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CHAPITRE.II. ANALYSE EMPIRIQUE DE LA CROISSANCE EN
R.D.C
SECTION.1. PRESENTATION DE LA RDC II.1.1. Situation
Géographique
La République Démocratique du Congo est un
vaste territoire étatique situé au coeur de l'Afrique. Avec une
superficie de 2.345.410 km 2 s'étendant de 5°30' de latitude nord
à 13°50' de latitude sud et de 12°15' à 31°15' de
longitude, elle est comptée parmi les géants de l'Afrique. En
cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de
l'immensité de son territoire, d' « un sous-continent » ou
encore d' « un continent dans un continent »27.
Après le récent éclatement du Soudan en
deux pays, la République Démocratique du Congo se présente
désormais comme le 2ème plus grand pays africain au point de vue
de la superficie territoriale, juste après l'Algérie. Une petite
comparaison pour mieux se rendre compte du gigantisme du territoire congolais :
la superficie de la République Démocratique du Congo
représente quatre fois celle de la France, quatre-vingt fois celle de la
Belgique et un quart de celle de toute l'Union Européenne.
Si elle était en Amérique Latine, elle
occuperait la troisième place après le Brésil et
l'Argentine. Elle viendrait en même position si elle était
située en Asie, derrière la Chine et l'Inde (la Russie mise
à part).
Du fait de l'immensité de ce territoire national, Il
faut au moins deux heures, de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de
l'Est à l'Ouest la République Démocratique du Congo,
classée en 12ème position au monde au point de vue de la taille
superficielle.
Le pays est traversé par deux fuseaux horaires, avec
ainsi un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie Ouest.
La Capitale, Kinshasa, située au bord du majestueux
Fleuve Congo, se retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et
Paris.
La République Démocratique du Congo partage
9.165 Km de Frontière commune avec 9 pays voisins, ce qui constitue un
atout considérable sur plusieurs plans, dont celui des
investissements.
Elle est en effet bordée :
27 ANAPI, Direction des agrégats
27
28 Idem
? au Nord, par la République Centrafricaine et le Soudan ;
? au Sud, par la Zambie et l'Angola ;
? à l'Est, par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la
Tanzanie ; ? à l'Ouest, par la République du Congo.
Le pays dispose d'une étroite ouverture maritime : le
littoral atlantique, une bande côtière ne dépassant pas 50
km d'où s'étire l'embouchure du Fleuve Congo.
II.1.2. Cadre Politique
Alors qu'à son accession à la
souveraineté nationale en 1960, la R.D. Congo avait
expérimenté le multipartisme, elle a été
entrainée depuis 1974 dans une gestion monopartite qui, en
détruisant les infrastructures économiques et sociales, a
freiné l'l'élan du pays vers son développement.
Il n'a été mis fin à ce système
de gestion que le 17 mai 1997 avec l'avènement de l'Alliance des Forces
Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) dirigée
par Laurent-Désiré KABILA28.
Avec l'avènement de Joseph KABILA à la
magistrature suprême, le 26 janvier 2001, une ère nouvelle a
été véritablement inaugurée tant sur le plan
politique, économique que social, relançant ainsi l'élan
de la reconstruction nationale à la faveur de la pacification et de la
réunification territoriale restaurées.
Du Dialogue Inter-Congolais organisé à Sun City
en Afrique du Sud sortirent le principe d'un Gouvernement de Transition ainsi
que le socle de la Constitution de Transition du 04 avril 2003.
Trois ans plus tard, le pays fut doté de la
Constitution dite de la troisième République promulguée le
18 février 2006 après son adoption par référendum
populaire. La transition prit fin avec l'organisation par le nouveau leadership
politique des élections libres, démocratiques et transparentes
à tous les niveaux en 2006. Le couronnement de ce processus de
pacification du pays fut l'installation au début de l'année 2007
des nouvelles institutions, dont tous les animateurs sont l'émanation de
la volonté populaire. Désormais, toutes les institutions du pays
sont animées par des dirigeants élus par le peuple.
Désormais également, les élections générales
sont organisées tous les cinq ans conformément aux prescrits de
la Constitution. Les dernières en date ont eu lieu en novembre 2011.
28
29 Idem
30 Idem
Le pays est engagé de manière
irréversible sur la voie de la démocratie telle que
définie par la Constitution.
A la lumière de ses dispositions, la Constitution
réaffirme l'engagement de l'Etat congolais à atteindre son
développement en s'appuyant sur les initiatives privées. Elle
garantit le droit à la propriété individuelle et
collective ainsi que le droit à l'initiative privée tant aux
nationaux qu'aux étrangers sans aucune discrimination.
Pour consolider la marche du pays vers un Etat de droit et
garantir la démocratie, la Constitution en vigueur prévoit deux
institutions d'appui à la démocratie, à savoir la
Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) chargée de
l'organisation du processus électoral de façon permanente et le
Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), dont
la mission est d'assurer la liberté et la protection de la presse ainsi
que tous les moyens de communication des masses dans le respect de la loi.
Depuis lors, le pays fait preuve d'une stabilité
politique sans précédent dans son histoire, en dépit de
quelques turbulences épisodiques qui menacent par moment la paix dans
quelques localités éloignées de l'Est du pays. Cette
stabilité est accompagnée par la bonne gouvernance, une grande
importance étant accordée à l'amélioration du
climat des affaires afin d'offrir aux investisseurs et opérateurs
économiques un cadre propice au développement de leurs
activités.
Ainsi, la RDC a réussi à se doter de lois et
règlements qui améliorent le cadre des opérations dans
tous les secteurs pour attirer l'investissement privé29. Nous
pouvons considérer sans risque de contradictions que les efforts
entrepris pour améliorer le climat des affaires sont une réussite
à ce niveau de parcours, car les capitaux viennent effectivement. Il
s'agit d'une avancée très significative.
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