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La vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de bamenda

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par Frédéric SAHA
Université de Yaoundé I - Master 2 2014
  

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II. DEFINITION ET JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

II.1 Définition du sujet

Le présent mémoire s'intitule : « la vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain: cas de la ville de Bamenda ». Il s'agit de faire une analyse qualitative et quantitative de la vulnérabilité des populations de la ville de Bamenda aux risques naturels. En outre en ce moment où le monde fait face à d'importantes mutations dans les paramètres climatiques, il est aussi question de ressortir les conséquences de la variabilité climatique sur les différents aléas et sur la vulnérabilité des différents enjeux exposés.

Cette analyse s'appuie sur une recherche documentaire et des investigations menées sur le terrain pendant la période allant de juin 2012 à septembre 2013. Le travail couvre un espace urbanisé qui se partage entre trois arrondissements à savoir Bamenda I, Bamenda II et Bamenda III. Cet espace est approprié pour cette étude parce que la morphologie de la ville, les aménagements inconséquents et la forte pluviométrie prédispose la ville de Bamenda aux risques naturels.

II.2 Justification du choix du sujet

Située sur la Ligne du Cameroun et dans les hautes terres de l'Ouest, la ville de Bamenda occupe un site exposé à un ensemble de phénomènes naturels notamment les risques morpho climatiques. En outre, le monde en général et l'Afrique Subsaharienne en particulier connait actuellement d'importantes modifications dans les fonctionnements climatiques qui s'expriment dans les éléments comme : les précipitations, les températures, les vents etc. La conjugaison de tous ces phénomènes entraine aujourd'hui une remontée de la fréquence et de la magnitude des inondations et des mouvements de masse dans la ville de Bamenda. Au sujet des causes de ces phénomènes, les urbanistes pointent un doigt accusateur sur l'expansion anarchique de la ville vers des zones insalubres à l'installation humaine. Les études géomorphologiques associent les mouvements de masse au phénomène de dynamique des versants. L'occupation des pentes ayant aggravé une situation déjà critique. A Bamenda, dans les quartiers Sisia, New layout, Abangoh le « lézardage » de certains murs et les épisodes d'inondations rappellent la présence de phénomènes dommageables qui attendent juste un facteur déclencheur pour faire des dégâts. Toutes les populations craignent les précipitations intenses qui durent et se rappellent des évènements du 05 septembre 2005 à Bafaka5(*). C'est cette opportunité qui est saisie pour faire une réflexion sur la vulnérabilité aux risques naturels. Le choix du milieu urbain pour l'étude de cas se justifie parce qu'une urbanisation non planifiée comme dans la plupart des pays africains et au Cameroun en particulier entraine des concentrations démesurées des populations. Et pour les cas des sites urbains accidentés comme dans les hautes terres de l'ouest en général et Bamenda en particulier la ville s'étend rapidement dans les zones impropres et les populations s'exposent aux aléas naturels notamment les inondations dans les bas-fonds et les mouvements de masse sur les versants abrupts. Cette étude associe aussi les variabilités climatiques pour évaluer l'incidence des modifications climatiques sur les différents aléas et sur la vulnérabilité des populations. En effet, par son troisième rapport publié en 2007, le GIEC fait le constat selon lequel le monde sera confronté pendant les prochaines années à une plus grande fréquence des évènements pluvieux extrêmes. Ainsi, plus d'efforts doivent être faits par les Etats du monde pour mettre leurs populations et leurs patrimoines écologiques et infrastructurels à l'abri de l'endommagement des risques naturels. Dans cet ordre d'idées, certains pays notamment les plus industrialisés ont revu l'étendue de leurs territoires exposés aux risques naturels. Les zones inondables connaissent des fluctuations parce que les eaux de crues sont plus abondantes. Grace à ces études les gouvernements et les autorités locales adoptent les stratégies pour préparer les populations et diminuer leur vulnérabilité.

* 5 Village du département du Ndian dans la région du Sud-ouest Cameroun où en 2005 après trois jours de pluies continues on à enregistré une flopée de 57 glissements de terrains accompagné de plusieurs chutes de pierres qui avaient faits trois victimes ; et détruit près d'une dizaine d'hectares de plantations.

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