



La case sacrée au centre du village


La réserve forestière de Baloumgou
L'église Protestante de Baloumgou


Entrée principales de la chefferie Baloumgou
Vue partielle du quartier Gwetcha

Route de la Montée de la chefferie au quartier
Toukong


Vue extérieure de la clôture de la chefferie
Une paysanne du retour des travaux champêtre

Ø CONDITION DE VIE
Ø APPORT AU DEVELOPPEMENT

Vue partielle de l'école publique de Baloumgou
centre,
fruits de la coopération Cameroun Japon
S'il est vrai que les gens rentrent définitivement au
village, il est aussi vrai qu'il y en a qui rentre de façon provisoire.
Ici, on évaluera le niveau de satisfaction des populations non stables
et les migrants de retour à Baloumgou et de montrer que par rapport
à ce niveau de satisfaction, il y a encore des personnes qui aimeraient
repartir en ville, d'abord les conditions de vie au village, ensuite l'attrait
de la ville sur les migrants de retour et enfin les désirs des migrants
de retour de rester au village ou de repartir en ville.
Les
conditions de vie Baloumgou
Il est question d'exposer les difficultés de la vie
à Baloumgou, de peser les avantages et les inconvénients du
village pour les populations de retour au village.
Les
difficultés rencontrées
Dans la vie à Baloumgou, les migrants de
retour sont confrontés à plusieurs obstacles. Les
difficultés des migrants de retour à Baloumgou sont de deux
ordres :
-Les difficultés d'adaptation au
village : les difficultés d'adaptation au
village font référence à l'intégration sociale des
migrants de retour à Baloumgou. De façon générale,
80,33% de migrants de retour rencontrent des problèmes d'adaptation
à Baloumgou.
- Les difficultés d'ordre psychologique. C'est
le cas de 1,63% de personnes. Ils sont rentrés au village parce que
victimes d'abus en ville. Ayant perdu tous leurs fonds, ils décident de
rentrer pour tout recommencer. Ce qui les occupe actuellement est la collecte
du sable dans les rivières, le travaille dans la carrière de
pierre (Toukong), la pratique du « pambé3(*) » en travaillant
pour les autres dans leurs champs.
- une autre catégorie rencontre des difficultés
dans le mode de vie au village. Il s'agit de 8,19% de migrants de retour. Ces
difficultés s'expriment dans les conditions de scolarisation assez
confortables, d'approvisionnement en eau, du manque d'électricité
dans certains quartiers et la pauvreté matérielle. Les
élèves doivent se déplacer sur une longue distance pour se
rendre au Lycée du village voisin, ou au CETIC, seuls
établissements facilement accessibles du point de vue financier ;
la création du CES en 2008 et son ouverture en 2009 a beaucoup fait
honneur aux parents ainsi qu'aux élites qui peuvent désormais
assurer la scolarisation de leurs fils au village. Les difficultés
liées au mode de vie au village sont directement opposées au
confort de la vie en ville. Elles expriment la nostalgie qu'éprouvent
les migrants après le retour au village.
D'autres migrants de retour, 44,26% éprouvent des
difficultés dans les relations avec les autres. Ces difficultés
sont la solitude, la cohabitation avec les personnes qui n'ont jamais
quitté le village, les conflits avec les villages voisins. En ce qui
concerne la solitude, elle touche ceux qui sont récemment
retournés. N'ayant pas eu l'occasion de connaître les autres et de
nouer des contacts avec eux, ils ont l'impression d'être seuls. La
cohabitation avec ceux qui n'ont jamais migré est un problème.
Ils n'ont pas l'esprit ouvert aux innovations. Ils sont ancrés dans les
techniques traditionnelles aux rendements médiocres.
-Les difficultés dans les activités
menées : Les difficultés
rencontrées dans l'exercice des activités à Baloumgou sont
de plusieurs ordres.
Les difficultés effectivement rencontrées
sont : les ventes non abondantes pour 1,63% de collecteur de sable, de
l'ampleur du travail chez 1,63% d'agriculteur. 1,63% d'enseignant a comme
difficulté le faible niveau d'apprentissage des élèves. Un
éleveur parle de l'insuffisance des débouchés pour leurs
produits. Pour 31,15% de migrants de retour, ils rencontrent des
difficultés au niveau de l'incompréhension des autres dans
l'exercice de leur activité. Ce sont 11,47% agriculteurs, 3,27%
commerçants, 6,55% enseignants, 4,91% personnes au repos et 3,27%
gestionnaires de structure privée.
Les problèmes d'approvisionnement affectent 39,34% de
migrants de retour. Il s'agit de l'approvisionnement en marchandises pour les
commerçants, en intrants agricoles pour les agriculteurs, en
matériel de travail pour la couturière, le menuisier. En outre,
presque tous les agriculteurs sont confrontés aux problèmes
fonciers, notamment l'acquisition des terres cultivables. la parcellaire est la
plus pratiquée.
La remarque à faire au niveau des difficultés
que les populations de retour rencontrent est que ces difficultés sont
liées en même temps aux raisons de retour aux activités des
migrants de retour à Baloumgou. Pour surmonter ces difficultés,
les migrants de retour adoptent individuellement des stratégies. Pour
36% de personnes, elles les supportent, continuent à vivre au village et
de vaquer à leurs occupations malgré ces difficultés. Pour
42,62% elles se débrouillent à les résoudre. D'autres,
6,55% montrent l'exemple pour convaincre les autres de changer et 3,27% disent
procéder à la diversification de leurs activités
rémunératrices pour surmonter les difficultés
financières.
Les migrants de retour ont des suggestions à faire
à ceux qui voudront les aider à surmonter les difficultés
qu'ils rencontrent à Baloumgou. Pour 13,11% de personnes, c'est leur
trouver un bon travail, pour 4,92% c'est installer l'eau et
l'électricité, trancher les problèmes frontaliers pour une
personne ; arranger les routes pour 8,19% de personnes ; pour 21,31%
de migrants de retour il faut pourvoir en matériel agricole, 27,9% de
personnes souhaitent que les locaux qui n'ont jamais migré soient plus
ouverts.
Ces propositions se dégagent directement du type de
difficulté que chaque Baloumgoun, stable ou non, rencontre dans sa vie
au village. Dans leur vie à Baloumgou, ils trouvent des avantages et des
inconvénients.
* 3 Travail qui consiste
à effectuer des tâches champêtres afin d'être payer en
retour par le propriétaire
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