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Elaboration d'une base de données géographiques et catalogue des stations de la subéraie de la Maamora

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par Bawinabadi Maguiliwe BAGARAM
Ecole Nationale Forestière d'Ingénieurs - Ingenieur 2014
  

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Conclusion générale

La forêt de la Maâmora est caractérisée par une ambiance climatique semi-aride, un substrat géologique constitué par un dépôt de sable décalcifié qui repose sur un plancher argileux rouge du Villafranchien et un relief très peu accidenté. Dans cette forêt, la régénération du chêne-liège reste capricieuse bien que des méthodes de régénération artificielle soient mises au point et vulgarisées. L'introduction des essences exotiques aux dépens du chêne-liège sous-entend d'apprécier l'étendue des milieux défavorables au chêne-liège et leur ampleur. Ceci s'impose dans une perspective d'adapter les techniques culturales en fonction du niveau d'aptitude constaté.

Pour résoudre cette problématique, en premier lieu, les principaux facteurs reconnus avoir une influence dans la régénération du chêne-liège ont été identifiés et cartographiés. En seconde position suite à l'importance accordée à l'épaisseur du sable dans la forêt de la Maâmora, la variabilité de l'épaisseur du sable a été étudiée par des approches géostatistiques notamment pour évaluer la dépendance spatiale. Enfin la combinaison de ces facteurs avec chacun ayant un poids déterminé par évaluation d'experts à partir de l'approche AHP (Analytic Hierarchy Process) permet de déterminer les indices d'aptitude du sol à la régénération du chêne-liège.

Les principaux facteurs influençant l'aptitude à la régénération du chêne-liège dans la forêt de la Maâmora sont le climat exprimé par l'expression « la continentalité » ; celle-ci se manifeste par une diminution des précipitations de l'ouest vers l'Est et l'augmentation des températures dans le sens inverse ; la pente du terrain naturelle à savoir les pentes faibles (<10%) et les pentes fortes (>15%) ; l'épaisseur du sable, la pente du plancher argileux, les groupements végétaux et les types de sols.

La cartographie de ces facteurs est faite à partir soit des données préexistantes qui ont été actualisée ou traitée, soit à partir des données récoltées. Ainsi la pente du plancher argileux est déduite à partir d'un modèle numérique d'élévation et des épaisseurs du sable.

Par ailleurs, l'épaisseur du sable de la forêt est très variable ; cette variabilité est plus importante dans la direction sud-ouest nord-est que dans la direction opposée. A partir d'un échantillonnage systématique carré de 100 m de côté, il ressort qu'il y a une grande variabilité spatiale qui n'est pas visualisée à 500 m d'intervalle et ceci augmente l'effet de pépite du variogramme.

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Une maille d'échantillonnage carrée de 300 à 350 m permet de prendre en considération une variabilité spatiale importante. La dépendance spatiale ou l'autocorrélation spatiale est de l'ordre de 43% avec un échantillonnage à partir d'une maille carrée de 500 m de côté.

Il convient alors que la carte des épaisseurs du sable est d'une précision assez raisonnable pour prendre des décisions mais reste toujours discutable.

Les zones les plus aptes sont dans la partie occidentale de la forêt. Les zones ayant une bonne aptitude représentent 23407.02 ha soit 17.4% de la forêt. Les zones ayant une aptitude faible et très faible couvrent 39.12% de la forêt.

Certaines zones identifiées aptes ont fait l'objet de reboisements ou plantation antérieurs qui se sont soldés par des échecs ou des taux de réussite médiocres. Un échec qui pourrait être attribué aux techniques culturales plutôt qu'à l'aptitude du milieu. Les résultats obtenus se basent essentiellement sur les travaux antérieurs. Par conséquent, ceux-ci sont sujets de changement et de modification avec la recherche.

A la lumière de ces résultats, peut-on recommander ce qui suit :

? Donner la priorité aux zones avec de bonnes aptitudes à la régénération lors des programmes de régénération artificielle du chêne-liège,

? Respecter la mise en défens dans les périmètres de régénération jusqu'à l'âge défensable des jeunes sujets de chêne-liège afin de permettre au milieu naturel d'offrir tout son potentiel,

? Etre prudent dans la prise de décision des périmètres de régénération, et si besoin est, une vérification préalable des facteurs est recommandée,

? Améliorer la qualité des données notamment la précision de la profondeur du plancher argileux par recherche de variable fortement corrélée à la profondeur du plancher argileux ou par utilisation des techniques de prospection non destructrices et fiables et à faible coût comme le GPR (Ground Penetrating Radar),

? Procéder à une évaluation de la vocation vue que celle-ci intègre en plus des conditions écologiques, la dimension socio-économique.

Benzyane, M. (1996). L'aménagement forestier : concept et évolution. Le grand livre de la forêt marocaine. Mardaga, 126-144.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius