Chapitre III : Analyse des éditions ou journaux
parlés des deux chaînes :
Dans ce chapitre nous allons analyser seize éditions de
l'information, huit éditions de chaque chaîne, portant sur une
sélection trois événements importants qui se sont
déroulés pendant le mois de janvier 2013 .Le premier
événement est l'attaque terroriste contre la base
pétrolière de Tiguentourine à In Amenas. Comment la
chaîne 1et la chaîne3 ont-elles traité l'information sur ce
thème pendant quatre jours, du 16 au19janvier. Le deuxième
événement concerne la grève des postiers .Ici nous
'étudierons pendant deux jours, le 6 et
12 janvier2013, les journées les plus décisives
de cette grève. Notre troisième sujet est d'ordre international
lié à l'intervention de la France au nord du Mali, le 11et
12janvier.
En faisant appel aux démarches
hypothético-déductive et inductive, annoncées au
début, afin de parvenir aux objectifs de notre recherche,
c'est-à-dire aux réponses sollicitées par les
interrogations de la problématique et la vérification des
hypothèses dans la perspective de cerner le plus objectivement possible
la gestion de l'information à la radio algérienne...,
nous avons réalisé, au préalable, un
sondage d'opinion.
Cet outil nous permettra de définir l'auditoire des
deux chaînes et leurs aspirations, avant d'entamer notre analyse de
contenu des éditions journalistiques de ces chaînes. Ainsi, nous
débutons, inductivement, notre recherche proprement dite, sur terrain,
c'est-à-dire par ce sondage, pour connaitre le degré d'importance
de ces éditions auprès des auditeurs.
1- Sondage d'opinion :
Nous avons ciblé un échantillon de 50 habitants,
sur la base d'un échantillonnage
accidenté.87 Cet échantillon se compose de 50
habitants de la cité promotionnelle des 160 logements, sise à
Draria (Alger). La majorité de ses habitants sont supposés
être de niveau universitaire.
Avant de procéder à l'analyse des
résultats obtenus, il convient de préciser que
l'échantillon primaire était constitué d'un nombre de 80
personnes, donc de 80 questionnaires, or, 30 se sont abstenus d'y
répondre, préférant les chaînes musicales, surtout
la chaîne El Bahdja.
A- : Ainsi ce sondage statistique nous a
permis, en premier lieu, de sérier les genres, les âges, le niveau
intellectuel et la formation linguistique des auditeurs des deux
chaînes.
Catégories
|
Nombre
|
Pourcentage
|
a) Genre :
|
|
|
Féminin
|
26
|
52%
|
Masculin
|
24
|
48%
|
Total
|
50
|
100%
|
87 François dépeleteau le définit
comme suit : « un échantillonnage accidenté se compose des
unités Rencontrés au hasard », in la démarche d'une
recherche en sciences humaines p225.
b) Age : 18-40ans 40-55ans Plus
de 55ans Total
|
25
12
13
50
|
50% 24% 26% 100%
|
c) Niveau intellectuel :
|
|
|
Primaire :
|
12
|
24%
|
Secondaire :
|
14
|
28%
|
Universitaire :
|
18
|
36%
|
Poste gradué :
|
6
|
12%
|
Total
d) Formation linguistique :
|
50
|
100%
|
Langue arabe
|
14
|
28%
|
Français
|
12
|
24%
|
Les deux langues
|
24
|
48%
|
Total
|
50
|
100%
|
1-Tableau relatif aux, genre, âge, niveau
intellectuel et formation linguistique des auditeurs
chaîne 1et 3.
a) : Genre : Les femmes écoutent un
peu plus la radio(26) que les hommes(24) surtout celles qui n'activent pas
à l'extérieur.
b) catégorie d'âge : les
personnes qui ont entre 18 et 40ans forment la tranche d'âge qui
écoute le plus la radio (chaîne 1et 3) représentant 50% de
l'échantillon. La radio est sollicitée de leur part, tôt le
matin, des le réveil chez eux, puis dans la voiture, en se rendant
à leur destination, lieu de travail ou d'étude.
c) Niveau intellectuel : Ceux qui
écoutent le plus ces deux chaînes ont un niveau universitaire, qui
représente presque 50% de l'échantillon, d'autant que notre
sondage a ciblé surtout l'écoute des informations. Nous notons
une envie de s'informer chez les personnes qui ont un niveau
élevé.
d) Formation : 48% des personnes qui
écoutent ces deux stations sont bilingues. En effet ils ont
effectué leurs études dans les deux langues : l'arabe et le
français. 28% sont formés en
langue arabe contre 24% en langue française. Rappelons
qu'au lendemain de l'indépendance nationale, la langue arabe a
été proclamée langue officielle. Avec ce choix datant d'un
demi-siècle, il est évident qu'en 2013, cette langue prime par
rapport aux autres langues notamment le français.
B- : En second lieu, nous avons essayé
de nous pencher sur le taux de suivi de l'information et des tranches horaires
les plus ciblées des éditions journalistiques, après avoir
mis en relief, la chaîne préférée des auditeurs.
Ecoute informative des deux chaînes
|
Nombre
|
Pourcentage
|
a) Chaîne préférée d'une
manière générale
CH1
CH3
Deux chaînes
Total
|
16 22 12 50
|
32% 44% 24% 100%
|
b) Suivi de l'information
|
|
|
Chaîne1
|
22
|
44%
|
Chaîne3
|
28
|
56%
|
Total
|
50
|
100%
|
c) Editions les plus écoutées
(tranche horaires) :
|
|
|
|
1) Chaîne1
|
3
|
13,63%
|
7h00
|
4
|
18,18%
|
8h00
|
7
|
31,81%
|
13h00
|
8
|
36,38%
|
19h3
|
|
|
2) Chaîne 3
|
|
|
7h00
|
8
|
28,57%
|
8h00
|
9
|
32,14%
|
12h 30
|
4
|
14,29%
|
19h00
|
7
|
25%
|
Total
|
50
|
100%
|
2- Tableau de la chaîne
préférée, du taux de suivi de l'information et des
tranches horaires les plus ciblées des éditions journalistiques
par les auditeurs.
a) La chaîne préférée
: Paradoxalement, il est démontré que la chaîne 3
est plus écoutée (44%). Les personnes rencontrées
préfèrent le style jeune et naturel de cette chaîne. La
chaîne 1 se situe en second lieu avec 32% d'audition. Signalons,
cependant, que le taux d'écoute de la chaîne 1 a augmenté,
grâce à l'influence innovante de la part de la nouvelle
génération de journalistes et producteurs, mais Le pourcentage
des gens qui écoutent les deux chaînes demeure, toutes fois minime
(24%). Ceci s'explique par une habitude qui
s'installe chez l'auditoire, à savoir une relation de
fidélité qui se tisse avec la chaîne prisée, sans
essayer de découvrir la qualité informative des autres
stations.
b) Suivi de l'information : 56% de
l'auditoire de la chaîne 3 suit les différentes éditions
d'information émises quotidiennement, contre 44% de l'auditoire de la
chaîne 1. Ces chiffres expliquent la concurrence entre le service de la
production des animations et celui de l'information au niveau de ces deux
chaînes. Chaque service tente d'attirer et de séduire un nombre
plus élevé d'auditeurs.
c) Editions écoutées : nous
remarquons aussi à travers ce tableau que L'édition de 8h00 du
matin de la chaîne 3 est la plus écoutée (32, 14%) suivie
de l'édition de 7h 00du matin (28,57%). A ce moment précis les
algérois sont coincés dans les embouteillages (départ),
notamment au centre et sa périphérie. Consacrant, ainsi leur
temps(en prenant leur mal en patience) à l'écoute de la radio. La
radio, qui présente chaque matin des informations variées :
différentes chroniques, l'invité de la rédaction, les
reportages matinaux....). Au niveau de la chaîne 1 l'édition de19h
30 est la plus ciblée (36, 38%), suivie de l'édition de 13h
(31,81%). Chose inattendue et peut être surprenante dans l'écoute
radiophonique, ces dernières années, en Algérie, la radio
a retrouvé son audience du soir, auparavant
confisquée par la télévision. Ce
renouveau s'explique semble-t-il par ces mêmes embouteillages, mais du
retour qui coincent encore une fois les automobilistes dans leurs
voitures,88en rentrant le soir de leur travail.
C- : en troisième lieu, nous avons
tenté de découvrir le lieu, la fréquence et la
durée de l'écoute radiophonique des journaux.
Nous avons essayé aussi de savoir auprès des
sondés si la radio est leur source d'informations
préférée ?
En outre, les informations émises par ce média,
sont-elles toujours fiables à leurs yeux ? Quels sont les thèmes
composant les éditions journalistiques, auxquels ils
s'intéressent le plus ? Ainsi, c'est ce questionnement qui nous a
poussés à recourir à la technique du sondage, afin de
pouvoir accéder aux données nécessaires (parmi d'autres)
pour la réalisation et l'accomplissement de notre travail de
recherche.
88 Hassane Meftahi directeur de l'information à
la chaîne 3.
Le lieu, la fréquence, la durée de
l'écoute
radiophonique, la source, la fiabilité,
l'équilibre et les sujets dominants des éditions
journalistiques.
|
Nombre
|
pourcentage
|
a) Lieu d'écoute :
|
|
|
1-A la maison
|
21
|
42%
|
2-Dans la voiture
|
25
|
50%
|
3-Ailleurs
|
4
|
8%
|
Total
|
50
|
100%
|
b) Fréquence de l'écoute
|
|
|
1-Toujours
|
22
|
44%
|
2-De temps en temps
|
28
|
56%
|
Total
|
50
|
100%
|
c) Durée de l'écoute
|
|
|
1-Complète
|
12
|
24%
|
2-Quelques minutes
|
22
|
44%
|
3- les titres des éditions seulement
|
16
|
32%
|
Total
|
50
|
100%
|
d) Source privilégiée d'information
?
|
|
|
Oui
|
2
|
4%
|
Non
|
48
|
96%
|
Total
|
50
|
100%
|
e) Fiabilité de l'information :
|
|
|
1-Oui
|
12
|
24%
|
2-Non
|
38
|
76%
|
Total
|
50
|
100%
|
f) Thèmes importants prisés par l'auditoire
:
|
|
|
1-Politique
|
14
|
28%
|
2-Economique
|
5
|
10%
|
3-Social
|
12
|
24%
|
4-Culturel
|
6
|
12%
|
5-Sport
|
11
|
22%
|
6-international
|
2
|
4%
|
Total
g) Sommaires dominant des
éditions journalistiques :
|
50
|
100%
|
1-Politique
|
35
|
74,76%
|
2-International
|
12
|
25 ,24%
|
Total
|
47
|
100%
|
3-Tableau portant le lieu, la
fréquence, la durée de l'écoute radiophonique, la source,
la fiabilité, l'équilibre et les sujets dominants des
éditions journalistiques.
a) Le lieu de l'écoute : il est
noté que 50% des auditeurs écoutent les informations dans la
voiture tous (sexes confondus), alors que 42% le font à la maison : ceux
que nous avons rencontrés expliquent que cette écoute «
commence déjà à la maison avec la tasse de café
avant de continuer dans la voiture », comme il a été
précédemment expliqué. De leur coté les femmes au
foyer interviewées préfèrent l'écoute de la radio
le matin au lieu, de regarder la télévision. La radio est
présente beaucoup plus dans les cuisines des foyers algériens,
car « La télévision dans cet endroit à la maison est
encombrante » ; affirment quelques unes. Un pourcentage de 8%
écoute la radio à travers le téléphone portable en
marchant ou en discutant avec les copains.
b-c) Fréquence et durée de
l'écoute : 56% des gens rencontrés écoutent ces
éditions de temps en temps ; 44% les écoutent durant quelques
minutes, 32% n'écoutent que les titres, contre 24% qui suivent ces
éditions au complet. Ces chiffres reflètent une certaine
réalité : l'auditeur serait-il impatient de nature, comme les
méditerranéens généralement ont la
réputation de l'être ? Les personnes questionnées sont
attentives aux titres, puis à
quelques nouvelles nationales. « Ensuite nous changeons
de fréquence, à la recherche de détente musicale
»confirment-ils.
d) Source d'information privilégiée ?
96% de l'échantillon affirment que ces éditions ne sont
pas leurs seules sources d'informations. Une partie écrasante des
interviewés suivent également les informations à la
télévision, lisent, par ailleurs, les journaux et consultent
surtout l'internet. Ainsi de toute évidence nous l'appréhendions,
au préalable, la radio n'est pas leur seule source d'informations
privilégiée.
e) Fiabilité de l'information :
76%des personnes jugent que ces informations
ne reflètent pas la réalité algérienne. La
présence des chaînes étrangères dans les foyers
algériens « n'a pas laissé les citoyens dans
l'obscurité de l'ignorance », signale l'un des citoyens
interviewés. « Une information censurée en Algérie
est immédiatement répercutée sur les autres chaînes
étrangères », affirme-t-il.
f) : Les thèmes prisés par l'auditoire
: La grande majorité des personnes de l'échantillon,
(28%) préfèrent suivre les sujets politiques, suivis des sujets
sociaux (24%) et puis le sport (22%), avec l'équipe nationale et les
clubs européens.
g)-Les thèmes selon les personnes
sondées qui dominent ces éditions selon notre échantillon
sont donc la politique (74,76%), puis l'international. Les réponses
à cette question, se traduisent par le fait que l'information en
Algérie est prédominée par les thèmes à
caractère institutionnel, autrement dit, par les discours,
déclarations et la couverture des activités gouvernementales, au
détriment de l'information touchant à la vie et au vécu
des citoyens algériens. Aussi, cette approche de l'information
adoptée par les instances radiophoniques, est-elle boudée par la
majorité des auditeurs rencontrés.
a-b) -Saisie d'information et accessibilité du
lexique: 92% des interviewés saisissent facilement les
informations diffusées contre 8%. Le lexique utilisé est
accessible pour 88%
D- Enfin en quatrième lieu (tableau4),
nous avons abordé le degré de saisie et de compréhension
de l'information journalistique des éditions des chaînes
circonscrites, ainsi que le registre du ton, c'est-à-dire l'accent,
l'intonation choisis par le présentateur pour la transmission
radiophonique des éléments de ce discours. Il a été
également question des appréciations ou points de vue
vis-à-vis de ce discours.
Saisie, le ton et appréciations
éditoriales du discours journalistiques des deux
chaînes
|
Nombre
|
Pourcentage
|
a) Saisie d'information :
|
|
|
1-Oui
|
46
|
92%
|
2-Non
|
4
|
8%
|
Total
|
50
|
100%
|
b-Accessibilité du lexique terminologique
:
|
|
|
-Facile
|
44
|
88%
|
-Difficile
|
6
|
12%
|
Total
|
50
|
100%
|
c-Registre du ton choisi :
|
|
|
1-Naturel
|
5
|
10%
|
2-Artificiel
|
45
|
90%
|
Total
|
50
|
100%
|
d-Appréciations éditoriales :
|
|
|
1-Oui
|
21
|
42%
|
2-Non
|
29
|
58%
|
Total
|
50
|
100%
|
4-Tableau relatif à la saisie, au ton
et aux appréciations éditoriales du discours journalistiques
des deux chaînes
contre 12%qui jugent que les termes sont difficiles à
comprendre. « La langue de bois est l'expression ainsi présente
dans les medias lourds en Algérie »constatent certains cadres.
Effectivement, le problème qui se pose au niveau de ces deux
chaînes est la reprise intégrale des dépêches des
agences de presse (APS, AFP, MAP), sans une réécriture
spéciale radiophonique. Une dépêche à l'état
brut n'est pas toujours destinée directement au récepteur. De ce
fait, elle doit être en principe soumise aux règles
d'écriture radiophonique, c'est-à-dire bâtonnée
(réécrite) et simplifiée pour atteindre le maximum de
personnes.
b)-Registre du ton : 90% de notre
échantillon contre 10% jugent que la façon de lire, des
journalistes est artificielle, surtout ceux de la chaîne1, qui gardent
encore les relents et réflexes lectoriels propres au discours
propagandiste du parti unique. Ce réel problème de lecture est
dû au manque de formation des journalistes. Même certains
présentateurs qui ont suivi leurs études à l'Institut de
l'information et de la communication ignorent parfois les
règles spécifiques de l'écriture
radiophonique. « Etre naturel est le slogan de l'école moderne
du journalisme et ce slogan est appliqué dans la plupart des radios en
France », relève Bruno Cras chroniqueur à la radio «
Europe1 ».
D) Appréciations éditoriales:
une grande partie de l'échantillon n'est pas satisfaite de ces
éditions. 58% revendique une information crédible qui concerne
directement les citoyens, les jeunes demandent que la réalité
vécue par les citoyens soit révélée et
narrée d'une manière fidèle et transparente sur les ondes
de ces chaînes. Ces jeunes souhaitent écouter ces chaînes
évoquer leurs problèmes, leurs soucis, leur mal vie, leurs
préoccupations et leurs espoirs dans le but de réactions de la
part des pouvoirs publics. « La vérité sur notre histoire et
sur notre vécu devrait être omniprésente sur nos stations
» disent-ils.
Sur la base de ce sondage, nous avons choisi notre corpus qui
se fonde sur l'observation des faits, des événements, en
application de l'enchaînement des démarches
hypothético-déductives et inductives. En effet la
vérification des hypothèses ne renvoie-t-elle pas à
l'approche inductive, comme il a été précisé,
précédemment ?
Ainsi, nous allons traiter trois événements se
sont déroulés pendant le mois de janvier 2013. Nous allons
traiter Chaque événement à travers une édition
sachant que chaque édition a son auditoire bien que les éditions
du matin aient plus de chance d'être écoutées, comme il a
été expliqué mais la différence n'est pas vraiment
énorme. Notre corpus est donc
composé de trois événements importants
qui ont eu lieu pendant le mois de janvier 2013.Rappelons-les : l'attaque
terroriste contre la base pétrolière de Tiguentourine à In
amenas. Nous allons découvrir comment les deux chaînes ont
traité chacune ce sujet sécuritaire de portée nationale,
voire internationale, pendant les quatre jours qu'a duré l'occupation du
site par les assaillants du (16 au 19janvier). Nous allons l'étudier
à travers l'édition de 19h à la chaîne 3et 19h30
à la chaîne 1. Étant donné que l'information sur cet
événement est diffusée en début d'après
midi.
Notre deuxième sujet à caractère social
est la grève des postiers .Cette grève entamée le 31
décembre 2012a duré jusqu'au 12 janvier 2013. Nous avons choisi
deux dates d'une importance majeure, dans le processus du déclenchement
de cette grève : Le 6janvier 2013, quand le ministre des postes s'est
déclaré prêt a résoudre le problème des
travailleurs, et le 13 janvier, date officielle de la reprise du travail par
les grévistes. Nous allons traiter ce fait à travers
l'édition de 8h de matin des deux chaînes. Notre étude, ne
négligera pas les événements, à portée
internationale, nous avons opté aussi pour l'intervention de la France
au mali, le 11et le12 janvier, afin de montrer comment les deux chaînes
ont cerné cette situation, à travers le journal de 12h30 de la
chaîne 3et le 13h de la chaîne 1.
- Analyse de contenu quantitative et
qualitative
-Unités de l'analyse de contenu :
-Ouverture de l'édition : Nous allons
nous pencher sur le sujet choisi par les deux chaînes, pour ouvrir leurs
éditions journalistiques car ce choix d'ouverture est un indice de la
valeur donnée à ce sujet.
-Nombre de titres : Le nombre de titres
attribué au sujet est le signe de son importance. Nous verrons comment
sont traités les titres des sujets sélectionnés.
-Durée des titres en minutes et en pourcentages
: les titres longs ne sont pas une indication de l'importance du sujet
annoncé mais ils donnent l'impression d'une richesse d'informations.
-Durée de développement en minutes et en
pourcentages : Nous allons percevoir la durée de temps
consacrée pour nos sujets sélectionnés. Notre unité
de mesure est la minute et ses fractions.
- l'analyse du lexique des journalistes : Cette
étude se focalise sur l'importance du lexique utilisé par les
présentateurs et les journalistes de la rédaction.
-Les intervenants : Nous allons insister, ici,
sur le choix et la qualité des intervenants, en analysant leur propos,
car les éditions se basent sur des interlocuteurs, à même
d'illustrer les propos présentés par les journalistes.
-Les différents genres et formats radiophoniques
utilisés : le traitement de l'information se concrétise
à travers des genres et des formats .Ceux-ci témoignent de la
valeur octroyée au sujet médiatisé.
-Les sources d'informations : Les sources
d'informations sont diverses .Aussi, nous nous pencherons sur les sources de
nos sujets ciblés.
A-Attaque terroriste contre la base
pétrolière de Tiguentourine :
En Algérie le mois de janvier, a été
marqué par plusieurs événements. L'un des plus importants
est celui de l'attaque terroriste contre la base pétrolière de
Tiguentourine à In Amenas. Cet événement a
été médiatisé par plusieurs chaînes de radios
et de télévisions à travers le monde, car, le
phénomène du terrorisme est aujourd'hui d'envergure
internationale, d'autant qu'aucun pays n'est à l'abri, selon les
spécialistes de la question. Comment les radios chaîne1 et
chaîne3 ont-elles traité le sujet pendant les quatre jours de son
déroulement ? Nous allons dévoiler à travers cette
étude, la gestion manifeste et/ou latente des informations sur cet
événement d'ordre politique et
économico-sécuritaire.
La prise d'otages massive d'In Amenas, également
appelée « prise d'otages de Tiguentourine », est une
opération terroriste menée du 16 au 19 janvier 2013, par Un
groupe armé islamiste, dissident d'Al-Qaida au Maghreb islamique .Ce
groupe a attaqué le site d'exploitation gazière de Tiguentourine,
situé à 45 km à l'ouest d'In Amenas, dans le Sahara au
(sud de l'Algérie).
Cette attaque, préparée de longue date a permis
à ses auteurs de réclamer, entre autres, l'arrêt de
l'intervention militaire française au Mali, lancée cinq jours
auparavant. Plus de 800 personnes travaillant sur le site gazier ont
été prises en otage par les terroristes. Les dernières
victimes ont été libérées le 19 janvier, lorsqu'un
deuxième assaut de l'armée algérienne a permis de
reprendre le contrôle total de l'usine gazière. Selon le premier
ministre Abdelmalek sellal, le bilan du 21 janvier est de 37 otages tués
et 29 terroristes abattus.
A présent, nous allons découvrir comment les
deux stations, la chaîne1 et la chaîne3 ont médiatiquement
pris en charge ce sujet. Rappelons, que ces deux chaînes sont
gérées par la même direction générale de
l'ENRS.
Concernant l'étude de cet événement, nous
avons décidé, parmi les quatre jours de son déroulement de
cibler conséquemment les jours clés, c'est-à-dire les plus
significatifs : à savoir le premier jour (16janvier2013) et le dernier
jour (le 19janvier2013).
Quand aux deux jours décalés les 17et 18 janvier
2013, nous les aborderons sommairement ; sous forme d une étude
comparative succincte entre les éditions de 19h30 et 19h00
successivement des chaînes1 et 3 à travers leur sommaire ; leur
durée ; le temps consacré au sujet en question et sources
utilisées pour la transmission des informations sur ce même
sujet
Le tableau ci-dessous rend compte de l'importance
donnée à ce sujet, par rapport aux
autres faits de l'actualité.
A1-Sujet : attaque terroriste contre la base
pétrolière de Tiguentourine
Date : 16 janvier 2013
Chaîne : 1
Edition : 19 h30
Durée : 29mn52s
Sommaire de l'édition
|
Durée d'annonce
des titres à l'antenne/second es et
minutes
|
Durée d'annonce
à l'antenne des titres/ %
|
Détails des sujets
médiatisés/ %
|
1-Tiguentourine : L'Algérie ne négocie pas
avec les terroristes.
|
17s
|
26,15%
|
17,39%
|
2-événement du Mali
|
13s
|
20%
|
17,45%
|
3-Union Maghrébine
|
9s
|
13,84%
|
15,28%
|
4-Le ministre de la santé à Rabat
|
8s
|
12,30%
|
16,45%
|
5-Le passeport biométrique
|
7s
|
10,76%
|
9,39%
|
6-Sport
|
11s
|
16,95%
|
24,04%
|
7-Total
|
65s
|
100%
|
100%
|
5-Tableau sur l'édition de 19h 30 de la
chaîne 1 du 16 janvier2013 : titres, durée d'annonce(s, mn, %)
et détails des sujets.
-Nous remarquons ici que le sujet de l'attaque terroriste
contre la base pétrolière de Tiguentourine a occupé la une
du journal. Il a été développé avec un seul
titre décliné à l'antenne, en 17 secondes soit
26,15% de l'ensemble des titres avant celui du Mali (13secondes). Les
détails du sujet ont occupé 17, 39% de la durée du
journal, autrement dit, après ceux se rapportant aux
événements du Mali (17,45%) et avant ceux relatifs à
l'union maghrébine, au passeport biométrique et
au sport. L'information sur Tiguentourine est nouvelle. La rédaction
ne dispose pas de développements, à part, la déclaration
du ministre de l'intérieur (Dahou Ould Kablia) reprise
intégralement à partir de la télévision. Cette
déclaration a pris 12,79% du temps consacré au sujet, ainsi la
source de cette information est gouvernementale, avec un seul intervenant : le
ministre de l'intérieur. A-1-1- Présentation et lexique:
La présentatrice a commencé son journal avec le bilan de
l'attentat, à la une sous la forme de l'annonce d'un scoop, comme si
l'auditeur recevait l'information pour la première fois, en disant
« ãæíáÇ
ÏåÊÓÇ
íÈÇåÑÇ
ÁÇÏÊÚÇ ÑÓÇ
», sachant que la radio n'a commencé la diffusion de l'information
qu'à partir de 14h00, malgré que les premières
dépêches commencent à tomber à dix heures du matin.
L'auditeur, il est vrai, n'est pas censé écouter la radio toute
la journée, mais ce media travaille dans la continuité donc
l'article indéfini ne trouve pas sa place ici. Il nous semble qu'il
aurait été préférable, ici, au lieu de «
ÁÇÏÊÚÇ » d'utiliser «
ÁÇÏÊÚáÇÇ ». Cet
article défini donne l'impression en même temps d'une
continuité et d'une nouveauté. Après ce chapeau on a
balancé la BS (La bande sonore) du ministre de l'intérieur.
La présentatrice s'est contentée d'un bref
chapeau pour présenter les propos du ministre de l'intérieur qui
est passé déjà à la télévision avec
les mêmes termes. Exemple « le ministre de l'intérieur Dahou
ould kablia a confirmé que les autorités
algériennes ne négocieront pas avec les terroristes qui ont
attaqué la base de Tiguentourine. Ces mots clichés qui reviennent
souvent dans les éditions de la chaîne1, ont amené le
directeur de l'information à commencer à les éliminer.
Le ton de la présentatrice varie de temps en temps, en
s'appuyant sur des mots comme ( 짂 ,
ÑÓÇ )sans pour autant faire ressortir la gravité et
la dimension de cet événement.
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