Monographie du village Baloumgou, village bamiléké( Télécharger le fichier original )par Juscar NDJOUNGUEP Université de Yaoundé I - Master II 2008 |
- L'arrivée des Bangou dans les hauts plateauxA s'en tenir à l'arbre généalogique suscité, l'on constate que les NIEP sont les descendants des bamendou, peuple de la région, de Dshang. Selon la tradition orale ce fut sous la direction d'un homme chasseur que ces peuples arriva dans ce cite qu'ils occupent actuellement. Selon Joseph WAHAKOU ce dernier serai arrivée sur le lieu, l'ayant inspecté, il trouva le sol très fertile et le gibier facile ; décide en suite de s'y installer par la ruse ou par la force avec sa population estimée à 350 (hommes et femmes). C'est ainsi qu'il se lança dans la conquête des terres tout autour de lui. Il réussit à soumettre plusieurs villages environnants entre autre fieu YIEP à Ndengniep et fieu Ngfangouo à medjieu. Quand nous lisons dans les lignes de l'abbé KETCHOUA il écrit à ce sujet : « la dynastie des Lembo se plia sous l'autorité du groupement NIEP le nouveau venu une partie de ce groupement qui ne voulut par obéir au groupement NIEP se détaché pour s'établir sur les pentes des montagnes de FOKUAKEIN du département du haut Nkam» Comme le relate Joseph WAHAKOU dans ses lignes « le mot NIEP dérive de NIE qui signifie faire la violence, la brutalité. Le mot « UP » s'y ajoute pour désigner celui qui fait la violence, un expansionniste » ceci nous permet très librement de comprendre que le chef fondateur du village Bangou était un assoiffé du pouvoir. Cependant les récits sur les multiples conquêtes Bangou avant l'arrivée des allemands sont très peu connus. Revenons au problème qui nous importe, la question Bangou- Baloumgou. Il est reconnu que le premier chef NIEP à livrer une guerre de conquête contre les Leupngheu serait un certain TALINGNI. Il fut suivi par son noble fils DJOMO qui livra une guerre sanglante contre les BAMENA. Mais la tradition orale reconnaît TAYO comme le plus grand expansionniste, le fondateur de NIEP-NGHEU. Il est important de noter que face aux menaces Bangou, les Leupgheu y opposèrent une résistance farouche. Si aujourd'hui on reconnaît les villages qui ont été créés par les fils du chef Fondateur du village Baloumgou, l'histoire nous dit que les chefs fondateurs des villages Baloum, Bamena, Balengou, Melong II étaient les fils du chef fondateur du village Baloumgou, Sa majesté KWAMEPOKEP. Quant à la chefferie Bazou, des sources nous disent que le chef fondateur de la chefferie Bazou était de père Baloumgou et de mère Bangou et les parents ne faisaient pas partie intégrante de la famille royale Les guerres de conquête du village BaloumgouComme nous l'avons dit plus haut, les bangou après leur installation sur les terres des Hauts Plateaux, sous la direction d'un roi chasseur qui trouvé ses terres propices pour le développement des activités agricole, de raisons économiques, politiques et sociales poussèrent ce roi venu de bamendou à conquérir et à soumettre les villages environnants. Le début de cette entreprise fut marqué par un certaines désordres qui occasionne de grave rivalité entre la tribu NIEUP et ses voisins. C'est ainsi que plusieurs villages furent assiégés à l'instar de NDENGNIEUP, MEDJIEU, NDENKOP... ceci nous amène à parler du début de la « colonisation » bangou dans la région du Haut plateau. Connu pour déconnecter ces villages de leur autorité tout en les mettant sous sa vassalité. L'état des choses s'est avéré plus difficile pour les bangou lorsqu' `ils entreprirent la conquête du village Baloumgou. Car cette expansion fut très vite perçu par les Baloumgou comme étant la programmation d'un mal qu'il fallait à tout prix combattre. D'où les multiples guerres de résistances enregistrer depuis les temps précoloniaux à nos jours entre ces deux communauté. Étudier les guerres de conquêtes Bangou -Baloumgou revient à répondre à une problématique qui se souci de l'état d'esprit des Baloumgou avant l'arrivée des NIEUP sur le site ; auquel nous ajouterons l'odieuse question qui reste aujourd'hui sans réponse celle de savoir si les Baloumgou ont « croupis sous le joug Bangou » ou « non » Si Baloumgou est aujourd'hui seul face à de multiples problèmes dont celui de l'émiettement de son territoire, beaucoup pensent que c'est parce que nos ancêtre ont été plus orale qu'administratif. Aussi, ils se sont laissé dompter par les voisins qui voulaient conquérir de nouveaux territoires notamment les Bangou, les Bangoua et aujourd'hui les Bamena. Les menaces BangouCertains disent que le chef fondateur du village Bangou, originaire de Bamendou, était un chef ambitieux au point que dès son arrivée au pouvoir, il soumit les chefferies Mejie et Badjanseu. Le début de cette entreprise fut marqué par un certaines désordres qui occasionne de grave rivalité entre le tribut NIEUP et ses voisins. Voulant toujours étendre son territoire dans le but de nourrir ses sujets, il voulut soumettre la chefferie Baloumbou, ce qui s'est avéré plus difficile car cette expansion fut très vite perçue par les Baloumgou comme étant la programmation d'un mal qu'il fallait à tout prix combattre. D'où les multiples guerres de résistances enregistrer depuis les temps précoloniaux à nos jours entre ces deux communautés. Si aujourd'hui, sa majesté Tayo II réclame que Baloumgou soit un quartier de Bangou, c'est parce qu'il dit avoir soumis le chef Baloumgou l'ors de la conquête des territoires. L'histoire nous dit que le chef fondateur de la chefferie Niep ; sa majesté NDJOH MEBENGOUO (ou NGOK MEDJE)1(*) en réalité plus sage à cette époque que le chef Baloumgou ; sa majesté KWAMEPOKEP était ami avec ce dernier. Un jour alors que ces derniers étaient invités à la danse traditionnelle Menikek à Dschang, le chef Bangou décida de ne pas assister et demanda au chef Baloumgou de lui donner le compte rendu à son retour de Dschang. Le chef Bangou qui avait déjà planifié son coup pour déstabiliser le chef Bangou avait creusé un trous à une hauteur considérable et semblant à celui d'un WC dans un coin de sa concession sur lequel il avait pris soin de refermer en couvrant le dessus avec une fine couche de paille qu'il avait couvert avec de la terre. Alors il posa dessus une chaise qui était destinée à recevoir le chef Baloumgou. Dès que ce dernier fit son entrée à la chefferie Niep à son retour de Dschang dans le but de donner le compte rendu des évènements au chef Bangou, celui-ci le reçu et le fit asseoir à l'endroit qui était déjà prévu pour lui. Lorsque celui-ci prit sa place, la chaise s'enfonça avec lui dans le trou et fut précipitamment enterré avec un de ses notables vivant. Il envoya ensuite un message à Baloumgou dire que le chef Baloumgou à trouver la mort. C'est ainsi qu'il prit le dessus sur les sujets du chef Baloumgou à cette époque. Face une résistance farouche des Baloumgou, qui disaient, avec l'arrivée au pouvoir de Fieu KOUAHOU, ne pas pouvoir accepter ce qui n'est pas bien, ce qui n'est pas fondé, (Kepiptouoc) et juraient de lutter de père en fils pour sauvegarder l'honneur et les volontés de leur ancêtres. C'est ainsi que le chef Bangou entreprit d'autres initiatives. Il ordonna l'entrée en scène des Bangoua. Cette fois, il divisa le territoire Baloumgou en deux parties à partir de la rivière Chekong qui devait lui servir de limite avec les Bangoua. Certaines sources disent que cette phase a été plus destructrice et plus violente que la première. C'est à cette époque que le chef Bangou repoussa sa chefferie à Tounac (Tswepouc) et positionna ses notables Wafo Kouhou à Pokeheu, Nsoh Beuh à Tswetcha, Nshu Ganmou à Gwetcha. Les Bangoua de leur côté mettaient le village à feu et sang. * 1 Selon certaines sources |
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