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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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I.2. La variabilité pluviométrique dans la ville de Bamenda

I.2.1. Les régimes mensuels des précipitations

Comme les températures, les hauteurs moyennes mensuelles des précipitations sont très variables d'un mois à un autre.

Figure 32 : Hauteurs moyennes mensuelles des précipitations (1971-2010) (Source : Délégation provinciale des transports du Nord-Ouest)

L'histogramme ci-dessus présente un « profil en aiguille » caractérisé par une augmentation des précipitations de mars jusqu'en août ; ce qui est caractéristique d'un régime pluviométrique de mousson simple. De manière générale, la pluviométrie est continue tout au long de l'année. Toutefois, décembre et janvier sont les mois les plus secs avec un cumul de précipitations inférieur à 50 mm. Il convient aussi de remarquer que ces mois sont souvent complètement secs c'est-à-dire sans pluie. Ce fut le cas de quelques années de la série d'étude notamment 1984, 1987, 1989, 1991, 1997, 2001 et 2003.

Par contre les mois de juillet, août et septembre enregistrent les plus fortes quantités de précipitations en cumulant près de 54% du total annuel. Ces trois mois profitent ainsi de la position du Front inter tropical (FIT)33(*) qui se retrouvent au nord de la zone pendant cette période ; la mousson règne et provoque une abondante pluviosité.

I.2.2. Hauteur moyenne annuelle

Les données de la série (1971-2010) permettent d'avoir une vue générale du comportement de la pluviométrie dans la ville de Bamenda. Globalement, la moyenne interannuelle des précipitations est de 2311.7 mm de pluie. Mais, une très grande variation s'exprime autour de cette moyenne. 1979 fut l'année la plus arrosée avec un total de 2718.5 mm ; tandis que 1973 fut l'année la moins arrosée avec seulement 1912.2 mm de précipitations. Soit une amplitude interannuelle de 806.5 mm. Ce qui traduit le caractère instable et très changeant de la pluviométrie dans la ville de Bamenda. Le diagramme en bande ci-dessous présente les hauteurs des précipitations sur la période d'étude

Figure 33 : Evolution inter annuelle des précipitations (Source : Délégation provinciale des transports du Nord-Ouest)

Pour comprendre le comportement de la pluviométrie relativement abondante dans la ville de Bamenda, il convient de rappeler que 3 principaux facteurs interagissent dans cette zone à savoir : le relief, la végétation, les masses d'air.

Pour ce qui est du relief, la ville de Bamenda est située sur le versant au vent des massifs des hautes terres de l'ouest du Cameroun. C'est ainsi que la mousson en traversant cette zone s'élève en déversant son humidité sous forme de pluies orographiques. Ce phénomène est connu sous le nom d'effet de foehn mis en exergue dans les grandes zones montagneuses de la terre.

La végétation certes très dégradée dans le périmètre urbain participe à l'évapotranspiration d'où la formation de gigantesques nuages notamment les cumulo-nimbus qui provoquent des précipitations presque toute l'année.

La mousson dont la zone de rencontre avec l'harmattan est la zone de convergence intertropicale (ZCIT) est à l'origine d'énormes quantités de pluies frontales dont le cumul sans cesse croissant entre mars et septembre suit le mouvement du Sud-ouest vers le Nord-est de la ZCIT.

* 33 Zone de rencontre entre la mousson et l'harmattan

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo