SECTION II : EVALUATION DE LA POLITIQUE DE CREDIT DE
1972 A 2012
L'objectif déclaré de la politique camerounaise
de crédit de 1972 à 1990 était le financement du
développement Touna Mama (2002). En effet, l'un des quatre objectifs des
conventions de coopération monétaire signées à
Brazzaville les 22 et 23 Novembre 1972 respectivement entre les États
membres de la BEAC et entre ces États et la République
Française, était précisément de renforcer le
rôle de la Banque Centrale dans le financement du développement.
Pour chercher à atteindre cet objectif, les pouvoirs publics camerounais
s'étaient donné un ensemble de moyens (1) que
nous allons d'abord rappeler avant de présenter les résultats
(2).
II.1- LES MOYENS DE LA POLITIQUE DE CREDIT APPLIQUEE DE
1972 A 1990 :
Il sera présenté ici les moyens dans le cadre
institutionnel, les acteurs et les instruments de cette politique.
II.1.1- Le cadre institutionnel :
Le cadre institutionnel est constitué d'organes ayant
chacun des compétences spécifiques dans la définition et
la mise en oeuvre de la politique monétaire en général et
de la politique du crédit en particulier. Ces organes sont :
- Le comité d'administration de la BEAC ;
- Le comité monétaire national ;
- Le conseil national de crédit ;
- Le ministère chargé de la monnaie et du
crédit.
42La situation de la SCB-CL reste la plus
impressionnante. Elle est partie d'un déficit de 25 milliards au 30 juin
1995 pour un excédent de 66 millions au 30 juin 1997 et de 3.16
milliards un an après. Avec un coefficient de rentabilité de
99.25%. Le principal objectif de la restructuration de cette banque se trouve
ainsi atteint.
43Ce déficit qui reste le plus important de
cette banque depuis sa création est imputable à l'importance des
frais généraux et des dotations aux comptes de prévoyance
qui ont subi une hausse de 413 millions et de 1.59 milliards respectivement par
rapport à la situation de juin 1998.
MEFO'O NGO'O Yves Lionel ~ 72 ~
Le conseil d'administration de la BEAC arrête les
plafonds globaux de réescompte, des avances et autres facilités
à court terme pouvant être accordé par la BEAC à
l'économie de chaque État membre.
Le comité monétaire national procède,
selon les directives du conseil d'administration de la BEAC, à l'examen
des besoins généraux de financement de l'économie
nationale et détermine les moyens propres à les satisfaire
(plafond de réescompte, avances et autres facilités susceptibles
d'être octroyées aux entreprises).
Le conseil national du crédit participe, à titre
consultatif, à l'élaboration des conditions de banques qui
doivent être arrêtées par le Ministre chargé de la
monnaie et du crédit, qui en est du reste le président.
Le Ministre des finances, puisqu'il s'agit de lui, est
l'autorité qui est en charge de l'élaboration et de la conduite
de la politique monétaire et du crédit.
|