SECTION 2 LES ZES ET LA CREATION D'EMPLOI
L'un des principaux indicateurs du succès d'une
stratégie de zone économique spéciale est le nombre
d'emplois créés. L'économie congolaise,
caractérisée par un excédent de main-d'oeuvre, et d'un
taux de chômage très élevé, espère entre
autres créer des emplois dans ses ZES. Certes, on peut se demander si
elles sont une manière rentable de créer des emplois et
s'interroger sur la qualité de ces emplois mais, les chiffres du FIAS
montrent que les zones économiques spéciales ont
généré de nombreux postes de travail et la qualité
de ces postes de travail varient d'un pays à un autre, d'une politique
salariale à une autre. Dans le monde, Les estimations disponibles
indiquent que les ZES employaient plus de 68 millions de personnes en 2007,
dont plus 61 millions pour les ZES situées en Asie.67 .
L'examen de l'évolution de l'emploi dans la zone
économique de Maluku, démontre une croissance soutenu, où
le nombre d'emplois passera de 550 dès la première année
de fonctionnement à 2 310 à la fin de la dixième
année, avec une moyenne de 110 emplois par société.
La technique de parcellisation a été
utilisée pour estimer le nombre d'emplois prévus dans la ZES de
Maluku. D'après cette technique, il est prévu de manière
conventionnelle, par l'aménageur un nombre limité d'hectare pour
chaque catégorie d'entreprise. Pour une entreprise moyenne capable de
créer au minimum 100 emplois directs et indirects, 11.55hectares peuvent
lui être disponibilisés.
67 FIAS, zones économiques spéciales
;performances, lecons et implications,avril 2008,p34
89
Tableau 15 : Emplois prévus dans la ZES de
Maluku
graph.5: evolution d'emploi
1930 0
1650 0
1430 0
990 110 1210
0 0 0
2310 0
550 0 0 660 770 0
|
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|
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ANNEE
|
NBRE DE
SOCIETES
|
EMPLOIS PREVUS
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1
|
5
|
550
|
2
|
6
|
660
|
3
|
7
|
770
|
4
|
9
|
990
|
5
|
10
|
1100
|
6
|
11
|
1210
|
7
|
13
|
1430
|
8
|
15
|
1650
|
9
|
18
|
1930
|
10
|
21
|
2 310
|
Source : CAZES et nous
1 2 3 4 5
0
1 2 3 4 5 6
6
7
7
8
8
9
9
10
10
11
Sur l'ensemble du territoire national le nombre exact de zones
économiques spéciales, de manière délimité,
n'est pas encore défini par la loi
congolaise, moins encore inscris au programme économique
du gouvernement. Il
apparait clairement impossible de projeter un quelconque
nombre de sociétés susceptibles d'y être implantées
sachant que la technique de parcellisation ne peut
s'appliquer qu'à une zone économique
délimité géographiquement. Néanmoins le
constat qui mérite d'être fait, se
référant à la zone de Maluku, est une création
massive d'emplois directs d'un coté, lors que ces zones seront
opérationnelles. D'un autre côté,
pour mesurer la contribution de ces zones à la
création d'emplois, il faut tenir compte
des postes de travail engendrés indirectement par les
entreprises sises dans les zones. Ces emplois indirects dans l'économie
domestique se créent dans les activités de
service (transport, logement, restauration, entreposage,
nettoyage, formation, etc.) mais surtout se réalisent à travers
l'achat de matières premières et de biens intermédiaires
à des fournisseurs locaux. A titre d'exemple, Selon l'OCDE, A Taiwan, ce
sont quatre emplois dans la zone qui favoriseraient la création d'un
poste de travail hors des
90
périmètres francs alors qu'en Egypte, un emploi
dans les zones serait à l'origine d'un autre dans le reste du
pays.68
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