I.1.1.5. Diagnostic
Le diagnostic comporte les signes d'orientation puis le
diagnostic de certitude. Signes d'orientation
L'Orientation clinique tiendra compte du fait que la
fièvre reste le signe clinique de référence jusqu'à
preuve du contraire (Courte-Joie, 2000).Face à une
suspicion d'accès palustre il convient de rechercher
immédiatement des signes Cliniques de gravité, notamment les
signes neurologiques. (Dominique et coll., 2007).
Diagnostic de certitude
Il repose sur la mise en évidence des formes
érythrocytaires de Plasmodium sur un prélèvement de sang
périphérique (Gentilini, 1993 ; Dominique et coll.,
2007).
La technique de référence pour le diagnostic des
parasites du paludisme est l `examen microscopique d'une goutte de sang
après coloration au Giemsa (Fattorusso et Ritter,
2006).
La goutte épaisse permet d'obtenir un grand nombre de
globules rouges déshémoglobinisés, pour faciliter la
détection des parasites et la quantification de leur densité
(Fattorusso et Ritter 2006, Dominique et coll., 2007).
Fig. 2. Goutte épaisse. P. falciparum.
Trophozoïtes et rosace (Dominique et coll, 2007).
Le frottis mince permet le diagnostic de l'espèce
Plasmodiale, l'étude de la morphologie du parasite et celle de
l'hématie parasité. (Olivier et coll., 2OO8).
Fig3. Frottis de sang. P. falciparum.
Trophozoïtes (Dominique et coll., 2007).
Pour tenter de simplifier et d'améliorer le diagnostic
biologique du paludisme, d'autres techniques ont été
développées dont les tests rapides par immunochromatographie sur
bandelette également appelés tests de diagnostic rapide du
paludisme ou TDR (Dominique et coll., 2007, Oms, 2003) parmi
lesquels le PCR (polymerase chain reaction) qui a une limite de
détection de 0.05 parasites (Olivier et Coll.,
2008).
Il existe 2 méthodes de quantification des parasites
à savoir le nombre des parasites par microlitre de sang et le
système de signe plus. Ce dernier est le plus utilisé en routine
dans les hôpitaux ; Plus simple mais moins précis, il utilise un
code de 1 à 4 + selon la densité par champ (High Power Field =
HPF) : (Olivier et Coll. 2008).
+ 1 à 10 parasites pour 100 HPF
++ 11 à 100 parasites pour 100 HPF
+ + + 1 à 10 parasites pour 1 seul HPF
++++ >10parasites pour 1 seul HPF
I.1.2. LUTTE ANTI PALUDIQUE EN BIOMEDECINE
La lutte contre le paludisme compte la prophylaxie d'une part
et le traitement curatif d'autre part. Cette patrie aborde la prophylaxie du
paludisme, les molécules antipaludéennes et le traitement
proprement dit.
I.1.2.1 Prophylaxie du paludisme
La prophylaxie du paludisme est l'un des piliers de la
stratégie mondiale de lutte contre cette pandémie. En l'absence
de vaccin efficace, elle repose sur la lutte contre les vecteurs et sur la
chimio prophylaxie. Cette dernière est confrontée
néanmoins au problème de la résistance aux
antipaludéens utilisés (Oms, 2007).
Lutte anti-vectorielle
La lutte anti-vectorielle consiste principalement à
réduire considérablement à la fois le nombre et le taux
d'infection par le parasite ainsi que les épisodes cliniques en luttant
contre le moustique vecteur et en réduisant la transmission.
(Crosby ,1966).
La principale méthode utilisée pour
éradiquer les anophèles femelles était l'utilisation
massive d'insecticides. Le plus utilisé était le DDT
(Dichloro-Diphényl-Trichloréthane).Son utilisation a
favorisé la sélection de moustiques résistants. Cette
résistance a été nommée KDR (Knock Down Resistance
: résistance à l'effet de choc). En outre, il peut engendrer
intoxications et maladies dans la population. Ce produit est totalement
interdit en Europe depuis 1972 et depuis 1992, classé par l'OMS comme
POP (polluant organique persistant) (Bourdy et Coll., 2008).
Il a été remplacé par des pyréthrinoïdes
(Bénédicte, 2007) et renforcer par des
répulsifs. De tous les répulsifs de synthèse, ceux qui
contiennent du DEET (N, N-diethyl-m-toluamide) sont les plus efficients
(OMS, 2006).
D'autres moyens de lutte leur sont associer notamment :
assèchement des marais, drainage des eaux stagnantes où se
développent les larves des anophèles, ensemencement des eaux avec
des prédateurs des anophèles ou de leurs larves comme certains
mollusques ou poissons (OMS, 2001), utilisation des substances
naturelles biodégradables à activité insecticides,
larvicides et ou ovocides (Crosby, 1966 ; OMS, 2006)
À côté de ces moyens, la recherche des
vaccins et de lutte biotechnologique ont jusque-là produit, un vaccin
RTS S/AS01 et les Anophèles Stephens femelle
génétiquement modifiés capables de détruire les
parasites dans son corps et donc incapable de transmettre la maladie
(Michael et Coll., 2011).
a. Chimio prophylaxie
C'est un traitement préventif chimique. Il peut
recourir aux amino-4-quinoléines là où le parasite est
sensible (Gentilini, 1993).
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