2.2.3.1.2. Méthode de traitement
L'outil de base de l'analyse géostatistique par krigeage
est le variogramme ou pour être spécifique le semivariogramme
(Figure 6).
Figure 6. Schéma d'un variogramme montrant ses
différents paramètres
Le Variogramme est caractérisé par les
paramètres suivants :
Un effet de pépite (« nugget
») qui est la variation à très courte échelle, elle
est généralement due à des erreurs de localisation, des
erreurs d'analyse et précision analytique (Marcotte, 2014). En pratique
il correspond à la variance du semivariogramme pour une distance de
séparation nulle. En d'autres termes, il s'agit de l'erreur qui serait
commise si les mesures sont refaites aux mêmes emplacements.
L'idéal est d'avoir un effet de pépite le plus faible possible
voire nul.
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Une portée (« range ») qui
est la distance à partir de laquelle le variogramme atteint son palier ;
la portée pratique (parfois facteur d'échelle) est la distance
à partir de laquelle le variogramme reste dans un intervalle de 5 %
autour de son palier. La portée renseigne sur la structuration des
données. Une portée assez longue entraîne une
autocorrélation et est généralement la situation
souhaitée.
Un palier (« sill ») qui
correspond au plateau atteint par le variogramme. Il peut s'agir d'un palier
total (prise en compte de l'effet de pépite et du palier partiel) ou
d'un palier partiel ne prenant pas alors en considération l'effet de
pépite.
La formule 1 permet de calculer le semivariogramme.
(1)
Avec
??e (h) :
Semivariogramme expérimental fonction de la distance de
séparation h
N(h) : Nombre de paires dont les points sont espacés
de h
Z (xi) : valeur observée à l'endroit
Z (xi+h) : valeur observée à h plus
loin
2.2.3.1.3. Outils de traitement
Les données récoltées ont
été traitées par le programme open source R notamment ses
packages « gstat » qui permet les analyses
géostatistiques, « sp » pour l'aspect spatiale
(cartographique) et « lattice » pour les
représentations graphiques. Le logiciel GSLIB (Geostatistical
Software Library) a été utilisé également pour
la représentation spatiale des données.
2.2.3.2. Pente du plancher argileux
A partir des résultats d'interpolation de la
profondeur du plancher argileux et d'un MNT (Modèle Numérique du
Terrain ou selon d'autres appellations modèle numérique
d'altitude) il peut être déduit la pente du plancher argileux qui
n'est autre que le dérivé du « MNT des profondeurs »
qui correspond à la hauteur du plancher argileux. Pour y parvenir, on
peut procéder comme suit :
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? Soustraire du MNT du terrain naturel la profondeur plancher
argileux ; ceci produit une carte de l'élévation du plancher
argileux par rapport au niveau de la mer.
? A partir de cette carte d'élévation du niveau
du plancher argileux, peut être extraite la pente du plancher
argileux.
La précision de cette pente du plancher argileux est
liée d'une part à la précision du MNT utilisé et
d'autre part à la dépendance spatiale des résultats de
l'échantillonnage (profondeur du plancher argileux) et de la
fiabilité de la technique d'interpolation.
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