CHAPITRE III : ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
III-1 Analyse des résultats
Pour analyser les données que nous avons
compilées, nous procéderons par des approches descriptives et
explicatives.
III-1-1 Les idées convergentes
Tous les participants se sont exprimés par rapport au
déroulement des activités en groupe. Nous évoquerons les
idées communes, les visions communes que chaque catégorie de
participants a exprimées lors de nos enquêtes.
III-1-1-1 Au niveau des élèves
Dans l'exécution des travaux de groupe, tous les chefs
de groupe enquêtés disent expliquer aux autres membres du groupe
le travail qui doit être fait. De plus, ils aident les autres à
mieux apprendre et comprendre les leçons. Au cours d'une activité
de groupe, chaque chef de groupe reconnaît rappeler le temps restant afin
que le groupe puisse finaliser son travail dans le délai imparti. Quant
au style d'animation, les douze chefs de groupe font recours à celui
autocratique.
Les vingt-trois (23) élèves
enquêtés disent être satisfaits d'appartenir à leur
groupe et donc ils participent activement aux activités de leurs
groupes. Chaque élève trouve que le groupe auquel il appartient
travaille bien et leur chef distribue bien la parole au sein du groupe. Les
élèves reconnaissent à l'unanimité que c'est le
maître qui forme les groupes et en désigne les chefs.
III-1-1-2 Au niveau des maîtres
Pour la formation des groupes, tous les maîtres
reconnaissent les former eux-mêmes. De plus, ils désignent les
leaders de ces groupes de travail. Certes, les critères avancés
par les uns et les autres sont des raisons évidentes pour bien
gérer un groupe. Cependant, plusieurs
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d'entre eux enregistrent des plaintes au sein des groupes.
Quelles peuvent être les raisons de ces plaintes ?
Les maîtres gèrent les interactions dans les
groupes par des actions diverses. Ces actions sont entre autres les conseils,
les suivis, la sensibilisation pour la franche collaboration, l'incitation des
uns et des autres à faire des observations au sein des groupes et
surtout susciter une mise en commun des résultats obtenus. Ce qui veut
dire qu'ils peuvent influencer d'une manière ou d'une autre la dynamique
d'un groupe. Alors, ne faut-il pas une technique beaucoup plus scientifique
pour la formation des groupes afin de tirer le maximum de
bénéfices possibles pour les élèves en situation
d'entraide mutuelle ?
III-1-1-3 Au niveau des directeurs d'école
Pour tous les directeurs d'école enquêtés,
les compétences individuelles s'accroissent dans l'enseignement
coopératif. L'enfant apprend avec ses semblables, il assimile mieux
quand l'information est donnée par un de ses pairs. A.N. CLERMONT-PERRET
(1996) le souligne en disant que la confrontation entre pairs peut être
source de progrès à condition que les deux parties «
développent des points de vue différents par rapport à
l'objet d'apprentissage ». Pour cela, les directeurs d'école
doivent être très proches de leurs adjoints en tant qu'encadreurs
de proximité afin de les soutenir et les guider dans la réussite
de leurs activités pédagogiques.
L'enseignant est capable d'influencer les interactions dans un
groupe de travail. C'est dire qu'il est donc responsable des résultats
que les groupes obtiennent après chaque activité. Il ne peut donc
se soustraire ou être passif sous prétexte que les
élèves sont en train de faire des exercices en groupe ! Sa
présence, dans ce cas, est capitale pour des discussions fructueuses au
sein des groupes, car il doit jouer un rôle de médiateur, de
facilitateur pour assurer le plein succès des activités
groupales. J. HOWDEN (1995) affirmait que dans une classe coopérative,
le rôle de l'enseignant est d'observer et d'intervenir en cas de besoin.
Le directeur est chargé de le conseiller dans ce sens.
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