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La gestion du trafic maritime par la capitainerie du pac

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par Wilfried ADIKPETO et Loriano MATRO
ENEAM - Licence 2012
  

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INTRODUCTION

Le Bénin, pays de l'Afrique de l'ouest fait partir des pays dits en voie de développement. L'effort de développement que font les autorités à divers niveau par la mise en oeuvre des réformes, n'est possible que par le bon fonctionnement de son économie dont un maillon non négligeable est le secteur du transport et plus précisément le transport maritime. Aujourd'hui, selon le CNUCED80% du commerce mondial se réalise par voie maritime. Cette observation vient à point nommé pour renforcer l'importance que revêt la possession par un Etat d'un port.

Le port de Cotonou, véritable maillon, de l'économie Béninoise se présente comme une excellente plate-forme pour l'activité des opérations économiques basées sur le flux intercontinental de marchandise, à une vocation prépondérante grâce à sa position géographique qui fait de lui une porte d'accès à la mer pour les pays de l'hinterland. Cela constitue un facteur déterminant pour les échanges commerciaux et le transport dans la sous-région. Ainsi, au niveau du port, les activités s'organisent en tenant compte du contexte, de la spécification, de la modernisation des transports maritime et de la manutention des marchandises. Le transport des marchandises en quantité de plus en plus importante par voie maritime nécessite donc toute une logistique en termes d'installations et d'équipements adéquats pour l'accueil des navires dans les meilleures conditions de sécurité et de fiabilité. C'est le but de ce rapport de stage dont le thème intitulé« La gestiondu trafic maritime par la capitainerie du Port Autonome de Cotonou » a été réalisé à la Direction des Opérations Maritimes et de la Sécurités du PAC.

Le présent travail est répartit en trois chapitres ; le premier consistera à la présentation du cadre de stage que constitue le Port Autonome de Cotonou. Le deuxième chapitre sera consacré au déroulement de notre stage et enfin, le dernier chapitre fera part du fonctionnement de l'accueil et de la prise en charge des navires et de l'analyse de notre thème.

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE STAGE

Section 1 : Généralité sur le Port Autonome de Cotonou

Paragraphe 1 : Historique et missions

A-Historique

Avant la création du port de Cotonou et jusqu'à la fin du xix siècle, les échanges commerciaux maritimes se faisaient en deux ponts du littoral : grand-Popo et Ouidah.

En ces points, le débarquement et l'embarquement des marchandises et passagers s'effectuaient par transbordement sur des pirogues qui assuraient la liaison entre les navires mouillant en rade foraine et le rivage. On enregistrait alors beaucoup de pertes en vies humaines et d'avaries.

Puis en 1891, le wharf fut construit à Cotonou. C'était une passerelle métallique avancée dans la mer jusqu'au-delà de la zone perturbée par la barre ; ainsi les opérations pouvaient se faire dans une eau relativement calme. En raison de la sécurité et de la rapidité qu'elle offrait pour le transbordement, cette porte d'accès maritime supplanta rapidement Ouidah et grand-Popo. Une flottine de 8 chaloupes et de 26 barcasses faisaient la navette entre les navires ancres en rade et l'aplomb des grues, à l'extrémité du wharf.

Cet ouvrage, d'une longueur de 400 mètres, a subi des améliorations en 1910, puis en 1926,1928 et1950 et a permis d'assurer un trafic en progression. En 10 ans, on assiste à un double trafic, qui devrait atteindre 304000 tonnes en 1960. L'idée d'une solution moderne à ce problème s'imposa alors. La construction de la première partie du port a fait l'objet de nombreuses études réalisées par le bureau central d'études des équipements d'outre-mer (BCEOM) et la société grenobloise des études d'aménagement hydraulique (SOGREAH) et diverses missions de 1952 à 1959. L'examen approfondi des différentes solutions (port a accumulation de sable, port à transit artificiel de sable...) a abouti pour des raisons économiques et politiques aux choix du port par accumulation de sable, en eau profonde à Cotonou. Ce type de port à la propriété de créer un plan d'eau calme et d'arrêter, grâce a, l'ouvrage de protection ouest, le sable du transit littoral. Il permet d'utiliser la zone de remblai gagnée sur la mer pour des extensions du port vers l'ouest. À l'est par contre, il faut prévoir des ouvrages pour lutter contre l'érosion.

Les travaux relatifs à cette première partie confies à deux groupes d'entreprises, ont été réalisés de novembre 1959 à juin 1965. La cérémonie officielle d'inauguration a eu lieu le 1er août 1965. Le besoin d'une extension s'étant avéré une nécessité des 1972, en égard au trafic sans cesse croissant du port de Cotonou, l'étude de l'agrandissement a été confiée au BCEOM. Les ouvrages issus de cette étude sont implantés sur les terrains précédemment gagnés à l'ouest du port. Les travaux de l'extension commencent en mars 1979 ont pris fin en 1983. Après la première extension du port, extension qui a doublé les capacités de traitement de trafic, le port autonome de Cotonou avec l'appui des autorités nationales, s'est attelé à l'amélioration de la productivité et de service rendu.

Le Port Autonome de Cotonou est un établissement public national à caractère commercial et industriel dote de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Il est créé par la loi n°64-39 du 31 décembre 1964, modifiée par l'ordonnance n°90-32 du 11 décembre 1990. Il est place depuis sa création sous tutelle du ministère délégué auprès du président de la république charge des transports, des travaux publics et de l'urbanisme et soumis au contrôle financier du ministère du développement, de la planification et de l'économie. Mais depuis 2008, le gouvernement a placé le Port Autonome de Cotonou sous la tutelle d'un nouveau ministère créé à cet effet et dénommé ministère délégué auprès du président de la république charge des transports maritimes, de l'économie maritime et des infrastructures portuaires. Le Port Autonome de Cotonou est l'autorité chargée de l'exploitation et de l'entretien du port, de la gestion du domaine portuaire et de l'exécution des travaux d'aménagement et d'extension. Ces statuts ont été approuves par le décret n°89-306 du 28 juillet 1989.

B- MISSIONS

Communément appelé poumon de l'économie nationale, le port de Cotonou, assure 80% les échanges avec le reste du monde, autant qu'il contribue à la croissance économique nationale en assurant la fonction de distribution et de stockage commercial, au collecte d'une grande partie de recettes douanières. Sa fonction se traduit par le maintien des installations portuaires dans de bonnes conditions d'accueil des navires et des marchandises, la sauvegarde de la sécurité ainsi que l'extension du trafic. Ainsi, les infrastructures, les équipements et les conditions touchant à l'amélioration de la qualité des prestations que l'ensemble des intervenants portuaires offrent à la clientèle ont toujours bénéficié d'une attention particulière.

Au nombre de ces actions figurent :

- le projet sectoriel des transports dont le volet portuaire contribue à la poursuite de la réhabilitation des infrastructures portuaires ;

- la libéralisation du secteur de la manutention des conteneurs dont la mise en oeuvre a permis l'installation de nouveaux opérateurs dans le secteur ;

- l'amélioration de la fluidité dans les conditions de desserte par la mise en place des escortes conjointes douane-gendarmerie et un système de laissez-passer ;

La facturation globale dont la mise en oeuvre a donné un coup d'accélération à la procédure d'enlèvement des véhicules d'occasion au port de Cotonou.

L'activité portuaire est une chaîne dont la défaillance de l'un des maillons serait une perte pour l'économie nationale. Il s'en suit une nécessité pour les uns et les autres d'accomplir avec professionnalisme leurs activités.

Bon nombre d'entreprises mènent des activités dans le domaine de la manutention, de la consignation, du transit, du relevage, du transport, et de l'avitaillement et par conséquent, sont impliquées dans les opérations portuaires.

Ce professionnalisme suppose l'existence d'un personnel au point et passe par des équipements modernes conformes au besoin de la clientèle, la souplesse des tarifs des prestations et la nécessité d'éviter des comportements pouvant porter atteinte à l'image du port de Cotonou.

Les perspectives sont bonnes pour le port de Cotonou au regard de la proximité du grand Nigéria, l'instauration du Tarif Extérieur Commun (TEC), des mesures prises en faveur de la sécurité de l'investissement privé dans la sous-région. Les grands travaux de réfection des axes routiers, la réalisation de la zone franche pour les véhicules d'occasion et la généralisation de l'information portuaire à l'ensemble des intervenants, sont autant d'éléments qui contribueront à l'amélioration de la compétitivité du port de Cotonou.

Ces différents atouts confortent les capacités de ce port à accueillir le trafic des pays de l'hinterland et par conséquent, contribuent à mieux asseoir sa vocation régionale.

Par ailleurs, les atouts du port de Cotonou tels que sa position géographique, la stabilité politique, le professionnalisme des différents opérateurs et la capacité à opérer les réformes nécessités par le transport maritime, seront déterminants dans la concurrence inter portuaire.

Paragraphe 2: Situation géographique

Situé dans le Golfe de Guinée et sur la cote de l'Afrique de l'ouest entre 6°11'22'' Nord et 2°26'30'' Est, le Port de Cotonou est implanté en bordure Sud de la ville de Cotonou, capitale économique du Bénin. Il représente jusqu'alors la seule porte d'accès à la mer pour des opérations maritimes et commerciales du Bénin avec l'extérieur. Port en eau profonde à accumulation de sable, le port de Cotonou offre le grand avantage de fournir aux navires aux plans d'eau abrité, pouvant leur permettre d'effectuer des opérations commerciales et de ravitaillement dans d'excellentes conditions. Le Port de Cotonou constitue ainsi un espace économique où interviennent plusieurs structures chargées d'assurer les opérations nécessaires au passage des navires, des personnes et des marchandises.

Le Port de Cotonou est un port à vocation régionale. Il se révèle être l'un des débouchés à la mer les plus proches, le couloir d'accès le plus rapide, le moins accidenté pour desservir l'Est des pays sans littoral tels que le Mali et le Burkina Faso et le premier port de transit du Niger. Il est sensiblement à égale distance des ports de Lagos (Nigéria), 115 km et de Lomé (Togo), 135km

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry