Chapitre I : Approche de l'information radiophonique
:
Dans ce chapitre, nous allons présenter tout d'abord un
aperçu historique sur la radio en général, ainsi que les
caractéristiques de ce media. Nous allons nous pencher, après,
sur la théorie de gate keeping qui régit la sélection des
informations au niveau des medias. Nous exposerons trois modèles ou
approches qui ont une relation étroite avec notre recherche. Dans ce
même chapitre, nous présenterons également les valeurs de
l'information radiophonique, ainsi que les sources nourrissant les journaux
informatifs de la radio nationale. Il est question, ici aussi, de jeter un
regard sur les genres, ainsi que sur l'écriture radiophonique de ces
éditions.
Mais, avant d'aborder ces thèmes, nous avons
jugé utile de nous centrer d'abord d'une façon succincte sur ce
qui suit :
1-Histoire et caractéristiques succinctes de la
Radio
Le monde de l'information et de la communication a
traversé les étapes décisives de son
histoire, avant d'aboutir à sa configuration
d'aujourd'hui, marquée par des progrès technologiques de plus
en plus fulgurants, notamment, dans le domaine de l'audio, avec l'apparition de
la numérisation sonore. Cette dernière a
révolutionné l'univers acoustique propre à la radio
diffusion.
Ce petit préambule introductif nous permet dès
lors, de cerner, brièvement, ce media.
La brillante carrière du sonore, commence dans la
préhistoire, et se poursuit jusqu'à nos jours. Les
sociétés modernes, pourtant saturées de moyens de
communication les plus variés, semblent accorder un privilège
constant à ce mode de langage.
La communication orale connaitra les premiers
développements techniques et divers procédés sonores,
contribuant alors au cours de la civilisation gréco romaine de porter
plus loin la parole des orateurs antiques, jusqu'à l'invention de la
radio et du téléphone. Ces medias vont permettre à des
interlocuteurs de se parler et de s'entendre d'un bout à l'autre de la
planète, et même, dans le cas des voyages spatiaux, de le faire de
la lune vers la terre et vice versa.
La radio, appelée à l'époque à un
grand succès, est née du projet de transmettre à distance
la parole humaine, sans utiliser un quelconque fil. L'italien Guglielmo Marconi
utilise des ondes électromagnétiques, pour jeter les bases de la
télégraphie sans fil-TSF-,qui désignera plus tard la
radio.
S'affranchir de tout fil pour transmettre de l'information,
constituait une frontière, que beaucoup d'ingénieurs voulaient
traverser au plus vite.
Il revient à Lee DeForest d'émettre de la tour
Eifel7, en1908, la première diffusion d'un programme sonore,
qui portera jusqu'à 800 kilomètres, bien qu'il y ait eu peu de
monde à l'avoir écouté. Il renouvelle son
expérience en 1909 à new York et diffuse un appel pour le droit
de vote des femmes, puis, par la suite inaugurera le premier journal
radiophonique. On parle alors de distribuer la parole « à la
volée » : en anglais « broadcast », qui signifiera
rapidement « radiodiffuser ».
Ce médium transmettra la parole orale et la musique au
coeur de tous les foyers, du moins à ceux qui pouvaient s'offrir un
appareil de réception, à l'époque.
Aux XXI siècle, malgré la concurrence
sévère de la télévision et des nouvelles
technologies de l'information et des communications(NTIC) dont l'internet, la
radio restera un support de communication apprécié, s'adaptant
à chaque étape, aux modifications de l'environnement
communicationnel.
Cet outil est un pôle fabuleux de production et de
diffusion des oeuvres de l'esprit. En une fraction de seconde, plusieurs
milliers de personnes disséminées à travers de larges
espaces géographiques et de longues distances continentales, peuvent
recevoir en même temps, la même information. Si nous la comparions
aux autres médias, la radio arrive toujours en tête, comme outil
primordial de transmission informative.
Ce qui démarque ,cependant , la radio de certains
autres moyens de communication, c'est son interactivité,
c'est-à-dire, sa capacité de susciter le dialogue, grâce
à cette démarche « éminemment géniale »,
de solliciter la participation des citoyens, en leur offrant le moyen et
l'occasion de s'exprimer. Par exemple, ce précieux instrument permet aux
habitants des
7 Philippe Breton. Serge Proulx, l'explosion de la
communication, la découverte, 2012, p26.
zones enclavées, quel que soit leur niveau
d'instruction ou leur rang social, de communiquer directement à travers
les ondes.
Coûts de production moins élevés, grande
souplesse, la radio se prête aussi bien à la
diffusion rapide de l'information, qu'à la diffusion de
dossiers fouillés ou qu'au divertissement ou à
l'éducation. .... La grande liberté de mouvement que procure
l'écoute radiophonique est l'un de ses principaux atouts.
Au plan comportemental, L'absence de visuel augmente, par
compensation, l'aspect sensoriel de la transmission de l'information, tout en
intégrant la poursuite parallèle d'autres activités de la
vie quotidienne (transports, occupation domestique : préparation
cuisine, etc.). Le temps de l'écoute (distraite ou captive) synchronise,
sans effort apparent des espaces et des temps hétérogènes.
Nous avons tous en mémoire l'efficacité informative d'une revue
de presse radiophonique matinale de quelques minutes ou dans un autre registre,
la sensation d'avoir fait le tour d'un sujet en suivant la diffusion d'une
émission thématique, même si ce sujet est hors du champ de
nos centres d'intérêt du moment.
Cette facilité d'assimilation nous procure le
sentiment, comme toute bonne musique - tout bon flux - d'être
porté, transporté, guidé par l'écoute.
Cependant, la radio présente des
caractéristiques spécifiques, par rapport aux autres medias
.Concernant la presse écrite, Le
lecteur d'un journal peut revenir sur une phrase, dont il n'a pas bien saisi le
sens. Ce n'est malheureusement pas le cas à la radio. Il faut comprendre
le message du premier coup8.
En lisant son journal, Le lecteur en est absorbé, voire
captivé. Pendant qu'il le lit, il ne fait pas autre chose, car il est
focalisé sur cet acte.
L'auditeur par contre, écoute en vaquant à
d'autres occupations,. Il conduit sa voiture, discute avec ses amis, commente
ce qu'il vient d'entendre, etc.
- Le lecteur peut choisir ce qu'il lit dans un journal. Si le
titre d'un article ne l'intéresse pas, il passe au suivant ou au
précédent. L'auditeur, s'il capte plusieurs stations, peut aussi
en changer s'il n'est pas intéressé par ce qu'il entend. Mais il
ne "fabrique" pas lui-même son
8 Rosemary Horstmann, comment écrire pour la
radio, Gremese, 2008 .pp13, 14.
bulletin d'informations, à contrario du lecteur, qui,
lui ne subit pas la linéarité de l'écoute radiophonique.
Le journaliste radio choisit et impose à l'auditeur, les
éléments, données points de vue, positions.., qui lui
semblent importants et pertinents.
Par conséquent, nous pouvons opiner que cet auditeur
est « captif »,-c'est-à-dire prisonnier du cursus informatif
et animatique diffusé, qu'il subit, en quelques sorte.
Par ailleurs, la radio est différente aussi de la
télévision, si l'on Considère que la
télévision est un média "froid" alors que la radio est un
média "chaud". "Chaud" parce que l'auditeur est sollicité. Il
réagit en participant à ce qui est raconté, tout en se
fabriquant sa propre image mentale de ce qui est émis. On dit de La
radio qu'elle est "émotive". A l'opposé, la
télévision est media "froid" dans le sens, où une moindre
part est laissée à l'imagination du téléspectateur.
Celui qui regarde la télé est un "spectateur" (comme son nom
l'indique). C'est le média en principe du divertissement.
- Comme "une image vaut mille mots", le journaliste
télé n'a pas besoin d'être aussi descriptif dans son
commentaire, d'autant que les descriptions ne sont pas du même ordre que
celles de La radio. Cette dernière permet de transmettre des
atmosphères, des cadres et des sensations, par l'utilisation des sons,
mais aussi par des commentaires imagés et descriptifs.
La presse de l'information parlée n'a pas pour rôle
uniquement d'annoncer des
événements, mais possède aussi les
qualités reconnues de distraire,' de former et
d'influencer le jugement. Ne l'a -t-on pas qualifié de
quatrième pouvoir, à coté de l'exécutif, du
législatif et du judiciaire.
Comme annoncé, nous allons exposer la théorie de
gate keeping. Cette dernière explique le processus de gestion de
l'information, de la collecte, jusqu'à la diffusion, de la part des
différents intervenants. Bien évidemment, plusieurs approches
sont élaborées pour se faire comprendre ce processus. Nous allons
choisir celles qui éclairent mieux notre recherche.
2 - La théorie de gate keeping :
Nous ne pouvons pas lever le voile sur les mécanismes
de gestion de l'information à la radio, sans aborder la théorie
de gate keeping, axée sur la sélection des nouvelles, le
contrôle d'accès est et le filtrage des informations, avant leur
diffusion par les entreprises de presse. Cette théorie met en
évidence le rôle des sélectionneurs successifs, dans le
traitement des informations médiatiques. En effet, une information est
un événement ou un fait mis en forme par le journaliste. Ce
dernier étant à la fois un « témoin actif et
sélectif », pour reprendre l'expression de Reberts
Chris: « Les caractéristiques des journalistes
(the keepers) influencent la sélection de l'information9 ».
Certes, il se produit chaque jour dans le monde, un flux
d'événements que les médias sont appelés à
publier ou a diffuser. Étant donné la limite de l'espace
rédactionnel du temps éditorial dans l'audiovisuel,
reconnaît Michel Mathieu10, les journalistes sont contraints de pratiquer
une sélection rigoureuse des nouvelles à publier. Devant le flot
de nouvelles en sa possession, le journaliste doit décider lesquelles
écarter de celles à retenir, en vue de leur publication. Par ce
pouvoir de décision sélectif, le journaliste joue le rôle
de contrôleur d'accès des informations au niveau de son organe de
presse. Ce processus de contrôle est donc appelé gatekeeping et la
personne qui contrôle est le gatekeeper (contrôleur,
sélectionneur, voire « portier »).
Partie des travaux du psychologue américain Kurt Lewin,
la théorie de gatekeeping ou de « sélection des nouvelles
» a fait l'objet d'un nombre impressionnant de recherches et
d'hypothèses en communication de masse. Ici, nous n'allons recourir
qu'à quelques modèles théoriques, qui répondent
directement aux préoccupations de notre étude. Ainsi,
après un bref aperçu sur Kurt Lewin, nous allons tour à
tour présenter celle de White, de Bass, et de John Dimmick.
La paternité de la théorie de sélection
des nouvelles ou le gatekeeping revient à Kurt Lewin11. Ce psychologue
de formation et de profession a découvert cette théorie dans
le
9 Reberts chris,gate keeping theory :an evolution,the university
of south Corolina,2005, p76.
10 . Michel Mathien,les journalistes et le système
médiatique, Hachette supérieur,1992 .P163
11 Abraham Bass, redefining the gatekeeper's concept: A UN. Radio
case study, journalism Quarterly,1969,p46.
cadre des achats alimentaires. Son étude,
publiée en 1947, était basée sur la prise de
décision des achats alimentaires des ménages, par des femmes
américaines pendant la deuxième guerre mondiale. La conclusion
est sans ambages : le changement des habitudes alimentaires au sein de la
famille dépend de la décision de la femme, car c'est elle qui
procède à la sélection des aliments, lors des courses au
marché. Pour Kurt Lewin, cette dernière joue le rôle du
portier (gatekeeper) : elle laisse entrer certains aliments et bloque le
passage à d'autres. Cette théorie a été rapidement
appliquée dans le domaine de la communication.
A- Modèle de David Manning White : son
modèle ressort de l'étude publiée en 1950 par l'auteur,
alors professeur au département de journalisme de l'Université de
Boston, aux Etats-Unis. Il constate que les canaux de transmission des
informations comportent des aires de sélection dont la fonction
principale est de filtrer les informations à diffuser.
David Manning White se lance dans une étude de cas. Il
observe la manière dont monsieur Gates, Rédacteur en Chef de
« the Peoria star », un petit quotidien local
américain, sélectionnait les nouvelles à partir des
dépêches reçues de trois grandes agences de presse. Au
terme d'une semaine d'étude et après un entretien avec Monsieur
Gates, White arrive à la conclusion suivante :
-les critères de choix des nouvelles sont hautement
subjectifs et relèvent du jugement de valeur du sélectionneur. Ce
jugement est fondé sur sa propre expérience, ses attitudes, sa
conception de la nouvelle et l'image qu'il se fait du goût et des besoins
de ses lecteurs.
Certes, la conclusion de cette étude renforce la
conviction de White selon laquelle la décision de choisir ou de rejeter
une nouvelle, parmi tant d'autres, relève du Rédacteur en Chef.
Ce dernier est considéré par l'auteur comme l'unique gatekeeper
de l'organe de presse.
Toutefois, cette approche de White souffre d'un
réductionnisme préjudiciable. Elle oublie
les contraintes structurelles, organisationnelles, politiques,
financières, environnementales ... propres aux entreprises
médiatiques et réduit la sélection des informations
à un simple jugement de valeur du sélectionneur (Rédacteur
en chef). Elle ne
prend en compte qu'une seule étape de sélection,
celle donc du Rédacteur en Chef, alors qu'il en existe bien d'autres.
Cette approche a été complétée par celle d'Abraham
Bass
B- Modèle d'Abraham Bass12 dans un
article intitulé « Redefining the « Gate Keepers» Concept
: A UN radio case study-1969 »,(redéfinir le concept de
gardien : une étude de cas de la radio des Nations-Unies), Abraham Bass
étudie le mode de circulation des nouvelles, tout en mettant en relief
les étapes importantes de sélection des nouvelles dans une
entreprise médiatique.
Selon A. Bass, il existe deux niveaux de prise de
décision dans la sélection des nouvelles: le niveau de la
cueillette et celui du traitement. La vraie sélection, à en
croire ce chercheur, se situe au niveau de la cueillette. Il va ainsi à
l'encontre de D. White, qui qualifie l'étape de traitement
c'est-à-dire l'intervention du rédacteur en chef, comme le
principal centre de décision. Toutefois, le modèle de Bass
présente quelques faiblesses, dont la plus importante est la
négligence non seulement des contraintes liées aux entreprises
d'information, mais aussi la non prise en considération de l'effet de la
rétroaction entre les différentes étapes de production et
de gestion des informations. Pour combler ces lacunes une autre approche a vu
le jour :
C- Modèle de John Dimmick13 :Celui-ci
considère l'entreprise de presse comme un système
engagé dans des relations intrants-extrants avec son environnement.
Pour lui, le sélectionneur n'est pas une entité
isolée, mais un système complexe. Ce système dit de
sélection a un double rôle : repérer les
événements dans leur contexte politique, économique,
social, culturel, religieux d'une part et les transformer en nouvelles d'autre
part. En fait, le modèle de Dimmick apporte une nouveauté dans la
théorie de gatekeeping. En effet, l'instance de décision ou de
sélection des nouvelles, ce n'est pas le journaliste en tant
qu'individu, mais plutôt l'organisation de presse en tant que
système. Par la mise en oeuvre de critères de sélection,
l'organisation opère ainsi un tri dans le flot des
événements
12 Ibid. p46.
13 Dimmick,j,the gate-keeper :an uncertainly theory, journalism
Monographs,1974, p37.
pour ne retenir que ceux qui sont susceptibles de satisfaire
aux exigences de l'édifice systémique. (Cas de la radio
algérienne).
Tels sont les différents modèles
théoriques sur Le choix informatif, en communication de masse. Il en
existe bien d'autres comme nous l'avions précisé, mais nous avons
cité notamment, cette dernière, car elle résume
globalement l'approche gestionelle de l'information à la radio.
3-Valeurs et sources de l'information
radiophonique.
A-Les valeurs de l'information radiophonique.
Il existe une divergence d'opinions sur les valeurs d'une
information, en exigeant un protocole de critères pour la
sélectionner, avant d'être transmise au grand public. La
principale valeur d'une nouvelle est sa signification14. Il faut qu'elle
veuille dire quelque chose aux auditeurs. Il doit s'agir d'un fait
inédit, dont on n'a pas encore entendu parler, et de tout ce qui est sur
le point de se produire. Il ne s'agira d'ailleurs pas
toujours d'un événement, mais aussi bien d'une
idée ou d'une opinion. Les critères varient en fonction des
besoins des sociétés et des pays. Toutefois, il existe des normes
assez généralement admises, qui guident les medias dans leur tri
des informations et dans l'importance qu'ils accordent ensuite à chacun
des éléments retenus.
Sans doute, plusieurs recherches sont réalisées
pour enrichir et compléter ce domaine, et nous relevons un des
critères non négligeable, protégé par tous les
théoriciens de l'information : c'est :
A-1-La loi de proximité15 : Le
citoyen, veut être informé d'abord sur son environnement le plus
proche et par cercles concentriques s'intéressera à ce qui se
passe dans sa famille, son quartier, son village, sa ville, son pays, son
continent.... En effet les gens aiment lire ou entendre des récits
d'événements se déroulant ou concernant leur espace
propre, ainsi que aux relatifs à leur proximité. Des milliers
d'événements, qui constituent autant d'informations, se
produisent chaque jour. Mais, aucun des lecteurs ne peut suivre
14 Paul de Maeseneer , à vous l'antenne, nouveau
Horizons-ARS-Paris,1992, p 26.
15 Jean-luc Martin-lagardette,le guide de l'écriture
journalistique, édition la découverte,2009, p30.
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matériellement tous ces
événements. Le premier travail consiste donc à
sélectionner les nouvelles, en fonction de son lectorat.
C'est-à-dire à ce qui est intéressant pour lui, à
ce qui le touche, à ce qui peut lui être utile, et à ce qui
est le plus proche de lui. C'est ce qu'on nomme la « loi de
proximité », qui possède donc plusieurs composantes
:
-L'actualité 16: Une nouvelle doit être
neuve, fraiche parce que l'information est une marchandise qui se périme
trop vite17. L'auditeur refuse de gaspiller son temps en écoutant les
informations de la veille18. On est d'avantage réceptif à des
faits, des événements des situations, qui se produisent où
sont présentés dans le moment présent : le passé
compte moins, de même que le futur, hormis le futur immédiat.
L'ordre des priorités et le suivant :
aujourd'hui et demain, puis hier, et enfin
après-demain et avant-hier.
-Les grands instincts
Tout ce qui concerne l'être humain dans ses
dimensions fondamentales attire l'intérêt : l'instinct vital,
l'amour, le plaisir, la mort, la haine, la violence... Le rédacteur doit
s'efforcer de mettre en évidence dans son article, les aspects les plus
vivants, les plus humains de l'événement. Le concret doit
toujours l'emporter sur l'abstrait, le précis sur le
général.
16Garance le Caisne, Fondamentaux du journalisme, CFPJ
,2012.
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-La géographie19
On est enraciné dans une ville, une région. Ce
rattachement à une culture locale, à des origines, est puissant.
Le lecteur s'intéresse à ce qui est proche de lui : sa ville, sa
région, son pays20.Plus l'information est éloignée, moins
il se sent concerné, sauf s'il a des raisons de le faire : ses origines,
ses proches qui habitent dans cette autre région ou dans ce pays
étranger, une résidence secondaire... La combinaison des deux
composantes (grands instincts) et (géographie) donne ce qu'on appelle la
(loi du mort-kilomètre) : on minimise un événement
lointain même s'il est dramatique et on accorde une grande place à
un événement proche.
- La composante spécifique (groupe professionnel,
appartenance socioculturelle)21 :
L'appartenance à une profession garantit
l'intérêt pour ce qui touche à cet univers. Plus
généralement, l'appartenance à un groupe donné
suscite une demande d'informations sur ce groupe. Il ya un réel besoin
d'identité et de rattachement, mais aussi un besoin de service : on
attend des rubriques spécialisées qu'elles apportent des
renseignements utiles pour son métier, sa carrière, sa vie. Le
désir de se rattacher à un groupe, allié aux gouts
personnels, notamment dans les loisirs joue aussi pour tous les groupes
socioculturels.
B- Les sources d'information radiophonique :
A travers notre recherche nous avons relevé une divergence dans
la catégorisation des sources, qui varie entre les sources officielles
et officieuses et les sources vives et mortes22. On a opté de les
classer comme suit :
19 -Yv Yves Agnes, Manuel de journalisme : écrire pour
le journal, Editions la découverte, Paris, 2008, P 13.
111 Õ ÚÌÑã áÇ
Óä ííáÎáÇ
ÏãÍÇ ÏíÓ
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21 Garence Le caisne, op.cit, p12.
22 Stage de formation au niveau de CFPJ, septembre et
octobre2012
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