CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSE
40
1- PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Konédougou est un village du département de
Soubré, une région du Sud-ouest de la Côte d'Ivoire.
Situé à 31 Km de Soubré sur l'axe Yabayo-Buyo (voir Annexe
3), il est limité au Nord par Kéitadougou et au Sud par Niampoyo.
Ses coordonnées géographiques sont : 06°02.628' N ;
006°40.549' W.
Selon les données de l'ONG Charité en action, sa
population estimée à 3.000 habitants en 2010 est composée
de plusieurs communautés, dont environ 50% sont les allochtones
Malinké venus du Nord de la Côte d'ivoire, les Baoulés
estimés à environ 5% et des communautés venues des pays
voisins et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest (CEDEAO) que sont les burkinabé, maliens, guinéens,
béninois et nigériens qui constituent les 45% restant.
Les maisons en terre battue et crépies au ciment
recouvertes de tôles constituent la majorité de l'habitat du
village.
Le type de végétation autrefois
rencontré, la forêt dense et humide, a fait progressivement place
à la végétation herbeuse et aux plantations de
café, cacao et l'hévéa.
Le climat de la zone d'étude est celui de Soubré
comportant quatre saisons qui sont :
- de mars à juillet : une grande saison des pluies ;
- de juillet à août : une petite saison sèche
;
- de août à novembre : une petite saison des pluies
;
41
- de novembre à mars : une grande saison sèche.
La température moyenne annuelle de la région est
relativement basse. Elle varie entre 24 et 26° C.
Les cultures pérennes telles que l'hévéa,
le cacao et le café constituent les principales activités
économiques du village. La riziculture, les cultures vivrières et
maraîchères telles que la laitue, le chou, la tomate et le
concombre sont majoritairement pratiquées par les femmes.
L'élevage traditionnel de poulets, moutons et caprins est
également présent dans le village.
La population de Konédougou a une longue tradition
commerciale. Les femmes constituent la frange la plus impliquée dans
cette activité. Elles s'activent essentiellement autour de la
commercialisation de céréales (riz, maïs), des produits
vivriers et maraîchers et du poisson fumé. Les produits sont
généralement écoulés sur le marché local ou
sur les marchés de Buyo, Yabayo et même Soubré. Le village
est doté d'un marché local et de trois boutiques.
2- DESCRIPTION DE L'ENTITE ETUDIEE
Les groupes ciblés sont constitués par les
bénéficiaires du projet. Ils sont de deux catégories : les
bénéficiaires directs et les bénéficiaires
finaux.
Les bénéficiaires directs comprennent les 110
membres du groupement BINKADI et 40 membres de la communauté autochtone
de Niampoyo et 300 agriculteurs répartis dans les trois autres villages
impliqués au projet. La composition des 110 membres et celle des 40
membres de la communauté autochtone est respectivement de :
42
- 59 hommes et 51 femmes ; - 10 hommes et 30 femmes.
Par ailleurs, deux catégories de
bénéficiaires finaux ont été identifiées
:
- d'une part, les familles des bénéficiaires
directs du projet ;
- d'autre part, les populations des villages environnants
associés ou non au projet, les transporteurs et les commerçants
des villes de Buyo, Yabayo et Soubré.
Toutefois, le projet couvrira 5 villages qui sont :
- Konédougou ; - Niampoyo ; - Kéitadougou ; - Petit
Goua ; - Dapéoua.
3- RESULTATS DE L'ETUDE
Pour mettre en évidence les résultats de
l'étude sous la forme d'un projet, il va s'agir dans ce chapitre de
décrire de façon aussi complète que possible :
- la situation telle qu'analysée ;
- les résultats attendus du projet, identifiés
à partir du diagramme
d'analyse des objectifs ;
- les activités à mener ;
- les facteurs externes et leurs mesures correctives ;
- la mise en oeuvre du projet ;
- les facteurs garantissant les résultats à long
terme ;
43
- le suivi et évaluation.
3-1- Analyse de la situation
Les enquêtes menées auprès de la population
ciblée ont permis :
- d'identifier les effets néfastes des changements
climatiques qui affectent leurs activités agricoles (voir Schéma
N°1) ;
- de proposer les solutions adaptées en appliquant la
méthode de la PPO ;
- d'identifier les mesures d'accompagnement nécessaires
;
- de planifier les moyens humains, matériels et
financiers nécessaires à la mise en oeuvre de la stratégie
retenue.
Schéma N° 1 : Diagramme d'analyse des
problèmes
|
La production du riz est faible
|
Le niveau de production attendue est incertain d'une
année à l'autre
|
Le stress hydrique est sévère
|
La perte de production est élevée
|
Le climat est plus chaud qu'avant
|
L'aménagement des bas fonds n'est pas
réalisé
|
Les pratiques culturales ne sont pas adaptées aux
changements climatiques survenus
|
Le régime pluviométrique n'est pas
maîtrisé
|
|
|
|
|
|
Le niveau de la pluviométrie annuelle est
faible
La pluie n'est pas régulière
44
Le régime pluviométrique est instable
Schéma N° 2 : Diagramme d'analyse des
objectifs
Le niveau de production attendue est stabilisé
d'une année à l'autre
La perte de production est réduite
L'aménagement des bas fonds
est réalisé
Les pratiques culturales sont adaptées
aux changements climatiques survenus
La vulnérabilité de l'agriculture
aux changements climatiques est réduite
La production du riz est augmentée
Le stress hydrique est résorbé
La gestion de l'eau d'irrigation disponible
est assurée
Les moyens de collecte des informations sur le climat local sont
mis en place
Le climat local observé
est caractérisé
Les informations actualisées sur le climat local sont
diffusées
Les variétés résistantes à
la sécheresse sont vulgarisées
Les variétés à cycle
court sont vulgarisées
Le calendrier cultural adapté au climat
local est élaboré
45
L'eau
d'irrigation est maîtrisée
L'approvisionnement en eau d'irrigation est
stabilisé
L'eau d'irrigation disponible
est régulée
46
3-2- Résultats attendus du
projet
Ces résultats attendus du projet sont reconnaissables
dans la hiérarchie des objectifs du diagramme d'analyse des objectifs
(voir Schéma N°2), à savoir :
- Résultat attendu N° 1 : l'aménagement des
bas-fonds en exploitation traditionnelle est réalisé ;
- Résultat attendu N° 2 : la gestion de l'eau
d'irrigation disponible est assurée ;
- Résultat attendu N° 3 : les pratiques culturales
sont adaptées aux changements climatiques survenus.
Ils constituent la première chaîne des objectifs,
juste en dessous du goulot qu'est l'objectif spécifique.
3-3- Les activités à
mener
Les activités à mener vont être
décrites par rapport à chacun des résultats attendus
identifiés.
Les activités liées à la
réalisation de l'aménagement des bas-fonds sont les suivantes
:
- 1-1 : identifier les bas-fonds à aménager ;
- 1-2 : assurer la formation des agriculteurs aux techniques
de terrassement en matière d'aménagement de bas-fond ;
- 1-3 : réaliser les études techniques
nécessaires à l'aménagement des bas-fonds ;
- 1-4 : réaliser les travaux d'aménagement des
bas-fonds étudiés.
47
Les activités liées à l'assurance de la
gestion de l'eau d'irrigation sont les suivantes :
- 2-1 : réaliser les études techniques
d'aménagement d'une retenue d'eau d'irrigation ;
- 2-2 : aménager la retenue d'eau d'irrigation ;
- 2-3 : adopter le système efficace de distribution de
l'eau aux parcelles ;
- 2-4 : mettre en place le comité de gestion des
aménagements hydro-agricoles réalisés ;
- 2-5 : renforcer les capacités du comité de
gestion des aménagements hydro-agricoles réalisés.
Les activités liées à l'adaptation des
pratiques culturales aux changements climatiques survenus sont les suivantes
:
- 3-1 : gérer le système de collecte des
informations sur le climat
local ;
- 3-2 : vulgariser les variétés résistantes
à la sécheresse ;
- 3-3 : vulgariser les variétés à cycle
court ;
- 3-4 : élaborer le calendrier cultural adapté au
climat local.
3-4- Les facteurs externes et leurs mesures
correctives
Les facteurs externes qui seront passés en revue ici
concernent les préalables, les facteurs externes stricto sensu, les
risques et les effets pervers. Puis, il sera proposé les mesures
correctives se rapportant à chacun de ces facteurs externes.
? Les préalables identifiés
48
Le préalable qui conditionne le démarrage
effectif du projet est que les actes de location des bas-fonds sont
signés avec les propriétaires coutumiers pour la mise à
disposition des bas-fonds au projet.
? Les facteurs externes stricto sensu et leurs mesures
correctives Deux facteurs stricto sensu ont été
identifiés comme suit.
La route en terre de 12 kilomètres de long qui relie le
village de Konédougou à Yabayo est en mauvais état parce
que peu entretenue depuis plus de 5 ans et pourrait alors constituer une
contrainte majeure lors de la commercialisation des produits. Comme mesure
corrective, il faudra alors prévoir un cadre de commercialisation qui
prenne en compte les clients potentiels dans les villages environnants.
Par ailleurs, il peut se faire que la gestion de l'eau sur un
bas-fond aménagé soit litigieuse, faute d'une discipline
exemplaire des exploitants. C'est pourquoi il va être mis en place un
comité de gestion en tant que cadre de suivi régulier des
aménagements réalisés et de leur utilisation
harmonieuse.
? Les risques et leurs mesures correctives
Le risque est un problème dont la probabilité
d'occurrence est élevée ou presque certaine. A cette étape
de l'étude, un risque identifié est la possible utilisation
abusive du motoculteur par un groupe au détriment d'un autre. Comme
mesure corrective, les critères de choix des membres du comité de
gestion devront alors être, la grande probité de ceux-ci reconnue
par tous et leur souci de la bonne gouvernance de la « chose »
publique.
? Les effets pervers et leurs mesures
correctives
49
Ce projet qui va certainement booster l'émergence du
groupement BINKADI d'allogènes peut susciter le mécontentement ou
la jalousie des autochtones de Niampoyo. C'est pourquoi ceux-ci ont
été pleinement associés au projet.
De plus, l'augmentation de la production du riz local va
certainement entraîner une baisse du prix de vente de la production. Le
projet va en conséquence prévoir des actions visant à
passer des contrats de vente avec des partenaires pour garantir des prix de
campagne stables et rémunérateurs.
3-5- La mise en oeuvre du projet
Pour mettre en oeuvre le projet, il s'agira de définir
de façon aussi complète que possible :
- les moyens physiques et non physiques nécessaires ;
- l'organisation interne du projet ;
- les procédures et modalités d'exécution
;
- le calendrier d'exécution ;
- le coût du projet et le plan de financement ;
- les conditions spéciales et les mesures
d'accompagnement.
? Les moyens physiques et non physiques
Il s'agira de renseigner les moyens humains et
matériels nécessaires à la mise en oeuvre du projet. Les
informations sur le statut, les compétences et l'expertise du personnel
et de toute autre partie impliquée à la mise en oeuvre du projet
seront fournies.
50
Concernant les moyens humains, une équipe sera mise en
place, composée comme suit :
- un Chef du projet, Ingénieur du développement
rural, spécialiste en gestion de projet ;
- un expert en génie rural aménagiste,
responsable de l'aménagement des bas-fonds et de la gestion de l'eau
d'irrigation ;
- un expert ingénieur en agronomie, responsable des
activités d'adaptation aux changements climatiques ;
- un staff comprenant une assistante administrative,
responsable de la comptabilité et du secrétariat, deux chauffeurs
coursiers, un gardien et une technicienne de surface.
Le personnel technique, à savoir le Chef du projet, les
experts, l'assistante administrative et les chauffeurs seront recrutés
par appel à candidature.
Quant aux moyens matériels essentiels pour le bon
déroulement du projet, ils sont composés comme ci-après
:
- 5 magasins de stockage ;
- 1 station pluviométrique ;
- 5 kits de matériel de terrassement ;
- le matériel informatique, à savoir 3
ordinateurs portables, 1 ordinateur fixe de bureau, 3 imprimantes, des
consommables ;
- 2 véhicules double cabines de type 4 x 4 ; - 1
véhicule double cabines ;
- 5 motoculteurs, 30 pulvérisateurs.
? L'organisation interne du projet
51
Pour une bonne gestion et couverture technique du projet,
celui-ci sera organisé comme indiqué ci-après en
cohérence avec le diagramme d'analyse des objectifs, avec comme «
top managment » un chef de projet (CP), un expert en génie rural
(EGR) et un expert ingénieur agronome (EIA).
Le chef de projet aura pour mission d'assurer la conduite
qualitative de l'exécution du projet pour l'atteinte de son objectif
spécifique se traduisant par la réduction de la
vulnérabilité de l'agriculture face aux changements
climatiques.
Les conditions minimales nécessaires au recrutement du
CP sont les suivantes :
- avoir un diplôme d'Ingénieur en
développement rural ou équivalent, une spécialisation en
gestion de projets de développement rural est un atout majeur ;
- jouir d'au moins 7 années d'expérience
professionnelle significative en ingénierie du développement
rural ;
- justifier d'au moins 2 années d'expérience en
gestion de projet de développement rural.
L'expert Ingénieur en génie rural aura pour
mission de réaliser l'aménagement des bas-fonds en exploitation
traditionnelle et d'assurer la gestion de l'eau d'irrigation disponible. Il
sera titulaire d'un diplôme universitaire en génie rural avec de
très bonnes expériences (5 années d'expérience) en
aménagement hydro agricole.
Les attributions de l'EGR consistent donc à coordonner
les activités suivantes :
52
- assurer la formation des agriculteurs aux techniques de
terrassement en
matière d'aménagement de bas-fond ;
- identifier les bas-fonds à aménager ;
- réaliser les études techniques nécessaires
à l'aménagement des bas-
fonds ;
- réaliser les travaux d'aménagement des bas-fonds
étudiés ;
- réaliser les études techniques d'une retenue
d'eau d'irrigation ;
- aménager la retenue d'eau d'irrigation ;
- adopter le système efficace de distribution de l'eau aux
parcelles ;
- mettre en place le comité de gestion des
aménagements hydro-agricoles ;
- renforcer les capacités du comité de gestion des
aménagements hydro-
agricoles.
L'expert Ingénieur en agronomie aura pour mission
d'adapter les pratiques culturales aux changements climatiques. Il sera
titulaire d'un diplôme universitaire en agronomie avec de très
bonnes expériences (5 années d'expérience) dans le
domaine.
Les attributions de l'EIA consistent donc à coordonner les
activités suivantes :
- gérer le système de collecte des informations sur
le climat local ;
- vulgariser les variétés de céréales
et de légumes résistants à la
sécheresse ;
- vulgariser les variétés à cycle court ;
- élaborer le calendrier cultural adapté au climat
local.
Schéma N° 3 : organigramme opérationnel
du projet
Chef du Projet Mission
Assurer la réduction de la
vulnérabilité de l'agriculture face aux
changements climatiques
|
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Staff
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Assistante, Chauffeurs, Gardien, Technicienne de Surface
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|
Expert Génie Rural Mission
Réaliser l'aménagement des bas fonds et assurer la
gestion de l'eau d'irrigation disponible
Expert ingénieur en
agronomie Mission Adapter les pratiques culturales
aux changements climatiques survenus
Attributions
3.1. gérer le système de collecte des
informations sur le climat local
3.2. vulgariser les variétés résistantes
à la sécheresse
3.3. vulgariser les variétés à cycle
court
3.4. élaborer le calendrier cultural adapté au
climat local
Attributions
1.1. Identifier les bas-fonds à aménager
1.2. assurer la formation des agriculteurs aux techniques de
terrassement en matière d'aménagement de bas-fond
1.3. réaliser les études techniques
nécessaires à l'aménagement des bas-fonds
1.4. réaliser les travaux d'aménagement des
bas-fonds étudiés
2.1. réaliser les études techniques de la
retenue d'eau d'irrigation
2.2. aménager la retenue d'eau
2.3. adopter le système efficace de distribution de
l'eau aux parcelles
2.4. mettre en place le comité de gestion des
aménagements hydro-agricoles
2.5. renforcer les capacités du comité de
gestion des aménagements hydro-agricoles
53
? les procédures et modalités
d'exécution
Si l'organe exécutif du projet est le PACCS qui va
coordonner toutes les activités, alors dans ces conditions,
l'étude actuelle sera considérée comme une composante de
ce PACCS et la mise en oeuvre de celle-ci confiée à un
coordonnateur. A travers cet organe, la coopération internationale
allemande (GIZ) est identifiée comme la principale source de financement
du présent projet. Le PACCS sera aidé dans sa mission par des
partenaires identifiés avec qui des conventions seront signées,
notamment la zone ANADER de Soubré, les ONG nationales ou locales telle
que l'ONG Charité et les
54
institutions internationales telles que le Norwegian Refugees
Council (NRC) et l'International Rescue Comity (IRC).
Pour la réalisation de certaines études, les
missions de suivi et contrôle des travaux d'aménagements, l'organe
exécutif pourra solliciter les services des bureaux d'études ou
consultants indépendants. Les ouvrages seront réalisés par
des entreprises sélectionnées par appels d'offres.
Par soucis d'optimiser le coût du projet et de son
appropriation par les bénéficiaires directs, les travaux de
terrassement pour l'aménagement des bas-fonds seront
exécutés par la main d'oeuvre constituée par les
bénéficiaires directs en tant que leur effort de participation au
projet.
? Le calendrier d'exécution
L'exécution du projet se fera en trois phases :
- la phase des études comprenant deux étapes ;
la première relative à l'actuelle étude de
faisabilité qui s'achève au bout de deux mois entant que document
de référence et la deuxième relative à
l'harmonisation de toutes les positions à travers un atelier de
validation de l'étude ;
- la phase intermédiaire comprenant le recrutement de
l'équipe projet, l'acquisition des matériels et la mise en place
des partenariats ;
- la phase « projet » à savoir
l'exécution proprement dite qui correspond au démarrage effectif
des activités par le lancement du projet au cours d'une
cérémonie solennelle, le matériel d'exécution du
projet étant alors acquis, l'équipe projet recrutée et les
différents partenariats mis en place.
Tableau 2 : Calendrier des activités avec
responsabilités opérationnelles
55
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Année -2
|
Année -1
|
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Organisme
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Année Projet (2017 à
2021)
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Activités à mener selon les
résultats
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(2014 et
|
(2016)
|
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responsable
|
Phase des études (Mission
identification)
|
2015)
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Jan
|
Fév
|
Mars
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Août
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
de la mise en
oeuvre
La Mission
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Le comité de
|
Phase
intermédiaire
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pilotage
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recrutement de l'équipe projet
|
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Le Projet
|
acquisition du matériel
|
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Le Projet
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Signature des partenariats
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|
Le Projet
|
Phase projet
|
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|
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Résultat 1 :
l'aménagement des bas-fonds en exploitation traditionnelle est
réalisé
Identifier les bas-fonds à aménager en
N1
|
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Le Projet
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réaliser les études techniques
nécessaires aux
aménagements hydro-agricoles en N1 et N2
|
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Le Projet et
les
|
assurer la formation des agriculteurs aux techniques
de
terrassement en N1 et N2
|
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|
Le Projet et
les
|
|
|
|
réaliser les travaux d'aménagement
hydro-agricoles
|
|
|
Le Projet et
|
étudiés en N1 et N2
Résultat 2 : le
niveau de l'eau d'irrigation disponible est augmenté
|
|
|
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|
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|
|
l'ONDR
|
mettre en place le comité de gestion des
aménagements hydro-agricoles en N1, N2 et N3
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Projet et
les
|
|
|
|
|
réaliser les études techniques d'une retenue
d'eau en
N1, N2 et N3
|
|
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|
|
|
|
|
|
Le Projet et
les
|
|
|
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|
réaliser une retenue d'eau d'irrigation (micro
barrage
hydro agricole en terre) en N1 et N2
|
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|
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|
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|
Le Projet et
les
|
adopter le système efficace de distribution de l'eau
aux
|
|
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|
Le Projet et
|
parcelles en N1 et années suivantes
|
|
|
les
|
renforcer les capacités du comité de gestion
des
aménagements hydro-agricoles en N1, N2 et N3
Résultat 3 : les
pratiques culturales sont adaptées au changement
climatique
|
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|
|
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|
|
|
Les
consultants
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
gérer le système de collecte des informations
sur le
climat local en N1 et années suivantes
|
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|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
|
Le Projet et
l'ANADER
|
vulgariser les variétés résistantes
à la sécheresse en
N1 et années suivantes
|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Projet et
l'ANADER
|
vulgariser les variétés à cycle court
en N1 et années
suivantes
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
élaborer le calendrier cultural adapté au
climat local en
|
56
? Les coûts du projet et le plan de
financement
Le coût total du projet est de 1 287.770.400 francs CFA
réparti comme suit :
- 1.016.320.000 francs CFA en investissements ;
- 271.450.400 francs CFA en charges de fonctionnement et
d'évaluations diverses.
Tableau 3 : Détails du coût du projet
|
|
|
Coût
|
|
|
|
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|
|
|
|
|
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|
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|
43
|
000
|
|
Rubriques
Investissements
Etudes techniques
|
Quantités
5
|
|
3
|
600
|
000
|
18
|
Montant (5 ans)
000
|
000
|
Etudes techniques aménagement des bas-
Etudes techniques de la retenue d'eau
|
5
|
|
5
|
000
|
000
|
25
|
000
|
|
|
|
|
|
800
|
000
|
000
|
fonds (300 ha)
|
300
|
|
1
|
500
|
000
|
450
|
000
|
|
|
5
|
|
70
|
000
|
000
|
350
|
000
|
000
|
Réalisation des Travaux
|
5
|
|
5
|
000
|
000
|
25
|
000
|
000
|
Travaux d'aménagement des bas-fonds (ha)
|
|
|
|
138
|
820
|
000
|
Travaux de la retenue d'eau d'irrigation en terre
|
|
|
|
64
|
000
|
000
|
Magasin de stockage
|
2
|
|
17
|
000
|
000
|
34
|
000
|
000
|
Acquisition de matériels
|
1
|
|
15
|
000
|
000
|
15
|
000
|
000
|
Matériel roulant
|
5
|
|
3
|
000
|
000
|
15
|
000
|
000
|
Véhicules double cabines de type 4 x 4
|
|
|
|
3
|
520
|
000
|
Véhicule double cabines
|
3
|
|
|
400
|
000
|
1
|
200
|
000
|
Motoculteurs équipés
|
4
|
|
|
400
|
000
|
1
|
600
|
000
|
Matériel informatique
Imprimantes laser jet photocopieuses
|
4
|
|
|
180
|
000
|
|
720
|
000
|
Ordinateurs portables
|
4
|
|
|
500
|
000
|
2
|
000
|
000
|
Ordinateurs fixes de bureau Destop
|
|
|
|
69
|
300
|
000
|
|
1
|
|
10
|
000
|
000
|
10
|
000
|
000
|
Lot de petits matériels de
bureau
Petits systèmes d'irrigation par aspersion
|
5
|
|
10
|
000
|
000
|
50
|
000
|
000
|
Autres matériels
|
5
|
|
1
|
500
|
000
|
7
|
500
|
000
|
Station pluviométrique
|
30
|
|
|
60
|
000
|
1
|
800
|
000
|
|
|
|
|
9
|
500
|
000
|
Kits de matériel de terrassement
|
5
|
|
|
500
|
000
|
2
|
500
|
000
|
Pulvérisateurs
Formations
Formations aux techniques de terrassement
|
5
|
|
1
|
000
|
000
|
5
|
000
|
000
000
000
|
Formations du comité de gestion des
aménagements
|
2
|
|
1
|
000
|
000
|
2
|
000
|
000
|
|
|
|
|
246
|
200
|
|
Renforcement des capacités à
l'analyse
|
5
|
|
2
|
000
|
000
|
10
|
000
|
000
|
climatique
|
12 000
|
|
|
|
600
|
7
|
200
|
|
Administration du projet (5
années)
|
5
|
|
1
|
500
|
000
|
7
|
500
|
000
|
Lot d'intrants chimiques
|
5
|
|
36
|
500
|
000
|
182
|
500
|
000
|
Semence de riz WITA 9 (kg)
|
5
|
|
2
|
800
|
000
|
14
|
000
|
000
|
Lots de consommables
|
5
|
|
4
|
000
|
000
|
20
|
000
|
000
|
Salaire / Indemnités du personnel
|
5
|
|
1
|
000
|
000
|
5
|
000
|
000
|
Entretiens et maintenances
|
2%
|
1
|
262
|
520
|
000
|
25
|
250
|
000
|
Carburant / Lubrifiants
|
|
|
|
|
|
|
|
000
|
Appuis directs aux comités de gestion
Frais de gestion et évaluation
TOTAL GENERAL (FCFA)
|
000
400
-
1 287 770 400
|
|
57
Le programme sera financé à 93% par le projet
à travers la coopération internationale allemande et par les
populations bénéficiaires directes à 7%.
Les bénéficiaires directs du projet contribueront
par :
- le défrichement et le terrassement au cours de
l'aménagement des bas-fonds ;
- la fourniture des matériaux de construction tels que le
sable, le gravier et l'eau.
Tableau 4 : Plan de financement
|
|
Apport du projet
|
bénéficiaires
|
Investissements
|
1 016 320 000
|
926 320 000
|
90 000 000
|
Etudes techniques
|
43 000 000
|
43 000 000
|
-
|
Réalisation des Travaux
|
800 000 000
|
710 000 000
|
90 000 000
|
Magasin de stockage
|
25 000 000
|
25 000 000
|
Apport des
-
|
Rubriques
Acquisition de matériels
|
Coût total
138 820 000
|
138 820 000
|
-
|
Formations
|
9 500 000
|
9 500 000
|
-
|
Administration du projet (5
années)
|
271 450 400
|
271 450 400
|
-
|
TOTAUX
|
1 287 770 400
|
1 197 770 400
|
90 000 000
|
Taux
|
100%
|
93%
|
7%
|
? les conditions spéciales et mesures
d'accompagnement
Les conditions spéciales et mesures
d'accompagnement complémentaires aux mesures correctives
identifiées pour résoudre la question des facteurs
externes feront l'objet d'un examen périodique au cours de la mise en
oeuvre du projet.
Ces conditions spéciales et mesures
d'accompagnement se rapportent à la résolution des
problèmes généraux liés au secteur et dont les
58
solutions adéquates relèvent en grande partie
des autorités gouvernementales.
Ces solutions sont entre autres :
- le renforcement des capacités des structures
publiques et privées et des ONG à saisir les opportunités
qu'offre la CCNUCC ;
- la satisfaction des contributions financières de
l'Etat dans les délais, dans le cadre relatif à ces changements
climatiques ;
- le renforcement des capacités des experts nationaux
à utiliser les modèles du GIEC pour les études de
vulnérabilité et d'adaptation aux changements climatiques ;
- le renforcement des capacités des acteurs clé
à formuler des projets en matière de vulnérabilité
et d'adaptation aux changements climatiques éligibles au FEM.
4- LES FACTEURS GARANTISSANT LES RESULTATS A
LONG
TERME
Les facteurs de qualité qui seront examinés ici
en tant que facteurs de viabilité sont les suivants :
- la viabilité politique et institutionnelle ;
- la viabilité socioculturelle et prise en compte du genre
; - la viabilité technique, économique et financière ;
- la viabilité liée à l'environnement.
Ces viabilités seront analysées par ailleurs
à travers leurs impacts, étant donné que l'activité
porte sur le très long terme.
59
4-1- Viabilité politique et
institutionnelle
Le PACCS en exécution est bien la preuve que le
Ministère de l'Agriculture est partie prenante au projet qui s'inscrit
parfaitement dans la mission de développement local durable des
démembrements de cette institution et du Conseil Régional de
Soubré.
4-2- Viabilité socioculturelle et prise en
compte du genre
Les activités de ce projet ne vont guère
à l'encontre des pratiques habituelles des populations locales. Une fois
que celles-ci se seront appropriées le projet, il s'agira de les
assister dans leurs métiers habituels du travail de la terre, en leur
apportant un plus au niveau organisationnel et la gestion. La cohésion
sociale va subséquemment se renforcer, le travail en groupe faisant
naître le sentiment d'appartenance d'abord à un groupe social
avant d'être un individu.
Par ailleurs, les femmes bien intégrées au
projet représentent 54% de l'effectif total des
bénéficiaires directs. Leur intervention dans la mise en oeuvre
du projet se fera de sorte à ne pas impacter négativement leurs
activités ménagères.
4-3- Viabilité technique, économique et
financière
Il est nécessaire dans ce genre d'activités de
tenir compte des capacités et des besoins des hommes et des femmes
chargés d'utiliser les technologies proposées et de s'en
approprier. C'est pourquoi, des bénéficiaires seront
formés à l'utilisation, la gestion et l'entretien adéquat
des aménagements réalisés et du matériel acquis.
60
De plus, en réponse à la viabilité
financière qui s'exprime principalement par la couverture des frais de
fonctionnement par les ressources, les bénéfices
réalisés par la commercialisation des produits. Le gain de
productivité supplémentaire du fait de la mise en oeuvre du
projet permettra de pérenniser celui-ci en investissant dans l'entretien
et/ou le renouvellement du matériel de production, et même dans
les formations additionnelles de renforcement des capacités.
4-4- Viabilité liée à
l'environnement
L'utilisation des méthodes culturales modernes
permettra d'améliorer les rendements et par conséquent
d'optimiser les superficies mises en culture, ou même de réduire
celles-ci dans le cadre de la gestion raisonnée des ressources
naturelles disponibles. Avec les bas-fonds mis en exploitation et
maîtrise de l'eau, il ne sera plus nécessaire de conquérir
d'autres terres encore moins défricher une quelconque forêt.
On peut donc conclure que ce projet n'aura pas de
conséquences négatives sur l'environnement.
5- LE SUIVI ET L'EVALUATION
5-1- Suivi, suivi-évaluation et indicateurs
Le suivi est le processus au cours de l'exécution du
projet qui consiste à collecter, à mesurer et à
présenter le niveau de réalisation des indicateurs. Quant au
suivi-évaluation (S/E) réalisé par l'équipe projet,
il consiste en l'analyse et l'utilisation systématiques et continues de
l'information en vue du contrôle de la gestion et de la prise de
décision.
61
Le suivi-évaluation va se faire à des
périodes bien déterminées et seront sanctionnées
par des rapports.
Avec l'implication de toutes les parties prenantes, cette
étape du projet sera abordée en s'appuyant sur les indicateurs de
suivi identifiés, les acquis des projets similaires antérieurs
évalués.
Les réalisations obtenues à la suite de la
collecte des données du projet et des informations se rapportant aux
indicateurs du cadre logique constituent de façon
générale, une base de données de référence.
Ces indicateurs quantitatifs sont les suivants :
- 300 ha de bas-fonds sont aménagés à
l'horizon 2021 ;
- le cycle de production de riz de bas-fond passe de 1
à 3 à partir de la campagne de 2018 ;
- les rendements du riz sont multipliés par 6, passant
de 800 kilogrammes par hectare à 6 tonnes par hectare ;
- les paysans mènent leurs activités en
respectant les informations relatives au climat local et le calendrier cultural
mis à leur disposition.
5-2- Revues, évaluations
L'évaluation est le processus qui vise à
examiner l'intervention en cours (évaluations intermédiaires) ou
terminée (évaluation finale) aussi systématiquement et
objectivement que possible, puis à en tirer des leçons
éventuellement extrapolables par la suite. Même si
l'évaluation implique un contrôle, celle-ci en est
différente et va vérifier ici :
62
- si les réalisations correspondant aux
résultats ont effectivement permis de réduire la
vulnérabilité de l'agriculture aux changements climatiques ;
- si les mesures correctives prises ont été
suffisantes et correctes ;
- le sens d'évolution des effets induits (impacts positifs
et/ou négatifs).
? Les éléments et bases de
l'évaluation
L'évaluation proprement dite portera sur les
indicateurs du projet en tant que références d'évaluation
:
- la mise en place d'une structure institutionnelle en
harmonie avec les résultats attendus au démarrage du projet ;
- l'établissement d'un plan d'opération, des
fiches de gestion, puis le renseignement et l'analyse de celles-ci ;
- la réalisation effective ou non des investissements
prévus aux échéances indiquées ;
- la période de mise en place effective des ressources
humaines et des moyens matériels et financiers de démarrage des
activités selon le calendrier établi ;
- l'élaboration de comptes rendus, de rapports
périodiques et finaux, puis du bilan annuel du projet.
? Les mécanismes de
rétrospection
Les mécanismes de rétrospection en tant que
leçons capitalisables vont consister à :
- prendre en compte en tant que leçons, les
expériences des projets antérieurs évalués, tant en
Côte d'Ivoire qu'ailleurs en Afrique,
63
éventuellement au Burkina Faso, au Togo et au
Sénégal pouvant se rapporter à ce type de projet ;
- intégrer les recommandations tirées des bilans
du projet « PACCS » ; - associer les parties prenantes à
toutes les étapes relatives à la
résolution de problèmes spécifiques
apparus au cours de l'exécution
du projet.
Les résultats de la phase d'évaluation vont
être indifféremment un rapport d'évaluation, un rapport de
capitalisation des acquis (rétroaction) ou des notes d'orientation qui
seront rédigés par la direction du projet.
64
|