CHAPITRE III : LA
GESTION DU TRAFIC MARITIME
Section 1 : Accueil et
Prise en charge des Navire
Paragraphe 1 : Accueil
des navires en rades
Le Port de Cotonou, à travers la direction des
opérations maritimes et de la sécurité et plus
principalement Le SAPN, procède à l'accueil de tout navire ayant
demandé à faire escale au port de Cotonou.
Le navire une fois sur rade s'annonce auprès de la tour
de contrôle (la vigie), après que son consignataire eut
effectué toutes les formalités administratives afférentes
à son escale.La vigie dispose d'un radar qui permet de visualiser le
navire et de suivre ses mouvements dans nos eaux territoriales.
Ainsi, l'accueil du navire se fait dans un premier temps par
la vigie qui prend les caractéristiques du navire à
savoir : son Nom, son pavillon, sa nationalité, le nom de son
commandant, son agence maritime, son type, sa date d'arrivée en rade,
son entrée au port et sa sortir au port, ses dimensions, sa
capacité Teu, son tonnage jauge brute et nette, son tirant d'eau maximum
à l'entrée et à la sortie du port, sa cargaison, les
marchandises dangereuses ou inflammables à son bord et son prochain port
de destination, dès que celui-ci s'annonce, et dans un second temps par
le pilote du port dès lors qu'il monte à bord du navire,
grâce à la pilotine. Cette opération se fait de
façon aisée par le biais de la communication en VHF canal 14 et
16 pour des raisons de sécurités.
A l'entrée du navire sur rade, il lui est
attribué un poste où il doit accoster pour effectuer ses
opérations commerciales. Cette attribution de poste se fait en tenant
compte de la disponibilité des postes d'accostages et des
caractéristiques du navire. Il faut noter qu'entre leur arrivée
sur rade et leur accostage, les navires peuvent passer une longue attente sur
rade.
Paragraphe 2 : Prise
en charge des navires
A l'arrivée et à la sortie d'un navire il y
a des préalables qu'il faut nécessairement accomplir. Ainsi tout
navire devant arriver à Cotonou devra disposer d'un agent maritime qu'il
s'occupera de tous les aspects techniques et juridiques de l'escale.
En arrivant sur la rade de Cotonou les navires venant de
l'Ouest, du sud ou de l'Est doivent se présenter à la
bouée d'atterrissage ou bouée base implantée à
1mile marin (soit 1852m) du feu rouge de la jetée ouest à partir
de laquelle la bouée est relevée dans le 106°.
A l'entrée de la bouée d'atterrissage est
laissée sur bâbord ; à la sortie elle est
laissée d'un côté ou d'un autre sur recommandations
expresses du pilote de service.
Tout navire, avant sa mise à quai doit avoir
déposé à la capitainerie du port, une autorisation
d'accostage délivré par le commissaire Spécial du
port ; un Avis d'Arrivée de Navire (AVAN) et une autorisation
d'appareillage.
Pour ce faire, le navire doit envoyer au préalable
à son Agence par la voie la plus rapide :
- deux listes d'équipages
- deux listes d'armes et minutions
- deux listes de passagers.
L'accostage et l'appareillage des navires au port de Cotonou
sont précédés chaque jour d'une conférence
regroupant les consignataires, les manutentionnaires (SOBEMAP, MAERSK,
SMTC) et présidée par le commandant du port, lepilote de
service, ou le chef service Assistance aux Navires et Pilotages. Cette
réunion qui se tient tous les jours à 11 heures et a pour but de
programmer les différents mouvements de la journée et ceux du
lendemain. Ainsi les navires doivent aviser leur Agent Maritime en donnant le
nombre d'équipage et en précisant les heures durant lesquelles
les vacations seront effectuées. En outre, le navire une fois
accosté, doit présenter aux autorités portuaires
(immigration, douane, santé, capitainerie) ;
- Quatre listes d'équipages,
- quatre listes de passager,
- trois déclarations en douane,
- deux déclarations en santé,
- quinze manifestes par port d'embarquement,
- un connaissement,
- trois listes de marchandises dangereuses débarquant
ou en transit,
- trois plans de chargement,
- trois de répartition par cales de chargement
- declaration of Security.
A l'arrivée du navire, le pilotage de service
reçoit du commandant, un imprimé de déclaration
d'entrée. Dument rempli, ce document accompagné de la demande de
pilotage doit être retourné à l'officier de service pour la
saisie puis transmis à la facturation.
La longueur hors tout, la largeur et le tirant d'eau, le
maximum Eté, doivent être indiqués avec précision
sur cette déclaration pour l'établissement de la facture. Le
navire doit avoir à son bord, ses documents internationaux de
propriété et de sécurité.
1- Le pilotage du navire
Au sens large du terme, le pilotage est la conduite
du navire. A l'heure indiquée par la vigie, le pilote de service,
l'officier de garde, les remorqueurs, la pilotine et les amarreurs sont sur les
lieux de manoeuvre. Le pilote est embarqué à parti de la pilotine
pour sa mission de conseils auprès du commandant de bord. Une fois
à bord, il remet la feuille de pilotage à remplir au commandant
de bord qui lui indique certains renseignements liés au navire. Ensuite,
il suggère la route à suivre, indique la vitesse et conseille le
type de manoeuvre à réaliser connaissant parfaitement
l'état du chenal d'accès ainsi que le bassin portuaire. Les
pilotes ont donc pour rôle essentiel de servir de conseillers au
commandant de bord en vue de permettre l'accostage ou l'appareillage du navire
en toute sécurité sans endommager les installations
portuaires ; il est important de souligner que les pilotes du PAC qui sont
au nombre de six (06) jouent bien leur rôle dans la mesure ou la
majorité des manoeuvres se font sans grand dégâts
matériels.
2- Le remorquage du navire
Le remorquage est une manoeuvre consistant à utiliser
des remorqueurs pour pousser ou tirer les navires lors de l'accostage ou
l'appareillage. Il est obligatoire tant à l'entrée qu'à la
sortie, pour les déplacements des navires de plus de 500 tonneaux de
jauge brute, à l'exception des navires de guerre, des bateaux de
servitude et des navires de recherche océanique et hydrographiques.
Ainsi donc, une fois dans le bassin, le pilote de la capitainerie demande
l'intervention des remorqueurs ; ceux-ci au nombre de deux se positionnent
sur le côté latéral du navire ; et le poussant
à quai indiqué. Il est une activité très importante
en ce sens qu'il permet de faire accoster et de faire appareiller un navire. Le
remorquage permet également de sécuriser les installations
portuaires en servant de guide et en facilitant tous les mouvements du navire
une fois dans le bassin portuaire. C'est aussi une activité très
rentable en ce sens qu'elle est facturée à l'heure et en fonction
aussi bien de la puissance du remorqueur que de celle du navire. Ainsi le
remorquage dans une large mesure à la couverture des charges du port
3- Le lamanage
Le lamanage est l'ensemble des opérations d'amarrage et
du désamarrage des navires à quai à l'exception des
manoeuvres de pilotage. A l'entrée à quai du navire ; les
matelots à bord de ce dernier envoient par une touline
(Ligne messagère au bout de laquelle est fixée l'amarre) les
amarres qui sont récupérées à quai par les
lamaneurs pour être capelées (fixées) aux bollards. Le
lamanage est également une opération sécuritaire du navire
au poste à quai en ce sens qu'elle permet d'immobiliser ce dernier
contre d'éventuels incidents. Dans le même ordre
d'idée ; il permet de gagner la confiance de l'armateur et entre
dans les critères de choix et de fidélisation de ce dernier.
4- Le déhalage
Le déhalage est le déplacement d'un navire d'un
poste à un autre le long du quai ; ce mouvement se fait par le
biais des amarres sans toutefois l'intervention de pilote et de remorqueurs.
Cette opération permet ainsi de libérer un poste à quai
afin d'accueillir un autre navire. Elle a aussi pour but de rapprocher un
navire du magasin ou se fera l'entreposage de sa cargaison. Tout ceci est
effectué dans le but d'accroitre la rotation des navires à
quai.
5- L'avitaillement
L'avitaillement est une prestation qui consiste à
fournir aux navires les provisions dont ils ont besoin pour leur séjour
et leur départ d'un port. Ces provisions sont constituées de
vibres et d'eau douce. Au port de Cotonou, la fourniture en vivres est
assurée par des sociétés privées ayant
reçues un agrément délivré par le PAC. La
fourniture en eau est à charge de l'autorité portuaire.
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