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Gestion de l'information radiophonique

( Télécharger le fichier original )
par Louiza Bendou
Université d'Alger - Master 2013
  

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Chapitre I : Approche de l'information radiophonique :

Dans ce chapitre, nous allons présenter tout d'abord un aperçu historique sur la radio en général, ainsi que les caractéristiques de ce media. Nous allons nous pencher, après, sur la théorie de gate keeping qui régit la sélection des informations au niveau des medias. Nous exposerons trois modèles ou approches qui ont une relation étroite avec notre recherche. Dans ce même chapitre, nous présenterons également les valeurs de l'information radiophonique, ainsi que les sources nourrissant les journaux informatifs de la radio nationale. Il est question, ici aussi, de jeter un regard sur les genres, ainsi que sur l'écriture radiophonique de ces éditions.

Mais, avant d'aborder ces thèmes, nous avons jugé utile de nous centrer d'abord d'une façon succincte sur ce qui suit :

1-Histoire et caractéristiques succinctes de la Radio

Le monde de l'information et de la communication a traversé les étapes décisives de son

histoire, avant d'aboutir à sa configuration d'aujourd'hui, marquée par des progrès
technologiques de plus en plus fulgurants, notamment, dans le domaine de l'audio, avec l'apparition de la numérisation sonore. Cette dernière a révolutionné l'univers acoustique propre à la radio diffusion.

Ce petit préambule introductif nous permet dès lors, de cerner, brièvement, ce media.

La brillante carrière du sonore, commence dans la préhistoire, et se poursuit jusqu'à nos jours. Les sociétés modernes, pourtant saturées de moyens de communication les plus variés, semblent accorder un privilège constant à ce mode de langage.

La communication orale connaitra les premiers développements techniques et divers procédés sonores, contribuant alors au cours de la civilisation gréco romaine de porter plus loin la parole des orateurs antiques, jusqu'à l'invention de la radio et du téléphone. Ces medias vont permettre à des interlocuteurs de se parler et de s'entendre d'un bout à l'autre de la planète, et même, dans le cas des voyages spatiaux, de le faire de la lune vers la terre et vice versa.

La radio, appelée à l'époque à un grand succès, est née du projet de transmettre à distance la parole humaine, sans utiliser un quelconque fil. L'italien Guglielmo Marconi utilise des ondes électromagnétiques, pour jeter les bases de la télégraphie sans fil-TSF-,qui désignera plus tard la radio.

S'affranchir de tout fil pour transmettre de l'information, constituait une frontière, que beaucoup d'ingénieurs voulaient traverser au plus vite.

Il revient à Lee DeForest d'émettre de la tour Eifel7, en1908, la première diffusion d'un programme sonore, qui portera jusqu'à 800 kilomètres, bien qu'il y ait eu peu de monde à l'avoir écouté. Il renouvelle son expérience en 1909 à new York et diffuse un appel pour le droit de vote des femmes, puis, par la suite inaugurera le premier journal radiophonique. On parle alors de distribuer la parole « à la volée » : en anglais « broadcast », qui signifiera rapidement « radiodiffuser ».

Ce médium transmettra la parole orale et la musique au coeur de tous les foyers, du moins à ceux qui pouvaient s'offrir un appareil de réception, à l'époque.

Aux XXI siècle, malgré la concurrence sévère de la télévision et des nouvelles technologies de l'information et des communications(NTIC) dont l'internet, la radio restera un support de communication apprécié, s'adaptant à chaque étape, aux modifications de l'environnement communicationnel.

Cet outil est un pôle fabuleux de production et de diffusion des oeuvres de l'esprit. En une fraction de seconde, plusieurs milliers de personnes disséminées à travers de larges espaces géographiques et de longues distances continentales, peuvent recevoir en même temps, la même information. Si nous la comparions aux autres médias, la radio arrive toujours en tête, comme outil primordial de transmission informative.

Ce qui démarque ,cependant , la radio de certains autres moyens de communication, c'est son interactivité, c'est-à-dire, sa capacité de susciter le dialogue, grâce à cette démarche « éminemment géniale », de solliciter la participation des citoyens, en leur offrant le moyen et l'occasion de s'exprimer. Par exemple, ce précieux instrument permet aux habitants des

7 Philippe Breton. Serge Proulx, l'explosion de la communication, la découverte, 2012, p26.

zones enclavées, quel que soit leur niveau d'instruction ou leur rang social, de communiquer directement à travers les ondes.

Coûts de production moins élevés, grande souplesse, la radio se prête aussi bien à la

diffusion rapide de l'information, qu'à la diffusion de dossiers fouillés ou qu'au
divertissement ou à l'éducation. .... La grande liberté de mouvement que procure l'écoute radiophonique est l'un de ses principaux atouts.

Au plan comportemental, L'absence de visuel augmente, par compensation, l'aspect sensoriel de la transmission de l'information, tout en intégrant la poursuite parallèle d'autres activités de la vie quotidienne (transports, occupation domestique : préparation cuisine, etc.). Le temps de l'écoute (distraite ou captive) synchronise, sans effort apparent des espaces et des temps hétérogènes. Nous avons tous en mémoire l'efficacité informative d'une revue de presse radiophonique matinale de quelques minutes ou dans un autre registre, la sensation d'avoir fait le tour d'un sujet en suivant la diffusion d'une émission thématique, même si ce sujet est hors du champ de nos centres d'intérêt du moment.

Cette facilité d'assimilation nous procure le sentiment, comme toute bonne musique - tout bon flux - d'être porté, transporté, guidé par l'écoute.

Cependant, la radio présente des caractéristiques spécifiques, par rapport aux autres medias .Concernant la presse écrite, Le lecteur d'un journal peut revenir sur une phrase, dont il n'a pas bien saisi le sens. Ce n'est malheureusement pas le cas à la radio. Il faut comprendre le message du premier coup8.

En lisant son journal, Le lecteur en est absorbé, voire captivé. Pendant qu'il le lit, il ne fait pas autre chose, car il est focalisé sur cet acte.

L'auditeur par contre, écoute en vaquant à d'autres occupations,. Il conduit sa voiture, discute avec ses amis, commente ce qu'il vient d'entendre, etc.

- Le lecteur peut choisir ce qu'il lit dans un journal. Si le titre d'un article ne l'intéresse pas, il passe au suivant ou au précédent. L'auditeur, s'il capte plusieurs stations, peut aussi en changer s'il n'est pas intéressé par ce qu'il entend. Mais il ne "fabrique" pas lui-même son

8 Rosemary Horstmann, comment écrire pour la radio, Gremese, 2008 .pp13, 14.

bulletin d'informations, à contrario du lecteur, qui, lui ne subit pas la linéarité de l'écoute radiophonique. Le journaliste radio choisit et impose à l'auditeur, les éléments, données points de vue, positions.., qui lui semblent importants et pertinents.

Par conséquent, nous pouvons opiner que cet auditeur est « captif »,-c'est-à-dire prisonnier du cursus informatif et animatique diffusé, qu'il subit, en quelques sorte.

Par ailleurs, la radio est différente aussi de la télévision, si l'on Considère que la télévision est un média "froid" alors que la radio est un média "chaud". "Chaud" parce que l'auditeur est sollicité. Il réagit en participant à ce qui est raconté, tout en se fabriquant sa propre image mentale de ce qui est émis. On dit de La radio qu'elle est "émotive". A l'opposé, la télévision est media "froid" dans le sens, où une moindre part est laissée à l'imagination du téléspectateur. Celui qui regarde la télé est un "spectateur" (comme son nom l'indique). C'est le média en principe du divertissement.

- Comme "une image vaut mille mots", le journaliste télé n'a pas besoin d'être aussi descriptif dans son commentaire, d'autant que les descriptions ne sont pas du même ordre que celles de La radio. Cette dernière permet de transmettre des atmosphères, des cadres et des sensations, par l'utilisation des sons, mais aussi par des commentaires imagés et descriptifs.

La presse de l'information parlée n'a pas pour rôle uniquement d'annoncer des

événements, mais possède aussi les qualités reconnues de distraire,' de former et

d'influencer le jugement. Ne l'a -t-on pas qualifié de quatrième pouvoir, à coté de
l'exécutif, du législatif et du judiciaire.

Comme annoncé, nous allons exposer la théorie de gate keeping. Cette dernière explique le processus de gestion de l'information, de la collecte, jusqu'à la diffusion, de la part des différents intervenants. Bien évidemment, plusieurs approches sont élaborées pour se faire comprendre ce processus. Nous allons choisir celles qui éclairent mieux notre recherche.

2 - La théorie de gate keeping :

Nous ne pouvons pas lever le voile sur les mécanismes de gestion de l'information à la radio, sans aborder la théorie de gate keeping, axée sur la sélection des nouvelles, le contrôle d'accès est et le filtrage des informations, avant leur diffusion par les entreprises de presse. Cette théorie met en évidence le rôle des sélectionneurs successifs, dans le traitement des informations médiatiques. En effet, une information est un événement ou un fait mis en forme par le journaliste. Ce dernier étant à la fois un « témoin actif et sélectif », pour reprendre l'expression de Reberts Chris: « Les caractéristiques des journalistes (the keepers) influencent la sélection de l'information9 ». Certes, il se produit chaque jour dans le monde, un flux d'événements que les médias sont appelés à publier ou a diffuser. Étant donné la limite de l'espace rédactionnel du temps éditorial dans l'audiovisuel, reconnaît Michel Mathieu10, les journalistes sont contraints de pratiquer une sélection rigoureuse des nouvelles à publier. Devant le flot de nouvelles en sa possession, le journaliste doit décider lesquelles écarter de celles à retenir, en vue de leur publication. Par ce pouvoir de décision sélectif, le journaliste joue le rôle de contrôleur d'accès des informations au niveau de son organe de presse. Ce processus de contrôle est donc appelé gatekeeping et la personne qui contrôle est le gatekeeper (contrôleur, sélectionneur, voire « portier »).

Partie des travaux du psychologue américain Kurt Lewin, la théorie de gatekeeping ou de « sélection des nouvelles » a fait l'objet d'un nombre impressionnant de recherches et d'hypothèses en communication de masse. Ici, nous n'allons recourir qu'à quelques modèles théoriques, qui répondent directement aux préoccupations de notre étude. Ainsi, après un bref aperçu sur Kurt Lewin, nous allons tour à tour présenter celle de White, de Bass, et de John Dimmick.

La paternité de la théorie de sélection des nouvelles ou le gatekeeping revient à Kurt Lewin11. Ce psychologue de formation et de profession a découvert cette théorie dans le

9 Reberts chris,gate keeping theory :an evolution,the university of south Corolina,2005, p76.

10 . Michel Mathien,les journalistes et le système médiatique, Hachette supérieur,1992 .P163

11 Abraham Bass, redefining the gatekeeper's concept: A UN. Radio case study, journalism Quarterly,1969,p46.

cadre des achats alimentaires. Son étude, publiée en 1947, était basée sur la prise de décision des achats alimentaires des ménages, par des femmes américaines pendant la deuxième guerre mondiale. La conclusion est sans ambages : le changement des habitudes alimentaires au sein de la famille dépend de la décision de la femme, car c'est elle qui procède à la sélection des aliments, lors des courses au marché. Pour Kurt Lewin, cette dernière joue le rôle du portier (gatekeeper) : elle laisse entrer certains aliments et bloque le passage à d'autres. Cette théorie a été rapidement appliquée dans le domaine de la communication.

A- Modèle de David Manning White : son modèle ressort de l'étude publiée en 1950 par l'auteur, alors professeur au département de journalisme de l'Université de Boston, aux Etats-Unis. Il constate que les canaux de transmission des informations comportent des aires de sélection dont la fonction principale est de filtrer les informations à diffuser.

David Manning White se lance dans une étude de cas. Il observe la manière dont monsieur Gates, Rédacteur en Chef de « the Peoria star », un petit quotidien local américain, sélectionnait les nouvelles à partir des dépêches reçues de trois grandes agences de presse. Au terme d'une semaine d'étude et après un entretien avec Monsieur Gates, White arrive à la conclusion suivante :

-les critères de choix des nouvelles sont hautement subjectifs et relèvent du jugement de valeur du sélectionneur. Ce jugement est fondé sur sa propre expérience, ses attitudes, sa conception de la nouvelle et l'image qu'il se fait du goût et des besoins de ses lecteurs.

Certes, la conclusion de cette étude renforce la conviction de White selon laquelle la décision de choisir ou de rejeter une nouvelle, parmi tant d'autres, relève du Rédacteur en Chef. Ce dernier est considéré par l'auteur comme l'unique gatekeeper de l'organe de presse.

Toutefois, cette approche de White souffre d'un réductionnisme préjudiciable. Elle oublie

les contraintes structurelles, organisationnelles, politiques, financières,
environnementales ... propres aux entreprises médiatiques et réduit la sélection des informations à un simple jugement de valeur du sélectionneur (Rédacteur en chef). Elle ne

prend en compte qu'une seule étape de sélection, celle donc du Rédacteur en Chef, alors qu'il en existe bien d'autres. Cette approche a été complétée par celle d'Abraham Bass

B- Modèle d'Abraham Bass12 dans un article intitulé « Redefining the « Gate Keepers» Concept : A UN radio case study-1969 »,(redéfinir le concept de gardien : une étude de cas de la radio des Nations-Unies), Abraham Bass étudie le mode de circulation des nouvelles, tout en mettant en relief les étapes importantes de sélection des nouvelles dans une entreprise médiatique.

Selon A. Bass, il existe deux niveaux de prise de décision dans la sélection des nouvelles: le niveau de la cueillette et celui du traitement. La vraie sélection, à en croire ce chercheur, se situe au niveau de la cueillette. Il va ainsi à l'encontre de D. White, qui qualifie l'étape de traitement c'est-à-dire l'intervention du rédacteur en chef, comme le principal centre de décision. Toutefois, le modèle de Bass présente quelques faiblesses, dont la plus importante est la négligence non seulement des contraintes liées aux entreprises d'information, mais aussi la non prise en considération de l'effet de la rétroaction entre les différentes étapes de production et de gestion des informations. Pour combler ces lacunes une autre approche a vu le jour :

C- Modèle de John Dimmick13 :Celui-ci considère l'entreprise de presse comme un système engagé dans des relations intrants-extrants avec son environnement. Pour lui, le sélectionneur n'est pas une entité isolée, mais un système complexe. Ce système dit de sélection a un double rôle : repérer les événements dans leur contexte politique, économique, social, culturel, religieux d'une part et les transformer en nouvelles d'autre part. En fait, le modèle de Dimmick apporte une nouveauté dans la théorie de gatekeeping. En effet, l'instance de décision ou de sélection des nouvelles, ce n'est pas le journaliste en tant qu'individu, mais plutôt l'organisation de presse en tant que système. Par la mise en oeuvre de critères de sélection, l'organisation opère ainsi un tri dans le flot des événements

12 Ibid. p46.

13 Dimmick,j,the gate-keeper :an uncertainly theory, journalism Monographs,1974, p37.

pour ne retenir que ceux qui sont susceptibles de satisfaire aux exigences de l'édifice systémique. (Cas de la radio algérienne).

Tels sont les différents modèles théoriques sur Le choix informatif, en communication de masse. Il en existe bien d'autres comme nous l'avions précisé, mais nous avons cité notamment, cette dernière, car elle résume globalement l'approche gestionelle de l'information à la radio.

3-Valeurs et sources de l'information radiophonique.

A-Les valeurs de l'information radiophonique.

Il existe une divergence d'opinions sur les valeurs d'une information, en exigeant un protocole de critères pour la sélectionner, avant d'être transmise au grand public. La principale valeur d'une nouvelle est sa signification14. Il faut qu'elle veuille dire quelque chose aux auditeurs. Il doit s'agir d'un fait inédit, dont on n'a pas encore entendu parler, et de tout ce qui est sur le point de se produire. Il ne s'agira d'ailleurs pas

toujours d'un événement, mais aussi bien d'une idée ou d'une opinion. Les critères varient en fonction des besoins des sociétés et des pays. Toutefois, il existe des normes assez généralement admises, qui guident les medias dans leur tri des informations et dans l'importance qu'ils accordent ensuite à chacun des éléments retenus.

Sans doute, plusieurs recherches sont réalisées pour enrichir et compléter ce domaine, et nous relevons un des critères non négligeable, protégé par tous les théoriciens de l'information : c'est :

A-1-La loi de proximité15 : Le citoyen, veut être informé d'abord sur son environnement le plus proche et par cercles concentriques s'intéressera à ce qui se passe dans sa famille, son quartier, son village, sa ville, son pays, son continent.... En effet les gens aiment lire ou entendre des récits d'événements se déroulant ou concernant leur espace propre, ainsi que aux relatifs à leur proximité. Des milliers d'événements, qui constituent autant d'informations, se produisent chaque jour. Mais, aucun des lecteurs ne peut suivre

14 Paul de Maeseneer , à vous l'antenne, nouveau Horizons-ARS-Paris,1992, p 26.

15 Jean-luc Martin-lagardette,le guide de l'écriture journalistique, édition la découverte,2009, p30.

14Õ ÉíÚãÇÌáÇ ÉÑÚãáÇ ÑÇÏäæíÒáÊá Çæ ÉÚÇÐÅ áÇ í ÉÈÇÊßáÇ ä ííáÎáÇ ÏãÍÇ ÏíÓ ÞÑÇØ Ç18

matériellement tous ces événements. Le premier travail consiste donc à sélectionner les nouvelles, en fonction de son lectorat. C'est-à-dire à ce qui est intéressant pour lui, à ce qui le touche, à ce qui peut lui être utile, et à ce qui est le plus proche de lui. C'est ce qu'on nomme la « loi de proximité », qui possède donc plusieurs composantes :

-L'actualité 16: Une nouvelle doit être neuve, fraiche parce que l'information est une marchandise qui se périme trop vite17. L'auditeur refuse de gaspiller son temps en écoutant les informations de la veille18. On est d'avantage réceptif à des faits, des événements des situations, qui se produisent où sont présentés dans le moment présent : le passé compte moins, de même que le futur, hormis le futur immédiat. L'ordre des priorités et le suivant :

aujourd'hui et demain, puis hier, et enfin après-demain et avant-hier.

-Les grands instincts

Tout ce qui concerne l'être humain dans ses dimensions fondamentales attire l'intérêt : l'instinct vital, l'amour, le plaisir, la mort, la haine, la violence... Le rédacteur doit s'efforcer de mettre en évidence dans son article, les aspects les plus vivants, les plus humains de l'événement. Le concret doit toujours l'emporter sur l'abstrait, le précis sur le général.

16Garance le Caisne, Fondamentaux du journalisme, CFPJ ,2012.

,

35 Õ ËíÏÍáÇ ÉÈÇÊßáÇ ÑÇÏ ãáÇÚáÇÇ áÆÇÓæ í ÑÈÎáÇÖæÚ ÏãÍã 17

-La géographie19

On est enraciné dans une ville, une région. Ce rattachement à une culture locale, à des origines, est puissant. Le lecteur s'intéresse à ce qui est proche de lui : sa ville, sa région, son pays20.Plus l'information est éloignée, moins il se sent concerné, sauf s'il a des raisons de le faire : ses origines, ses proches qui habitent dans cette autre région ou dans ce pays étranger, une résidence secondaire... La combinaison des deux composantes (grands instincts) et (géographie) donne ce qu'on appelle la (loi du mort-kilomètre) : on minimise un événement lointain même s'il est dramatique et on accorde une grande place à un événement proche.

- La composante spécifique (groupe professionnel, appartenance socioculturelle)21 :

L'appartenance à une profession garantit l'intérêt pour ce qui touche à cet univers. Plus généralement, l'appartenance à un groupe donné suscite une demande d'informations sur ce groupe. Il ya un réel besoin d'identité et de rattachement, mais aussi un besoin de service : on attend des rubriques spécialisées qu'elles apportent des renseignements utiles pour son métier, sa carrière, sa vie. Le désir de se rattacher à un groupe, allié aux gouts personnels, notamment dans les loisirs joue aussi pour tous les groupes socioculturels.

B- Les sources d'information radiophonique : A travers notre recherche nous avons relevé une divergence dans la catégorisation des sources, qui varie entre les sources officielles et officieuses et les sources vives et mortes22. On a opté de les classer comme suit :

19 -Yv Yves Agnes, Manuel de journalisme : écrire pour le journal, Editions la découverte, Paris, 2008, P 13.

111 Õ ÚÌÑã áÇ Óä ííáÎáÇ ÏãÍÇ ÏíÓ ÞÑÇØ20

21 Garence Le caisne, op.cit, p12.

22 Stage de formation au niveau de CFPJ, septembre et octobre2012

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry