle :
Q30201 ; engagement affectif : Q30202 ; soutien et
reconnaissance : Q30203 ; relations de confiance :
Q30204 et disponibilité de l'information pour tous :
Q30205). Les résultats obtenus nous montrent qu'il y a une relation
d'indépendance entre ces variables. L'indépendance peut
s'expliquer par le fait que les répondants de notre échantillon
pensent que la restructuration opérée dans leur entreprise n'est
pas dûe à la conjoncture (78,3% « pas
d'accord »). C'est pour cette raison qu'il n'y a pas de lien entre
ces variables. L'intérêt à se mobiliser ne saurait se
manifester dans ce cas.
Tableau 38 : croisement Q10204 et les items de la
question 12
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10204
|
Q30201
|
11,7%
|
88,3%
|
0,323
|
0,570
|
0,073
|
0,570
|
0,073
|
0,570
|
Q30202
|
51,7%
|
48,3%
|
2,136
|
0,144
|
0,189
|
0,144
|
0,189
|
0,144
|
1
|
2
|
Q30203
|
18,6%
|
81,4%
|
0,151
|
0,698
|
-0,051
|
0,698
|
0,051
|
0,698
|
33,3%
|
66,7%
|
Q30204
|
8,3%
|
91,7%
|
0,109
|
0,741
|
0,043
|
0,741
|
0,043
|
0,741
|
|
Q30205
|
16,7%
|
83,3%
|
0,060
|
0,806
|
-0 ,032
|
0,806
|
0,032
|
0,806
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : Le tableau
ci-dessus montre les résultats issus du croisement entre la variable
(un changement d'environnement du travail : Q10204) et les
variables (justice organisationnelle : Q30201, engagement
affectif : Q30202, soutien et reconnaissance : Q30203,
relations de confiance : Q30204, disponibilité de
l'information pour tous : Q30205).
D'après les données de ce tableau, il n'y a pas
de relation de dépendance entre ces variables. Or la restructuration
apporte selon T.Lemasle et P.E. Tixier (2000) un changement d'environnement du
travail. Or les répondants sont d'accord qu'il y a eu un changement
d'environnement (66,7%). Mais cela n'influence pas leur intérêt
à se mobiliser. Car le changement d'environnement de travail est
souvent source des appréhensions et des inquiétudes pour les
salariés restants.
Tableau 39 : croisement Q10205 et les items de la
question 12
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q10205
|
Q30201
|
11,7%
|
88,3%
|
0,006
|
0,937
|
0,010
|
0,937
|
0,010
|
0,937
|
Q30202
|
51,7%
|
48,3%
|
2,012
|
0,156
|
0,183
|
0,156
|
0,183
|
0,156
|
1
|
2
|
Q30203
|
18,6%
|
81,4%
|
0,230
|
0,631
|
-0,062
|
0,631
|
0,062
|
0,631
|
13,3%
|
86,7%
|
Q30204
|
8,3%
|
91,7%
|
0,210
|
0,647
|
0,059
|
0,647
|
0,059
|
0,647
|
|
Q30205
|
16,7%
|
83,3%
|
0,462
|
0,497
|
0,088
|
0,497
|
0,088
|
0,497
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : Le tableau
ci-dessus présente les résultats issus du croisement de la
variable (une réorganisation organisationnelle : Q10205) et des
variables de la question 12 de notre questionnaire (justice
organisationnelle : Q30201, engagement affectif :
Q30202, soutien et reconnaissance : Q30203, relations de
confiance : Q30204, disponibilité de l'information pour
tous : Q30205). Ce croisement nous révèle qu'il y a une
relation d'indépendance entre les variables. Cette indépendance
entre les différentes variables croisées montre que la
restructuration est certes source de réorganisation (86,7% sont
d'accord) mais ce dernier est sans enjeu pour les salariés
amenés à vivre cette réorganisation. Car la
restructuration est source de stress et d'inquiétude pour les
salariés restants.
2. Conclusion à l'issus des
croisements effectués dans la première hypothèse
Au terme des croisements effectués entre les items de
la question 2 et les items de la question 11, nous pouvons dire que la
perception de la restructuration par les salariés a réellement
une influence dans leur intérêt à se mobiliser. Le manque
de relations de dépendance entre les variables peut s'expliquer par le
fait que les salariés voient la restructuration comme une
opportunité de l'entreprise. L'absence de lien laisse aussi croire que
cette opération fait abstraction de la rationalité des
salariés. Cela peut aussi s'expliquer par le manque d'implication des
salariés (31,7%) au processus de restructuration.
Mais un des croisements de variable a donné une
relation significative (« opportunité à saisir pour
votre carrière » et la variable
« opération RH visant la performance de
l'organisation »,). Ce résultat traduit une certaine
objectivité entre la perception de la restructuration et
l'intérêt du salarié à se mobiliser. Car si le
salarié est un proactif, la restructuration opérée
à PERENCO serait pour lui une opportunité et il a donc
intérêt à se mobiliser pour participer au
développement de son organisation.
Sur la base de ce raisonnement, nous pouvons dire que notre
première hypothèse est validée.
B. Role du DRH en période de
restructuration et sa necessité pour mobiliser le personnel
Notre deuxième hypothèse est formulée
comme suit : le rôle du DRH en période de restructuration est
nécessaire pour mobiliser le personnel.Notre objectif est de
vérifier si l'action du DRH est importante en période de
restructuration pour mobiliser le personnel. D'après Jacques Igalens et
Alain Roger (2007), le DRH est un agent de changement car il conduit et pilote
des projets de changements dans les organisations. Comme nous l'avons fait plus
haut, nous allons d'abord présenter les tableaux de croisement de nos
variables puis nous tirerons une conclusion.
1. Présentation des tableaux de
croisements entre les différenetes variables
Pour réaliser cela, nous allons croiser la question 17
avec pour items : opter pour un leadership mobilisateur et un style de
management participatif pur mieux impliquer le
personnel (Q40301) ; communiquer sur la vision, les
missions et les valeurs organisationnelles pour susciter l'attachement des
salariés (Q40302) ; considérer les
délégués du personnel comme partenaire
stratégique (Q40303) ; encourager la prise de
risque, la créativité des salariés et fidéliser le
personnel (Q40304) et valoriser son personnel et
mettre en place un processus de dialogue continu (Q40305)
avec la question 13 de notre questionnaire. Les items de cette question
représentent les leviers de mobilisation proposée par M.
Tremblay, G. Simard, Denis Chênevert, M.E. Lapalme et O. Doucet (2005).
Ceci a été fait dans le but de connaitre les moyens susceptibles
de rendre la mobilisation du personnel opérationnelle dans
l'organisation. Ces items portent tour à tour sur les intitulés
suivant : à travers le leadership des gestionnaires et managers
(Q30301), à travers la construction de la culture
organisationnelle (Q30302), à travers les pratiques de
GRH stimulantes (Q30303), à travers une organisation du
travail épanouissante (Q30304), à travers une
stratégie de communication adéquate (Q30305).
Le croisement de ces variables nous a permis de construire
les tableaux ci après. Il est important de souligner que des
commentaires suivent après chaque tableau pour apporter un
éclairage aux résultats obtenus.
Tableau 40 : croisement Q40301 et les variables de
la question 13
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q40301
|
Q30301
|
16,7%
|
83,3%
|
0,857
|
0,355
|
-0,120
|
0,355
|
0,120
|
0,355
|
Q30302
|
15,5%
|
84,5%
|
0,789
|
0,374
|
-0,117
|
0,374
|
0,117
|
0,374
|
1
|
2
|
Q30303
|
13 ,3%
|
86,7%
|
0,659
|
0,417
|
-0,105
|
0,417
|
0,105
|
0,417
|
6,7%
|
93,3%
|
Q30304
|
1,7%
|
98,3%
|
0,073
|
0,788
|
-0,035
|
0,788
|
0,035
|
0,788
|
|
Q30505
|
6,7%
|
93,3%
|
2,315
|
0,128
|
0,196
|
0,128
|
1,196
|
0,128
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire :d'après les
résultats issus du tableau ci-dessus, il y a une relation
d'indépendance entre la variable « opter pour un
leadership mobilisateur et un style de management
participatif »: Q40301 et les items sur
l'opérationnalisation de la mobilisation du personnel. Ce
résultat semble ainsi remettre en question le leadership des
gestionnaires et managers dans cette organisation.
Tableau 41 : croisement Q40302 et les items de la
question 13
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q40302
|
Q30301
|
16,7%
|
83,3%
|
0,214
|
0,643
|
0,060
|
0,643
|
0,060
|
0,643
|
Q30302
|
15,5%
|
84,5%
|
0,295
|
0,587
|
0,071
|
0,587
|
0,071
|
0,587
|
1
|
2
|
Q30303
|
13 ,3%
|
86,7%
|
0,659
|
0,417
|
-0,105
|
0,417
|
0,105
|
0,417
|
6,7%
|
97,3%
|
Q30304
|
1,7%
|
98,3%
|
14,237
|
0,000
|
0,487
|
0,000
|
0,487
|
0,000
|
|
Q30505
|
6,7%
|
93,3%
|
12,934
|
0,000
|
0,464
|
0,000
|
0,464
|
0,000
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : Des
résultats intéressants sont issus du croisement entre «
communiquer sur la vision, la mission et les valeurs organisationnelles :
Q40302 » et le mode d'opération de la mobilisation du
personnel dont les items sont : à travers le leadership des
gestionnaires et managers (Q30301), à travers la construction de la
culture organisationnelle (Q30302), à travers les pratiques de GRH
stimulantes (Q30303), à travers une organisation du travail
épanouissante (Q30304), à travers une stratégie de
communication adéquate (Q30305). Les résultats des trois premiers
croisements (Q40302 et Q30301, Q30302, Q30303) montrent qu'il y a
indépendance entre les variables. Ce résultat interpelle notre
attention. Dans la mesure où il nous montre que le rôle du DRH en
période de restructuration tel que décrit par Michel Tremblay
(2005) ne saurait faire abstraction des leviers tels que le leadership des
gestionnaires, la culture d'entreprise et les pratique de GRH pour mobiliser le
personnel.
Cela étant, les deux derniers croisements
effectués (Q40302 et Q30304, Q30305) montrent qu'il y a des relations de
dépendances entre certaines variables. Ces résultats
significatifs semblent traduire un certain lien entre les attentes des
salariés et les actions du DRH pour mobiliser ces derniers. La
communication représente le principal outil du DRH pour rassembler le
personnel en période de restructuration.
Tableau 42 : croisement Q40303 et les items de la
question 13
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q40303
|
Q30301
|
16,7%
|
83,3%
|
8,037
|
0,05
|
0,366
|
0,05
|
0,366
|
0,05
|
Q30302
|
15,5%
|
84,5%
|
1,933
|
1,164
|
0,183
|
0,164
|
0,183
|
0 ,164
|
1
|
2
|
Q30303
|
13 ,3%
|
86,7%
|
2,265
|
0,132
|
0,194
|
0 ,132
|
0,194
|
0,132
|
18,3%
|
81 ,7%
|
Q30304
|
1,7%
|
98,3%
|
0,228
|
0,633
|
-0,062
|
0,633
|
0,062
|
0,633
|
|
Q30505
|
6,7%
|
93,3%
|
2,870
|
0,090
|
0,219
|
0,090
|
0,219
|
0,090
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : la plupart des
croisements effectués dans le tableau ci-dessus montre qu'il y
indépendance entre les variables. Sauf au niveau du croisement (Q40303
et Q30301) qui porte respectivement sur considérer les
délégués du personnel comme partenaire
stratégiqueet à travers le leadership des gestionnaires
et managers. Le résultat est très significatif. Il traduit
une relation de dépendance entre les deux variables. Nous pouvons donc
dire que les délégués du personnel ont un rôle
stratégique à jouer en période de restructuration. Et le
leadership des gestionnaires et des managers peut aider le DRH à
mobiliser son personnel.
Le manque de lien dans le croisement des autres variables
montrent que l'action des délégués du personnel en
période de restructuration n'est pas perceptible au niveau des pratiques
de GRH mis en place par la hiérarchie, encore moins au niveau de
l'organisation du travail et de la stratégie de communication. Il semble
nécessaire de redéfinir les contours des relations entre les
représentants du personnel et le directeur des ressources humaines
à PERENCO.les salariés à PERENCO.
Tableau 43 : croisement Q40304 et les items de la
question 13
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q40304
|
Q30301
|
16,7%
|
83,3%
|
0,750
|
0,386
|
-0,112
|
0,386
|
0,112
|
0,386
|
Q30302
|
15,5%
|
84,5%
|
0,428
|
0,513
|
-0,086
|
0,513
|
0,086
|
0,513
|
1
|
2
|
Q30303
|
13 ,3%
|
86,7%
|
2,308
|
0,129
|
-0,196
|
0,129
|
0,196
|
0,129
|
20%
|
80%
|
Q30304
|
1,7%
|
98,3%
|
0,254
|
0,614
|
-0,065
|
0,614
|
0,065
|
0,614
|
|
Q30505
|
6,7%
|
93,3%
|
1,071
|
0,301
|
-0,134
|
0,301
|
0,134
|
0,301
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : D'après les
résultats du tableau ci-dessus, il y a une relation
d'indépendance entre « encourager la prise de risque, la
créativité des salariés et fidéliser le personnel
Q40304 » et les variables au l'opérationnalisation de la
mobilisation ( à travers le leadership des gestionnaires et
managers (Q30301), à travers la construction de la culture
organisationnelle (Q30302),à travers les pratiques de GRH
stimulantes (Q30303), àtravers une organisation du travail
épanouissante (Q30304),à travers une stratégie de
communication adéquate (Q30305). Les diverses relations
établies ne sont pas significatives.
Tableau 44 : croisement Q40305 et les items de la
question 13
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q40305
|
Q30301
|
16,7%
|
83,3%
|
0,414
|
0,520
|
-0,083
|
0,520
|
0,083
|
0,520
|
Q30302
|
15,5%
|
84,5%
|
1,879
|
0,170
|
0,180
|
0,170
|
0,180
|
0,170
|
1
|
2
|
Q30303
|
13 ,3%
|
86,7%
|
0,318
|
0,573
|
-0,073
|
0,573
|
0,073
|
0,573
|
3,3%
|
96,7%
|
Q30304
|
1,7%
|
98,3%
|
0,035
|
0,851
|
-0,024
|
0,851
|
0,024
|
0,851
|
|
Q30505
|
6,7%
|
93,3%
|
0,148
|
0,701
|
-0,050
|
0,701
|
0.050
|
0,701
|
Avec 1= pas d'accord, 2=
d'accord.
Commentaire : d'après les
résultats du tableau ci-dessus, il y a une relation
d'indépendance entre les variables suite au croisement. Le DRH devrait
d'abord mettre en place les leviers de mobilisation pour mieux valoriser son
personnel.
En plus des croisements effectués plus haut, nous avons
fait un croisement entre la question 9 intitulée le DRH est-il
impliqué comme un véritable agent du
changementQ204et la question 13 portant sur le mode
opératoire de la mobilisation du personnel. Les items de la question 9
n'ont pas fait l'objet d'une recodification. Donc nous reprenons la question
avec ses intitulés (oui, non). La codification des items de la question
13 s'est faite plus haut. Le tableau ci-après présente les
résultats des croisements obtenus.
Tableau 45 : croisement Q204 et les items de la
question 13
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q204
|
Q30301
|
16,7%
|
83,3%
|
2,286
|
0,131
|
-0,195
|
0,131
|
0,195
|
0,131
|
Q30302
|
15,5%
|
84,5%
|
0,387
|
0,534
|
0,082
|
0,534
|
0,082
|
0,534
|
Non
|
Oui
|
Q30303
|
13 ,3%
|
86,7%
|
1,758
|
0,185
|
-0,171
|
0,185
|
0,171
|
0,185
|
30%
|
70%
|
Q30304
|
1,7%
|
98,3%
|
0,436
|
0,509
|
0,085
|
0,509
|
0,085
|
0,509
|
|
Q30505
|
6,7%
|
93,3%
|
0,051
|
0,821
|
0,029
|
0,821
|
0,029
|
0,821
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : Le croisement de la
variable intitulée (le DRH est-il impliqué comme un
véritable agent du changementQ204) avec les variables (à
travers le leadership des gestionnaires et managersQ30301, à
travers la construction de la culture organisationnelle
Q30302,à travers les pratiques de GRH stimulantesQ30303,
àtravers une organisation du travail épanouissante
Q30304,à travers une stratégie de communication
adéquate Q30305) n'a donné aucune relation de
dépendance. Or les répondants de notre échantillon pensent
que le DRH est impliqué comme un véritable agent de changement.
Ce résultat semble ainsi remettre en question les actions du DRH en tant
agent du changement comme le décrit Jacques Igalens et Alain Roger
(2007). Ce dernier doit mettre en place les leviers de mobilisations pour
accompagner le changement à PERENCO.
2. Conclusion de la deuxième
hypothèse
Les croisements effectués entre les variables de la
question 17 de notre questionnaire et celles de la question 13 nous
révèlent des points importants. Ces résultats nous
montrent que la communication de la culture organisationnelle aux
salariés en période de restructuration peut participer à
leur épanouissement au travail. Il est important de préciser que
le DRH doit beaucoup communiquer en période de restructuration pour
mobiliser le personnel. Car la communication occupe une place
stratégique dans le processus de changement. Par ailleurs, les
délégués du personnel peuvent appuyer l'action du DRH dans
le processus de mobilisation en rassurant à souhait les
salariés.
Les divers liens obtenus dans ces croisements montrent que le
rôle de DRH est vraiment déterminant en période de
changement. Car la fonction ressource humaine permet une meilleure gestion de
l'intégration en période de mutation d'entreprise. Le DRH de
PERENCO gagnerait donc à opter pour le leadership mobilisateur pour
mieux rassembler son personnel. Sur la base de ce raisonnement, nous pouvons
dire que notre deuxième hypothèse est validée.
C. Problèmes posés par la
restructuration et influence sur le comportement des salariés
Les problèmes posés par la restructuration ont
une influence sur le comportement des salariés.C'est ainsi que nous
avons formulé notre troisième hypothèse.
Cette hypothèse a été formulée
dans le but de vérifier si les différents problèmes que
pose la restructuration ont un impact sur les comportements des salariés
amenés à vivre cette opération. Pour Dubouloy et Fabre
(2002), la restructuration est avant tout « une destruction, i.e.
l'abandon d'une manière de fonctionner, de travailler, de vivre ensemble
au profit d'une nouvelle ». De ce fait, une restructuration tend
à désigner un ensemble de mesures dont la particularité
est d'introduire une rupture entre le passé et l'avenir. La
restructuration des entreprises apporte souvent de nombreuses
préoccupations non seulement pour les salariés amenés
à vivre cette expérience mais aussi pour les représentants
du personnel amenés à négocier les différentes
mesures qui seront appliquées au cours de cette opération mais
encore et surtout pour les dirigeants qui coordonnent et orientent la dynamique
stratégique de l'entreprise.
1. Présentation des croisements
effectués
Pour réaliser ce travail, nous avons fait un croisement
des items des questions 6 et 7 de notre questionnaire, ensuite nous avons
croisé les items des questions 19 et 20.
Pour ce qui est du premier croisement, il s'agit de la
question 6 intitulée (d'après vous, avec quelle fréquence
avez-vous observé les événements suivants ?).Cette
question est composée de cinq variables qui seront
présenté avec les codes suivants : Q20101=
détérioration des relations interpersonnelles, Q20102=
perturbation de l'état de santé des salariés, Q20103= choc
de culture, Q20104= conflit de pouvoir, Q20105= communication interne
insuffisante. Les items de question 7 qui a pour titre (avec quelle
fréquence avez-vous observé les comportements suivants au sein de
l'entreprise ?) ont pour code : Q20201= suspicion et
méfiance, Q20202= coopération et honnêteté, Q20203=
frustration et méfiance, Q20204= entente et entraide, Q20205= bonnes
relations interpersonnelles.
Les tableaux ci-après font état des
résultats obtenus. Et des commentaires suivent après chaque
tableau pour apporter des justifications aux résultats.
Tableau 46 : croisement Q20101 et les items de la
question7
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q20101
|
Q20201
|
48 ,3%
|
51,7%
|
10,563
|
0,001
|
0,420
|
0,001
|
0,420
|
0,001
|
Q20202
|
76,7%
|
23,3%
|
7,515
|
0,006
|
-0,354
|
0,006
|
0,354
|
0,006
|
1
|
2
|
Q20203
|
70%
|
30%
|
12,493
|
0,000
|
0,456
|
0,000
|
0,456
|
0,000
|
61,7%
|
38,3%
|
Q20204
|
76,7%
|
23,3%
|
0,736
|
0,391
|
-0,111
|
0,391
|
0,111
|
0,391
|
|
Q20205
|
70%
|
30%
|
1,212
|
0,271
|
-0,142
|
0,271
|
0,142
|
0,271
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le croisement
opéré entre la variable Q20101 intulé
détérioration des relations interpersonnelles et les items de la
question 7 a donné trois relations significatives. Ces dernières
semblent montrer que la détérioration des relations
interpersonnelles en période de restructuration entraine la suspicion et
la méfiance entre collaborateurs car le seuil de signification du khi
deux est de 0,001. ; La frustration et
l'indifférence (0,000). Les résultats ci-dessus
nous permettent de confirmer les dire des salariés de PERENCO. Car
certains salariés nous ont confié qu'ils régnaient au sein
de l'entreprise « un climat de suspicion et de
méfiance » lors des entretiens exploratoires.
Par ailleurs, le défaut de lien entre les autres
variables peut s'expliquer. Il s'agit des salariés qui font des efforts
pour améliorer le climat social au sein de l'entreprise. Notre
raisonnement a pour source les réponses obtenues dans la question 10 de
notre questionnaire. C'est une question ouverte intitulée :
à votre niveau, que faites vous pour améliorer le climat social
de votre entreprise ?Des réponses obtenues, nous pouvons dire
que certains salariés essaient de créer un climat
d'entraide et d'entente par leur façon d'aborder leurs collaborateurs,
d'autres ne font pas de distinction entre les salariés de PERENCO et
les anciens salariés de TEPC. Ils font donc de la communication un outil
de rapprochement des entités et de collaboration au sein de
l'entreprise.
Tableau 47 : croisement Q20102 et les items de la
question 7
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q20102
|
Q20201
|
48 ,3%
|
51,7%
|
5 ,875
|
0,015
|
0,313
|
0,015
|
0,313
|
0,015
|
Q20202
|
76,7%
|
23,3%
|
0,884
|
0,347
|
-0,121
|
0,347
|
0,121
|
0,347
|
1
|
2
|
Q20203
|
70%
|
30%
|
17,485
|
0,000
|
0,540
|
0,000
|
0,540
|
0,000
|
85%
|
15%
|
Q20204
|
76,7%
|
23,3%
|
0,592
|
0,442
|
0,099
|
0,442
|
0,099
|
0,442
|
|
Q20205
|
70%
|
30%
|
0,305
|
0,581
|
-0,071
|
0,581
|
0,071
|
0,581
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente les résultats du croisement de la variable
Q20102 perturbation de l'état de santé des salariés et les
items de la question 7. D'après les données du tableau, deux
croisements sont significatifs. Il y a existence d'un lien de
dépendance entre la variable Q20102 perturbation de l'état de
santé des salariés et les variables Q20201 et Q20203 :
frustration et l'indifférence mais aussi frustration et
méfiance. Ainsi, la perturbation de l'état de santé des
salariés causé par la restructuration entraine des frustrations
et de l'indifférence au sein de l'entreprise. Les entretiens
exploratoires que nous avons eus avec les salariés de PERENCO nous ont
révélé que certains salariés sont tombés
malades à cause des opérations de restructuration. D'autres par
contre nous ont révélé qu'ils ont été
frustrés par la manière dont les activités liées
à la restructuration ont été menées.
Tableau 48 : croisement Q20103 et les items de la
question 7
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q20103
|
Q20201
|
48 ,3%
|
51,7%
|
13,765
|
0,000
|
0,479
|
0,000
|
0,479
|
0,000
|
Q20202
|
76,7%
|
23,3%
|
0,004
|
0,949
|
-0,008
|
0,949
|
0,008
|
0,949
|
1
|
2
|
Q20203
|
70%
|
30%
|
6,450
|
0,011
|
0,328
|
0,011
|
0,328
|
0,011
|
35%
|
65%
|
Q20204
|
76,7%
|
23,3%
|
0,004
|
0,949
|
-0,008
|
0,949
|
0,004
|
0,949
|
|
Q20205
|
70%
|
30%
|
0,590
|
0,099
|
0,443
|
0,099
|
0,443
|
0,099
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus a été élaboré à partir du
croisement de la variable Q20103 choc de culture et les items de la question 7.
Selon les données du tableau, deux croisements sont significatifs. En
fait, il y a existence de lien de dépendance entre la variable Q201003
choc de culture et les variables Q20201 et Q20203 respectivement suspicion et
méfiance, et frustration et indifférence. En effet, lors d'un
rapprochement de deux ou plusieurs organisations, les employés ont
tendance à identifier ce qui les distingue des autres. C'est une
tendance naturelle pour les individus d'exacerber les différences, au
lieu de se focaliser sur les similarités entre les entreprises (Marks et
Mirvis, 1997). C'est cette distinction qui engendre la suspicion et la
méfiance entre les collaborateurs. Ce phénomène entraine
une crise de confiance au sein de l'organisation. Et cela conduit à la
détérioration du climat social de l'entreprise. Car le choc de
culture culturel peut entraîner des sentiments d'hostilité et de
malaise qui affaiblissent l'engagement et l'implication des employés en
générale, et donc minimisent les chances de succès de
l'opération de restructuration. Pour ce qui est des salariés
PERENCO, l'annonce de la restructuration fut un « effet de surprise,
un effet de boom, un véritable coup de Massu ». Les
salariés devaient être proactifs pour mieux s'intégrer, ce
qui n'est pas toujours le cas dans ce genre de situation.
Tableau 49 : croisement Q20104 et les items de la
question 7
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q20104
|
Q20201
|
48 ,3%
|
51,7%
|
10 ,040
|
0 ,002
|
0,409
|
0,002
|
0,409
|
0,002
|
Q20202
|
76,7%
|
23,3%
|
0,496
|
0,481
|
-0,091
|
0,481
|
0,091
|
0,481
|
1
|
2
|
Q20203
|
70%
|
30%
|
1,845
|
0,174
|
0,175
|
0,174
|
0,175
|
0,174
|
35%
|
65%
|
Q20204
|
76,7%
|
23,3%
|
0,496
|
0,481
|
-0,091
|
0,481
|
0,091
|
0,481
|
|
Q20205
|
70%
|
30%
|
0,590
|
0,443
|
0,099
|
0,443
|
0,099
|
0,443
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le croisement de la
variable Q20104 conflit de pouvoir et les items de la question7. D'après
les résultats de ce tableau, il y a une relation de dépendance
entre la variable Q20104 et la variable Q20201. Ce lien semble montrer que les
conflits de pouvoir observé à PERENCO lors du processus de
restructuration trouvent leur origine dans la suspicion et la méfiance
qui règne entre les collaborateurs. Cette situation peut être du
à la confrontation des styles de management. Cette confrontation peut
influencer la loyauté et l'engagement des salariés.
En outre, nous pouvons dire que les relations
d'indépendance observée entre les autres variables montrent que
le conflit de pouvoir en période de restructuration n'entraine pas de
répercussions sur le comportement des salariés.
Tableau 50 : croisement Q20105 et les items de la
question 7
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q20105
|
Q20201
|
48 ,3%
|
51,7%
|
5,384
|
0,020
|
0,300
|
0,020
|
0,300
|
0,020
|
Q20202
|
76,7%
|
23,3%
|
0,761
|
0,383
|
-0,113
|
0,383
|
0,113
|
0,383
|
1
|
2
|
Q20203
|
70%
|
30%
|
1,601
|
0,206
|
0,163
|
0,206
|
0,163
|
0,206
|
40%
|
60%
|
Q20204
|
76,7%
|
23,3%
|
2,236
|
0,135
|
-0,193
|
0,135
|
0,193
|
0,135
|
|
Q20205
|
70%
|
30%
|
0,212
|
0,645
|
-0,059
|
0,645
|
0,059
|
0,645
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente les résultats du croisement de la variable
Q20105 communication interne insuffisante et les items de la question 7.
D'après les données du tableau, une realtion est significative.
Il s'agit des variables Q20105 et Q20201. La mauvaise circulation de
l'information au sein d'une entreprise peut entrainer les rumeurs voire la
suspicion et la méfiance entre les collaborateurs. Les relations
d'indépendance que nous relevons dans ce tableau nous amène
à remettre en question la qualité du système de
communication de l'entreprise. Car en période de mutation d'entreprise,
la communication interne connait souvent des rouleaux d'étranglements.
Ce qui semble justifier le manque de lien avec les autres variables. Ces
variables sont liés aux comportements au sein de l'entreprise et la
communication n'en est pas un.
Par ailleurs, pour vérifier que les problèmes
posés par la restructuration peuvent avoir des incidences sur le
comportement des salariés, un croisement a aussi été fait
entre les items de la question 19 et ceux de la question 20 de notre
questionnaire. Les items de la question 19 ont été
codifiés comme suit : Q50101= diminution de la productivité,
Q50102= migraine, stress, fatigue ; Q50103= problèmes d'adaptation
au nouvel environnement ; Q50104= inquiétudes des salariés
sur leur carrière ; Q50105= traitement inéquitable des
collaborateurs. Ceux de la question 20 ont aussi été
codifiés, il s'agit de : Q50201= perte de sens de
responsabilité, procrastination ; Q50202= engagement professionnel
mitigé, insubordination ; Q50203= rendement insatisfaisant par
rapport aux normes établies par la direction, erreurs fréquentes
et récurrentes ; Q50204= collaboration entre coéquipiers
très ardues, manipulation de l'information ; Q50205= comportements
en marge de la réglementation en vigueur, attitudes
désagréables.
Les tableaux ci après ont été construit
à partir du croisement de ces variables. Des commentaires sont faits
à la suite de chaque tableau avant la conclusion.
Tableau 51 : croisement Q50101 et les items de la
question 20
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q50101
|
Q50201
|
70%
|
30%
|
7,861
|
0,005
|
0,362
|
0,005
|
0,362
|
0,005
|
Q50202
|
73,3%
|
26,7%
|
15,375
|
0,000
|
0,506
|
0,000
|
0,506
|
0,000
|
1
|
2
|
Q50203
|
73,3%
|
26,7%
|
6,269
|
0,012
|
0,323
|
0,012
|
0,323
|
0,012
|
78,3%
|
21,7%
|
Q50204
|
55%
|
45%
|
1,834
|
0,176
|
0,175
|
0,176
|
0,175
|
0,176
|
|
Q50205
|
75%
|
25%
|
3,961
|
0,047
|
0,257
|
0,047
|
0,257
|
0,047
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le croisement de la
variable Q50101 intitulé (diminution de la productivité) avec les
items de la question 20 présnete quatre croisements significatifs. D'une
part, il y a existence de lien de dépendance entre la diminution de la
productivité et la perte de sens de responsabilité voire la
procrastination et, d'autre part la diminution de la productivité et
l'engagement professionnel mitigé ou l'insubordination. Ainsi, les
observations faites sur le comportement des salariés en période
de restructuration ont un effet sur leur engagement au travail. Pour contourner
ces effets néfastes, les salariés ont fait certaines propositions
à travers la question 22 de notre questionnaire. Des réponses
obtenues, nous pouvons dire que l'écoute du salarié par ses
collaborateurs et sa hiérarchie est nécessaire pour
améliorer son rendement dans l'organisation. Un salarié a
proposé un changement de poste en précisant que Licelch disait
« firing a poor performer is giving him a new opportunities to
succed in life ».
Tableau 52 : croisement Q50102 et les items de la
question 20
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q50102
|
Q50201
|
70%
|
30%
|
12,163
|
0,000
|
0,450
|
0,000
|
0,450
|
0,000
|
Q50202
|
73,3%
|
26,7%
|
6,269
|
0,012
|
0,323
|
0,012
|
0,323
|
0,012
|
1
|
2
|
Q50203
|
73,3%
|
26,7%
|
3,223
|
0,073
|
0,232
|
0,073
|
0,232
|
0,073
|
78,3%
|
21,7%
|
Q50204
|
55%
|
45%
|
6,833
|
0,009
|
0,337
|
0,009
|
0,337
|
0,009
|
|
Q50205
|
75%
|
25%
|
3,961
|
0,047
|
0,257
|
0,047
|
0,257
|
0,047
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le croisement de la
variable Q50102 (migraine, stress et fatigue) avec les items de la question 20.
D'après les données de ce tableau, deux croisements sont
significatifs. Car il y a existence d'un lien de dépendance entre la
variable Q50102 et la variable Q50201 ; mais aussi entre la variable
Q50102 et la variable Q50204. En effet, un salarié qui a la migraine,
le stress et la fatigue sera plus porter à la procrastination. Il est
donc important en période de restructuration de prendre en compte
l'état psychologique des salariés. Un salarié de notre
échantillon propose à la question 22 de notre questionnaire de
faire un diagnostic des risques psychosociaux. Ce dernier pense qu'il est
important de prévenir ces risques à travers la sensibilisation
des managers. Ce répondant pense qu'un accompagnement et une prise en
charge psychologique des travailleurs en difficultés est
nécessaire.il faut aussi intégrer la gestion du stress,
l'addiction en milieu du travail.
Tableau 53 : croisement Q50103 et le sitems de la
question 20
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q50103
|
Q50201
|
70%
|
30%
|
12 ,804
|
0,000
|
0,462
|
0,000
|
0,462
|
0,000
|
Q50202
|
73,3%
|
26,7%
|
11,364
|
0,001
|
0,435
|
0,001
|
0,435
|
0,001
|
1
|
2
|
Q50203
|
73,3%
|
26,7%
|
4,091
|
0,043
|
0,261
|
0,043
|
0,261
|
0,043
|
75%
|
25%
|
Q50204
|
55%
|
45%
|
3,793
|
0,051
|
0,251
|
0,051
|
0,251
|
0,051
|
|
Q50205
|
75%
|
25%
|
8,563
|
0,003
|
0,378
|
0,003
|
0,378
|
0,003
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente les résultats obtenus du croisement de la
variable Q50103 (problèmes d'adaptation au nouvel environnement) et les
items de la question 20. D'après ce tableau, quatre croisements sont
significatifs. Ils sont soulignés en gras dans le tableau. D'une part,
il y a une relation de dépendance entre la variable Q50103 et la
variable Q50201, d'autre part, il existe un lien entre la variable Q50103 et la
variable Q50202. Par ailleurs, une relation se dégage de
croisement ; il s'agit de la variable Q50103 et la variable Q50205, et de
la variable Q50103 et la variable Q50203. Ces différentes relations de
dépendances montrent que les problèmes d'adaptation à un
environnement peuvent amener le salarié à perdre son sens de
responsabilité. En plus de cela, ces problèmes d'adaptation
amènent les salariés à être insubordonné dans
une certaine mesure. Cet état de choses peut provoquer chez certains
collaborateurs des attitudes désagréables. Cela étant,
nous pouvons aussi dire que les problèmes d'adaptation au nouvel
environnement peuvent favoriser la manipulation des informations et rendre la
collaboration entre collègues très difficile.
Tableau 54 : croisement Q50104 et les items de la
question 20
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q50104
|
Q50201
|
70%
|
30%
|
4 ,429
|
0,035
|
0,272
|
0,035
|
0,272
|
0,035
|
Q50202
|
73,3%
|
26,7%
|
1,279
|
0,258
|
0,146
|
0,258
|
0,146
|
0,258
|
1
|
2
|
Q50203
|
73,3%
|
26,7%
|
3,016
|
0,082
|
0,224
|
0,082
|
0,224
|
0,082
|
36,7%
|
63,3%
|
Q50204
|
55%
|
45%
|
4,411
|
0,036
|
0,271
|
0,036
|
0,271
|
0,036
|
|
Q50205
|
75%
|
25%
|
0,096
|
0,757
|
0,040
|
0,757
|
0,040
|
0,757
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente le croisement de la variable Q50104
(inquiétudes des salariés sur leur carrière) et les items
de la question 20. Selon les résultats issus de ce tableau, il y a une
relation de dépendance entre la variable Q50104 et les variables Q50201
et Q50204. T. Lemasle et P.E. Tixier (2000) pensent que la restructuration a
des effets sur la productivité des salariés. Car les
salariés restants sont inquiets sur le devenir de leurs emplois. C'est
ce qui expliquela collaboration très ardue entre les co-équipiers
et parfois des manipulations des informations.
Tableau 55 : croisement Q50105 et les items de la
question 20
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q50105
|
Q50201
|
70%
|
30%
|
8,739
|
0,003
|
0,382
|
0,003
|
0,382
|
0,003
|
Q50202
|
73,3%
|
26,7%
|
1,482
|
0,223
|
0,157
|
0,223
|
0,157
|
0,223
|
1
|
2
|
Q50203
|
73,3%
|
26,7%
|
3,264
|
0,071
|
0,233
|
0,071
|
0,233
|
0,071
|
56,7%
|
43,3%
|
Q50204
|
55%
|
45%
|
2,986
|
0,084
|
0,223
|
0,084
|
0,223
|
0,084
|
|
Q50205
|
75%
|
25%
|
7,330
|
0,007
|
0,350
|
0,007
|
0,350
|
0,007
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus a été construit à la suite du croisement de la
variable Q50105 (traitement inéquitable des collaborateurs) et les
items de la question 20. Ce croisement révèle qu'il y a
existence de deux liens de dépendance entre les variables. Il s'agit
d'abord la variable Q50105 et la variable Q50201 ensuite de la variable Q50105
et la variable Q50205. Ces liens sont soulignés en gras dans le tableau.
Il en ressort que le traitement inéquitable des collaborateurs entraine
chez certains salariés une perte de responsabilisation avec une tendance
à la procrastination, chez d'autres par contre il peut encourager les
attitudes désagréables dans les lieux de travail.
2. Conclusion issus des croisements
faits dans le cadre la troisième hypothèse
Dans le cadre de l'hypothèse 3 intitulée
« les problèmes par la restructuration ont une influence sur
les comportements des salariés», les tableaux 17 à 26 ont
été construits. Ces tableaux nous ont été
élaborés à partir du croisement des items des questions 6
et 7 du questionnaire puis des questions 19 et 20. Les croisements
effectués nous montrent qu'il existe des liens de dépendances
entre certaines variables. Les salariés de PERENCO ont effectivement
subi les problèmes issus du rapprochement des deux entreprises. Nous
pouvons donc conclure sans risque de nous tromper que l'hypothèse 3 est
vérifiée c'est-à-dire que les problèmes
posés par la restructuration ont effectivement une influence sur le
comportement des salariés.
D. Comportements de mobilisation
individuelle et mise en place des leviers de la mobilisation
Notre quatrième hypothèse est formulée
comme suit : les comportements de mobilisation individuelle favorisent la
mise en place des leviers de mobilisation.
Cette hypothèse a été formulée
dans le but de vérifier si les comportements de mobilisations
individuelles proposées par Michel Tremblay et al (2005) peuvent
participer à la mise en place des leviers de mobilisation. A cet effet,
nous allons croiser les items de la question 13 avec les items des questions 24
et 25.
1. Présentation des croisements
effectués entre les variables
Les items de la question 13 représentent les leviers
de mobilisation proposée par M. Tremblay, G. Simard, Denis
Chênevert, M.E. Lapalme et O. Doucet (2005). Ces leviers sont des axes
nécessaires pour rassembler le personnel. Ces items portent tour
à tour sur les intitulés suivant :à travers le
leadership des gestionnaires et managers (Q30301),à
travers la construction de la culture organisationnelle
(Q30302), à travers les pratiques de GRH stimulantes
(Q30303), à travers une organisation du travail
épanouissante (Q30304), à travers une
stratégie de communication adéquate (Q30305).
Par ailleurs, les items des questions 24 et 25 ont
été proposés pour la plupart par Michel Tremblay mais
aussi par les salariés lors des entretiens exploratoires. La question
24(Q602) a pour items les intitulés suivant : se montrer loyale
envers l'entreprise en participant aux activités de la communauté
(Q60201) ; participer à la vie interne de l'entreprise en assistant
aux réunions et en participant aux activités de l'entreprise
(Q60202) ; se préoccuper de l'amélioration continue en
proposant des solutions constructives et en adhérant aux divers
changements (Q60203) ; faire preuve d'esprit sportif en acceptant de bon
gré les contraintes, les principes et les règles de
l'organisation (Q60204) ; agir en coordination avec les autres en se
préoccupant des effets de ses actions sur eux (Q60205) ; faciliter
les rapports avec les autres en créant un cadre convivial de travail et
en aidant les autres à devenir meilleur (Q60206) ; coopérer
et coordonner son travail avec celui des autres (Q60207).
En ce qui concerne la question 25 (Q603) les items à
croiser sont les suivants :traiter les autres avec respect, justice et
intégrité (Q60301) ; accorder un pouvoir
discrétionnaire suffisant aux salariés à comportements
anormaux pour les aider à faire mieux et à bâtir chez eux
un sentiment élevé d'utilité (Q60302) ; créer
une forte relation de confiance mutuelle fondée sur
l'honnêteté, la constance et la cohérence des gestes et des
paroles (Q60303) ; encourager l'humour et le plaisir au travail pour
renforcer la convivialité (Q60304) ; faire de la formation un outil
de développement de compétences pour tous (Q60305) ;
encourager le mérite et non la roublardise (Q60306) ; renforcer le
sentiment de compétence personnelle des salariés en leur offrant
une rétroaction constructive et de la reconnaissance (Q60307).
Les tableaux ci après présentent les
résultats issus des croisements entre les items de la question 3 et des
questions 24 et 25.
Tableau 56 : croisement Q30301 et les items de la
question 24
Q30301
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q60201
|
28,3%
|
71,7%
|
0,804
|
0,370
|
0,116
|
0,370
|
0,116
|
0,370
|
1
|
2
|
Q60202
|
21,7%
|
78,3%
|
2,376
|
0,123
|
0,199
|
0,123
|
0,199
|
0,123
|
16,7%
|
83,3%
|
Q60203
|
13,3%
|
86,7%
|
0,115
|
0,734
|
-0,044
|
0,734
|
0,044
|
0,734
|
|
Q60204
|
28,3%
|
71,7%
|
0,804
|
0,370
|
0,116
|
0,370
|
0,116
|
0,370
|
Q60205
|
11,7%
|
88,3%
|
0,032
|
0,857
|
-0,023
|
0,857
|
0,023
|
0,857
|
Q60206
|
1,7%
|
98,3%
|
0,203
|
0,652
|
-0,058
|
0,652
|
0,058
|
0,652
|
Q60207
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Avec 1= pas d'accord, 2=
d'accord.
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente le croisement le croisement effectué entre la
variable Q30301 (à travers le leadership des gestionnaires) et les items
de la question 24 présenté plus haut. D'après les
résultats, nous constatons qu'il y a une relation d'indépendance
entre les variables. Cette indépendance entre un des leviers de
mobilsation du personnel et les comportements de mobilisation individuelle
semble traduire les attentes des salariés en termes de comportements au
sein de l'entreprise.
Tableau 57 : croisement Q30301 et les items de la
question 25
Q30301
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q60301
|
3,3%
|
96,7%
|
0,414
|
0,520
|
-0,083
|
0,520
|
0,083
|
0,520
|
1
|
2
|
Q60302
|
30%
|
70%
|
0,571
|
0,450
|
0,098
|
0,450
|
0,098
|
0,450
|
16,7%
|
83,3%
|
Q60303
|
3,3%
|
96,7%
|
1,655
|
0,198
|
0,166
|
0,198
|
0,166
|
0,198
|
|
Q60304
|
15%
|
85%
|
2,118
|
0,146
|
0,188
|
0,146
|
0,188
|
0,146
|
Q60235
|
1,7%
|
98,3%
|
0,203
|
0,652
|
-0,058
|
0,652
|
0,052
|
0,652
|
Q60306
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Q60307
|
5%
|
95%
|
0,632
|
0,427
|
-0,103
|
0,427
|
0,103
|
0,427
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente le croisement effectué entre la variable
Q30301 (à travers la construction d'une culture organisationnelle) et
les items de la question 25 de notre questionnaire. D'après les
résultats issus de ce tableau, il y' a une relation
d'indépendance entre les variables. Or comme nous l'avons relevé
plus haut, la relation d'indépendance est du au fait que les
salariés sont « d'accord » avec toutes les
propositions faites. Les fréquences sont très
élévés. Ces resultats traduisent les voeux des
salariés en terme gestion des compétences au sein de
l'entreprise.
Tableau 58 croisement Q30302 et les items de la
question 24
Q30302
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q60201
|
28,3%
|
71,7%
|
3,542
|
0,060
|
0,247
|
0,060
|
0,247
|
0,060
|
1
|
2
|
Q60202
|
21,7%
|
78,3%
|
0,730
|
0,393
|
0,112
|
0,393
|
0,112
|
0,393
|
15,5%
|
84,5%
|
Q60203
|
13,3%
|
86,7%
|
0,064
|
0,800
|
-0,033
|
0,800
|
0,033
|
0,800
|
|
Q60204
|
28,3%
|
71,7%
|
1,178
|
0,278
|
0,142
|
0,278
|
0,142
|
0,278
|
Q60205
|
11,7%
|
88,3%
|
0,009
|
0,924
|
-0,013
|
0,924
|
0,013
|
0,924
|
Q60206
|
1,7%
|
98,3%
|
5,540
|
0,019
|
0,309
|
0,019
|
0,309
|
0,019
|
Q60207
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Avec 1= pas d'accord, 2=
d'accord.
Commentaire : le tableau
ci-dessusprésente les résultats issus du croisement de la
variable Q30302 (à travers la construction de la culture
organisationnelle) et les items de la question 24. D'après les
résultats, nous notons une absence de lien de dépendance entre la
plupart des variables. Mais un lien est significatif. Il existe une realtion
de dépendance entre la variable Q30302 et la variable Q60206. Nous
pouvons donc dire que pour construire une culture d'entreprise, il faut
encourager le mérite et non la roublardise en entreprise.
Tableau 59 : croisement Q30302 et les items de la
question 25
Q30302
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q60301
|
3,3%
|
96,7%
|
0,380
|
0,537
|
-0,081
|
0,537
|
0,081
|
0,537
|
1
|
2
|
Q60302
|
30%
|
70%
|
0,258
|
0,611
|
-0,067
|
0,611
|
0,067
|
0,611
|
15,5%
|
84,5%
|
Q60303
|
3,3%
|
96,7%
|
11,278
|
0,001
|
0,441
|
0,001
|
0,441
|
0,001
|
|
Q60304
|
15%
|
85%
|
0,365
|
0,546
|
0,079
|
0,546
|
0,079
|
0,546
|
Q60235
|
1,7%
|
98,3%
|
0,187
|
0,666
|
-0,057
|
0,666
|
0,057
|
0,666
|
Q60306
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Q60307
|
5%
|
95%
|
0,581
|
0,446
|
-0,100
|
0,446
|
0,100
|
0,446
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableauci-dessus
présente les résultats issus du croisement de la variable Q30302
(à travers la construction d'une culture organisationnelle) et les items
de la question 25. D'après les résultats, une relation est
significative. Il y a une relation de dépendance entre la variable
Q30302 et la variable Q60303. En effet, la création d'une forte
relation de confiance mutuelle fondée sur l'honnêteté, la
constance et la cohérance des gestes et paroles favrorisera la mise en
place d'une culture organisationnelle.
Tableau 60 : croisement Q30303 et les items de la
question 24
Q30303
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q60201
|
28,3%
|
71,7%
|
0,051
|
0,822
|
-0,029
|
0,822
|
0,029
|
0,822
|
1
|
2
|
Q60202
|
21,7%
|
78,3%
|
2,553
|
0,110
|
-0,206
|
0,110
|
0,206
|
0,110
|
13,3%
|
86,7%
|
Q60203
|
13,3%
|
86,7%
|
0,006
|
0,941
|
-0,010
|
0,941
|
0,010
|
0,941
|
|
Q60204
|
28,3%
|
71,7%
|
0,051
|
0,822
|
-0,029
|
0,822
|
0,029
|
0,822
|
Q60205
|
11,7%
|
88,3%
|
0,006
|
0,937
|
-0,010
|
0,937
|
0,010
|
0,937
|
Q60206
|
1,7%
|
98,3%
|
0,156
|
0,692
|
-0,051
|
0,692
|
0,051
|
0,692
|
Q60207
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Avec 1= pas d'accord, 2=
d'accord.
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente les résultats issus du croisement entre la
variable Q30303 (à travers les pratiques de GRH stimulantes) et les
items de la question 24 D'après ces résultats, il y a une
relation d'indépendance entre les variables. Ce résultat montre
que les salariés sont vraiment d'accord avec comportements de
mobilisation individuelle proposés par Michel Tremblay (2005) mais les
pratiques de GRH en cours dans l'entreprise ne sont pas stimulantes.
Tableau 61 : croisement Q30303 et les items de la
question 25
Q30303
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q60301
|
3,3%
|
96,7%
|
2,407
|
0,121
|
0,200
|
0,121
|
0,200
|
0,121
|
1
|
2
|
Q60302
|
30%
|
70%
|
1,346
|
0,246
|
-0,150
|
0,246
|
0,150
|
0,246
|
13,3%
|
86,7%
|
Q60303
|
3,3%
|
96,7%
|
0,318
|
0,573
|
-0,073
|
0,573
|
0,073
|
0,573
|
|
Q60304
|
15%
|
85%
|
1,629
|
0,202
|
-0,165
|
0,202
|
0,165
|
0,202
|
Q60235
|
1,7%
|
98,3%
|
0,156
|
0,692
|
-0,051
|
0,692
|
0,051
|
0,692
|
Q60306
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Q60307
|
5%
|
95%
|
0,486
|
0,486
|
-0,090
|
0,486
|
0,090
|
0,486
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente les résultats issus du croisement de la
variable Q30303 (à travers les pratiques de GRH stimulantes et les items
de la question 25. D'après ce tableau, il y a des relations
d'indépendance entre les variables. Nous pouvons donc dire que les
règles proposées par Michel Tremblay (2005) peuvent favoriser la
mobilisation du personnel si la mise en place des leviers est effective. Les
salariés ont une perception positive de ces règles. Les
dirigeants de PERENCO devraient les prendre en considération.
Tableau 62 : croisement Q30304 et les items de la
question 24
Q30304
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
SignV
|
Q60201
|
28,3%
|
71,7%
|
0,402
|
0,526
|
-0,082
|
0,526
|
0,082
|
0,526
|
1
|
2
|
Q60202
|
21,7%
|
78,3%
|
0,281
|
0,596
|
-0,068
|
0,596
|
0,068
|
0,596
|
1,7%
|
98,3%
|
Q60203
|
13,3%
|
86,7%
|
0,156
|
0,692
|
-0,051
|
0,692
|
0,051
|
0,692
|
|
Q60204
|
28,3%
|
71,7%
|
0,402
|
0,526
|
-0,082
|
0,526
|
0,082
|
0,526
|
Q60205
|
11,7%
|
88,3%
|
0,134
|
0,714
|
-0,047
|
0,714
|
0,047
|
0,714
|
Q60206
|
1,7%
|
98,3%
|
0,017
|
0,896
|
-0,017
|
0,896
|
0,017
|
0,896
|
Q60207
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Avec 1= pas d'accord, 2=
d'accord.
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente les résultats issus du croisement entre la
variable Q30304 (à travers une organisation du travail
épanouissante) et les items de la question 24. D'après les
résultats, il y a une relation d'indépendance entre les
variables.Cette indépendance peut s'expliquer à partir des
fréquences « d'accord » très
élévées. Ce qui montre que les salariés
adhèrent aux propositions présentées. Cela traduit une
relation de dépendance entre les comportements de mobilisation
individuelle et les éléments d'une organisation du travail
épanouissant. Ce sont en effet les souhaits des salariés. Car les
problèmes posés par la restructuration ne favorisent pas les
comportements de mobilisation du personnel.
Tableau 63 : croisement Q30304 et les items de la
question 25
Q30304
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q60301
|
3,3%
|
96,7%
|
0,035
|
0,851
|
-0,024
|
0,851
|
0,024
|
0,851
|
1
|
2
|
Q60302
|
30%
|
70%
|
2,373
|
0,123
|
0,199
|
0,123
|
0,199
|
0,123
|
1,7%
|
98,3%
|
Q60303
|
3,3%
|
96,7%
|
0,035
|
0,851
|
-0,024
|
0,851
|
0,024
|
0,851
|
|
Q60304
|
15%
|
85%
|
0,179
|
0,672
|
-0,055
|
0,672
|
0,055
|
0,672
|
Q60235
|
1,7%
|
98,3%
|
0,017
|
0,896
|
-0,017
|
0,896
|
0,017
|
0,896
|
Q60306
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Q60307
|
5%
|
95%
|
0,054
|
0,817
|
-0,030
|
0,817
|
0,030
|
0,817
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableauci-dessus
présente les résultats issus du croisement entre la variable
Q30304 (à travers une organisation du travail épanouissante) et
les items de la question 25. D'après ces résultats, il y a une
relation d'indépendance entre les variables. Ces résultats
montrent qu'il n'y a pas de lien entre les règles à respecter
pour une mobilisation individuelle et la mise en place d'une organisation du
travail épanouissant. Cette indépendance se justifie par le fait
que les salariés de PERENCO ne sont pas épanouis dans leur
travail. Le climat social qui prévaut n'est pas favorable à
l'épanouissement des salariés.
Tableau 64 : croisement Q30305 et les items de la
question 24
Q30305
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q60201
|
28,3%
|
71,7%
|
0,023
|
0,878
|
-0,020
|
0,878
|
0,020
|
0,878
|
1
|
2
|
Q60202
|
21,7%
|
78,3%
|
2,027
|
0,155
|
0,184
|
0,155
|
0,184
|
0,155
|
6,7%
|
93,3%
|
Q60203
|
13,3%
|
86,7%
|
0,505
|
0,477
|
0,092
|
0,477
|
0,092
|
0,477
|
|
Q60204
|
28,3%
|
71,7%
|
0,023
|
0,878
|
-0,020
|
0,878
|
0,020
|
0,878
|
Q60205
|
11,7%
|
88,3%
|
0,566
|
0,452
|
-0,097
|
0,452
|
0,097
|
0,452
|
Q60206
|
1,7%
|
98,3%
|
0,073
|
0,788
|
-0,035
|
0,788
|
0,035
|
0,788
|
Q60207
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Avec 1= pas d'accord, 2=
d'accord.
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente les résultats issus du croisement entre la
variable Q30305 (à travers une stratégie de communication
adéquate) et les items de la question 24.Les résultats nous
revèlent qu'il y a une relation d'indépendance entre les
variables. Or comme déjà relevé par ailleurs,
l'indépendance entre les variables semble traduire une certaine
constance dans les réponses des répondants. Car ces derniers sont
pour la plupart « d'accord » avec les items
présentés. Ce sont en effet les comportements qu'ils souhaitent
avoir au sein de l'entreprise. Les comportements de mobilisation individuelle
favorisent la mise en place des leviers de mobilisation.
Tableau 65 : croisement Q30305 et les items de la
question 25
Q30305
|
Items à croiser
|
Appréciation
|
Khi deux
|
Phi
|
V. de Cramer
|
1
|
2
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Valeur
|
Sign.
|
Q60301
|
3,3%
|
96,7%
|
0,148
|
0,701
|
-0,050
|
0,701
|
0,050
|
0,701
|
1
|
2
|
Q60302
|
30%
|
70%
|
4,133
|
0,042
|
0,262
|
0,042
|
0,262
|
0,042
|
6,7%
|
93,7%
|
Q60303
|
3,3%
|
96,7%
|
0,148
|
0,701
|
-0,050
|
0,701
|
0,050
|
0,701
|
|
Q60304
|
15%
|
85%
|
0,336
|
0,562
|
0,075
|
0,562
|
0,075
|
0,562
|
Q60235
|
1,7%
|
98,3%
|
0,073
|
0,788
|
-0,035
|
0,788
|
0,035
|
0,788
|
Q60306
|
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
Q60307
|
5%
|
95%
|
3,609
|
0,057
|
0,245
|
0,057
|
0,245
|
0,057
|
Avec 1= pas d'accord, 2= d'accord
Commentaire : le tableau
ci-dessus présente les résultats issus du croisement de la
variable Q30305 (à travers une stratégie de communication
adéquate) et les items de la question 25. D'après les
résultats, il y a une relation d'indépendance entre les
variables. Cette indépendance se justifie part le fait qu'il n'existe
pas encore à PERENCO un processus de communication capable d'impliquer
tout le personnel dans les opérations de restructuration. Le processus
semble avoir des failles. Mais une relation significative se dégage. Il
y a une relation de dépandance entre la variable (à travers une
stratégie de communication adéquate) et la variable (accorder un
pouvoir discrétionnaire suffisant aux salariés à
comportements anormaux pour les aider à faire mieux et à
bâtir chez eux un sentiment élevé d'utilité). Le
seuil de significativité est de 0,042%. Une bonne politique de
communication pourrait contribuer à renforcer le sentiment de
compétence chez les salariés aux comportements anormaux.
2. Conclusion issus des croisements
effectués pour vérifier la quatrième hypothèse
Notre quatrième hypothèse est intitulé
les comportements de mobilisation individuelle favorisent la mise en place des
leviers de mobilisation. Pour vérifier notre hypothèse, nous
avons fait des croisements entre les items de la question 13 et les items des
questions 24 et 25. Au terme de ces croisements, nous avons constaté
qu'il y a pour la plupart des relations d'indépendance entre les
variables. Ce constat reflète à notre analyse les divers souhaits
que les salariés DEPERENCO aimeraientvoir implémenter dans leur
organisation.
Mais il n'y a pas seulement des relations
d'indépendance dans le croisement de nos variables. Trois
résultats sont significatifs. Nous pouvons donc dire que la
création d'un cadre convivial de travail et aussi d'une forte relation
de confiance entre les salariés favorise la mise en place de la culture
organisationnelle. Dans la même lancée, nous sommes en mesure de
dire que la communication est indispensable pour renforcer un sentiment
élévé d'utlité chhez les salariés aux
comportements anormaux.
Au vue de ce qui précède, nous pouvons donc
confirmer notre quatrième hypothèse.
Section 2 : Les dimensions identifiées pour
favoriser la mobilisation du personnel à PERENCO
Nous avons fait une analyse factorielle par thème de
notre questionnaire pour identifier les dimensions mise en avant par ces
thèmes. Ce travail a été fait dans le but mettre en
perspective pouvant nous permettre d'orienter la mobilisation du personnel en
période de restructuration à PERENCO. L'analyse factorielle est
une technique statistique utilisée pour décrire la
variabilité entre des variables observées, au moyen de variables
latentes (non observées). Pour réduire le nombre de variables, la
méthode calcule ces variables latentes comme combinaisons
linéaires des variables observées. Créée par
Charles Spearman,
cette méthode est utilisée en psychologie, en sciences humaines
et sociales, et plus généralement dans toute discipline faisant
face à de grandes quantités de données. Il est important
de souligner que plus l'item est corrélé au facteur, plus il est
significatif c'est-à-dire plus le chiffre de la dimension est grand plus
il a une signification.
A. Les facteurs de la description du
processus de restructuration et recommandations
Le premier thème de notre questionnaire porte sur la
description du processus de restructuration. Nous avons utilisé les
items des questions 1 à 3. Ces items ont été
codifiés pour une meilleure présentation du tableau. Nous allons
d'abord présenter les dimensions mise en avant par le thème puis
nous montrerons l'apport de ces dimensions pour mobiliser le personnel à
PERENCO.
1. Les dimensions issues de la
perception de la restructuration par les salariés à PERENCO
Ce tableau présente les dimensions mises en avant par
le thème 1 qui porte sur la cu description du processus de
restructuration. Ce thème visait à recueillir l'avis des
salariés sur le déroulement du processus, leur perception de la
restruction et la manière qu'ils ont vécu cette période.
Les items du tableau sont présentés comme suit :
Q10101 (communication avec les salariés sur l'achat de TEPC),
Q10102 (annonce de la décision de fusion aux salariés TEPC
et PERENCO), Q10103 (rencontre avec les délégués du
personnel), Q10104 (effet de surprise pour certains salariés), Q10105
(respect des règles légales par l'acquéreur), Q10201 (une
opportunité à saisir pour la carrière), Q10202 (une
décision stratégique pour l'entreprise), Q10203(un
phénomène conjoncturel),Q10204(un changement d'environnement du
travail), Q10205(une réorganisation organisationnelle) ; Q10301
(avec enthousiasme pour les nouvelles opportunités), Q10302 (grande
turbulence, insécurité, stress), Q10303 (perte de repères,
souffrance psychologique), Q10304 (collaboration avec les
délégués du personnel), Q10305 (beaucoup de
sérénité). Les différentes dimensions mises en
avant par le thème sont présentés dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 66
|
Dimension 1
|
Dimension 2
|
Dimension 3
|
Dimension 4
|
Dimension 5
|
Dimension 6
|
Q10103
|
0,883
|
|
|
|
|
|
Q10304
|
0,825
|
|
|
|
|
|
Q10101
|
0,696
|
|
|
|
|
|
Q10201
|
|
0,843
|
|
|
|
|
Q10301
|
|
0,755
|
|
|
|
|
Q10105
|
|
0,738
|
|
|
|
|
Q10303
|
|
|
0,858
|
|
|
|
Q10302
|
|
|
0,842
|
|
|
|
Q10305
|
|
|
-0,522
|
|
|
|
Q10205
|
|
|
|
0,893
|
|
|
Q10204
|
|
|
|
0 ,791
|
|
|
Q10203
|
|
|
|
|
0,842
|
|
Q10104
|
|
|
|
|
-0,693
|
|
Q10202
|
|
|
|
|
|
0,912
|
D'après le tableau ci-dessus, nous pouvons identifier
six dimensions du processus de restructuration.
La première porte sur la prise en compte des parties
prenantes dans le processus de restructuration. D'après Jean-Pierre
Aubert et Rachel Beaujolin-Bellet (2004), les acteurs de l'entreprise sont
entre autre les salariés, les dirigeants, les représentants du
personnel, les consultants et les experts du comité d'entreprise. Dans
le cas de PERENCO, nous constatons que le point de vue des parties prenantes
n'a pas été pris en compte. La dimension la plus significative
ici est la rencontre avec les délégués du personnel.
La deuxième dimension porte sur la perception des
intérêts des salariés dans la restructuration. Pour ces
salariés, la restructuration est perçue comme une
opportunité à saisir pour la carrière. C'est l'item le
plus significatif de cette dimension. Ces salariés peuvent être
considéré comme des proactifs car ils considèrent la
restructuration comme une opportunité. Ils ont une perception positive
de la restructuration.
La troisième dimension porte sur les impacts de la
restructuration sur les salariés. D'après ces résultats,
deux types d'effets se dégagent. D'un côté, nous avons les
salariés victimes du processus de restructuration et d'un autre
côté nous avons des salariés enthousiastes. Donc la
population de PERENCO est composée de salariés proactifs et des
victimes du processus de restructuration.
La quatrième dimension porte sur les
représentations organisationnelles de la restructuration pour les
salariés. Pour ces salariés, la restructuration apporte un
changement d'environnement du travail.
La dernière dimension renvoit à la perception
réelle de la restructuration pour les salariés. Pour ces
derniers, la restructuration de PERENCO est due à une décision
stratégique de l'entreprise et non à un phénomène
conjoncturel.
2. la communication, une
dimension indispensable pour gérer le processus de restructuration
à PERENCO
Au terme de notre analyse, nous recommandons à
l'entreprise PERENCO de mettre un accens sur la communication interne pour
impliquer tous les salariés dans le processus de restructuration. . Nous
pensons que la communication favorise la cohésion sociale.
2.1. L'apport de la communication dans l'implication des
salariés
La restructuration qui est encore en cours à PERENCO
n'a pas pris en compte toutes les parties prenantes.Pour les salariés
avec lesquels nous nous sommes entretenus, la politique de communication
n'était pas assez perceptible. Et la pluaprt des salariés n'ont
pas été impliqué dans le processus de restructuration
d'après l'enquête que nous avons fait.
Pour faire face à ces divers problèmes, nous
pensons que la mise place d'une politique de communication réussira
à redynamiser les salariés. Car la communication est au coeur de
tout processus de changement. Elle pourra d'après Henriet et
F.Bonneu(1990) à :
ü restaurer la confiance autour d'une identité
d'entreprise claire,
ü favoriser l'expression du personnel,
ü faire connaitre les succès des équipes de
travail.
L'information sera alors soit descendante (chartes, directives
avec les modalités d'application définies par la direction ;
soit ascendante pour permettre aux salariés d'exprimer leurs
aspirations, leurs difficultés tout au long des lignes
hiérarchiques. Les dirigeants de PERENCO gagneraient donc à
communiquer afin que les salariés se sentent en confiance. Cette
implication pourrait alors se faire à travers les deux axes ci
après :
ü évaluer le personnel : cette action passera
par une relecture des curriculums vitaes de tous les salariés et une
redéfinition des jobs description dans le but de valoriser les savoirs
des salariés. Car il est nécessaire d'évaluer les
salariés à partir des critères qu'ils maitrisent.
ü Favoriser les promotions : au terme des
évaluations, les promotions seraient les bienvenues. Car ce sera une
manière de reconnaitre les efforts fournis par les salariés au
developpement de l'entreprise. Ces promotions participeront donc à
impliquer les salariés.
2.2. La communication, une nécessité dans le
partage des valeurs organisationnelles
Nous avons constaté que la perception de la
restructuratuin par les salariés agit sur leur intérêt
à se mobiliser. Nous pensons que si les salariés communiquent
avec leur hiérarchie, cette dernière les aidera à avoir
une bonne image de la restructuration et ces derniers se sentiront plus
impliquer dans l'entreprise. Il est nécessaire de partager les valeurs
organisationnelles dans un processus post restructuration. Nous pensons que la
communication peut favoriser le partage de la vision, la mission et les valeurs
organisations. Cette responsabilité est celle de la direction
générale. La communication est donc un levier indispensable dans
tout processus de l'entreprise. Les salariés de notre échantillon
pensent pour la plupart que pour mobiliser le personnel il faut communiquer.
Une mobilisation réussie du personnel se fonde sur « une
culture de l'entreprise expliquant les bases de fonctionnement de la nouvelle
entitté » affime un salarié.
Pour opérationnaliser cela, les gestionnaires
doivent :
ü Définir clairement les orientations
stratégiques de l'entreprise,
ü S'assurer de la lisibilité de la
stratégie,
ü et communiquer en des termes simples.
Le partage des valeurs au sein de l'entreprise renforce le
sentiment d'appartenance chez les salariés. Le comité des oeuvres
sociales de PERENCO a été mis sur pieds par la Direction
Générale dans le but de promouvoir l'épanouissement
physique et psychologique de ses employés ; de favoriser
l'instauration d'un climat social convivial pour la détente et le
brassage des familles. Car si l'entreprise est assimilée à une
grande famille professionnelle, il ne serait pas facile pour un salarié
de quitter sa famille pour aller ailleurs. Le comité des oeuvres
sociales (COS) a pour mission de favoriser la pratique du sport au sein de la
société, de regrouper, d'organiser et d'animer toutes les
activités sportives et culturelles pratiquées par les
collaborateurs et leurs ayant droits. Nous savons l'impact que le
divertissement peut avoir sur le stress au travail. Car une structure de cette
envergure joue un rôle assez remarquable pour l'équilibre des
salariés.
B. Les problèmes posés
par la restructuration et des comportements observés et les mesures
à prendre
Nous avons fait une analyse factorielle pour identifier les
dimensions qui ressortent dans les divers problèmes posés par la
restructuration et dans les comportements observés. Nous allons d'abord
présenter les tableaux d'analyse puis nous ferons des
recommandations.
1. Les dimensions mises en avant par
les thèmes 2 et 5
Le thème 2 de notre questionnaire a trait aux
problèmes posés par la restructuration. Ce thème a
été choisi dans le but d'identifier les différents
problèmes engendrés par la restructuration à PERENCO.
Nous avons croisé les questions 6 à 8 donc les items sont
définis dans le dictionnaire des variables. il s'agit de : Q20101
(détérioration des relations interpersonnelles), Q20102
(perturbation de l'état de santé des salariés), Q20103
(choc de culture), Q20104 (conflit de pouvoir), Q20105 (communication interne
insuffisante), Q20201 (suspicion et méfiance), Q20202
(coopération et honnêteté), Q20203 (frustration et
indifférence), Q20204 (entente et entraide), Q20205 (bonne relation
interpersonnelle). Ce tableau se présente comme suit :
Tableau 67
|
Dimension 1
|
Dimension 2
|
Dimension 3
|
Dimension 4
|
Q20204
|
-0,884
|
|
|
|
Q20101
|
0,776
|
|
|
|
Q20202
|
-0,764
|
|
|
|
Q20205
|
-0,751
|
|
|
|
Q20201
|
0,722
|
|
|
|
Q20203
|
0,619
|
|
|
|
Q20102
|
0,572
|
|
|
|
Q20103
|
|
0,764
|
|
|
Q20102
|
|
0,652
|
|
|
Q20104
|
|
0,570
|
|
|
Q20303
|
|
|
|
|
Q20304
|
|
|
0,878
|
|
Q20305
|
|
|
0,868
|
|
Q20301
|
|
|
|
0,843
|
Q20105
|
|
|
|
|
D'après le tableau ci-dessus, quatre dimensions peuvent
être observé sur les problèmes relatifs à la
restructuration. Nous avons en premier lieu les comportements observés.
Nous constatons que cescomportements sont opposés. Et la dimension la
plus significative est négative. Elle montre qu'il n'y a pas d'entente
et d'entraide au sein de l'organisation. Les relations au sein du groupe sont
dominées par la méfiance et la suspicion, la
détérioration des relations interpersonnelles.
La deuxième dimension relève l'axe conflictuel
de la restructuration. Elle nous montre qu'il y a eu un choc de culture pendant
le processus de restructuration de PERENCO. La troisième et la
quatrième dimension nous revèlent que les problèmes
soulevés sont dus aux réactions négatives de la
restrucruration et au mixage des salariés.
En dehors des problèmes posés par la
restructuration, les comportements ont aussi été observé
(thème 5). Ce thème avait pour but d'identifier les
différents comportemnsts observéq par les salariés dans
l'entreprise en distinguant les conséquences des ces derniers. Les items
des questions 19 à 20 sont présentés comme suit :
Q50101(diminution de la productivité) ,Q50102 (migraine, stress,
fatigue), Q50103 (problèmes d'adaptation au nouvel environnement),Q50104
(inquiétudes des salariés sur leur carrière), Q50105
(traitement inéquitable des collaborateurs), Q50201 (perte de sens de
responsabilité, procrastination), Q50202 (engagement professionnel
mitigé, insubordination), Q50203 (rendement insatisfaisant par rapport
aux normes établies par la direction , erreurs récurrentes),
Q50204 (collaboration entre coéquipiers très ardues, manipulation
de l'information), Q50205 (comportements en marge de la reglémentation
en viguer, attitudes désagréables). A la suite des combinaisons
linéaires, le tableau ci parès a été
élaboré :
Tableau 68
|
Dimension 1
|
Dimension 2
|
Dimension 3
|
Q50205
|
0,865
|
|
|
Q50105
|
0,702
|
|
|
Q50201
|
0,700
|
|
|
Q50104
|
|
0,821
|
|
Q50203
|
|
0,677
|
|
Q50204
|
|
0,656
|
|
Q50202
|
|
0,605
|
|
Q50101
|
|
|
0,870
|
Q50102
|
|
|
0,765
|
Q50103
|
|
|
0,555
|
D'après le tableau ci-dessus, trois dimensions se
dégagent. La première renvoit aux comportements de
démobilisation. Ce type de comportement montre que les salariés
ne sont pas motivés à collaborer. La deuxieme dimension montre
les effets du manque de collaboration entre les parties prenantes de la
restructuration. La dimension la plus corrolé porte sur les
inquiétudes des salariés sur leur carrière. La
dernière dimension montre les conséquences observées sur
le comportemnts des salariés au travail. La plus significative a trait
à la diminution de la productivité.
2. Définir les processus de
carrière au sein de l'entreprise pour rassurer le personnel
Gérer les carrières, c'est prendre en compte
à la fois les besoins de l'entreprise et les potentiels souhaits de
chaque salarié. Nous pensons que la définition des perspectives
de carrière au sein de l'entreprise peut être une source de
mobilisation. Car la restructuration apporte des inquiétudes sur le
devenir des emplois des salariés. Une définition du processus de
carrière peut s'opérer à travers un bilan des
compétences et un renforcement des plans de formation.
2.1. Le bilan de compétence, un moyen efficace de
lever les incertitudes
Nous pensons que le bilan de compétence est un outil
majeur de gestion préventive des ressources humaines. Il peut être
réalisé à l'initiative de l'entreprise, dans le cadre du
plan de formation, avec l'accord du salarié concerné. Il peut
aussi se faire à la demande du salarié qui remplit les conditions
d'ancienneté. Le bilan de compétence est selon Jean-Marie Peretti
(2011), « un bilan devant permettre à des
travailleurs d'analyser leurs compétences professionnelles et
personnelles ainsi que leurs aptitudes et leurs motivationsx afin de
définir un projet professionnel et/ou personnel, et, le cas
échéant un projet de formation ». Ce bilan de
compétence permet de faire une analyse des motivations et des
intérêts personnels et professionnels des salariés. Dans
une entreprise en pleine restructuration comme PERENCO, nous pensons que le
bilan de compétence pourra les aider à définir des
meilleurs plans de carrière pour les salariés en fonction du
domaine d'activité.
Pour cela, nous pensons que ce bilan de compétence peut
contribuer à mobiliser le personnel à travesrs les actions
suivantes :
ü Le développement de l'employabilité,
ü La détection des talents et des hauts
potentiels,
ü La mise en place des plans de successions.
2.2. Le renforcement des programmes de formation, un vecteur
de developpement de l'entreprise
La formation est un vecteur de développement de
l'entreprise. C'est l'un des moyens les plus efficaces pour lever les
incertitudes liées au developpement des organisations. Sainsaulieu
semble déceler dans la formation « une véritable
problématique du développement social en produisant une mise en
mouvement des individus, de leurs interactions, et des systèmes sociaux
qui soustendent leurs rapports organisés». Car au-delà
de l'action transformatrice sur l'évolution des compétences des
salariés, la formation semble avoir pour cet auteur quatre effets
majeurs dans le développemet de leur potentiel :
· Un effet de sociabilité : la situation de
formation crée des possibilités d'échanges et d'expression
favorisant la rédéfinition des rapports interpersonnels,
traditionnellement cantonnés dans les relations de travail,
· Un effet d'intégration : l'acquisition de
nouvelles connaissancessert de point d'appui aux salariés en formation
pour s'insérer dans des situations sociales dont ils étaient
excluent au paravant,
· Un effet d'ouverture des systèmes sociaux
antérieurs : la formation crée un brassage propice à
nouer des rapports entre les différents services etunités d'une
entreprise,
· Un effet de stimulation : la formation stimule la
fonction imaginaire des individus.
Au vue de ce qui précède, nous pensons que la
formation des salariés à PERENCO pourra participer à la
mobilisation de ces dernires. Etant donné que cette entreprise dispose
d'un département foramtion et développement des
compétences, nous recommandons à ce dernier de procéder au
bilan de compétence avant de mettre ses salariés en formation.
Il serait encore mieux que les formations proposées aux salariés
répondent réellement à leurs besoins et à ceux de
l'entreprise. Un répondant de notre questionnaire affirme qu'il
faut « définir pour tous un plan de carrière,
offrir des opprtunités d'avancements aux méritants, proposer des
formations et offrir de nouveaux challenges ».
C. La nécessité de
mobiliser le personnel face aux faits et orientations de cette
dernière
Nous allons d'abord présenter les résultats de
l'analyse factorielle sur le thème relatif à l'interpellation de
la mobilisation du personnel à PERENCO puis nous montrerons les
orientations à prendre.
1. Les dimensions mise en avant par le
thème 3
Ce thème avait pour but d'identifier les leviers utiles
pour mobiliser le personnel, les raisons pour lesquelles les salariés
accepteraient de se mobiliser et d'avoir la perception qu'ils ont de la
mobilisation du personnel. Les items des questions relatives à se
présentent comme suit : Q30101 (fait d'enrôler le personnel),
Q30102 (possibilité de rassembler les salariés dans l'atteinte
des objectifs), Q30103 (opération RH visant la performance de
l'organisation), Q30104 (pratique de management ayant pour but de
développer les RH), Q30105 (action ayant pour but de valoriser les
salariés pour la performance de l'entreprise), Q30201(justice
organisationnelle), Q30202 (engagement affectif), Q30203 (soutien et
reconnaissance), Q30204 (relation de confiance), Q30205 (disponibilité
de l'information pour tous) ; Q30301 (à travers le leadership des
gestionnaires et managers), Q30302 (à travers la construction de la
culture organisationnelle), Q30303 (à travers les pratiques de GRH
stimulantes), Q30304 (à travers une orgaisation du travail
épanouissante), Q30305 (à travers une stratégie de
communication adéquate). Le tableau ci après présente les
résultats des combinaisons obtenues.
Tableau 69
|
Dimension 1
|
Dimension 2
|
Dimension 3
|
Dimension 4
|
Dimension 5
|
Dimension 6
|
Q30204
|
0,865
|
|
|
|
|
|
Q30203
|
0,834
|
|
|
|
|
|
Q30201
|
0,623
|
|
|
|
|
|
Q30301
|
|
0,780
|
|
|
|
|
Q30302
|
|
0,695
|
|
|
|
|
Q30304
|
|
0,682
|
|
|
|
|
Q30305
|
|
0,615
|
|
|
|
|
Q30101
|
|
|
0,813
|
|
|
|
Q30104
|
|
|
0,665
|
|
|
|
Q30202
|
|
|
0,582
|
|
|
|
Q30102
|
|
|
|
|
|
|
Q30105
|
|
|
|
0,899
|
|
|
Q30103
|
|
|
|
0,756
|
|
|
Q30303
|
|
|
|
|
0,909
|
|
Q30205
|
|
|
|
|
|
0,862
|
Le tableau ci-dessus nous permet de relever six dimensions
relatives à l'interpellation de la mobilisation du personnel. La
première dimension a trait aux intérêts de la mobilisation
pour les salariés. Anne Bourhis et Dénis Chênevert (2009)
pensent que les salariés accepteraient de se mobiliser lorsqu'ilexiste
un climat sain et stimulant dans l'organisation. La dimension la plus
liée à ce facteur porte sur les relations de confiance.
La deuxième dimension a trait aux leviers
indispensables pour mobiliser le personnel. Le levier le plus indispensable est
le leadership des gestionnaires et managers. La troisième dimension nous
permet de constater que les salariés de PERENCO perçoivent la
restructurtion comme le fait d'enroler le personnel. Les dernières
dimensions quant à elles nous montrent les pratiques managériales
à encourager pour favoriser la mobilisation du personnel.
2. Le developpement du leadership
mobilisateur chez les gestionnaires, un levier nécessaire pour
mobiliser le personnel
Au terme de notre analyse, nous recommandons le developpement
du leadership mobilisateur chez les gestionnaires à PERENCO. Car il
peut favoriser une mobilisation élévée des
salariés. car à l'issus des tests de notre deuxième
hypothèse, nous avons constaté que le rôle des
gestionnaires est important pour mobiliser le personnel. Le leadership
mobilisateur est un levier indispensable à cet effet. Pour cela, nous
proposons donc l'adoption d'un style de management participatif et un
rapprochement des délégués du personnel auprès des
salariés.
2.1. A travers un style de management plutôt
participatif
Le management participatif résume l'ensemble des
démarches et des moyens promus dans l'entreprise pour impliquer plus
concrètement les salariés dans l'entreprise. Michel Tremblay et
al. (2005) pensent qu'il faut agir sur les leviers organisationnels pour
mobiliser le personnel. Car la mobilisation des employés constitue un
défi de taille pour les gestionnaires. Le développement du
leadership mobilisateur chez les gestionnaires sera un atout pour les
gestionnaires à PERENCO. Car, les gestionnaires ou managers
gèrent généralement la complexité et les leaders
gèrent le changement. Et pour que cela soit, une dose de management
participatif serait la bienvenue.
Le manager participatif basera les relations entre les
salariés sur la confiance, le soutien et le respect mutuel. L'objectif
majeur du management participatif est de renforcer le sentiment d'appartenance
et d'épanouissement de l'individu. Les principaux outils que nous
suggérons sont dans l'usage du management participatif sont :
ü Les cercles de qualité : ce sont
d'après le dictionnaire des ressources humaines de Jean-Marie Peretti
(2011), un « groupe de travail composé de volontaires
ayant pour ambition d'amélioer l'organisation du travail, la
qualité de la production et le fonctionnement des
services ». Pour ce faire, les membres des cercles de
qualité travailleront selon une méthode itérative. Car ils
vosnt résoudre un certain nombre de problèmes à partir de
l'observation. Ils sont en effet chargés de rechercher les plus petits
éléments susceptibles d'accroitres la productivité du
groupe et de favoriser l'amélioration des conditions de travail.
ü Le projet d'entreprise : il est défini par
Jean-Marie Peretti (2011) comme « une charte de
référence précisant les valeurs de l'entreprise, les
objectifs quantitatifs et qualitatifs retenus, les critères
d'efficacité afin de mobiliser et d'orienter les efforts de chaque
salarié ». Le projet d'entreprise doit être
construit en collaboration avec tous les acteurs. La mise en place d'un groupe
de pilotage composée des représentants de tous les corps de
métier est donc nécessaire. Car ces derniers pourront
décrire la vision que les salariés ont de leur entreprise. Cette
action passe par des entretiens, des réunions et des questionnaires.
L'intérêt d'une telle démarche d'écoute
réside autant dans la remontée des informations que dans le
développement chez les salariés d'un sentiment d'implication par
rapport au processus d'élaboration du projet.
2.2. A travers un rapprochement des
délégués du personnel auprès des
salariés
Le leadership mobilisateur favorise une meilleure gestion du
changement. Car le leader mobilisateur ne tient jamais rien pour acquis. Il
invite ses employés à émettre des propositions dans le but
d'apporter des améliorations dans leur travail. Le gestionnaire
mobilisateur incite les salariés à faire preuve de
créativité. Au terme de notre analyse de la situation de PERENCO,
nous pensons que les gestionnaires doivent intégrer la notion de
leadership dans la gestion quotidiennne de leurs collaborateurs. D'après
Michel Tremblay et Wils, le leader mobilisateur doit susciter un grand
enthousiasme pour défendre ou promouvoir et mettre en place des
conditions propices (soutien et reconnaissance) à s réalisation.
Il prêche par l'exemple, défend l'intérêt collectif,
inspire confiance par ses comportement.
Les délégués du personnel devraient de
rapprocher des salariés pour une meilleure gestion du changement dans
l'entreprise. Car ils sont les mandataires des salariés auprès de
la hiérarchie. Ils doivent donc porter les doléances des
salariés à la direction générale et vice versa. Ces
délégués doivent donc peuvent orienter leurs actions
sur :
ü La collaboration avec tous les salariés: le
délégué doit conseiller et responsabiliser ses
collaborateurs en cas de problèmes entre les salariés.
ü Le développement des compétences :
il s'agit à ce niveau de tirer le meilleur parti possible des
capacités et des points forts de chaque employé. Car la
sous-utilisation des compétences dans l'emploi est un puissant facteur
de démobilisation. Il est nécessaire d'inciter les
employés à se perfectionner afin de les motiver et de les
mobiliser. Le leader mobilisateur peut aussi renforcer le sentiment de
compétence personnelle des salari és en leur offrant une
rétroaction constructive et de la reconnaissance.
D. Les solutions proposées pour
concilier impératif de restructuration et mobilisation du personnel
à PERENCO et orientations
Les deux thèmes que nous abordons dans cette sous
section ont rait aux solutions proposées pour mieux gérer le
processus de restructuration et la mobilisation du personnel. Nous allons
d'abord présenter les tableaux des dimensions observés puis les
orientations à suivre pour atteindre cet objectif.
1. Identification des grandes
tendances
Nous allons d'abord présenter le tableau
récapitulatif des diverses solutions que nous avaons proposé aux
salariés dans le thème 4 de notre questionnaire. Ce thème
avait pour objectifde ressortir les avis des salariés en matière
d'amélioration de l'organisation du travail, du rôle du directeur
des ressources humaines, en plus la parole leur étaient données
de faire des propositions pour une mobilisation réussie du personnel.
D'après notre analyse des facteurs de ce thème, le tableau ci
après a été construit avec pour variables :
Q40101(renforcer l'interdépendance entre les emplois afin d'accroitre la
coopération entre salariés), Q40102 (consulter l'employé
sur la façon d'améliorer les méthodes de travail), Q40103
(accorder davantage d'autonomie aux salariés sur l'accomplissement des
tâches), Q40104 (offrir aux salariés dont les emplois sont
routiniers la possibilité de faire des échanges de poste), Q40105
(créer des groupes d'expression pour des échanges constructifs),
Q40201 (stimuler et motiver les salariés par des récompenses non
monétaires), Q40202 (faire de la communication un outil de
mobilisation), Q40203 (renforcer le sentiment d'appartenance par les actions du
C.O.S.), Q40204 (évaluer, former et développer les
compétences de tous les salariés), Q40205 (communiquer sur les
perspectives de carrières au sein de l'entreprise), Q40301 (opter pour
un leadership mobilisateur et un style de management participatif pour mieux
impliquer le personnel), Q40302 ( communiquer sur la vision, la mission et les
valeurs organisationnelles pour susciter l'attachement des salariés),
Q40303 (considérer les délégués du personnel comme
partenaire stratégique), Q40304 (encourager la prise de risque, la
créativité des salariés et fidéliser le personnel),
Q40305 (valoriser son personnel et mettre en place un processus de dialogue
continu). Ces variables résultent des questions 15 à 17 de notre
questionnaire.
Tableau 70
|
Dimension 1
|
Dimension 2
|
Dimension 3
|
Dimension 4
|
Dimension 5
|
Dimension 6
|
Q40302
|
0,835
|
|
|
|
|
|
Q40101
|
0,810
|
|
|
|
|
|
Q40102
|
0,624
|
|
|
|
|
|
Q40201
|
|
|
|
|
|
|
Q40103
|
|
-0,828
|
|
|
|
|
Q40105
|
|
0,783
|
|
|
|
|
Q40203
|
|
|
0,852
|
|
|
|
Q40303
|
|
|
0,644
|
|
|
|
Q40204
|
|
|
|
0,802
|
|
|
Q40305
|
|
|
|
0,689
|
|
|
Q40304
|
|
|
|
|
0,848
|
|
Q40301
|
|
|
|
|
0,555
|
|
Q40205
|
|
|
|
|
|
|
Q40104
|
|
|
|
|
|
0,863
|
Q40202
|
|
|
|
|
|
0,607
|
D'après le tableau ci-dessus, six dimensions se
dégagent. La première dimension met en relief l'importance de la
communication dans la prise en compte du facteur humain. Cette dimension
témoigne le taux élévé des fréquences dans
l'échelle « d'accord et tout à fait
d'accord » de nos tris à plat. Cette dimension interpelle les
dirigeants de PERENCO à revoir les canaux de communication pour une
valorisation du personnel.
La deuxième dimension présente un point positif
et un point négatif. En fait la mise en place des groupes d'experssion
dans une organisation favorise le travail d'équope et non
l'accomplissement des taches de façon individuel. La troisième
dimension revèle le rôle des délégués du
personnel dans la transmission et le partage de la culture organisationnelle.
Ces derniers ont un rôle très important car ils sont
assimilés à une courroie de transmission entre la direction
générale et les salariés. La quatrième dimension
concerne les perspectives de carrière au sein de l'entreprise à
travers les pratiques de gestion des ressources humaines.
En plus du thème 4, nous allons aussi présenter
les combinaisons des variables du thème 6. Ce thème proposait des
solutions pour concilier impératif de restructuration et mobilisation du
personnel. Subdivisé en 3 questions (23 à 25), chaque question
est composée de sept items. Ces items se présentent comme
suit : Q60101 (définir clairement les orientations
stratégiques de l'entrprise), Q60102 (s'assurer de la lisibilité
de la stratégie et communiquer dessus), Q60103 (impliquer, rassurer et
fiéliser les salariés restants), Q60104 (collaborer avec les
délégués du personnel), Q60105 (favoriser la
mobilité interne, le reclassement et la reconversion professionnelle),
Q60106 (l'éthiqe de la part des dirigeants pour l'intégration de
tous dans le système social), Q60107 (partager les valeurs de
l'entreprise pour renforcer l'attachement des salariés et le sentiment
d'appartenance organisationnelles), Q60201 (se montrer loyale envers
l'entreprise en participant aux activités de la communauté),
Q60202 (participer à la vie interne de l'entreprise en assistant aux
réunons et en participant aux activités sociales) ,Q60203 (se
préoccuper de l'amélioration continue en proposant des solutions
constructive et en adhérant aux divers changements), Q60204 (faire
preuvd'esprit sportif en acceptant de bon gré les contraintes, les
principes et les règles de l'organisation), Q60205 (agir en coordination
avec les autres en se préoccupant des effets de ses actions sur eux),
Q60206 (faciliter les rapports avec les autres en créant un cadre
convivial de travail et en les aidant à devenir meilleur) Q60207
(coopérer et coordonner son travail avec celui des autres), Q60301
(traiter les autres avec respect), Q60302 (accorder un pouvoir
discrétionnaire aux salariés à comportements anormaux pour
les aider à faire mieux et à bâtir chez eux un sentiment
élévé d'utilité), Q60303 (créer une forte
relation de confiance mutuelle fondée sur l'honnêteté, la
constance et la cohérance des gestes et paroles), Q60304 (encourager
l'humour et le plaisir au travail pour renforcer la convivialité),
Q60305 (faire de la formation un outil de developpement des compétences
pour tous), Q60306 (encourage le mérite et non la roublardise), Q60307
(renforcer le sentiment de compétence personnelle des salariés en
leur offrant une rétroaction constructive et de la reconnaissance). Le
tableau ci après présente les combinaisons de variables par ordre
d'importance :
Tableau 71
|
Dimension 1
|
Dimension 2
|
Dimension 3
|
Dimension 4
|
Dimension 5
|
Dimension 6
|
Diùension 7
|
Q60304
|
0,874
|
|
|
|
|
|
|
Q60307
|
0,736
|
|
|
|
|
|
|
Q60305
|
0,701
|
|
|
|
|
|
|
Q60303
|
|
|
|
|
|
|
|
Q60206
|
|
0,836
|
|
|
|
|
|
Q60205
|
|
0,830
|
|
|
|
|
|
Q60207
|
|
0,538
|
|
|
|
|
|
Q60201
|
|
|
0,860
|
|
|
|
|
Q60202
|
|
|
0,822
|
|
|
|
|
Q60102
|
|
|
|
0,800
|
|
|
|
Q60101
|
|
|
|
0,759
|
|
|
|
Q60107
|
|
|
|
|
0,721
|
|
|
Q60203
|
|
|
|
|
0,522
|
|
|
Q60105
|
|
|
|
|
0,516
|
|
|
Q60301
|
|
|
|
|
|
|
|
Q60304
|
|
|
|
|
|
|
|
Q60104
|
|
|
|
|
|
0,745
|
|
Q60103
|
|
|
|
|
|
0,724
|
|
Q60302
|
|
|
|
|
|
|
0,731
|
Q60204
|
|
|
|
|
|
|
0,670
|
Q60106
|
|
|
|
|
|
|
0,520
|
Le tableau ci-dessus présente les dimensiosn à
prendre en compte pour assurer la mobilisation du personnel dans un contexte de
restructuration. Nous dénombrons sept dimensions. La première
porte sur la socialisation et la valorisation du personnel. La deuxième
dimension quant elle met en relief la collaboration entre les salariés.
Les salariés de PERENCO souhaiteraient entretenir des relations de
confiance avec leurs collègues et leur hiérarchie. Ils
souhaitent travailler dans un environnement sain. La troisième dimension
a trait la participation organisationnelle. Car les salariés voudraient
avoir un lien affectif avec l'organisation. . La quatrième dimension met
en relief l'importance de la communication dans la transmission des
orientations stratégiques de l'entreprise. Les dirigeants doivent
s'assurer que les salariés perçoivent les missions de
l'entreprise pour qu'ils participent à son developpement.
2. Favoriser les comportements de
mobilisation pour mettre l'accent sur la participation au travail
Nous pensons que l'entreprise PERENCO gagnerait à
favoriser les comportements de mobilisation individuelle et collective. Car ils
contribuent à l'amélioration du climat social et
2.1. Pour une contribution à l'amélioration du
climat social
Les comportements de mobilisation individuelle et collective
participent à l'amélioration du climat social. Ces derniers
procurent un avantage compétitf à ceux qui savent la susciter.
Pour évoluer vers une plus grande mobilisation, les salariés
doivent aider les autres, à performer, à contribuer à
l'amélioration du climat social, au bien être des autres, et
à la préservation d'un climat social. D'après notre
analyse factorielle, les variables antes suivantes peuvent contribuer à
l'amélioration du climat social :
ü Encourager le mérite et non la roublardise,
ü Renforcer le sentiment de compétence personnelle
des salariés en leur offrant une rétroaction constructive et de
la reconnaissance,
ü Faire de la formation un outil de développement
des compétences pour tous,
ü Créer une forte relation de confiance mutuelle
fondée sur l'honnêteté, la constance et la cohérance
des gestes et paroles.
Pour les salariés de notre échantillon,
l'amélioration du climat social de l'entreprise passe par des actions de
communication, d'écoute et de cordination. En ce qui concerne les
comportements de mobilisation collective, nous pouvons citer entre
autres :
ü Les remerciements et les félicitations
publics,
ü Les récompenses monétaires collectifs car
elles favorisent davantage la coopération entre salariés,
ü Encourager la participation aux activités du
comité des oeuvres sociales.
2.2. Pour une organisation du travail plus participatif
Les comportements de mobilisation aident les gestionnaires
à organiser le travail. Car il y a une interaction entre les
collaborateurs et la hiérarchie. La manière dont le travail est
structuré a une influence déterminante sur les
possibilités de se mobiliser. Cette influenece se fait sentir à
travers le pouvoir d'agir.Organiser le travail de façon participatif
consiste d'après Anne Bourhis et Dénis Chênevert
à :
ü Renforcer l'interdépendance entre les emplois
afin d'accroitre la coopération et la coordination entre les
employés,
ü Instaurer le travail en équipe,
ü Avoir recours à des groupes d'employés
(cercles de qualité) pour résoudre des problèmes
ponctuels,
ü Déléguer certaines responsabilités
à certains salariés pour les responsabiliser
Ces mesures pourront faire surgir chez certains
salariés un certains nombres de comportements de nature collectif par
exemple une meilleure coordination, la formulation de propositions de
changement d'idées.
Les salariés de notre échantillon (90% d'accord)
pensent qu'il est nécessaire de consulter l'employé sur la
façon d'améliorer les méthodes de travail. Il faut
d'encourager lla polyvalence.
CONCLUSION DEUXIEME PARTIE
Cette deuxième partie qui s'achève nous a permis
de décrire la démarche méthodologique choisie pour
réaliser notre travail. Cette démarche est quantitative. Nous
avons présenté nos résultats sous forme des tris à
plat. Nous avons posé quatre hypothèses qui ont été
vérifié à partir des tests de Khi deux. Ensuite nous
avons fait une analyse factorielle des thèmes de notre questionnaire.
Cette analyse nous a permis d'identifier les dimensions à prendre en
considération pour mobiliser le personnel à PERENCO.
CONCLUSION GENERALE
Notre étude avait pour objectif de rechercher les
leviers nécessaires pour mobiliser le personnel en période de
restructuration. Le rapprochement de deux ou plusieurs entreprises apportent
souvent des problèmes soit d'ordre organisationnel (communication,
gestion des carrières, conflit de pouvoir, réorganisation de
l'organigramme), soit d'ordre humain (stress, perte d'amis, méfiance,
traitement inéquitable des collaborateurs), soit d'ordre culturel (choc
des cultures et de valeurs). L'nitégration des facteurs mobilisant est
donc nécessaire pour une meilleure gestion du changement. Notre travail
de recherche est un cas spécifique, celui de l'entreprise PERENCO.
De cet objectif, nous avons orienté notre
problématioque à travers le questionnement suivant : comment
mobiliser le personnel en période de restructuration ? Quelle est
l'importance de la mobilisation du personnel dans une entreprise en
restructuration ? Comment concilier impératif de restructuration et
mobilisation du personnel ? Pour apporter des pistes de réponses
à ces questions, nous avons eu recours aux publications d'auteurs sur
Les variables de notre théme. Ce dernier est intiulé la
mobilisation du personnel dans les entreprises en restructuration :
l'expérience PERENCO. Cette revue littéraire nous a servi de
fondement dans l'orientation de nos idées. Nous avons d'abord
présenté PERENCO dans le processus de restructuration et son
intérêt pour la mobilisation du personnel. Pour concilier
impératif de restructuration et mobilisation du personnel dans cette
entreprise, nous avons formulé quatre hypothèses. Ces
hypothèses ont fait l'objet de test spécifique pour
vérifier les liens entre les variables.
La première hypothèse est intitulée
« la perception de la restructuration par les salariés agit
sur leur intérêt à se mobiliser ». Les
différents croisemnts effectués entre les variables nous ont
revélé qu'effectivement la perception que les salariés de
PERECNO se font de la restructuration détermine leur engagement. La
plupart des salariés de notre échantillon pense que la
restructuration opérée à PERENCO présente plus
d'avantages pour l'entreprise que pour les salariés. Nous pensons qu'une
bonne politique de communication pourra impliquer les salariés au
processus de restructuration et favoriser leur mobilisation.
En ce qui concerne notre deuxième hypothèse,
notre but était de vérifier que le rôle du DRH en
période de restructuration est déterminant pour mobiliser le
personnel. Au terme du test de khi deux, les résultats nous ont
montré que l'implication du directeur des ressources humaines de PERENCO
est remise en cause par les salariés. Pour appuyer son action, nous
pensons que le DRH devrait opter pour le leadership mobilisateur.
Notre troisième hypothèse était
l'occasion de vérifier si les problémes posés par la
restructuration ont une influence sur le comportement des salariés. Au
terme des croisements de variables, les résultats nous ont
révelé que ces problèmes ont réellement des
conséquences sur le comportement des salariés. Nous pensons que
l'entreprise PERENCO gagnerait à favoriser les comportemnents de
mobilisation du personnel au sein de l'entrprise pour faire face à ces
divers problèmes (méfaince et suspicion, choc de culture, etc)
posés par la restructuration.
Enfin, notre dernière hypothèse consistait
à s'assurer que les comportements de mobilisation individuelle
pouvaient favoriser la mise en place des leviers de mobilisation. Après
le croisement des variables, nous pouvons dire que les efforts
d'amélioration du cadre de travail des salariés pouvent
contribuer à la mise en place de la culture organisationnelle.
Cela étant, nous pensons qu'au terme de ces tests
d'hypothèses des axes d'orientattion se sont dégagés. Pour
mieux répondre à notre question de recherche, nous avons fait
une analyse factorielle. Au terme de cette analyse, nous pensons qu'il faut
communiquer sur le processus de restructuration en amont comme en aval pour
impliquer le personnel ; qu'il faut un leadership mobilisateur de la part
des gestionnaires, favoriser les comportements associés à la
mobilisation et définir un plan de carrière pour les
salariés restants et à venir. Ces différents leviers
peuvent à notre avis concilier impératif de restructuration et
mobilisation du personnel dans une entreprise en restructuration.
Notre étude présente des limites. Il s'agit en
prémier lieu de la taille de notre échantillon. Ce dernier est
très réduit. Car les salariés de PERENCO ne voulaient pas
vraiment collaborer. Ils nous voyaient comme des espions de la direction des
ressources humaines. A titre de preuve, sur quatre-vingt (80) questionnaires
envoyés, nous n'avons eu qu'un retour de soixante (60) qui
étaient exploitables et fiables. Cette restriction de
l'échantillon ne favorise pas la généralisation de nos
résultats de recherche dans les entreprises du secteur pétrolier.
Une plus grande représentativité de l'échantillon serait
la bienvienue. En dehors des limites denotre échantillon, nous avons
rencontré des difficultés à nous procurer des livres soit
sur la restructuration des entreprises, soit sur la mobilisation des ressources
humaines.
Afin de compléter notre étude, des pistes
pourraient être envisagées. Etant donné qu'on ne peut se
procurer la mobilisation du personnel dans un cabinet, il serait
intéressant d'étendre cette éude sur toutes les
entreprises du secteur pétrolier au Cameroun qui ont vécu et qui
pourraient vivre la restructuration pour aboutir à une
généralisation de nos résultats en tenant compte de la
diversité des salariés.
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employés ? » Le point de vue des professionnels
en ressources humaines
ANNEXES
ANNEXE 1 : ENTRETIENS
EXPLORATOIRES
Bonjour Monsieur/Madame,
Notre thème de recherche porte sur
« LA MOBILISATION DU PERSOONEL DANS LES ENTREPRISES EN
RESTRUCTURATION : L'EXPERIENCE PERENCO». Nous sollicitons
votre collaboration pour mener à bien notre étude en vue de
l'obtention du Diplôme d'Etudes Professionnelles Approfondies à
l'ESSEC de Douala option Politique Sociale de l'Entreprise. D'ores et
déjà, nous vous assurons de la confidentialité des
réponses obtenues.
Parlez -nous :
1. Du déroulement processus de restructuration de
PERENCO
2. Les problèmes posés par la
restructuration
A votre avis quelles sont :
3. les solutions envisagées ?
4. Les observations faites sur le comportement des
salariés
5. Que faut-il faire pour corriger les comportements
jugés anormaux où contre productifs ?
Personnes à interroger :
· Directeur des ressources humaines
· 2 représentants du personnel
· 4 cadres
COMPTE RENDU DES ENTRETIENS
EXPLORATOIRES
Un cadre
1. Racontez nous comment s'est déroulé
le processus de restructuration de PERENCO :
« Le processus de restructuration de PERENCO s'est
fait en douceur avec le rachat des actifs de l'ex TOTAL E&P. il y'a d'abord
eu une fusion des effectifs des différentes sociétés du
groupe. On a assisté ensuite à un regroupement progressif sur le
même site à la base du Wouri. Cela a été fait dans
le but de renforcer les capacités managériales. Perenco a mis sur
pied une façon de travailler. La ligne hiérarchique a
changé. »
2. Quels sont les problèmes qui ont
été posé par la restructuration de
PERENCO ?
« Les problèmes posés par la
restructuration ont été de divers ordre à savoir :
les changements organiques notables qui ont lésé certains hauts
cadres de l'ancien Total, la promiscuité dans les bureaux à
cause de l'augmentation des effectifs du au regroupement des deux
entités, les relents d'hégémonies prônés par
les anciens Perenco, le manque de politique HSE. »
3. D'après vous, quelles sont les solutions
à envisager ?
« Je pense que la création d'un climat de
confiance entre le personnel serait un atout ; l'amélioration de la
politique HSE de PERENCO, la récompense du mérite, la promotion
pour tous aux différents postes de responsabilités, une saine
émulation de l'ensemble du personnel du groupe sont entre autres les
solutions à mon avis. »
4. Quelles observations avez-vous fait sur le
comportement des salariés de façon
générale ?
« Les salariés vivent dans
un climat constant de suspicion les uns envers les autres. Les promotions
internes n'obéissent pas à une logiques de mérite, il
règne au sein de l'entreprise une animosité certaine
vis-à-vis de différentes hiérarchie, il y'a la lutte de
leadership et de course vers les poste de responsabilité. »
5. Que faut-il faire pour corriger les comportements
jugés anormaux où contre productifs ?
« Il faut créer un cadre convivial où
chacun se sent impliquer par les objectifs de la société,
créer des cadres de dialogue permanent entre les salariés et les
patrons, encourager le mérité et non la roublardise et les
médisances ».
UN CADRE
1. Racontez nous comment vous avez vécu le
processus de restructuration de PERENCO ?
« Informé en novembre 2010,
ce fut un effet de boom, un effet de surprise pour le personnel en
général, le coup de Massu. Ça nous tombait dessus. Il n'y
a pas eu de préparation psychologique. C'était une rupture d'un
construit car il a fallu faire s'adapter aux évolutions de l'entreprise.
Dans les années 1997, Total Elf a produit son premier
baril, ce fut un boom pétrolier. En 1995, c'était le début
du déclin de TEPC et la suite a donné lieu à des
bouleversements. Avec PERENCO, c'est le cycle de TEPC qui prend fin.
Le closing ou finalisation ou encore fusion a eu lieu en avril
2011. La période transitoire était consacrée aux
négociations d'une convention collective. C'était des mois de
grande turbulence et de dures diligences. PERENCO faisait son entrée sur
le site. Cela me rappelle l'image d'un couple qui aménage ensemble. Les
deux personnes viennent d'horizons différents. Ils n'ont pas la
même culture, ni la même éducation ; le sens de la
priorité des valeurs est différente. Les deux personnes doivent
apprendre à faire face aux nouveaux défis qui les attendent pour
construire une union durable.
Mon vécu personnel était à refaire. Car
il fallait s'adapter dans le nouvel environnement. Dans le monde
pétrolier, ça bouge beaucoup. Car ce sont des énergies
fossiles. Et PERENCO est spécialisé dans la
récupération des champs matures. Le personnel de TEPC
était vieillissant. Il faut noter que PERENCO a une technologie qui lui
permet d'aller forer des puits déjà utilisés et en plus
ses équipes sont jeunes.
La restructuration était aussi personnelle car elle ne
concernait pas seulement l'organisation. Elle touchait les compétences
techniques, relationnelles et communicationnelles. »
1. D'après vous ; quels sont les
problèmes que la restructuration a causés ?
« Pour moi la restructuration pour reprendre ton
terme, a causé beaucoup de stress, les problèmes d'adaptation.
C'était un saut vers l'inconnu. Il y' avait beaucoup plus de peur. Le
style de management avait changé. TEPC était quand même la
première entreprise pétrolière au Cameroun. Il fallait
chercher à s'intégrer au nouvel environnement qui se
présentait à nous. Il y a eu un chamboulement de la base dans le
but de former un, changement d'organigramme, bouleversement des cultures
d'entreprise, nouvel façon de manager. »
2. Quelles étaient les solutions
envisagées pour faire face à ces
problèmes ?
« En reprenant l'exemple du mariage qui
intègre deux personnes aux cultures et habitudes différentes, il
fallait apprendre à connaitre les salariés de PERENCO comme on
apprend à connaitre sa belle famille dans le cadre du mariage. Il
fallait faire des concessions pour que ça marche, il fallait abandonner
ses anciennes habitudes qui étaient contre la nouvelle éthique.
Il fallait s'adapter au changement, s'adapter à l'autre, voir
l'intérêt qu'il y a à mutualiser les connaissances, les
compétences. Il fallait être proactif, ouvert surtout ne pas avoir
des certitudes. Il fallait dépasser les a priori, les
préjugés, il fallait être constructif et objectif.
De façon générale, il y a eu une
harmonisation des pratiques (primes, conditions salariales).
Le management devait consolider les acquis, identifier les
poches de résistances, gérer l'environnement perturbé,
préserver la paix social, motiver le personnel.
Certains cadres PERENCO devaient transmettre la culture
d'entreprise aux autres.
L'article 42.1.b du code du travail a été
intégralement respecté. Donc les contrats de travail ont
été reconduits. »
3. Quelles observations avez- vous fait sur les
salariés ?
« J'ai constaté que mes collaborateurs
étaient stressés, certains avaient des problèmes
d'adaptation de façon globale. »
4. Que faut-il faire pour corriger les comportements
jugés anormaux ?
« Il faut motiver les
salariés pour qu'ils soient plus performant. »
Un cadre
1. Racontez nous comment s'est déroulé le
processus de restructuration de PERENCO :
« Le processus de restructuration de Perenco s'est
fait globalement sans souci. L'organisation a été claire et
transparente. Les équipes PERCAM (PERENCO CAMEROON) et PRDR (EX TOTAL,
PERENCO RIO DEL REY) ont suffisamment collaboré. Cette collaboration a
été faite dans le but d'aboutir à une
société unique et performante. Il y'a eu un processus
d'harmonisation des pratiques salariales et des avantages sociaux qui a
contribué à motiver le personnel. Car chacun a vu son salaire
revalorisé grâce à un nivellement par le
haut. »
2. Quels sont les problèmes qui ont
été posé par la restructuration de
PERENCO ?
« Je pense qu'il ya surtout eu des
problèmes d'incompréhension des uns vis-à-vis des autres.
Les deux sociétés n'avaient pratiquent pas la même culture
d'entreprise. Il y'avait une perte de repère. Il ya eu beaucoup de
changement des outils de travail (bureaux, logiciel..) la comptabilité a
été également revue, ce qui a abouti à un
désordre dans la gestion des comptes des deux
sociétés. »
3. D'après vous, quelles sont les solutions
à envisager ?
« Les solutions envisagées sont : la
mise en place d'un système de mouvement notamment à des postes
stratégiques de certains cadres expérimentés pour
permettre le transfert des compétences et de culture
d'entreprise »
4. Quelles observations avez-vous fait sur le
comportement des salariés de façon
générale ?
« Les salariés ont globalement adopté
une attitude positive face aux divers changements. Mais quelques uns ont subi
des frustrations et ont réussi à rebondir dans leur nouvelle
fonction d'autres par contre n'ont pas tenu le coup et ont
démissionné. On a dénombré 04 dans notre
département. »
5. Que faut-il faire pour corriger les comportements
jugés anormaux où contre productifs ?
« À mon avis, je pense qu'il faut remotiver
tout le monde, surtout ceux qui jusqu'ici ne sont pas à fond dans la
nouvelle structure par diverses actions :
· Refaire les jobs descriptions de chacun et aboutir
à une fiche de poste par personne qui soit claire, concise et
précise,
· Donner plus d'envie à ceux qui sont
frustrés en les responsabilisant un peu plus,
· Relancer le processus de formation qui a pris un coup,
· Continuer le processus d'harmonisation de la culture
d'entreprise. »
Un cadre
1. Comment s'est déroulé le processus de
restructuration à PERENCO ?
« Le 9 novembre 2010 le DG de TEPC annonce à
son personnel que ses actifs ont été racheté par le groupe
PERENCO CAMEROUN. Le 19 avril 2011, le processus de regroupement est
entré en vigueur avec la particularité suivante : les deux
entreprises PRDR ET PERCAM ont une unicité de direction mais chacune a
ses actionnaires et son conseil d'administration.
Il y a donc eu un redéploiement des équipes de
travail, les chefs de site en mer étaient PERENCO. Il y a eu une mise en
place de synergie entre les différentes entreprises qui sont devenues
une seule et même équipe. »
2. D'après vous quels sont les problèmes
que la restructuration a causés ?
« De façon générale, pas de
problème. Néanmoins il y a eu un problème de délai
par rapport à l'harmonisation des procédés. Je pense que
les problèmes se sont posés au niveau du vécu personnel de
chacun. Personne ne maitrisait exactement ce qui allait se passer. Et à
mon avis je pense que cela n'avait pas d'impact direct sur
l'organisation. »
3. Quelles étaient les solutions
envisagées pour faire face à ces
problèmes ?
« Je loue les efforts de la Direction
Générale car il a su mobiliser le personnel. Il a
procédé à une harmonisation de toutes les pratiques de
l'entreprise (HSE : hygiène- sécurité-
environnement ; Développement durable, Communication pour ne citer
que cela. Ils ont défini une nouvelle façon de travailler. En
plus on tenait le même discours pour tout le monde. Car il faut mettre
ensemble les efforts pour rendre l'entreprise performante. C'est un construit
qui se fait petit à petit. Le travail est géré
conjointement par les PRDR et PERCAM. Il y eu une fusion des équipes de
travail. C'est le cas comme tu peux le constater entre Mme Mbangue et moi, on
partage le même bureau. »
4. Quelles observations avez- vous fait sur les
salariés ?
« Le personnel était un peu stressé et
c'est normal ».
5. Que faut-il faire pour corriger les comportements
jugés anormaux ?
« Il faut créer des équipes
transverses pour chacun profite de l'expérience de l'autre. »
Le DRH :
1. Racontez nous comment s'est déroulé
le processus de restructuration de PERENCO :
« Le rachat des actifs de Total E&P nous a
amené à changer la structuration de notre organisation. Car il
fallait y intégrer le groupe nouvellement acquis. Un protocole d'accord
lié à la cession a été mis en place. Les principes
retenus étaient entre autres :
· Non application de l'article 42. 1b du Code de travail
camerounais
· Pas d'obligation légale pour le paiement d'une
prime,
· Renonciation à toute référence de
l'article 42.1.b
· Paiement des droits légaux en cas de
démissions avant closing d'un collaborateur,
· Pas d'incitation à la démission d'un
collaborateur ;
· Le versement des fractions de prime dans le compte de
la retraite complémentaire individuel est conditionné par la
poursuite de la relation professionnelle avec le nouvel employeur,
Il y a eu une communication pertinente et assidue avec les
partenaires sociaux (09 rencontres formelles avec les
délégués du personnel). L'effectif au 30/06/2010 de PRDR
et de PERCAM était :
PRDR
|
PERCAM
|
Impatriés : 51
|
Impatriés : 25
|
Locaux : 250
|
Locaux : 74
|
Total : 301
|
Total : 99
|
Effectifs au 31/08/2011
PRDR
|
PERCAM
|
Impatriés : 24
|
Impatriés : 25
|
Locaux : 194
|
Locaux : 82
|
Total : 218
|
Total : 107
|
La réduction des effectifs est due par l'action de
départ à la retraite et de départs anticipés, le
départ des expatriés Total était de (51). En contre
partie, il y PRDR (24), retour des locaux envoyés en expatriation (11),
et recrutement local (17).
2. Quels sont les problèmes qui ont
été posé par la restructuration de
PERENCO ?
« Ily a euun risque social issue
du contexte de la restructuration. Ce risque a été
provoqué par la rencontre entre les deux cultures d'entreprise et la
différence des politiques sociale et salariale. Il y aussi le
problème d'insuffisance d'espace pour certaines entités y compris
les archives, »
3.D'après vous, quelles sont les solutions
à envisager ?
« Lessolutions envisagées
ont été entre autres :
· Une communication pertinente et assidue avec les
partenaires sociaux (09 rencontres formelles avec le
délégué du personnel) pour rassurer le personnel,
· La mise en oeuvre d'une politique d'harmonisation des
écarts afin de rassurer les agents de la société PRDR sur
la préservation voir l'amélioration de leur acquis sociaux,
· Pour PERCAM, il y a eu une politique d'harmonisation
des écarts afin d'éviter un déséquilibre social et
garder le personnel motivé,
· La détection et la responsabilisation dans le
nouvel environnement d'un certain nombre de cadre camerounais en lieu et place
des expatriés,
· La poursuite du programme d'embauche engagé en
fin 2010 afin de suppléer aux départs suite aux Plan d'Ajustement
Des Effectifs et des Compétences (PADEC) a été
signée en juin 2010. En effet, le nombre de recrutement chez PRDR
s'élève à 20 recrutements directs dont 09 postes
d'encadrement,
· La détection et la responsabilisation dans le
nouvel environnement d'un certain nombre de cadre PERCAM dont deux chefs de
site afin d'implémenter la culture de travail PERENCO,
· Il y a une intégration progressive des
équipes PRDR ET PERCAM à travers le regroupement des
équipes sur la base de Wouri, unification des activités du
comité des oeuvres sociales (COS).
L'enjeu social chez PERCAM consistait à canaliser les
aspirations de mobilité et d'épanouissement dans ce nouveau
contexte offrant plus d'opportunité, tout en évitant qu'un
sentiment de dilution numérique n'entame la motivation des PERCAM.
Sur le plan social, il y' a eu des discussions avec les
directeurs pour harmoniser leurs avantages, les avantages liés à
la prévoyance :(couverture social, retraite complémentaire,
décès toutes causes et invalidité définitive), la
nouvelle prime de fin d'année avec suppression de la prime
d'intéressement, la préparation des médaille d'honneur du
travail aux collaborateurs méritants,
Un representant du personnel
PERCAM
1. Racontez nous comment s'est déroulé
le processus de restructuration de PERENCO :
« Je vais d'abord te faire une
brève présentation du secteur pétrolier au Cameroun.
· Entre 1993 et 2011 :
TEPCAM (Total exploration Cameroun), PERENCO et PECTEN
étaient des entreprises leaders sur le marché pétrolier
camerounais.
Perenco qui était un tout petit groupe a racheté
les actifs de TEPCAM. Et c'est cette population qu'il a conservé de 1993
à 2011. Il est important de souligner que PERENCO est arrivé au
Cameroun en 1993.
Tandis qu'en Europe, le groupe Total Fina a racheté les
actifs d'Elf. Le groupe ELF au Cameroun devient donc Total fina elf et ensuite
Total E&P.C (Total exploration et production Cameroun). Total E&P est
un groupe bien organisé avec ses modes de management. Mais le niveau de
sa production est en baisse. Il décide donc de vendre ses actifs
à son petit frère Perenco. Car il a constaté que les
acquis de ce dernier lors de la première cession ont été
bien entretenus et valorisés. Perenco compte environ 80 employés
et il a un personnel relativement jeune et sa politique de gestion. Chose
faite, Perenco achète pour la deuxième fois les actifs de Total
E&P.
· De 2011 à 2012
La scène pétrolière se présente
comme suit : PERENCO qui est devenu grand par ses acquis (TEPC) et
PECTEN.
A mon avis, il était important de faire cette
présentation.
· Situation avant closing (i.e. avant la fusion)
Il y a eu des rencontres entre la direction
générale de TEPC afin de définir les modalités du
closing. Les délégués du personnel avaient un rôle
plus technique c'est-à-dire répondre aux différentes
préoccupations des collaborateurs et les rassurer. Ils ont eu 2 à
3 rencontres avec la direction de TEPC. Ces rencontres consistaient à
rassurer le personnel par des témoignages quant à la relation
avec la nouvelle société et préserver le climat social.
· Après le closing
La fusion a eu lieu le 20 avril 2011. Nous sommes
arrivés sur le site de TEPC dans la nuit. Nous avons enlevé tout
ce qui rappelait TEPC. Nous avons implanté nos drapeaux un peu partout.
Il y a eu une veillée sur le site. Car les salariés de TEPC en
sortant la veille ne s'imaginaient pas qu'on arriverait dans la nuit.
Le matin c'était un effet de surprise. Certains PERCAM
étaient sur le site pour implémenter les méthodes de
travail et faire connaissance avec les TEPC.
PERENCO était en phase d'observation des
salariés du groupe. Car il fallait faire une revalorisation des
compétences. »
2. Quels sont les problèmes qui ont
été posé par la restructuration de
PERENCO ?
« Il y a eu un grand mixage des salariés des
deux groupes. Il y avait des déménagements de part et d'autres.
Car les salariés PERCAM étaient encore à AKWA. Et certains
salariés de TEPC avaient des bureaux à AKWA. Il fallait tout
réorganiser au niveau des méthodes de travail, et du
redéploiement des effectifs.
Il fallait que les Percam donnent les directives à
suivre aux autres car ils étaient les nouveaux maitres des lieux.
Pour le personnel de Percam, c'était un grand choc
psychologique favorable il faut le préciser. Mais pour les
salariés de TEPC le choc était plutôt négatif car il
ne savait pas qu'un petit groupe comme PERCAM pouvait prendre les reines de
leur entreprise qui était leur idéal, le leader dans le secteur
pétrolier camerounais. Ils ont subi le choc de la réorganisation.
Par exemple, leur ancien DRH qui était tout puissant s'est vu
redéployer à un poste non similaire. Le tout puissant DRH adjoint
occupe à présent le poste de chef de personnel. L'ancien SG de
TEPC a été rabattu au poste de conseiller. Ce dernier a
choqué et il a démissionné. L'entreprise lui a
versé ses indemnités. Beaucoup de grand boss de TEPC
étaient choqués. Ils ont eu beaucoup de frustrations et de
peurs.
Il faut noter que certains PERCAM ont aussi été
choquées. Car tout le monde ne pouvait pas avoir un poste de
responsabilité. Le responsable des NTIC de PERCAM est devenu adjoint de
celui de TEPC car ce dernier était plus compétent qu'elle.
Il y a eu une redistribution du pouvoir au sein du nouveau
groupe. »
3. D'après vous, quelles sont les solutions
à envisager ?
« Bon au terme des rencontres avec
les délégués du personnel, nous avons procéder
à l'harmonisation des pratiques salariales (primes, salaire, avantages
sociaux) et des modes opératoires. Donc on a résolu le
problème des écarts de salaire. Car les salaires chez PERCAM
étaient relativement bas par rapport à ceux de TEPC. Il ne
fallait pas deux salariés du même niveau hiérarchiques
aient des salaires différents. On a gardé ce qui était
avantageux chez TEPC. Et ce qui était bien chez PERCAM. C'est par
exemple le cas de la prime de sécurité. Elle n'existait pas chez
TEPC. Elle était fixée à 75 000FCFA chez nous. Il a
été décidé que tout le monde devait la
percevoir.
Il faut aussi noter que la plupart des chefs étaient
PERCAM pour impulser la dynamique du groupe. C'est par exemple le cas du DRH
actuel qui était notre DRH à PERENCO. Et je peux te citer
plusieurs exemples de ce genre. »
4. Quelles observations avez-vous fait sur le
comportement des salariés de façon
générale ?
« J'ai remarqué que le personnel était
plutôt méfiant. Les salariés ne se connaissaient pas. Donc
ce n'était pas évident. Il fallait donc organiser des rencontres
pour que le personnel fasse connaissance ».
UN REPRESENTANT DU PERSONNEL PRDR
1. Racontez nous comment vous avez vécu le
processus de restructuration de PERENCO ?
« Je voudrai préciser que avant la cession je
n'étais pas représentant du personnel. J'ai été
mandaté par mes collègues de la direction des opérations
pour contrecarrer les propositions faites par la direction
générale. Car nous sommes quand même le coeur du
métier de l'entreprise, on ne va pas se débarrasser de nous comme
ça. Mes collègues étaient inquiets pour leurs postes, la
poursuite de leur carrière, il voulait savoir si leur ancienneté
serait prise en compte, des choses de ce genre.
PERENCO a acheté les actifs, le personnel et les
compétences de Total E&P.C. donc il se comportait en
acquéreur. Il n'y a pas eu de préparation psychologique. Mais
pour moi ce n'était pas surprenant. Car j'avais constaté en 2009
qu'il y avait des personnes qui venaient à la base pour demander des
informations. Je sentais qu'il se passait des choses et j'ai tenu les
collègues en alerte.
Donc le PADEC (programme d'ajustement des effectifs et des
compétences) ne m'a pas surpris. Car à mon avis ce programme a
été fait à la demande de PERCAM. C'était un petit
groupe aux yeux de TEPC. Ils avaient environ 80 employés. Il ne pouvait
donc pas supporter le sureffectif. Ce programme a fait partie beaucoup de
personnes, je ne connais pas le nombre exact. Mais nous on l'a sus en novembre
2010 lorsque la restructuration interne était finie. Cette
dernière a été gérée par TEPC à la
demande de PERCAM.
Je suis délégué du personnel depuis 2011
et chef mbobok.
Au moment de la cession, c'était la débandade.
Les PERCAM nous ont envahis. Personnellement je n'étais pas là au
moment de la prise des reines de TEPC par PERCAM. J'étais en
congé. J'ai changé de bureau jusqu'à 3 fois.
Les hauts cadres de TEPC ont été
frustrés, certains sont tombés malades, car les PERCAM les
traitaient comme des esclaves, comme lorsqu'on vient de conquérir un
terrain pendant la guerre. »
2. D'après vous, quels sont les
problèmes que la restructuration a causés ?
« Mon vécu quotidien n'a pas
été touché car moi j'ai une grande capacité
à gérer les situations. J'essaie toujours d'être
prêt. Néanmoins, 80% de la population était dans le choc.
Il y a eu une perte de repère, c'était comme quitté la
Limousine pour une Renault. Il y a eu un choc culturel avec PERCAM car certains
TEPC se comportaient en prostitué i.e. qu'ils faisaient semblant
d'adhérer alors que ce n'était pas ça.
Nous avons perdu le label TOTAL qui nous ouvrait certaines
portes. Les familles ont été touchées car elles ont perdu
beaucoup d'avantages. C'était comme si le rêve
s'écroulait.
Il y a eu des frustrations. En plus le personnel n'est pas
solidaire.
Il règne un climat d'incertitudes sur les
métiers supports. Une psychose règne chez eux. C'est le cas du
secretariat, comptabilité, en tout cas tout ce qui n'a pas trait au
coeur de metier de l'entreprise en tout cas à part ceux qui sont
copté. Car la période d'observation s'étend de
2011à 2014. Elle dure 3 ans donc c'est bientôt la fin de la
restructuration. »
3. Quelles étaient les solutions
envisagées pour faire face à ces
problèmes ?
« Je pense qu'il faut rassurer le personnel. Et la
direction est sur cette lancée car elle a prévu donner une prime
de continuité à tous les salariés sur 3 ans pour
fidéliser ces derniers. Le versement se fait par traite. Il faut
beaucoup communiquer, créer une proximité
employé-direction générale. »
4. Quelles observations avez- vous fait sur les
salariés ?
« J'ai constaté que le personnel ne se fait
pas confiance »
5. Que faut-il faire pour corriger les comportements
jugés anormaux ?
« Il faut que la direction générale
communique »
ANNEXE 2 : QUESTIONNAIRE
Bonjour Madame/Monsieur
Le questionnaire soumis à votre attention est
élaboré dans le cadre d'une étude sur la
mobilisation du personnel dans les entreprises en restructuration :
l'expérience PERENCO. Nous sollicitons votre collaboration pour
mener à bien notre étude en vue de l'obtention du Diplôme
d'Etudes Professionnelles Approfondies (DEPA) à l'ESSEC DE DOUALA.
Pour répondre à chacune des questions, nous
vous prions de mettre une croix dans la case correspondante de votre choix. En
vous remerciant d'ores et déjà, nous vous assurons de la
confidentialité des réponses.
THEME 1 : DESCRIPTION DU PROCESSUS DE
RESTRUCTURATION
NB :échelle : 1= pas du tout
d'accord ; 2 = pas d'accord ; 3 =indifférent ; 4 =
d'accord ; 5 = tout à fait d'accord
1. D'après vous, ces éléments ci-dessous
présentés rendent-ils compte du déroulement de la
restructuration à PERENCO?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Communication pertinente avec les salariés sur l'achat
de TEPC
|
|
|
|
|
|
Annonce de la décision de fusion aux salariés
TEPC et PERCAM
|
|
|
|
|
|
Rencontre avec les délégués du
personnel
|
|
|
|
|
|
Effet de surprise pour certains salariés
|
|
|
|
|
|
Respect des règles légales par
l'acquéreur
|
|
|
|
|
|
2. Comment percevez-vous la restructuration ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Une opportunité à saisir pour votre
carrière
|
|
|
|
|
|
Une décision stratégique pour l'entreprise
|
|
|
|
|
|
Un phénomène conjoncturel
|
|
|
|
|
|
Un changement d'environnement du travail
|
|
|
|
|
|
Une réorganisation organisationnelle
|
|
|
|
|
|
3. Comment avez-vous vécu cette
période ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Avec enthousiasme pour les nouvelles opportunités
|
|
|
|
|
|
Grande turbulence, insécurité, stress
|
|
|
|
|
|
Perte de repères, souffrance psychologique
|
|
|
|
|
|
Collaboration avec les délégués du
personnel
|
|
|
|
|
|
Beaucoup de sérénité,
|
|
|
|
|
|
4. Avez-vous été impliqué dans le
processus de restructuration ? (encercler votre réponse
svp)
· Oui
· Non
5. Le processus de restructuration s'est-il bien
déroulé dans son ensemble ? (encercler votre
réponse svp)
· Oui
· Non
THEME 2 : PROBLEMES POSES PAR LA
RESTRUCTURATION
NB :échelle : 1. Jamais ;
2. Rarement ; 3. Souvent ; 4. Très souvent ; 5.
Toujours.
6. D'après vous, avec quelle fréquence avez-vous
observé les événements suivants?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Détérioration des relations interpersonnelles
|
|
|
|
|
|
Perturbation de l'état de santé des
salariés
|
|
|
|
|
|
Choc de cultures
|
|
|
|
|
|
Conflit de pouvoir
|
|
|
|
|
|
Communication interne insuffisante
|
|
|
|
|
|
7. Avec quelle fréquence avez-vous observé les
comportements suivant au sein de l'entreprise ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Suspicion et méfiance
|
|
|
|
|
|
Coopération et honnêteté
|
|
|
|
|
|
Frustration et indifférence
|
|
|
|
|
|
Entente et entraide
|
|
|
|
|
|
Bonne relation interpersonnelle
|
|
|
|
|
|
8. D'après vous, les problèmes relevés
sont dus :
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Au mixage des salariés
|
|
|
|
|
|
A la perturbation du vécu personnel des
salariés
|
|
|
|
|
|
A la réorganisation organisationnelle
|
|
|
|
|
|
Aux réactions négatives à la
restructuration
|
|
|
|
|
|
A l'inadaptation au changement
|
|
|
|
|
|
9. Le DRH est-il impliqué comme un véritable
agent du changement ?
· Oui
· Non
10. A votre niveau, que faites- vous pour améliorer le
climat social dans l'entreprise ?
THEME 3 : L'INTERPELLATION DE LA MOBILISATION
DU PERSONNEL
NB :échelle : 1= pas du tout
d'accord ; 2 = pas d'accord ; 3 =indifférent ; 4 =
d'accord ; 5 = tout à fait d'accord
11. Comment percevez-vous la mobilisation du
personnel ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Fait d'enrôler le personnel
|
|
|
|
|
|
Possibilité de rassembler les salariés dans
l'atteinte des objectifs
|
|
|
|
|
|
Opération RH visant la performance de l'organisation
|
|
|
|
|
|
Pratique de management ayant pour but de développer
les RH
|
|
|
|
|
|
Action ayant pour but de valoriser les salariés pour la
performance de l'entreprise
|
|
|
|
|
|
12. Pour quelles raisons accepteriez-vous de vous
mobiliser ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Justice organisationnelle
|
|
|
|
|
|
Engagement affectif
|
|
|
|
|
|
Soutien et reconnaissance
|
|
|
|
|
|
Relation de confiance
|
|
|
|
|
|
Disponibilité de l'information pour tous
|
|
|
|
|
|
13. Pour vous, comment est ce que cette mobilisation peut
s'opérer ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
A travers le leadership des gestionnaires et managers
|
|
|
|
|
|
A travers la construction de la culture organisationnelle
|
|
|
|
|
|
A travers les pratiques de GRH stimulantes
|
|
|
|
|
|
A travers une organisation du travail épanouissante
|
|
|
|
|
|
A travers une stratégie de communication
adéquate
|
|
|
|
|
|
14. Pensez-vous que la mobilisation du personnel est une
nécessité dans votre entreprise ?
· Oui
· Non
THEME 4 : LES SOLUTIONS ENVISAGEES
NB :échelle : 1= pas du tout
d'accord ; 2 = pas d'accord ; 3 =indifférent ; 4 =
d'accord ; 5 = tout à fait d'accord
15. D'après vous, quelles solutions vous semblent
adapter en matière d'organisation du travail ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Renforcer de l'interdépendance entre emplois afin
d'accroitre la coopération entre salariés
|
|
|
|
|
|
Consulter l'employé sur la façon
d'améliorer les méthodes de travail
|
|
|
|
|
|
Accorder davantage d'autonomie aux salariés sur
l'accomplissement des tâches
|
|
|
|
|
|
Offrir aux salariés dont les emplois sont routiniers la
possibilité de faire des échanges de poste
|
|
|
|
|
|
Créer des groupes d'expression pour des échanges
constructifs
|
|
|
|
|
|
16. Quelle appréciation faites-vous des solutions
suivantes ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Stimuler et motiver les salariés par des
récompenses non-monétaires
|
|
|
|
|
|
Faire de la communication un outil de mobilisation
|
|
|
|
|
|
Renforcer le sentiment d'appartenance par les actions du
C.O.S
|
|
|
|
|
|
Evaluer, former et développer les compétences de
tous les salariés
|
|
|
|
|
|
Communiquer sur les perspectives de carrières au sein
de l'entreprise
|
|
|
|
|
|
17. Quelle sera le rôle du DRH ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Opter pour un leadership mobilisateur et un style de
management participatif pour mieux impliquer le personnel
|
|
|
|
|
|
Communiquer sur la vision, les missions et les valeurs
organisationnelles pour susciter l'attachement des salariés
|
|
|
|
|
|
Considérer les délégués du
personnel comme partenaire stratégique
|
|
|
|
|
|
Encourager la prise de risque, la créativité des
salariés et fidéliser le personnel
|
|
|
|
|
|
Valoriser son personnel et mettre en place un processus de
dialogue continu
|
|
|
|
|
|
18. Pour vous, quelles sont les solutions adaptées pour
une mobilisation réussie du personnel (04) ?
THEME 5 : OBSERVATIONS FAITES SUR LE COMPORTEMENT
DES SALARIES
NB :échelle : 1. Jamais ;
2. Rarement ; 3. Souvent ; 4. Très souvent ; 5.
Toujours
19. Avez-vous observé les éléments
suivants sur vos collaborateurs ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Diminution de la productivité
|
|
|
|
|
|
Migraine, stress, fatigue,
|
|
|
|
|
|
Problèmes d'adaptation au nouvel environnement
|
|
|
|
|
|
Inquiétudes des salariés sur leur
carrière
|
|
|
|
|
|
Traitement inéquitable des collaborateurs
|
|
|
|
|
|
20. Pour vous, quels sont les conséquences
observées face à ces comportements ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Perte de sens de responsabilité, procrastination
|
|
|
|
|
|
Engagement professionnel mitigé, insubordination
|
|
|
|
|
|
Rendement insatisfaisant par rapport aux normes
établies par la direction, erreurs fréquentes et
récurrentes
|
|
|
|
|
|
Collaboration entre coéquipiers très ardues,
manipulation de l'information
|
|
|
|
|
|
Comportements en marge de la réglementation en vigueur,
attitudes désagréables
|
|
|
|
|
|
21. Que faut-il faire pour corriger les comportements des
salariés jugés anormaux ?
NB : échelle : 1= pas du tout
d'accord ; 2 = pas d'accord ; 3 =indifférent ; 4 =
d'accord ; 5 = tout à fait d'accord
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Communiquer sur les mesures administratives et disciplinaires
|
|
|
|
|
|
Examiner de façon approfondie les circonstances
|
|
|
|
|
|
Rencontrer et écouter l'employé aux
comportements étranges
|
|
|
|
|
|
Impliquer davantage ces salariés
|
|
|
|
|
|
Evaluer à nouveau leurs savoirs
|
|
|
|
|
|
22. Faites quatre (04) suggestions pour mieux cadrer les
salariés ayant ce style de comportement
.......................................................................................................
THEME 6 : SOLUTIONS ENVISAGEES POUR CONCILIER
IMPERATIF DE RESTRUCTURATION ET MOBILISATION DU PERSONNEL
NB : échelle : 1= pas du tout
d'accord ; 2 = pas d'accord ; 3 =indifférent ; 4 =
d'accord ; 5 = tout à fait d'accord
23. A votre avis, quels sont les critères de
réussite de la mobilisation du personnel en période de
restructuration ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Définir clairement les orientations
stratégiques de l'entreprise
|
|
|
|
|
|
S'assurer de la lisibilité de la stratégie et
communiquer dessus
|
|
|
|
|
|
Impliquer, rassurer et fidéliser les salariés
restants
|
|
|
|
|
|
Collaborer avec les délégués du
personnel
|
|
|
|
|
|
Favoriser la mobilité interne, le reclassement et la
reconversion professionnelle
|
|
|
|
|
|
L'éthique de la part des dirigeants pour
l'intégration de tous dans le système social
|
|
|
|
|
|
Partager les valeurs de l'entreprise pour renforcer
l'attachement des salariés et le sentiment d'appartenance
organisationnelle
|
|
|
|
|
|
24. D' après vous, quels sont les comportements de
mobilisation individuelle ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Se montrer loyale envers l'entreprise en participant aux
activités de la communauté
|
|
|
|
|
|
Participer à la vie interne de l'entreprise en
assistant aux réunions et en participant aux activités
sociales
|
|
|
|
|
|
Se préoccuper de l'amélioration continue en
proposant des solutions constructives et en adhérant aux divers
changements
|
|
|
|
|
|
Faire preuve d'esprit sportif en acceptant de bon gré
les contraintes, les principes et les règles de l'organisation
|
|
|
|
|
|
Agir en coordination avec les autres en se préoccupant
des effets de ses actions sur les autres
|
|
|
|
|
|
Faciliter les rapports avec les autres en créant un
cadre convivial de travail et en les aidants à devenir meilleur
|
|
|
|
|
|
Coopérer et coordonner son travail avec celui des
autres
|
|
|
|
|
|
25. Quelles sont les règles à respecter ?
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
Traiter les autres avec respect, justice et dignité
|
|
|
|
|
|
Accorder un pouvoir discrétionnaire suffisant aux
salariés à comportements anormaux pour les aider à faire
mieux et bâtir chez eux un sentiment élevé
d'utilité
|
|
|
|
|
|
Créer une forte relation de confiance mutuelle
fondée sur l'honnêteté, la constance et la cohérence
des gestes et paroles
|
|
|
|
|
|
Encourager l'humour et le plaisir au travail pour renforcer la
convivialité
|
|
|
|
|
|
Faire de la formation un outil de développement des
compétences pour tous
|
|
|
|
|
|
Encourager le mérite et non la roublardise
|
|
|
|
|
|
Renforcer le sentiment de compétence personnelle des
salariés en leur offrant une rétroaction constructive et de la
reconnaissance
|
|
|
|
|
|
Signalétique
26. Indiquez votre sexe :
? Masculin......? Féminin ........
27. Indiquez votre tranche âge :
Moins de 30 ans
|
|
Entre 30 et 40 ans
|
|
Entre 40 et 50 ans
|
|
Entre 50 et 60 ans
|
|
28. Votre catégorie socioprofessionnelle :
Cadre
|
|
Agent de maîtrise
|
|
Employé/Ouvrier
|
|
29. Précisez votre niveau de scolarité
? BEPC
|
|
? PROBATOIRE
|
|
? BACCALAUREAT
|
|
?BACC+2
|
|
BACC+3 et plus
|
|
ANNEXE 3 : COMPTE RENDU DES QUESTIONS
OUVERTES DU QUESTIONNAIRES ADMINISTRES A PERENCO
Codification :
Num_quest
|
Numéro questionnaire en référence au
masque
|
Question 10
|
A votre niveau, que faites-vous pour améliorer le climat
social
|
Question 18
|
Pour vous, quelles sont les solutions pour une mobilisation
réussie du personnel
|
Question 22
|
Faites (04) suggestions pour mieux cadrer les salariés
ayant ce style de comportement
|
Tableau récapitulatif de réponses
apportées à ces questions :
Num_quest
|
Question 10
|
Question 18
|
Question 22
|
1
|
|
|
Avoir de l'écoute pour ces salariés afin de
prendre en compte leurs préoccupations et les aider par des formations
à mieux progresser. Savoir apprécier les succès et le dire
aux salariés.
|
2
|
J'essaie de créer un climat d'entraide et d'entente par ma
façon d'aborder mes collaborateurs
|
|
|
3
|
Preuve d'une bonne gestion du changement
|
-Organisation adéquate des pouvoirs au sein de
l'entreprise, Une bonne culture de formation et d'évaluation ;
Motivation ; Une bonne stratégie de communication
|
|
4
|
J'adopte une attitude ouverture et accueillante vis-à-vis
de mes nouveaux collègues. Je ne me fais aucun a priori sur leurs
qualités et capacités professionnelles. Je me mets dans une
posture d'ami
|
Toujours donner un feedback basé sur les
faits :Responsabiliser chaque salarié avec des définitions
de postes précises, Mettre en avant les collaborateurs, Les former
régulièrement, Mettre sur pieds un système de prime de
performance
|
|
5
|
Ouverture d'esprit ; partage des connaissances ;
collaboration saine
|
La communication, l'empowerment (responsabiliser les
employés) ; la confiance
|
Changement de poste, Licelch disait : firing a poor
performer is giving him new opportunities to succed in life
|
6
|
|
|
Creation d'un environnement de travail propice à
l'épanouissement. Responsabilisation à tous les niveaux. Cerner
le problème
|
7
|
Rester à l'écoute, disponibilité de mes
collègues et leurs donner l'assistance nécessaire à la
limite de mes possibilités
|
|
|
8
|
|
Le personnel doit se sentir valorisé et reconnu s'il fait
du bon travail. Cette reconnaissance passe par des mesures salariales
individuelles
|
|
9
|
Faciliter les rapports avec les autres en créant un cadre
convivial de travail et en les aidants à devenir meilleur
|
Communiquer
|
Mettre en confiance en lui indiquant son rôle dans les
différents processus de l'entreprise. Proposer un profil de
carrière
|
10
|
La communication et la collaboration avec les agents avec
lesquels nous travaillons et donc nous avons la responsabilité de
l'encadrement
|
Une culture de l'entreprise expliquant les bases de
fonctionnement de la nouvelle entité ; Une culture de la
responsabilisation basée sur un nouveau rôle de
l'encadrement ; Les « bonnes pratiques » de la mise en
place de la nouvelle organisation ; Mise en place d'une politique
d'évaluation des compétences, de la formation et de la gestion
des carrières des employés
|
Un examen de la circonstance et de l'environnement du travail
de ces employés, Rencontre et écoute desdits employés pour
une analyse plus approfondie, Formation, Mise en place des plans
stratégiques pour remédier à la situation ;
Changement de poste, protocole de départ volontaire
|
11
|
Je fais des propositions d'améliorations aux
délégués du personnel
|
Encouragement de l'employeur
|
Conseiller, motiver, réévaluer et les
écouter
|
12
|
Avoir une attitude constructive. Ne pas tenir des propos
démotivants
|
|
Cf ligne 1 à 4 de la question 21
|
13
|
En participant aux activités du COS
|
|
|
14
|
Communication
|
Communication
|
|
15
|
Eviter les conflits inutiles et frustrations. Favoriser les
relations interpersonnelles
|
Le concept d'implication : obtenir des salariés une
adhésion aux missions, aux objectifs et valeurs de la
société
|
Communication, implication satisfaction, motivation
|
16
|
Amener le staff sous ma responsabilité à oeuvrer
dans l'intérêt du service tout an restant à l'écoute
de leurs doléances
|
|
|
17
|
Collaboration franche avec toute la hiérarchie quelque
soit son origine culturelle et professionnelle
|
Définition claire et précise des postes, mise en
place d'une politique de justice sociale et d'équité, impliquer
tous les services à l'atteinte des objectifs des sites, former les
managers à la gestion des équipes
|
Les mettre devant leur responsabilités, définir
clairement leurs fonctions et responsabilités, communiquer plus sur les
sanctions encourues, former.
|
18
|
Travailler dans une atmosphère d'entente avec les
entités sans différencier les TEPC et les PERCAM
|
Valorisation au travail par des motivations monétaires
et non-monétaires, formation du personnel et améliorations des
compétences des salariés, reconnaissance des capacités en
un plan de carrière adapté, transparence et formation sur les
procédures et opportunités mises en place sur l'entreprise
|
Faire des évaluations juste non basées sur les
relations personnelles, embaucher les personnes selon leur compétences
et non les affinités, évaluer chaque cas dans le contexte
spécifique de son poste de travail, création de plan de
carrière
|
19
|
RIEN à part ce qui est attendu de moi par mes diverses
fonctions dans l'entreprise
|
Tout ce qui a été cité en points 15, 16,
17
|
Organiser des séminaires autour d'objectifs
métiers,
Organiser des séminaires autour d'objectifs RH,
organiser des formations de développement personnel, Organiser des
réunions transverses sur les objectifs spécifiques des
entités.
|
20
|
J'essaie d'être proche de mes collègues qu'ils
soient organiques ou prestataires
|
Ecouter, former et permettre à chacun de pouvoir
aspirer à une carrière réussie sans frustrations
|
Discipline de vie et de travail, Culture de rendement dans le
travail, Respect de la hiérarchie, La pro activité
|
21
|
Aide à l'intégration des collègues et
partage de la culture PERENCO
|
|
.-Etude :
Diagnostic des R.P.S(risques psycho sociaux) ;
Prévention :sensibilisation des
managers aux R.P.S. ; politique interne du stress, alcool, drogues,
harcèlement et épuisement professionnel
Accompagnement et prise en
charge : aide au changement organisationnel et
prise en charge psychologiques des travailleurs en difficultés
Training : gestion du
stress, addiction en milieu du travail
|
23
|
Créer une relation de confiance, motiver et renforcer
la convivialité
|
Relation de confiance, organisation du travail
épanouissant
|
Conseils, sensibilisation, traitement logique, encouragement
social
|
24
|
Beaucoup de communication et d'entraide
|
|
|
25
|
Bonne communication avec ma hiérarchie et mes
collaborateurs, motivation de mon équipe
|
Bonne communication avec le personnel, négociation et
gestion des situations critiques, motivation du personnel, reconnaissance
|
Communication, motivation accompagnement, organisation.
|
26
|
Essayer de prendre le bon des deux cultures pour tirer le
meilleur des aptitudes et procédures des deux anciennes compagnies
|
La communication sur les objectifs de l'entreprise et le
rôle de chacun, l'encouragement de la coopération /interaction
entre les départements et métiers, une évaluation et
rétribution sur la base d'objectifs SMART, La formation et le
renforcement du personnel
|
|
28
|
J'évite les frottements inutiles avec mes
collègues
|
Il faut que les informations soient disponibles par tous. Tous
les salariés doivent être au courant de la production des barils
et partager ensemble les revenus
|
Il faut communiquer sur les mesures disciplinaires et donner
à chacun un job description
|
29
|
Je reste courtois avec mes collègues
|
Les solutions proposées plus haut regroupent
l'essentiel
|
Je pense qu'il faut les écouter et leur monter les
sanctions encourues en cas de persistance de leurs comportements
|
30
|
Communication, solidarité, professionnalisme,
intégration par le COS
|
Respect du personnel et de ses représentants, dialogue et
communication continus en entreprise, motivation et valorisation du
personnel
|
Communication, écoute, motivation, évaluation
|
32
|
Coopération et bonne relations interpersonnelles
|
Définir pour tous un plan de carrière, offrir
des opportunités d'avancement aux méritants, proposer des
formations, offrir de nouveaux challenges
|
|
33
|
Effectuer un rapprochement vers les PERCAM
|
|
|
37
|
Communication avec transparence : je multiplie les
occasions pour parler de mes valeurs, mes objectifs généraux, mon
fonctionnement statutaire, mais aussi mes moyens d'action, mes partenaires,
l'investissement de mes dirigeants et aborder en toute transparence les enjeux,
les difficultés mais aussi les avancées et les
réussites.
|
L'écoute, la confiance, la motivation participative et la
culture sociétale
|
Fixation d'objeectifs sur le court terme, organisation
régulière d'entretien pour évaluer des parcours,
attributions des parrains pour accompagnement
|
38
|
J'essaie d'être proche des nouveaux collaborateurs
|
L'implication du personnel dans les projets.
la communication active,.
la culture de l'éthique
|
L'écoute, la confiance ; le respect et la prises en
compte de ses récriminations
|
39
|
J'écoute, j'observe, je m'adapte
|
Responsabiliser au maximum le personnel dans leur travail pour
leur participation effective.
communiquer sur la situation globale des réalisations et
en faire bénéficier le personnel au cas où.
|
Donner l'opportunité de changement de poste effectif qui
vient compléter les trois solutions cochées en case 5 à la
question 21.
|
40
|
Essayer de m'adapter à mon nouvel environnement
|
|
|
42
|
Concentration de mes équipes et moi-même sur les
objectifs de mon service et les challenges qui sont les nôtres. Eviter
les allusions au vécu de l'ancien employeur.
|
Communiquer sur les perspectives de carrière au sein de
l'entreprise, communication du top management sur l'orientation donnée
à l'organisation, Cascading des objectifs sur l'ensemble de la structure
de l'entreprise pour une interdépendance entre les salariés qui
va imposer le travail en équipe et favoriser la cohésion sociale.
Organisation d'une journée RH durant laquelle l'employé est au
centre des préoccupations et dont le but est sera de renforcer le
sentiment d'appartenance à la structure (vu le contexte encore
perçu comme hétérogène).
Communiquer au sein des directions sur l'octroi des primes
diverses( fin d'année, et intéressement) et l'avancement. Avoir
un feedback managérial total( y/c N+2 sur les fiches d'évaluation
annuelle). Et ne plus masquer les commentaires de directeurs sur les
évaluations annuelles données aux salariés.
|
Avoir un tête à tête avec
l'intéressé pour un état des lieux et les
conséquences éventuelles de son comportement.
Dresser avec lui un plan d'action de redressement/correction de
son attitude.
Evaluer périodiquement via un tutorat son avancement sur
le plan d'action (relever ce qu'il fait de positif pour le mettre en
confiance).
Lui offrir un changement de poste si le comportement ne
s'améliore pas car quelques fois les incompatibilités de
caractères peuvent nuire à la performance d'une équipe.
|
43
|
Dialoguer, communiquer, intéresser.
|
Participation, relation de confiance, reconnaissance,
communication adéquate
|
|
44
|
Me concernant personnellement, je suis le meilleur gagnant avec
PERENCO
|
Dialogue permanent
|
|
45
|
J'organise un grand nombre d'activités sociales
|
Lire au moins une fois les CV du personnel et réorganiser
les fonctions en conséquence.
Favoriser l'écoute dans l'entreprise.
Organiser un chantier pour apprendre à mieux gérer
la messagerie, le téléphone et les réunions.
Organiser des stages de relation interne.
|
Penser à leur changer de direction.
Les écouter.
|
46
|
Au sein de notre service nous communiquons beaucoup
|
|
Les écouter, les responsabiliser, les encourager, leur
faire confiance.
|
47
|
Communiquer
|
Consultation
|
|
48
|
Je suis à l'écoute de mes collaborateurs. Je
suggère des méthodes de travail
|
Il faut communiquer pour que tout le monde se sent impliquer
|
|
49
|
Je m'adapte au nouvel environnement
|
|
|
55
|
Prendre en compte les opinions des autres
|
Communiquer sur la stratégie des partenaires
|
Reconnaitre d'abord son effort, ensuite se mettre à sa
place puis le ramener à la raison enfin l'amener à prendre
conscience de son travail
|
58
|
Je fais des efforts de ne pas frustrer mes collaborateurs
|
Communiquer sur les perspectives de carrière dans
l'entreprise
|
|
59
|
|
Le partage des informations relatives à l'entreprise et
à l'évolution de chaque catégorie dans l'entreprise
|
|
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
Erreur ! Signet non
défini.
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
LISTE DES TABLEAUX
v
RESUME
viii
INTRODUCTION
GENERALE
1
PREMIERE
PARTIE : PERENCO DANS LE PROCESSUS DE RESTRUCTURATION ET L'INTERET POUR LA
MOBILISATION DU PERSONNEL
5
CHAPITRE
1 : LES ENJEUX DE LA MOBILISATION DU PERSONNEL EN PERIODE DE
RESTRUCTURATION
6
Section 1 : Restructuration des entreprises et
ses effets sur la gestion du personnel
6
A. Les logiques de la restructuration
6
1. Processus et
différentes formes de restructuration
6
1.1. Description du
processus de restructuration
7
1.2. Les formes de
restructuration
8
1.3. Les
Caractéristiques de la restructuration
10
2. Les
justifications de la restructuration
10
2.1. Les motifs de
restructuration
10
2.2. Les «
bonnes pratiques » en matière de restructurations
11
2.3. Les
restructurations socialement responsables
12
B. Effets de la restructuration sur le
comportement des salariés
13
1. Les
problèmes posés par la restructuration
13
1.1. Les
salariés perturbés
13
1.2. Les dirigeants
en tension
14
1.3. Les
représentants du personnel écartelés
15
2. Les
réactions des employés face aux restructurations
16
2.1. Les
proactifs
16
2.2. Les
opposants
17
2.3. Le sentiment
d'injustice
18
C. Effets de la restructuration sur la
gestion du personnel
19
1. Une
détérioration du climat social
19
1.1. La suppression
des emplois et la refonte de l'organigramme
20
1.2. La
récurrence des pathologies liées au stress
20
1.3. Un choc
culturel
22
2. La
nécessité de l'implication de la DRH dans le processus de
restructuration
23
2.1. DRH, gage de
réussite du processus de changement
23
2.2. Le DRH, garant
de l'implication des personnes
24
2.3. Le DRH,
Responsable du management des conflits
25
Section 2 : La mobilisation du personnel comme
option de GRH en période de restructuration
27
A. Qu'est ce que la mobilisation du
personnel ?
27
1. La mobilisation
du personnel : gage de réussite organisationnelle
27
1.1. Une
organisation du travail stimulante
27
1.2. Un plan de
communication adaptée aux circonstances
29
1.3. La
mobilisation du point de vue des professionnelles en ressources
humaines
29
2. La mobilisation
du personnel, un moyen d'orienter les comportements de ses
collaborateurs.
30
2.1. Par la mise en
place d'un climat d'échange favorable
30
2.2. Par la mise en
place des avantages sociaux pour l'épanouissement des
salariés
30
2.3. L'apport des
représentants du personnel dans la mobilisation
32
B. Les enjeux de la mobilisation du
personnel dans la gestion des entreprises
33
1. Pour les
salariés
33
1.1. Les relations
de confiances
33
1.2. Le soutien et
la reconnaissance
33
1.3. La justice
organisationnelle
34
1.4. Le pouvoir
d'agir et l'engagement affectif
34
2. Pour les
gestionnaires de l'organisation
35
2.1. Le
développement du leadership
36
2.2. La vision, la
mission, et les valeurs organisationnelles
38
2.3. Les pratiques
de GRH
38
2.4. Organiser le
travail en offrant des occasions de mobilisation
39
C. L'apport de la mobilisation du personnel
dans les entreprises en restructuration
40
1. L'alignement aux
priorités organisationnelles
40
1.1. L'attachement
au travail
40
1.2.
L'intégration de la nouvelle culture
d'entreprise
41
1.3. L'attachement
à la haute direction
41
2. La
définition d'une nouvelle politique des ressources humaines
42
2.1.
L'harmonisation des politiques de GRH
42
2.2. La
communication interne, un outil indispensable
43
2.3. La mise en
place d'un nouveau style de management : le management
participatif
44
CHAPITRE
2 : LA GRH DE PERENCO DANS LE PROCESSUS DE RESTRUCTURATION ET L'INTERET
POUR LA MOBILISATION DU PERSONNEL
46
Section 1 : L'entreprise PERENCO dans
l'optique de la restructuration
46
A. Evolution de PERENCO dans le secteur
pétrolier
46
1. Situation
générale de PERENCO au Cameroun
47
1.1. Contexte de
PERENCO au Cameroun
47
1.2. Les enjeux de
PERENCO pour 2011-2012
48
1.3. Le
positionnement de l'entreprise
48
2. La place de la
fonction ressource humaine à PERENCO
49
2.1. Organisation
de la direction des ressources humaines de PERENCO
49
2.2. Les
différentes activités de la DRH à PERENCO
51
2.3. La place de la
communication
53
B. PERENCO dans le processus de
restructuration
54
1. De l'annonce de
l'achat de TEPC par PERENCO à la fusion des deux
entités
54
1.1. Description
des circonstances de l'achat des actifs de TEPC par PERENCO
54
1.2. Les
rôles des différents acteurs dans le processus de restructuration
à PERENCO
55
1.3.
L'intégration de l'entreprise acquise
56
2. Les
problèmes engendrés par la restructuration à
PERENCO
56
2.1. L'état
de santé des salariés perturbé
56
2.2. Le choc des
cultures organisationnelles
57
2.3. Les conflits
de pouvoir
58
C. La prise en compte de la dimension
humaine dans le processus de restructuration à PERENCO
59
1. La valorisation
des ressources humaines
59
1.1.
Amélioration des conditions de travail
60
1.2.
Amélioration des conditions d'hygiènes et de
sécurité
61
1.3. La formation
des salariés
62
2. L'harmonisation
des procédés
63
2.1. Au niveau des
salaires
63
2.2. Au niveau des
avantages sociaux
64
2.3. L'unification
des activités du comité des oeuvres sociales
66
Section 2 : Analyse critique de la GRH de
PERENCO et l'intérêt pour la mobilisation du personnel
67
A. Présentation de la matrice
d'évaluation et analyse critique de la GRH de PERENCO sur la base de
cette matrice
67
1.
Présentation de la matrice
67
1.1. Administration
et infrastructure
69
1.2. Changement de
culture et motivation des salariés
69
1.3. RH
stratégique
70
2. Analyse critique
de la GRH de PERENCO sur la base de la matrice d'Ulrich
70
2.1. Evaluation de
l'administration et infrastructures à PERENCO
71
2.2. Analyse du
facteur changement de culture et motivation des salariés
72
2.3. Analyse du
rôle de partenaire stratégique
73
B. Observations faites sur le comportement
et les attitudes des salariés
73
1. Les
comportements observés
73
1.1.
Stress
74
1.2.
Méfiance entre collaborateurs
74
1.3. La crise
d'identité
75
2.
Conséquences des comportements observés sur les
salariés
76
2.1. Rendement
insatisfaisant
76
2.2. Relations
interpersonnelles ardues
77
2.3. Le manque
d'implication au travail
77
C. L'interpellation de la mobilisation du
personnel par rapport aux faits observés
78
1. La mobilisation
des ressources humaines : une stratégie de rassemblement des
énergies de chacun pour le bien de tous
78
1.1. Mobiliser pour
orienter les comportements des salariés
79
1.2. Mobiliser pour
développer l'engagement des salariés
79
1.3. La mise place
des relations de confiance dans l'organisation
80
2. Les limites
observées dans la mobilisation du personnel à
PERENCO
80
2.1. Une
communication interne défaillante
80
2.2. Absence de
leadership de la part des gestionnaires
81
2.3. Un manque
d'implication des salariés
81
DEUXIEME
PARTIE : L'ORIENTATION DE LA GRH DE PERENCO DANS LE BUT DE CONCILIER
IMPERATIF DE RESTRUCTURATION ET MOBILISATION DU PERSONNEL
83
CHAPITRE
3 : ORIENTATION METHODOLOGIQUE SUR LA CONCILIATION MOBILISATION ET
RESTRUCTURATION
84
Section 1 : Conceptualisation et
démarche méthodologique
84
A. Présentation du cadre
théorique
84
1. Le recueil des
informations
85
1.1. La recherche
documentaire
85
1.2. Observation
participante
85
1.3. Les
difficultés rencontrées
85
2.
Présentation des théories retenues
86
2.1.
Définitions des concepts retenus
86
2.2. Les
théories mises en relief
87
2.3.
Spécification des variables
87
B. Démarche méthodologique
89
1.
Présentation de la problématique
89
1.1. Questions de
recherche
89
1.2. Les objectifs
de la recherche
89
1.3.
Hypothèses de la recherche
90
2. Justification du
choix méthodologique
94
2.1. La
méthode quantitative par rapport aux objectifs
94
2.2. Par rapport
aux méthodes de traitement et d'analyse des données
95
2.3. Incidence de
ce choix méthodologique dans notre recherche
95
C. Outils de collecte des données
95
1. Les entretiens
exploratoires
96
1.1. Justification
des thèmes par rapport à la littérature
96
1.2. Compte rendu
des avis recueillis
97
1.3.
Intérêt de ces entretiens
99
2. Le
questionnaire
99
2.1.
Présentation de l'échantillon
99
2.2. Structuration
du questionnaire
100
2.3. Méhode
d'administration du questionnaire et traitement des données
104
Section 2 : Présentation des
premières tendances des résultats
105
A. Description du processus de
restructuration et problèmes posés
105
1. Description du
processus de restructuration
105
1.1. Compte rendu
du déroulement de la restructuration à
PERENCO :
105
1.2. Compte rendu
de la perception de la restructuration
106
1.3. Le vécu
de la période de restructuration par les salariés
107
1.4.
Appréciation de l'implication des salariés dans le
processus de restructuration
108
1.5. Evaluation du
déroulement du processus de restructuration et actions pour
améliorer le climat social dans l'entreprise
109
2. Les
problèmes possés par la restructuration
109
2.1. La
fréquence avec laquelle les éléments suivants ont
été observés chez les collaborateurs
109
2.2. La
fréquence des comportements observés au sein de
l'entreprise
110
2.3. L'origine des
problèmes relevés
111
2.4. L'implication
du DRH comme véritable agent du changement
112
2.5. Les actions
posées par les salariés pour améliorer le climat social
dans l'entreprise
113
B. Comportements observés et
interpellation de la mobilisation du personnel
114
1. Les observations
faites sur le comportement des salariés
114
1.1. Les
éléments observés sur les collaborateurs
114
1.2. Les
conséquences observées face à ces
comportements
115
1.3. Les mesures
à prendre pour corriger les salariés aux comportements
jugés anormaux et les propositions des salariés
116
1.4. Compte rendu
des suggestions proposées par les salariés
117
2. L'interpellation
de la mobilisation du personnel
117
2.1. La perception
de la mobilisation du personnel par les salariés
117
2.2. Les raisons
pour lesquelles les salariés accepteraient de se mobiliser
118
2.3. L'avis des
salariés sur la façon d'opérer la
mobilisation
119
2.4. L'opinion des
salariés sur la nécessité de la mobilisation dans leur
entreprise et des propositions faites :
120
C. Les solutions
120
1. Les solutions
envisagées
121
1.1. Les solutions
adaptées en matière d'organisation du travail
121
1.2.
Appréciation faite des solutions suivantes
121
1.3. Les
propositions sur le rôle de DRH
122
2. Solutions pour
concilier impératifs de restructurations et mobilisation du
personnel
123
2.1. Les
critères de réussite de la mobilisation du personnel en
période de restructuration
123
2.2. Les
comportements de mobilisation individuelle
124
2.3. Les
règles à respecter
125
CHAPITRE
4 : PERSPECTIVES POUR ALLIER EXIGENCE DE RESTRUCTURATION ET MOBILISATION
DU PERSONNEL A PERENCO
128
Section 1 : Analyse des résultats de
l'enquête
128
A. Perception de la restructuration par les
salariés et intérêt à se mobiliser
128
1.
Présentation des tableaux de croisement entre les
variables
129
2. Conclusion
à l'issus des croisements effectués dans la première
hypothèse
136
B. Role du DRH en période de
restructuration et sa necessité pour mobiliser le personnel
136
1.
Présentation des tableaux de croisements entre les
différenetes variables
137
2. Conclusion de la
deuxième hypothèse
141
C. Problèmes posés par la
restructuration et influence sur le comportement des salariés
141
1.
Présentation des croisements effectués
142
2. Conclusion
issus des croisements faits dans le cadre la troisième
hypothèse
149
D. Comportements de mobilisation
individuelle et mise en place des leviers de la mobilisation
149
1.
Présentation des croisements effectués entre les
variables
149
2. Conclusion issus
des croisements effectués pour vérifier la quatrième
hypothèse
156
Section 2 : Les dimensions identifiées
pour favoriser la mobilisation du personnel à PERENCO
157
A. Les facteurs de la description du
processus de restructuration et recommandations à cet effet
157
1. les dimensions
issues de la perception de la restructuration par les salariés à
PERENCO
157
2. la
communication, une dimension indispensable pour gérer le processus de
restructuration à PERENCO
159
2.1. L'apport de la
communication dans l'implication des salariés
159
2.2. La
communication, une nécessité dans le partage des valeurs
organisationnelles
160
B. Les problèmes posés par la
restructuration et des comportements observés et les mesures à
prendre
161
1. Les dimensions
mises en avant par les thèmes 2 et 5
161
2. Définir
les processus de carrière au sein de l'entreprise pour rassurer le
personnel
164
2.1. Le bilan de
compétence, un moyen efficace de lever les incertitudes
164
2.2. Le
renforcement des programmes de formation, un vecteur de developpement de
l'entreprise
164
C. La nécessité de mobiliser
le personnel face aux faits et orientations de cette dernière
165
1. Les dimensions
mise en avant par le thème 3
165
2. Le developpement
du leadership mobilisateur chez les gestionnaires, un levier nécessaire
pour mobiliser le personnel
167
2.1. A travers un
style de management plutôt participatif
167
2.2. A travers un
rapprochement des délégués du personnel auprès des
salariés
168
D. Les solutions proposées pour
concilier impératif de restructuration et mobilisation du personnel
à PERENCO et orientations
169
1. Identification
des grandes tendances
169
2. Favoriser les
comportements de mobilisation pour mettre l'accent sur la participation au
travail
173
2.1. Pour une
contribution à l'amélioration du climat social
173
2.2. Pour une
organisation du travail plus participatif
173
CONCLUSION
GENERALE
176
BIBLIOGRAPHIE
179
ANNEXES
182
TABLE DES MATIERES
208