X.2.2.2. La cartographie du risque
Afin de quantifier le risque et délimiter les espaces
en fonction de la gravité et de la fréquence du risque, nous
avons fait recours à la grille de criticité (figure 8)
Figure 8 :
Grille de criticité
(Source : Tchindjang, 2011)
Par interprétation de cette grille les zones à
risque peuvent être divisées en trois principales
catégories :
- Les espaces rouge ; ils correspondent aux zones
où le risque est non seulement fréquent mais aussi de forte
gravité. La gravité étant liée à la nature
des dommages causés qui vont de simples pertes matérielles aux
morts d'hommes. La fréquence est liée à la
probabilité de retour qui est annuelle pour le cas de la ville de
Bamenda. Les espaces rouges sont non aedificandi au sens de la loi
N°2004/003 du 21 Avril 2004, régissant l'urbanisme au
Cameroun.
- Les espaces oranges ; ils correspondent aux secteurs de
la ville ou la gravité du risque est moyenne. C'est-à-dire que
l'impact se limitant aux pertes matérielles mineures. La
fréquence de retour des risques dans ces milieux est
décalée sur plusieurs années. Les espaces oranges sont
difficiles à aménager et nécessite des technique
très sophistiquées pour juguler le risque toujours
présent.
- Espaces verts ; dans ces zones, le risque reste
présent mais avec une fréquence et une gravité très
réduite. Les évènements catastrophiques ici sont rares et
les dégâts sont facilement réparables.
La carte des inondations
La carte des inondations découle d'une méthode
hydrogéomorphologique (Mett et Mate, 1996) par superposition de la carte
des pentes et de la carte du réseau hydrographique. Ainsi, les zones
rouges correspondent aux espaces drainés par un cours d'eau majeur avec
des pentes comprises entre 0 et 1.98° ; l'historique des risques
révèle des pertes importantes dans ces espaces chaque
année. Les zones oranges sont des espaces drainé par un cours
d'eau secondaire et aux pentes comprises entre 1.98 et 3.50° ; dans
ces zones on observe une grande répétitivité des
inondations mais les dégâts sont généralement
supportables. Les zones vertes sont drainées par les ruisseaux
intermittents avec des pentes inférieures à 5° ; ici
les inondations sont des évènements exceptionnels
généralement déclenchées par des facteurs
anthropiques.
- La carte des glissements de terrain
La cartographie des glissements de terrain découle de
la superposition des données pédologiques (Guedjeo et al. 2012)
à la carte des pentes. Ainsi, les zones rouges correspondent aux espaces
aux pentes très élevées ]16.5°-29°] ; les
zones oranges ]8.65°-16.5°] et les zones vertes
[4.08°-8.65°[.
- La carte des chutes de pierres
Elle découle de la superposition de la carte des pentes
aux données géologiques tels que la présence de blocs
rocheux et l'état de dégradation des roches en présence
telles que l'ignimbrite, le trachyte, le basalte... Ainsi, seul la paroi
très pentus (>15°) présente une forte exposition aux
chutes de pierres.
La carte de vulnérabilité
Il s'agit de la superposition de plusieurs
paramètres : Occupation du sol (densités), Réseau
viaire, Structures de secours, Synthèse des aléas et
hydrographie.
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