III-4-6-3 Les interprétations des séquences
filmées selon le tableau de D. ANZIEU et al
Les zones socio émotionnelles observées dans les
groupes sont diversifiées. Et celles positives sont très peu
représentatives dans la plupart des groupes. Les communications entre
les élèves sont peu fréquentes et beaucoup
d'élèves dans les groupes ne participent pas aux débats.
Ils se contentent d'observer pour certains et d'autres ne suivent même
pas la mise en commun des travaux. Pour les classes de M3 et de M4, les
interactions ont été beaucoup plus visibles.
M4 a présenté une partie de sa leçon en
dehors de la classe. Nous avons vu des élèves discuter,
même si quelques-uns étaient silencieux. La zone socio
émotionnelle peut être qualifiée de positive dans cette
classe. Au cours des exercices, il y a eu des élèves qui
donnaient leur opinion, d'autres proposaient des orientations et d'autres
encore des suggestions afin d'aboutir au résultat final en commun. Les
uns acceptaient les propositions des autres ou proposaient des
vérifications avant adoption de la réponse par le groupe. Aussi,
avons-nous observé dans certains groupes, des élèves rire,
signe que l'atmosphère était détendue dans lesdits groupes
de pairs. Les quelques élèves silencieux ne semblaient pas
motivés pour l'activité du jour. Nous n'avons pas perçu
une quelconque tension au sein d'un groupe. A la fin de sa pratique, M4 nous
dit que sa classe est très bavarde et elle tente de porter quelques
corrections dans ce sens. Cependant, peut-on avoir dans une classe des groupes
au sein desquels les débats se mènent dans le silence?
M3 a présenté sa leçon entièrement
dans la classe. La luminosité de la classe est à
améliorer. En classe, les groupes ont pu malgré tout
échanger. Cependant, la neutralité de certains
élèves dans les débats était perceptible. Tout le
monde ne participe pas à la manipulation en groupe et d'autres
s'empressent d'écrire leur réponse sans chercher à
discuter avec leur groupe. Il faut pourtant que chacun apprécie la
réponse de l'autre, qu'il se rende compte qu'elle diffère de la
sienne. Ainsi, naîtra un conflit sociocognitif qui aboutira à
une
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petite discussion puis un point d'accord. La faible
participation des élèves aux discussions peut être due
à une barrière linguistique pour les uns ou un
désintéressement pour l'activité. Nous posons le
problème de langue car pour pallier cela, certains ont fait recours
à leur langue maternelle pour se faire comprendre. Pendant la phase de
manipulation, la classe était bruyante or, elle a été
presque silencieuse pendant celle abstraite. C'est dire que pendant la phase
concrète, la classe est dominée par la zone socio
émotionnelle positive. Sa vivacité baisse au fur et à
mesure que la notion enseignée devient de plus en plus abstraite. C'est
le moment de se faire comprendre par la parole, expliquer à son groupe
le mécanisme utilisé. Alors, la fréquence de la zone socio
émotionnelle positive baisse faute sûrement de maîtrise du
français, la langue utilisée en classe. Néanmoins, les
résultats d'ensemble étaient satisfaisants.
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