SECTION.2. ANALYSE DES RESULTATS
Partant de notre problématique de recherche, nous
essayerons de confirmer ou d'affirmer notre hypothèse de départ
qui stipule que ce qui empêche, ce qui freine ou ce qui ralenti la
croissance économique congolaise c'est le niveau trop bas du taux de
l'investissement.
D'après les données recueillies à l'ANAPI
et à la B.C.C, nous allons analyser l'indicateur principal qui mesure la
croissance, le P.I.B afin d'atteindre notre objectif :
y' Depuis 2009 jusqu'en 2012, le taux d'inflation a
été résorbé grâce à la relance des
investissements productifs dans certains secteurs. Quittant un taux de 53,44%
jusqu'à atteindre 5,76%.
y' Le P.I.B à prix courant accroit grâce à
la promulgation des instruments à l'incitation à l'investissement
dans plusieurs nouvelles unités économiques.
y' Le P.I.B par habitant qui est le reflet du niveau de la
demande a connu des améliorations substantielles grâce au
mécanisme de distribution des revenus aux ménages,
c'est-à-dire l'investissement a augmenté les revenus des
ménages.
Pour le taux de croissance du P.I.B, plusieurs nouveaux
investissements se sont implantés au secteur des services qui
contribuent à la relance de la production nationale des biens et des
services.
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constatons que les secteurs des services et de l'industrie
constituent les deux secteurs les plus attractifs avec 260 projets,
représentant 87% de l'ensemble contre 13% en faveur des secteurs
agricoles et des infrastructures.
Nous voyons ici que les secteurs qui intéressent les
dirigeants du pays sont ceux de l'industrie et des services et ils
négligent ceux de l'agriculture et de l'infrastructure, ils oublient que
ces deux derniers secteurs peuvent aussi amener la R.D.C à la croissance
économique à long terme.
Malgré son extraordinaire potentiel, la R.D.C recourt
toujours aux importations quant à la production agricole. Et quant
à la production minière, beaucoup de Mining sont des firmes
internationales. Pour les entreprises publiques, les plus importantes sont en
faillites, d'autres ne sont même pas bien contrôlées comme
la GECAMINES, la S.N.C.C, la S.N.E.L, la REGIDESO, la SODIMICO,... pour ne
citer que cela.
Avec un faible taux d'investissement dans ces secteurs, nous
voyons une certaine augmentation de la croissance économique, et que
dire d'un taux élevé des investissements dans tous les secteurs
?
Donc, nous pouvons confirmer notre hypothèse de savoir
que la problématique de la croissance économique à deux
chiffres en R.D.C c'est le taux d'investissement qui est faible suite à
l'analyse des données que nous avions recueillies.
SECTION.3. INTERPRETATION DES RESULTATS
Tableau n°12 : Articulation des comptes
Emplois Ressources
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I. Les comptes de production
Consommation initiale Solde : Valeur ajoutée
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Production
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II. Les comptes d'exploitation
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Rémunération des salariés
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Impôt lié à la production
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Valeur ajoutée
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Solde : Excédent brut d'exploitation
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Subvention d'exploitation reçus
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III. Les comptes de revenu
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Subvention d'exploitation versée
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Excédent brut d'exploitation
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Revenu de la propriété et de l'entreprise
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Rémunération des salariés
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payé
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Impôt lié à la production et à
l'importation
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Assurance dommage payé
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reçu plus TVA reçue par les administrations
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Autres transferts courants payés
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Revenu de la propriété et de l'entreprise
reçu
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Solde : Revenu disponible brut
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Opération d'assurance dommage
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·
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Autres transferts courants reçus
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Etc.
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IV. Les comptes d'utilisation
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Consommation finale
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Revenu disponible brut
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Solde : Epargne
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V. Les comptes de capital
· Investissement
· Variation des stocks
· Solde : capacité ou besoin financement
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de
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·
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Epargne
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VI. Les comptes financiers
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Source : B.C.C/ Comptabilité nationale
Interprétation du tableau
Ci-haut, nous avons dressé un tableau qui nous donne
les articulations des différents comptes dans un pays. Ce tableau a deux
parties, celle des ressources et celle des emplois. Il a six comptes à
savoir :
> Le compte de production : décrit la relation entre
la production et la consommation intermédiaire nécessaire
à cette production. Il a pour solde la valeur ajoutée qui mesure
la richesse créée lors du processus.
VA=Production-CI
> Le compte d'exploitation : décrit quelle fraction
de la valeur ajoutée couvre la rémunération versée
aux salariés et les impôts sur la production. Il a pour solde
l'excédent brut d'exploitation qui mesure le profit d'exploitation des
branches.
EBE= (VA+Subvention
d'exploitation)-(Rémunération des salariés+Impôt
lié à la production)
> Le compte de revenu : permet d'obtenir le revenu
disponible brut, dont les évolutions, pour les ménages notamment,
sont très utiles au conjoncturiste, en termes de pouvoir d'achat.
RDB=EBE+Salaire
reçu+Cotisation sociale employeurs reçus+Impôt lié
à la production reçu+Revenu de la propriété
(reçu-versé) +Impôt sur le revenu et le patrimoine
(reçu-versé) +Cotisation sociale (reçu-versé)
+Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature+autres transferts
courants
> Le compte d'utilisation : l'épargne représente
la part du RDB qui ne pas affectée à la dépense de
consommation finale.
Epargne=Revenu-Consommation
finale
> Le compte de capital
> Et le compte financiers.
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L'épargne donne lieu à des investissements, qui
sont financés par la monnaie endogène, les investissements vont
augmenter la capacité de la production des entreprises et celles-ci
atteindront des nouveaux marchés en établissant une offre
appropriée. Les entreprises sont ainsi plus aptes à faire la
concurrence. Quant il ya augmentation de production au sein des entreprises
cela se traduit par une augmentation des embauches et encore une augmentation
des investissements.
L'investissement va donc créer une augmentation des
revenus, du niveau de vie. Or, l'épargne constitue la partie du revenu
qui n'est pas consommée et, lors que les revenus des individus
augmentent, leur propension à consommer diminue. Ils vont donc
épargner la partie du revenu qu'ils n'ont pas consommée.
L'épargne va donc croitre fortement, entrainant à son tour
l'investissement, créant ainsi un cercle vertueux entre l'investissement
et la croissance.
La croissance provoquée par l'investissement va
créer une augmentation du chiffre d'affaire puis que les consommations
sont plus élevées. Cela va engendrer une augmentation de
l'excédent brut d'exploitation plus élevé, donc elles
peuvent accroitre la part destinée à l'investissement dans un but
d'augmenter les taux d'autofinancement.
L'investissement crée l'offre, donc la demande, cela va
entrainer la croissance qui à sont tour augmente le taux
d'investissement. Ce dernier engendre une hausse du progrès technique,
or avec celui-ci, la croissance constitue un processus qui s'auto-entretien ;
une hausse de l'emploi, c'est-à-dire le taux de chômage va
diminuer ; une hausse de revenu, donc il y aura augmentation du niveau de
vie.
La stabilité et la relance de l'économie passe
nécessairement par la promotion des investissements. Il s'agit des
investissements de tous les secteurs institutionnels (les agents
économiques).
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L'investissement crée une augmentation du chiffre
d'affaire puisque les consommations sont élevées, cela va
engendrer l'excédent brut d'exploitation plus élevé,
qui
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