II.3.3- Évolution des taux d'intérêt
:
La politique des taux d'intérêt devrait permettre
d'après les statuts de la BEAC, de soutenir financièrement la
relance économique, plus particulièrement les initiatives du
trésor, des entrepreneurs et des particuliers nationaux.
Croissance et mutations du système financier
au Cameroun. IRIC/BMFI
La politique des taux d'intérêt fondée sur
la conception Keynésienne, relance par les investissements, à
savoir qu'un taux faible ou élevé les stimule ou les
décourage. L'on comprend dès lors que la Banque Centrale ait
opté pendant cette période pour une stratégie des taux
d'intérêts bas et stables avec quelques aménagements pour
tenir compte de l'environnement financier international. Aussi, l'écart
entre les taux débiteurs et créditeurs au Cameroun a tendance
à s'accroître, ce qui montre que malgré les mesures de
libéralisation financière, la concurrence entre les
établissements bancaires est limitée. Pour (Joseph
A., 2000) entre 1989 dernière année avant la mise en
place de la nouvelle politique monétaire et 1997, la différence
entre le taux débiteur maximum pour les opérations à moyen
terme de la clientèle ordinaire et le taux créditeur minimum sur
les dépôts de 12 à 24 mois est passé de 8,9%
à 17%. Alors, d'un point de vue théorique, la
libéralisation financière est sensée accroître la
concurrence entre les banques, et entraîner une diminution des marges
d'intermédiation, tel n'a pas été le cas.
Il ressort que le taux débiteur et le taux
créditeur évoluent au même rythme ce qui est contraire au
résultat attendu compte tenu de la libéralisation
financière.
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