INTRODUCTION
Le Bénin, pays de l'Afrique de l'ouest fait partir des
pays dits en voie de développement. L'effort de développement que
font les autorités à divers niveau par la mise en oeuvre des
réformes, n'est possible que par le bon fonctionnement de son
économie dont un maillon non négligeable est le secteur du
transport et plus précisément le transport maritime. Aujourd'hui,
selon le CNUCED80% du commerce mondial se réalise par voie maritime.
Cette observation vient à point nommé pour renforcer l'importance
que revêt la possession par un Etat d'un port.
Le port de Cotonou, véritable maillon, de
l'économie Béninoise se présente comme une excellente
plate-forme pour l'activité des opérations économiques
basées sur le flux intercontinental de marchandise, à une
vocation prépondérante grâce à sa position
géographique qui fait de lui une porte d'accès à la mer
pour les pays de l'hinterland. Cela constitue un facteur déterminant
pour les échanges commerciaux et le transport dans la
sous-région. Ainsi, au niveau du port, les activités s'organisent
en tenant compte du contexte, de la spécification, de la modernisation
des transports maritime et de la manutention des marchandises. Le transport des
marchandises en quantité de plus en plus importante par voie maritime
nécessite donc toute une logistique en termes d'installations et
d'équipements adéquats pour l'accueil des navires dans les
meilleures conditions de sécurité et de fiabilité. C'est
le but de ce rapport de stage dont le thème
intitulé« La gestiondu trafic maritime par la
capitainerie du Port Autonome de Cotonou » a
été réalisé à la Direction des
Opérations Maritimes et de la Sécurités du PAC.
Le présent travail est répartit en
trois chapitres ; le premier consistera à la présentation du
cadre de stage que constitue le Port Autonome de Cotonou. Le deuxième
chapitre sera consacré au déroulement de notre stage et enfin, le
dernier chapitre fera part du fonctionnement de l'accueil et de la prise en
charge des navires et de l'analyse de notre thème.
CHAPITRE I : PRESENTATION DU
CADRE DE STAGE
Section 1 :
Généralité sur le Port Autonome de Cotonou
Paragraphe 1 :
Historique et missions
A-Historique
Avant la création du port de Cotonou et jusqu'à
la fin du xix siècle, les échanges commerciaux maritimes se
faisaient en deux ponts du littoral : grand-Popo et Ouidah.
En ces points, le débarquement et l'embarquement des
marchandises et passagers s'effectuaient par transbordement sur des pirogues
qui assuraient la liaison entre les navires mouillant en rade foraine et le
rivage. On enregistrait alors beaucoup de pertes en vies humaines et
d'avaries.
Puis en 1891, le wharf fut construit à Cotonou.
C'était une passerelle métallique avancée dans la mer
jusqu'au-delà de la zone perturbée par la barre ; ainsi les
opérations pouvaient se faire dans une eau relativement calme. En raison
de la sécurité et de la rapidité qu'elle offrait pour le
transbordement, cette porte d'accès maritime supplanta rapidement Ouidah
et grand-Popo. Une flottine de 8 chaloupes et de 26 barcasses faisaient la
navette entre les navires ancres en rade et l'aplomb des grues, à
l'extrémité du wharf.
Cet ouvrage, d'une longueur de 400 mètres, a subi des
améliorations en 1910, puis en 1926,1928 et1950 et a permis d'assurer un
trafic en progression. En 10 ans, on assiste à un double trafic, qui
devrait atteindre 304000 tonnes en 1960. L'idée d'une solution moderne
à ce problème s'imposa alors. La construction de la
première partie du port a fait l'objet de nombreuses études
réalisées par le bureau central d'études des
équipements d'outre-mer (BCEOM) et la société grenobloise
des études d'aménagement hydraulique (SOGREAH) et diverses
missions de 1952 à 1959. L'examen approfondi des différentes
solutions (port a accumulation de sable, port à transit artificiel de
sable...) a abouti pour des raisons économiques et politiques aux choix
du port par accumulation de sable, en eau profonde à Cotonou. Ce type de
port à la propriété de créer un plan d'eau calme et
d'arrêter, grâce a, l'ouvrage de protection ouest, le sable du
transit littoral. Il permet d'utiliser la zone de remblai gagnée sur la
mer pour des extensions du port vers l'ouest. À l'est par contre, il
faut prévoir des ouvrages pour lutter contre l'érosion.
Les travaux relatifs à cette première partie
confies à deux groupes d'entreprises, ont été
réalisés de novembre 1959 à juin 1965. La
cérémonie officielle d'inauguration a eu lieu le 1er
août 1965. Le besoin d'une extension s'étant avéré
une nécessité des 1972, en égard au trafic sans cesse
croissant du port de Cotonou, l'étude de l'agrandissement a
été confiée au BCEOM. Les ouvrages issus de cette
étude sont implantés sur les terrains précédemment
gagnés à l'ouest du port. Les travaux de l'extension commencent
en mars 1979 ont pris fin en 1983. Après la première extension du
port, extension qui a doublé les capacités de traitement de
trafic, le port autonome de Cotonou avec l'appui des autorités
nationales, s'est attelé à l'amélioration de la
productivité et de service rendu.
Le Port Autonome de Cotonou est un établissement
public national à caractère commercial et industriel dote de la
personnalité morale et de l'autonomie financière. Il est
créé par la loi n°64-39 du 31 décembre 1964,
modifiée par l'ordonnance n°90-32 du 11 décembre 1990. Il
est place depuis sa création sous tutelle du ministère
délégué auprès du président de la
république charge des transports, des travaux publics et de l'urbanisme
et soumis au contrôle financier du ministère du
développement, de la planification et de l'économie. Mais depuis
2008, le gouvernement a placé le Port Autonome de Cotonou sous la
tutelle d'un nouveau ministère créé à cet effet et
dénommé ministère délégué
auprès du président de la république charge des transports
maritimes, de l'économie maritime et des infrastructures portuaires. Le
Port Autonome de Cotonou est l'autorité chargée de l'exploitation
et de l'entretien du port, de la gestion du domaine portuaire et de
l'exécution des travaux d'aménagement et d'extension. Ces statuts
ont été approuves par le décret n°89-306 du 28
juillet 1989.
B- MISSIONS
Communément appelé poumon de l'économie
nationale, le port de Cotonou, assure 80% les échanges avec le reste du
monde, autant qu'il contribue à la croissance économique
nationale en assurant la fonction de distribution et de stockage commercial, au
collecte d'une grande partie de recettes douanières. Sa fonction se
traduit par le maintien des installations portuaires dans de bonnes conditions
d'accueil des navires et des marchandises, la sauvegarde de la
sécurité ainsi que l'extension du trafic. Ainsi, les
infrastructures, les équipements et les conditions touchant à
l'amélioration de la qualité des prestations que l'ensemble des
intervenants portuaires offrent à la clientèle ont toujours
bénéficié d'une attention particulière.
Au nombre de ces actions figurent :
- le projet sectoriel des transports dont le volet portuaire
contribue à la poursuite de la réhabilitation des infrastructures
portuaires ;
- la libéralisation du secteur de la manutention des
conteneurs dont la mise en oeuvre a permis l'installation de nouveaux
opérateurs dans le secteur ;
- l'amélioration de la fluidité dans les
conditions de desserte par la mise en place des escortes conjointes
douane-gendarmerie et un système de laissez-passer ;
La facturation globale dont la mise en oeuvre a donné
un coup d'accélération à la procédure
d'enlèvement des véhicules d'occasion au port de Cotonou.
L'activité portuaire est une chaîne dont la
défaillance de l'un des maillons serait une perte pour l'économie
nationale. Il s'en suit une nécessité pour les uns et les autres
d'accomplir avec professionnalisme leurs activités.
Bon nombre d'entreprises mènent des activités
dans le domaine de la manutention, de la consignation, du transit, du relevage,
du transport, et de l'avitaillement et par conséquent, sont
impliquées dans les opérations portuaires.
Ce professionnalisme suppose l'existence d'un personnel au
point et passe par des équipements modernes conformes au besoin de la
clientèle, la souplesse des tarifs des prestations et la
nécessité d'éviter des comportements pouvant porter
atteinte à l'image du port de Cotonou.
Les perspectives sont bonnes pour le port de Cotonou au regard
de la proximité du grand Nigéria, l'instauration du Tarif
Extérieur Commun (TEC), des mesures prises en faveur de la
sécurité de l'investissement privé dans la
sous-région. Les grands travaux de réfection des axes routiers,
la réalisation de la zone franche pour les véhicules d'occasion
et la généralisation de l'information portuaire à
l'ensemble des intervenants, sont autant d'éléments qui
contribueront à l'amélioration de la compétitivité
du port de Cotonou.
Ces différents atouts confortent les capacités
de ce port à accueillir le trafic des pays de l'hinterland et par
conséquent, contribuent à mieux asseoir sa vocation
régionale.
Par ailleurs, les atouts du port de Cotonou tels que sa
position géographique, la stabilité politique, le
professionnalisme des différents opérateurs et la capacité
à opérer les réformes nécessités par le
transport maritime, seront déterminants dans la concurrence inter
portuaire.
Paragraphe 2: Situation
géographique
Situé dans le Golfe de Guinée et sur la cote de
l'Afrique de l'ouest entre 6°11'22'' Nord et 2°26'30'' Est, le Port
de Cotonou est implanté en bordure Sud de la ville de Cotonou, capitale
économique du Bénin. Il représente jusqu'alors la seule
porte d'accès à la mer pour des opérations maritimes et
commerciales du Bénin avec l'extérieur. Port en eau profonde
à accumulation de sable, le port de Cotonou offre le grand avantage de
fournir aux navires aux plans d'eau abrité, pouvant leur permettre
d'effectuer des opérations commerciales et de ravitaillement dans
d'excellentes conditions. Le Port de Cotonou constitue ainsi un espace
économique où interviennent plusieurs structures chargées
d'assurer les opérations nécessaires au passage des navires, des
personnes et des marchandises.
Le Port de Cotonou est un port à vocation
régionale. Il se révèle être l'un des
débouchés à la mer les plus proches, le couloir
d'accès le plus rapide, le moins accidenté pour desservir l'Est
des pays sans littoral tels que le Mali et le Burkina Faso et le premier port
de transit du Niger. Il est sensiblement à égale distance des
ports de Lagos (Nigéria), 115 km et de Lomé (Togo), 135km
Section 2 :
Organisation structurelle et étude environnementale
Paragraphe 1 :
Organisation structurelle
L'organigramme du Port Autonome de Cotonou (cf. annexe) peut
être réparti en deux grands groupes à savoir, les organes
de décisions et les organes techniques
A- Organe de décisions
Comme organes de décisions au niveau du PAC, nous avons
le conseil d'Administration et de Direction Générale.
1- Conseil d'Administration
Il se réunit deux fois par an en session
ordinaire :
Ø en Avril pour approbation du bilan de fin
d'exercice.
Notons que le conseil d'administration se réunit
en session extraordinaire si la situation l'oblige. Les membres du conseil
d'Administration sont :
· un représentant du Ministère
Délégué, auprès du chef de l'Etat, chargé de
l'Economie Maritime, des Transports Maritimes et infrastructures
portuaires ;
· deux (02) commissaires aux comptes
· le Directeur Général du Port Autonome de
Cotonou ;
· le Directeur Général de la
société Béninoise des Manutentions Portuaires;
· le Directeur Général du Conseil National
des Chargeurs du Bénin;
· le Directeur Général de la Direction de
la Marine Marchande ;
· le Directeur Général de L'organisation
Commune Bénin Niger;
· le Directeur Général de la compagnie
Béninoise de Navigation Maritime
· le Président et la Secrétaire
Général de la Chambre de Commerce et d'industrie du Bénin;
· un représentant du personnel du Port Autonome de
Cotonou ;
· un représentant du Niger ;
· un représentant du Mali ;
· un représentant du Burkina-Faso.
- Le comité de direction
(CODIR)
Le CODIR est composé comme suit :
· le Directeur Général ;
· le Directeur Général Adjoint ;
· le secrétariat Général ;
· les Directions Techniques ;
· les conseillers techniques et les chargés de
missions ;
· deux (02) représentants des travailleurs.
Le CODIR participe à la prise de décision de
l'entreprise. Il se réunit en session ordinaire une fois par semaine
(les mercredis) et en session extraordinaire sur convocation du Directeur
Général. Il pourra faire appel à toute personne ressource
en cas de besoin.
2- Direction Générale
Elle comprend dix (10) services, et est à la tête
de toutes les autres directions et coordonne leurs activités. Au port
Autonome de Cotonou, la direction générale est dirigée par
un responsable désigné en conseil des ministres sur proposition
du ministre de tutelle. Certaines structures dont le rôle n'est pas
négligeable lui sont rattachées. Ce sont entre autre :
· le Service des Relations Publiques (SRP) ;
· la Direction Générale Adjointe
(DGA) ;
· le Secrétariat Général (SG) ;
· le Secrétariat Particulier (SP-DG) ;
· le collège des Chargés de Missions (CM)
et des Conseillers Techniques (CT) ;
· la Cellule de Passation des Marchés Publiques
(CPMP) ;
· la Cellule de Communication et de la
Coopération ;
· les autres structures rattachées au Directeur
Général que sont :
· le Département des Affaires Juridiques et du
Domaine (DAJD)
· le Département de l'Audit et du Contrôle
de Gestion (DACG)
· le Département de Gestion de l'environnement
(DGE)
B- Organes techniques
1- Directions fonctionnelles
a- Direction des Ressources Humaines
Elle est chargée de :
· assurer l'administration générale du
PAC ;
· concevoir et assurer le suivi et l'exécution du
plan de recrutement selon la réglementation en vigueur ;
· planifier la gestion prévisionnelle des emplois
et des compétences ;
· organiser les recrutements et accueil des agents ;
· gérer et orienter les demandes de stage dans
l'entreprise ;
· gérer la carrière du personnel du Port
Autonome de Cotonou selon les textes en vigueur ;
· organiser les départs à la retraite du
personnel ;
· élaborer et appliquer les plans de formation et
de recyclage du personnel en liaison avec les structures de l'entreprise ;
· concevoir et actualiser le répertoire des
organismes nationaux et internationaux de formation ;
· procéder à la description des
postes ;
· élaborer et mettre en oeuvre la politique
sociale du Port Autonome de Cotonou ;
· gérer la salle de soins et le comité
d'hygiène et de sécurité du PAC en collaboration avec la
Direction Générale de l'Environnement ;
· assurer les relations avec les organismes
chargés des questions de l'emploi et de la sécurité
sociale ;
Elle comprend en son sein les services
ci-après :
- le service des affaires sociales et prévoyance ;
- le service du personnel et solde ;
- le service de l'emploi et formation ;
b- Direction Financière et
comptable
Elle s'occupe de :
- la gestion comptable, financière, budgétaire
et fiscale de l'entreprise ;
- la tenue des comptes de l'établissement, des
états financiers et fiscaux selon les normes
généralement admises dans le cadre de l'OHADA des pays de
l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et le maniement
des fonds et valeurs de l'entreprise.
Elle comprend les services ci-après :
v le service de la Comptabilité Générale
(SCG) ;
v le service de la Comptabilité Analytique ;
v le service Gestion des Stocks (SGS) ;
v le service Recouvrement et Trésorerie (SRT) ;
v le service du Budget (SB).
2- Directions opérationnelles
a- Direction Commerciale et du
Marketing
La mission de la DCM consiste à :
- définir et mettre en oeuvre la politique de
Marketing, de Communication et de Promotion Commerciale du PAC ;
- participer à la promotion commerciale du PAC ;
- définir et mettre en oeuvre la politique tarifaire du
PAC ;
- exécuter toutes les opérations de
facturation ;
- veiller au bon fonctionnement du guichet unique ;
- assurer le contrôle des opérations
commerciales ;
- participer à toutes les rencontre à
caractère promotionnel (exposition, foire, salon etc.) ;
- assurer le contrôle des opérations
commerciales ;
- attribuer des agréments aux opérations
portuaires en relation avec le DG ;
- fournir les éléments de base de la politique
tarifaire au DG pour appréciation..
Elle comprend les services suivants :
v le service des Statistiques, des Etudes et de la Performance
(SSEP) ;
v le service Marketing (SM) ;
v le service de la Facturation (SF) ;
v le service de Concept des Opérations Commerciales
(SCOC) ;
v le service Apurement des Manifestes (SAM) ;
b- Direction des Opération Maritimes et de
Sécurité
La DOMS a pour mission :
- d'assurer la sécurité de la navigation et des
installations portuaires ;
- d'assurer la police du Port à terre et sur les Plans
d'eau ;
- d'exercer les fonctions régaliennes incombant au
Port ;
- d'assurer l'exploitation technique des quais ;
- d'assurer la communication radio et le service d'information
nautique ;
- d'assurer l'exploitation technique, l'entretien et la
maintenance du matériel flottant (remorqueurs, pilotines, vedette
d'amarrage, etc.) ;
- de mettre en oeuvre les différents conventions
maritimes, notamment ; les conventions MRPOL et SOLAS, les codes ISM,
IMDG, IPTS, etc.
c- Direction Technique
Cette direction a pour attribution :
- d'assurer l'inspection régulière des ouvrages
et équipements portuaire ;
- de programmer, exécuter ou faire exécuter tous
les travaux relatifs à la réalisation, à la
réhabilitation et à la maintenance des infrastructures et
équipements portuaires
- de programmer et réaliser toutes les actions de
renouvellement et de maintenance de l'outillage du PAC ;
- d'initier les actions dans le cadre de l'exécution du
budget d'entretien ;
- de suivre et de contrôler l'exécution des
travaux d'entretien et de maintenance ;
- de procéder à l'actualisation
périodique du plan directeur de développement du Port ;
- de contribuer à la gestion du domaine
portuaire ;
- de gérer le pool de véhicules, les
activités des chauffeurs, les appareils téléphoniques et
de communication..
Elle comprend les services subséquents :
v le Service des Etudes Techniques et Projets (SETP) ;
v le Service de la Maintenance des Installations Electriques,
Phares et Balises (SMIEPB) ;
v le service des Etudes Topographiques, Hydrographiques et
Océanographiques (SETHO) ;
v le service du Matériel (SM) ;
v le service de la Maintenance des Ouvrages (SMO) ;
d- Direction des Systèmes d'Informations et de
la Qualité :
Elle est chargée de :
- veiller à la culture de l'entreprise avec les
innovations en conduisant les changements organisationnels et structurels
utiles avec sérénité ;
- mettre en oeuvre des systèmes d'informations à
la fois normalisés, flexibles et stables.
Paragraphe 2 :
Étude environnementale
A- Le micro environnement
1- La Douane-Port
C'est la structure chargée de la perception et du
contrôle des droits et des taxes douanières exigées
à l'importation des marchandises et éventuellement à
l'exploitation pour une certaine catégorie de marchandises.
Malgré l'existence du système douanier
automatisé (SYDONIA++) qui permet le traitement rapide des
déclarations en douane, les complications et tracasseries
douanières n'ont guère cessé. La multitude de
formalités au niveau des guichets de la douane fait perdre au SYDONIA ++
sa fonction principale. Cet état de chose explique donc la lenteur dans
l'accomplissement des formalités douanières tant
décriée par les usagers du port autonome de Cotonou.
2- Les Entreprises de Consignation
Elles représentent les armateurs, assurent la
défense de leurs intérêts et les opérations
relatives au passage du navire. Au nombre de ces sociétés, on
peut, citer MAERSK-LINE BENIN, SDV, GETMA, BENIN, SOBEMAP,
SOCOPAO.etc....
3- Les sociétés de
Transit
Il s'agit des sociétés ayant reçu
l'agrément en douane sous caution de 100 millions. Elles effectuent en
lieu et place des chargeurs, des formalités administratives et
douanières préalables à l'entrée ou à la
sortie des marchandises. Ces sociétés sont entre autre
COTRAM, NITRA, SIMTRAM-BENIN, SAGA.
4- Les Sociétés de
Manutention
Jusqu'en 1988, la SOBEMAP était la
seule société de manutention au Port de Cotonou. Par la suite, le
secteur a été libéralisé, ce qui permis
l'arrivée de la COMAN-SA filiale du groupe
AP-MOLER et la SMTC, du groupe
BOLLORE. Ces sociétés s'occupent du chargement,
du déchargement des marchandises et leurs mouvements dans l'enceinte
portuaire.
La COMAN-SA et la SMTC ont pu acquérir deux grues
modernes tandis que la SOBEMAP continue d'utiliser les équipements du
bord des navires dont la cadence est assez faible.
5- Les transporteurs
Ils sont chargés de l'acheminement de la marchandise
soit par voie routière soit par voie ferrée. Le mauvais
état de la route de nos jours influe sur le bon acheminement des
marchandises. Malgré cet état de chose, le transport de
marchandises par voie routière n'a pas connu d'échec majeur.
Quant aux chemins de fer, force est de constater aujourd'hui qu'aussi bien le
parc de matériels de transport ferroviaire que les infrastructures ne
fonctionnent plus normalement. La plupart du matériel de transport
ferroviaire et des infrastructures ferroviaires date de 1960.
6- Le Conseil National des Chargeurs du Bénin
(CNCB)
Il est chargé de défendre les
intérêts des chargeurs (importateurs ou exportateurs)
vis-à-vis des armateurs.
A ce titre, il perçoit diverses taxes sur les
opérations d'enlèvement ou d'expédition des marchandises
au Port de Cotonou. Il s'agit de la taxe de 1% de la valeur en douane et
payée par les marchandises passibles des droits de douane, la redevance
armoriale qui est de 400 francs par tonne à l'import, 300 francs
à l'export et 100 francs pour les vrac et la redevance du Bordereau de
Suivi des Cargaisons (BSC).
B- Le macro-environnement
1- L'environnement économique
Le port de Cotonou est un port à vocation
régionale, le moins accidenté pourles paysde l'hinterland tels
que : le Mali le Burkina et le premier port de transit de la
république du Niger. Le port de Cotonouest
également le port de relais et de transbordement le plus proche vers le
Nigéria.Compte tenu des atouts de sa position
géographique, le traficmaritime n'a cessé de s'accroitre avec
pour conséquence l'intensification des activités de manutentions,
l'environnement économique joue un rôleprépondérant
pour le PAC, ainsi il est également nécessaire de se conformer au
développement technologique.
2- L'environnement politique
En tant que société d'Etat, la gestion du PAC
est fortement influencée par les décisions politiques prises au
niveau de son ministère de tutelle. Elle a un rythme très lent
quant à son adaptation au nouveau changement du marché, La
stabilité politique due à l'avènement démocratique
du Bénin en février 1990, ainsi que l'instabilité
politique survenue dans certains pays de la sous-région tels que la
Côte-d'Ivoire et le Togo ont énormément contribué au
développement du port de Cotonou. Le Bénin
bénéficie du programme Millénium Chalenge Acompte (MCA)
initié par les États-Unis d'Amérique. Son volet
dénommé « accès aux marchés »
qui envisage plusieurs actions dont la construction et la réhabilitation
des infrastructures portuaires ; objet du troisième axe du sous
projet qui porte sur le remembrement et la réaffectation des espaces
dans le cadre de la mise en oeuvre du plan de zoning ,
l'aménagement des voies de circulation, de lutte contre les
problèmes d'ensablement du port de Cotonou , l'aménagement des
accès conformément au plan et la construction de deux nouveaux
postes à quia. Sa mise en oeuvre favorisera la
compétitivité du port.
3- L'environnement technique
Le port de Cotonou dispose de nombreuses infrastructures assez
modernes. Ainsi il a à son actif des équipements adaptés
à l'évolution de la technologie nouvelle :
ü le bassin portuaire
ü les ouvrages d'accostages
ü les aires de stockage des marchandises
ü 02 remorqueurs
ü 01 pilotine
ü 04 grues de quai
ü 04 portiques de quia d'une capacité de 76 tonnes
sous câbles
ü Vidéo surveillance de tous les accès, du
bassin, de la rade etc ...
ü Equipement de lutte contre l'incendie
ü Equipement de lutte contre la
pollution.
CHAPITRE
ÉÉ : RESTITUTION DES OBSERVATIONS DE STAGE, PROBLEMATIQUE ET
CLARIFICATION CONCEPTUELLE
Section 1 :
Restitution des observations
Paragraphe 1 :
Déroulement du stage
Notre stage académique s'est déroulé
à la Direction des Opérations Maritimes et de la
Sécurité (DOMS) du Port Autonome de Cotonou.
A l'issue de ce stage nous avons eu le privilège
d'effectué d'une part, des patrouilles dans l'enceinte portuaire afin
d'arrêter les usagers qui ne disposent pas de badge et les
véhicules qui ne possèdent pas de macarons, ainsi que ceux qui
occupent anarchiquement la voie. Nous avons aussi participé au
contrôle des accès au port afin de saisir les marchandises de ceux
qui entrent et sortent frauduleusement et d'autre part, nous avons pu aussi
participer aux différentes manoeuvre des navires, ou nous avions eu le
privilège de monter à bord des remorqueurs pour suivre les
opérations d'accostage et de l'appareillage, nous avons également
assisté à la réunion de 11h qui se déroule à
la salle de mouvement chaque jour et annonce l'arrivé et le
départ des navires
Ainsi, la DOMS comme l'indique sa définition, est le
département qui a pour mission de veiller et de contrôler le flux
des personnes, des véhicules (légers et lourds) et des navires
dans le port. Dans sa mission, il régule l'accès des personnes et
des véhicules. Il veille à l'entretien et à la maintenance
du matériel flottant, la sécurité et la
sûreté dans le Port.
Du point de vue organisationnel, la DOMS est
structurée en quatre (04) grands services avec des missions
spécifiques (cf. Organigramme). Il s'agit notamment du :
§ service Formalités des Accès :
SFA ;
§ service Matériel Flottant : SMF ;
§ service Police Sécurité
Sûreté Incendie et Calamité : SPSSIC
§ service Accueil et Pilotage des Navires : SAPN.
Son rôle est de saisir les notes circulaires et de les
envoyer dans les services concernés, ainsi que les courriers. Il se
charge également d'enregistrer les références des notes de
services et des demandes d'accostage avant de les faire signer par les
responsables de chaque structure.
1- Le Service Formalités des
Accès (SFA)
La mission de ce service est de suivre les formalités
pour l'établissement des badges d'accès aux usagers du Port et de
contrôler les accès. Deux (02) catégories de Badges sont
à distinguer :
- les Badges permanents
- les Badges temporaires
a- Les Badges Permanents
a-1 Conditions d'obtention des badges
permanents :
Toute personne morale désirant obtenir des badges pour
son personnel devra être détenteur d'une accréditation ou
d'un agrément et adresser une demande au Directeur Général
Du Port avec les pièces suivantes :
- photocopie de la carte d'identité ;
- photocopie de la carte professionnelle ;
- attestation de prise de service ;
- deux (02) photo bijoux.
Si la structure ne dispose pas de l'accréditation ni de
l'agrément, elle devra d'abord adresser une demande au Directeur du PAC
pour l'obtenir. Cette demande d'accréditation comportera :
- une demande ;
- la photocopie du reçu de 100 000 FCFA
délivré par la caisse du PAC ;
- un registre de commerce (pour les
commerçants) ;
- un statut pour toutes les autres sociétés et
organisations gouvernementales.
Cette demande d'accréditation est
étudiée par le Comité Opérationnel de
Sûreté avant sa signature par le Directeur Général
du Port Autonome de Cotonou. Les structures en règle adressent des
demandes de badges au Directeur Général du PAC que ce dernier
transmet à la Direction des Opérations Maritimes et de
Sécurité.
Ce service vérifie l'effectivité des
pièces contenues dans le dossier, remplit la fiche de contrôle des
pièces demandées et envoie le dossier au Comité
Opérationnel de Sûreté (COS). Le COS est une commission
dont les membres se réunissent les vendredis de chaque semaine sauf
empêchement, pour étudier les demandes des titres d'accès.
Les demandes approuvées sont retournées au Service
Formalité des Accès (SFA) pour l'établissement des bons de
paiement. La commission du COS est composée de personnes ressources et
des membres de certaines directions du PAC impliquées dans les
accès et traitement des dossiers des marchandises. Lors de la tenue du
COS, les dossiers ne remplissant pas les conditions sont rejetés. Les
raisons qui peuvent amener le COS à rejeter un dossier de demande
d'accréditation, de badges, de macarons sont de plusieurs ordres. Il
arrive parfois que lors de tenu du COS, des questions d'ordre basiques (Nom du
DG de la société, effectifs de la société,
localisation du siège de la société etc.) posées
aux demandeurs d'accréditation restent sans réponse.
L'intéressé ne fait pas partie intégrante de la
société ou ne maîtrise rien de la structure demandant les
titres d'accès. Cette situation rend la demande douteuse et entraine
parfois le rejet du dossier. Par ailleurs, ce service s'occupe de regrouper les
rapports mensuels des autres services de la DOMS pour en faire un rapport
général mensuel de la DOMS qui est envoyé à la
Direction Générale du PAC.
a2- Rôle du SFA après acceptation du
dossier
- vérifier l'exactitude du dossier
- enregistre dans un cahier de suivi les
références de la lettre d'accréditation, de demande de
badges et de macarons.
- remet au demandeur une fiche de renseignements (Fiche bleu
pour les sociétés privées et fiche jaune pour les ONG,
organisme, Etas, Ambassades et fiche rose pour les macarons des
véhicules).
a3- Rôle du Demandeur
Il remplir la fiche de renseignements (Jaune, Bleue ou Rose)
selon son statut et la retourne au SFA. Le Service Formalités des
Accès reçoit du demandeur la fiche de renseignement (Jaune, Bleue
ou Rose) remplie par celui-ci, vérifie-le dossier sur la base de la
fiche de contrôle des pièces et d'avis techniques et la joint au
dossier en indiquant la zone pour étude, remplit la fiche de
transmission à la banque de dossier au COS plus le BON ou AUTORISATIO DE
PAIEMENT de titre d'accès au port et transmet le dossier au commandant
pour signature. Le BON DE PAIEMENT est remis au demandeur qui va payer
à la Financial Bank Bénin et obtient de celle-ci une quittance de
règlement. Le demandeur envoie la quittance à PALMARES
(Société sous-traitante en partenariat avec le PAC qui lui
établit les badges), les badges sont retournés au SFA pour
être remis à leurs bénéficiaires contre
décharge.
b- Les Badges Temporaires
La durée de validité des badges temporaires est
d'un jour à trois mois renouvelable. Le demandeur adresse une demande au
commandant dans laquelle il précise le nombre de jours. Il retire
auprès du SFA une fiche de renseignements qu'il remplit et y joint les
pièces telles que le passeport, la photocopie de la carte
d'identité ou la photocopie du permis de conduire. Le SFA l'introduit au
commandant pour signature, envoie la saisie à la cellule informatique
pour la saisie des données coûteuses sur les formulaires de
renseignements. Le Guichet 2 imprime le badge pour l'intéressé et
le lui remet contre paiement du montant indiqué sur le formulaire. Dans
ce service, nous avons appris à remplir la Fiche de Contrôle de
Pièces et d'Avis Technique. Notre seconde tâche a
été de vérifier l'exactitude des dossiers à fournir
pour l'obtention des badges et de les classer selon l'ordre
d'arrivée.
2- Le Service Matériel Flottant
(SMF)
Le SMF est situé à
l'extrême Est du Quai Principal. Il se trouve au Port du
côté sud de la base militaire de la marine nationale. Ce Service
s'occupe de l'exploitation des remorqueurs, des pilotines et de leur
maintenance. Il assiste aussi les navires qui restent en rade pour
s'approvisionner en vivres ainsi que ceux qui sont en détresse. En
outre, le navire une fois dans le bassin portuaire, utilise moins son moteur
pour être assisté par un ou deux remorqueurs selon que sa longueur
est supérieure ou inférieure à 100 mètres. A l'aide
de la pilotine, le pilote prend l'accès au chenal jusqu'à
l'accostage et inversement à la sortie.
Quant à la maintenance de ces remorqueurs, le PAC
dispose des mécaniciens pour la réparation de petites pannes
alors que la grande maintenance de ces matériels flottants se faits au
Togo ou au Nigéria.
3- Le Service Police
Sécurité Sûreté Incendie et Calamité
(SPSSIC)
Le SPSSIC est chargé d'assurer la
sécurité et la sûreté sur tout le domaine portuaire
et de l'arraisonnement des navires. Il se charge également de la gestion
du trafic des véhicules gros porteurs et la régulation de la
bonne circulation dans l'enceinte portuaire. Ce service contrôle aussi
les badges des usagers et les macarons apposés sur les pare-brises des
camions, lutte contre le trafic des drogues et stupéfiants. Enfin, il
veille à la prévention et à l'extinction de tout incendie,
supervise le déploiement des secours en cas d'accident et porte
assistance aux noyés et aux blessés dans l'enceinte portuaire.
4- Le Service Accueil et Pilotage des
navires (SAPN)
Le SAPN s'occupe du pilotage des navires dans
les eaux portuaires et en cas de besoin dans les eaux territoriales, il assure
de la navigabilité des eaux portuaires, du bon fonctionnement des aides
à la navigation dans la zone de navigation portuaire, procéder
par le biais de la vigie à l'arraisonnement des navires dès leur
arrivée dans les eaux territoriales, gère les placements des
navires en collaboration avec les consignataires, assure l'information des
escales. Le personnel du SAPN est composé comme suit :
· les pilotes
· les officiers
· les maîtres et les amarreurs
· la vigie.
Paragraphe 2 :
Difficultés rencontrées
Au cours de notre stage effectué à la capitainerie
pendant deux mois et dans notre approche de lier la théorie à la
pratique nous avons rencontré certaines difficultés à
savoir :
- il nous ait difficile de se déplacer dans l'enceinte
portuaire pour effectuer des patrouilles et aller dans les magasins faute de
moyens de transport.
- manque d'information fiable pour la rédaction de notre
rapport
- l'accès au port est tout un protocole
- Il nous ait aussi difficile de comprendre les conditions dans
lesquelles les marchandises sont entreposées.
Section 2 :
Problématique et Clarification Conceptuelle
Paragraphe 1 :
Problématique
La gestion du trafic maritime par la capitainerie du PAC est
un long processus par lequel il est procédé à
l'optimisation des ressources aussi bien humaine, financière et
matérielle relative aux trafics maritime. Nombres de difficultés
notamment l'absence d'un système VTS pour la détermination
exacte de la distance du navire par rapport à la bouée, le manque
de concordance entre les donnés que le navire transmet et celle inscrite
dans les documents du navire, le manque du personnel et la
vétusté de remorque sont entre autre les facteurs
prédéterminant voire prépondérant qui nous
interrogent sur le rôle et la fiabilité de l'intervention
opérée par la capitainerie du PAC. S'il est vrai que des
problèmes sont dus au trafic maritime lui-même il en demeure pas
moins que la capitainerie puisse relever et résoudre les insuffisances
qui sont les siennes et qui constituent l'urgence d'une gestion efficientes.
C'est dans cette dynamique que notre thème : La gestion du trafic
maritime par la capitainerie du PAC revêt toute sa portée.
Soulignons que cette gestion est d'autant plus importante et capitale qu'elle
favoriserait l'émergence et dans une certaine mesure la hausse de la
croissance économique gérée par le PAC. Cette gestion peut
donc s'appréhender et se réaliser si elle est vue sous l'angle de
la gestion de l'accostage, de la compétitivité portuaire de la
sécurité et de la manutention. Mais comment cette gestion peut
elle rendre le port de Cotonou compétitif ?
Paragraphe 2 :
Clarification Conceptuelle
A- Quelques définitions
Amarrage : Opération consistant
à fixer les amarres du navire aux bollards.
Arraisonner : Fait de contrôler
l'état sanitaire, la cargaison, l'identité de l'équipage
d'un navire.
Bassin : Partie d'un port
délimitée par des digues et des quais.
Bollard : C'est un gros fer d'acier
fixé verticalement sur le quai et sur lequel on enroule les amarres.
Cargaison : Ensemble des marchandises
transportées par un navire.
Chenal d'accès : Passage profond
et étroit, qui permet l'accès des navires à une ou
plusieurs installations portuaires.
Mouillage : C'est le fait de jeter
l'ancre sur la rade. Ceci indique que le navire s'est positionné sur la
rade.
Mouvement : C'est le déplacement
qu'effectue le navire lorsqu'il est déjà
Amarré. Ce déplacement est effectué par
les propres moteurs (propulseurs) du navire ou par les remorqueurs lorsque le
navire n'est pas équipé de propulseurs.
Navire : Engin flottant de forme
allongée, pontée, destinée aux transports sur mer.
Pilote : Officier de la marine ayant
pour rôle de conseiller le commandant d'un navire en instance d'accostage
et d'appareillage.
Pilotine : Engin de navigation dans les
eaux territoriales et ayant pour rôle de transporter le pilote vers le
navire ou de le ramener à quai.
Quai : Plate-forme
aménagée au bord de l'eau où les navires peuvent
accoster.
Remorqueur : Petit bateau ou navire de
faible tonnage, muni de dispositif de remorquage.
Vigie : Marin placé en
observation et chargé de surveiller le large. Il est le premier à
s'informer de l'arrivée d'un navire.
Rade : Bassin naturel de vaste dimension
ayant une issue vers la mer et dans lequel les navires peuvent trouver un bon
mouillage.
B : Approches
théoriques
Les notions de l'accueille et de la prise en charge des
navires dans un port, aussi simples qu'elles paraissent revêtent une
importance capitale. C'est le justificatif de l'existence de plusieurs
documents traitant de ces notions. Ainsi, nous avons le document
rédigé au cours de l'année académique 1995-1996 par
M. KUOLA Euloge qui est une analyse comparative des spécifiques
portuaires de prise en charge des navires par la capitainerie à
l'accostage et à l'appareillage dans les ports autonomes de Cotonou et
d'Abidjan. Dans le même ordre d'idée, AVOHOUEunice a abordé
dans son étude en 2010,la contribution à l'amélioration de
la gestion des escales des navires au Port Autonome de Cotonou.
CHAPITRE III : LA
GESTION DU TRAFIC MARITIME
Section 1 : Accueil et
Prise en charge des Navire
Paragraphe 1 : Accueil
des navires en rades
Le Port de Cotonou, à travers la direction des
opérations maritimes et de la sécurité et plus
principalement Le SAPN, procède à l'accueil de tout navire ayant
demandé à faire escale au port de Cotonou.
Le navire une fois sur rade s'annonce auprès de la tour
de contrôle (la vigie), après que son consignataire eut
effectué toutes les formalités administratives afférentes
à son escale.La vigie dispose d'un radar qui permet de visualiser le
navire et de suivre ses mouvements dans nos eaux territoriales.
Ainsi, l'accueil du navire se fait dans un premier temps par
la vigie qui prend les caractéristiques du navire à
savoir : son Nom, son pavillon, sa nationalité, le nom de son
commandant, son agence maritime, son type, sa date d'arrivée en rade,
son entrée au port et sa sortir au port, ses dimensions, sa
capacité Teu, son tonnage jauge brute et nette, son tirant d'eau maximum
à l'entrée et à la sortie du port, sa cargaison, les
marchandises dangereuses ou inflammables à son bord et son prochain port
de destination, dès que celui-ci s'annonce, et dans un second temps par
le pilote du port dès lors qu'il monte à bord du navire,
grâce à la pilotine. Cette opération se fait de
façon aisée par le biais de la communication en VHF canal 14 et
16 pour des raisons de sécurités.
A l'entrée du navire sur rade, il lui est
attribué un poste où il doit accoster pour effectuer ses
opérations commerciales. Cette attribution de poste se fait en tenant
compte de la disponibilité des postes d'accostages et des
caractéristiques du navire. Il faut noter qu'entre leur arrivée
sur rade et leur accostage, les navires peuvent passer une longue attente sur
rade.
Paragraphe 2 : Prise
en charge des navires
A l'arrivée et à la sortie d'un navire il y
a des préalables qu'il faut nécessairement accomplir. Ainsi tout
navire devant arriver à Cotonou devra disposer d'un agent maritime qu'il
s'occupera de tous les aspects techniques et juridiques de l'escale.
En arrivant sur la rade de Cotonou les navires venant de
l'Ouest, du sud ou de l'Est doivent se présenter à la
bouée d'atterrissage ou bouée base implantée à
1mile marin (soit 1852m) du feu rouge de la jetée ouest à partir
de laquelle la bouée est relevée dans le 106°.
A l'entrée de la bouée d'atterrissage est
laissée sur bâbord ; à la sortie elle est
laissée d'un côté ou d'un autre sur recommandations
expresses du pilote de service.
Tout navire, avant sa mise à quai doit avoir
déposé à la capitainerie du port, une autorisation
d'accostage délivré par le commissaire Spécial du
port ; un Avis d'Arrivée de Navire (AVAN) et une autorisation
d'appareillage.
Pour ce faire, le navire doit envoyer au préalable
à son Agence par la voie la plus rapide :
- deux listes d'équipages
- deux listes d'armes et minutions
- deux listes de passagers.
L'accostage et l'appareillage des navires au port de Cotonou
sont précédés chaque jour d'une conférence
regroupant les consignataires, les manutentionnaires (SOBEMAP, MAERSK,
SMTC) et présidée par le commandant du port, lepilote de
service, ou le chef service Assistance aux Navires et Pilotages. Cette
réunion qui se tient tous les jours à 11 heures et a pour but de
programmer les différents mouvements de la journée et ceux du
lendemain. Ainsi les navires doivent aviser leur Agent Maritime en donnant le
nombre d'équipage et en précisant les heures durant lesquelles
les vacations seront effectuées. En outre, le navire une fois
accosté, doit présenter aux autorités portuaires
(immigration, douane, santé, capitainerie) ;
- Quatre listes d'équipages,
- quatre listes de passager,
- trois déclarations en douane,
- deux déclarations en santé,
- quinze manifestes par port d'embarquement,
- un connaissement,
- trois listes de marchandises dangereuses débarquant
ou en transit,
- trois plans de chargement,
- trois de répartition par cales de chargement
- declaration of Security.
A l'arrivée du navire, le pilotage de service
reçoit du commandant, un imprimé de déclaration
d'entrée. Dument rempli, ce document accompagné de la demande de
pilotage doit être retourné à l'officier de service pour la
saisie puis transmis à la facturation.
La longueur hors tout, la largeur et le tirant d'eau, le
maximum Eté, doivent être indiqués avec précision
sur cette déclaration pour l'établissement de la facture. Le
navire doit avoir à son bord, ses documents internationaux de
propriété et de sécurité.
1- Le pilotage du navire
Au sens large du terme, le pilotage est la conduite
du navire. A l'heure indiquée par la vigie, le pilote de service,
l'officier de garde, les remorqueurs, la pilotine et les amarreurs sont sur les
lieux de manoeuvre. Le pilote est embarqué à parti de la pilotine
pour sa mission de conseils auprès du commandant de bord. Une fois
à bord, il remet la feuille de pilotage à remplir au commandant
de bord qui lui indique certains renseignements liés au navire. Ensuite,
il suggère la route à suivre, indique la vitesse et conseille le
type de manoeuvre à réaliser connaissant parfaitement
l'état du chenal d'accès ainsi que le bassin portuaire. Les
pilotes ont donc pour rôle essentiel de servir de conseillers au
commandant de bord en vue de permettre l'accostage ou l'appareillage du navire
en toute sécurité sans endommager les installations
portuaires ; il est important de souligner que les pilotes du PAC qui sont
au nombre de six (06) jouent bien leur rôle dans la mesure ou la
majorité des manoeuvres se font sans grand dégâts
matériels.
2- Le remorquage du navire
Le remorquage est une manoeuvre consistant à utiliser
des remorqueurs pour pousser ou tirer les navires lors de l'accostage ou
l'appareillage. Il est obligatoire tant à l'entrée qu'à la
sortie, pour les déplacements des navires de plus de 500 tonneaux de
jauge brute, à l'exception des navires de guerre, des bateaux de
servitude et des navires de recherche océanique et hydrographiques.
Ainsi donc, une fois dans le bassin, le pilote de la capitainerie demande
l'intervention des remorqueurs ; ceux-ci au nombre de deux se positionnent
sur le côté latéral du navire ; et le poussant
à quai indiqué. Il est une activité très importante
en ce sens qu'il permet de faire accoster et de faire appareiller un navire. Le
remorquage permet également de sécuriser les installations
portuaires en servant de guide et en facilitant tous les mouvements du navire
une fois dans le bassin portuaire. C'est aussi une activité très
rentable en ce sens qu'elle est facturée à l'heure et en fonction
aussi bien de la puissance du remorqueur que de celle du navire. Ainsi le
remorquage dans une large mesure à la couverture des charges du port
3- Le lamanage
Le lamanage est l'ensemble des opérations d'amarrage et
du désamarrage des navires à quai à l'exception des
manoeuvres de pilotage. A l'entrée à quai du navire ; les
matelots à bord de ce dernier envoient par une touline
(Ligne messagère au bout de laquelle est fixée l'amarre) les
amarres qui sont récupérées à quai par les
lamaneurs pour être capelées (fixées) aux bollards. Le
lamanage est également une opération sécuritaire du navire
au poste à quai en ce sens qu'elle permet d'immobiliser ce dernier
contre d'éventuels incidents. Dans le même ordre
d'idée ; il permet de gagner la confiance de l'armateur et entre
dans les critères de choix et de fidélisation de ce dernier.
4- Le déhalage
Le déhalage est le déplacement d'un navire d'un
poste à un autre le long du quai ; ce mouvement se fait par le
biais des amarres sans toutefois l'intervention de pilote et de remorqueurs.
Cette opération permet ainsi de libérer un poste à quai
afin d'accueillir un autre navire. Elle a aussi pour but de rapprocher un
navire du magasin ou se fera l'entreposage de sa cargaison. Tout ceci est
effectué dans le but d'accroitre la rotation des navires à
quai.
5- L'avitaillement
L'avitaillement est une prestation qui consiste à
fournir aux navires les provisions dont ils ont besoin pour leur séjour
et leur départ d'un port. Ces provisions sont constituées de
vibres et d'eau douce. Au port de Cotonou, la fourniture en vivres est
assurée par des sociétés privées ayant
reçues un agrément délivré par le PAC. La
fourniture en eau est à charge de l'autorité portuaire.
Section 2 : Analyse du
trafic maritime, Difficultés et suggestions
Paragraphe 1 : Analyse
du trafic maritime
Tableau Récapitulatif de L'exploitationdu trafic
maritime
Année
|
Nombres de Navires au cours de l'année
|
Tonnage en marchandises
|
Nombres de Conteneurs
|
2007
|
1407
|
6152417
|
167791
|
2008
|
1299
|
6998390
|
193745
|
2009
|
1299
|
6698365
|
193024
|
2010
|
1245
|
6959355
|
214587
|
2011
|
1201
|
6804632
|
225849
|
Source : service statistique du PAC
|
A- Analyse des trafics maritimes 2009 et
2010
Les tendances des trafics des navires et des marchandises
issues du tableau ci- dessus au cours de l'année 2010 par rapport
à l'année 2009 se présentent comme suit:
· Au niveau des navires
Le port de Cotonou a enregistré 1245 escales de navires
au cours de l'année 2010 contre 1299 escales en 2009, Soit une
légère baisse de 4,15% essentiellement imputable aux navires non
commerciaux. En effet, la fréquence des navires non commerciaux au port
de Cotonou est passée de 129 escales en 2009 à 59 escales en
2010, Soit une baisse de 54,26% se décomposant comme suit :
- Chalutiers : 109 escales en 2009 contre 46 escales en
2010, Soit une baisse de 57,79% due essentiellement au ralentissement des
activités de pêche au Bénin au cours de l'année
2010
- Autres navires non commerciaux (navires de recherche,
navires avitailleurs, remorqueur, badges, dragues etc......) : 20 escales
en 2009 contre 13 en 2010, Soit une baisse de 35%
· Au niveau des marchandises
Le port de Cotonou a enregistré 6959355 tonnes de
marchandises en 2010 contre 6698365 tonnes en 2009, Soit une hausse de 3,89%.
Les résultats obtenus au niveau des composantes ( Importation et
exportation) de ce trafic sont contrastés ; En effet, alors que les
importations ont enregistrées une hausse de 4,37% ( passant de 5967121
tonnes en 2009 à 6239616 tonnes en 2010), les exportations ont connus
à contrario une régression de 1,55% ( passant de 731244 tonnes
en 2009 à 719739 en 2010).
Les principaux produits à la base de l'augmentation du
trafic de marchandise à l'importation sont :
Le souffre : (76,35% de hausse en raison de
l'accroissement de la demande et de la production de l'uranium sur le
marché international) ; les produits alimentaires : (14,67% de
hausse en raison de l'accroissement substantiel de l'importation des huiles
comestibles) ; les hydrocarbures :( 11,52% de hausse découlant
de l'augmentation des besoins en énergie fossiles, nonobstant la
variation à la hausse au niveau mondial des prix des produits
pétrolier ); les bitumineuses et lubrifiants : (30,16% de
hausse en raison des travaux de construction et de bitumage de nouvelles routes
au Bénin), et enfin les matériels :( 34,53% de hausse
lié à l'accroissement du trafic des produits tel que les
matériels électriques et électroniques et les
batteries).
En ce qui concerne la baisse observé au niveau du
trafic des exportations, elle due dans une large mesure à la
régression du trafic de hydrocarbures et vraies liquide (-92,54%) et
celui de la noix de karité (-58,14%).
Toutefois, la baisse du trafic global des
exportations aurait été plus importante si le trafic des produits
ci-après n'avait pas enregistré une hausse : Graine de Coton
(75,52%) ; Huiles végétale (89,94%) et bois (54,38%)
B- Analyse des trafics maritimes 2010 et
2011
· Au niveau des navires
Le port de Cotonou a enregistré 1201 escales de navires
au cours de l'année 2011 contre 1245 escales en 2010, Soit une baisse de
3,53% imputable aux navires non commerciaux en générale (35,59%
de hausse passant de 59 escales en 2010 à 80 escales en 2011)
S'agissant des navires de commerce, le port de
Cotonou a enregistré 1186 escales au cours de l'année 2010 contre
1121 escales en 2011, Soit une baisse de 5,48% essentiellement imputable
à la diminution des escales des navires ci-après :
- navires porte-conteneurs :494 escales en 2010 contre
468 en 2011, Soit une baisse de 5,26% ;
- navires Cargo divers : 129 escales en 2010 contre 90
escales en 2011, Soit une baisse de 30,23% ;
- navires frigorifique : 61 escales en 2010 contre 56
escales en 2011, Soit une baisse de 8,19% ;
- navires Pétroliers et tankers : 195 escales en
2010 contre 181 escales en 2011, Soit une baisse de 7,18%.
La baisse observé au niveau du trafic des navires de
commerce s'explique notamment par la fréquentation du port de Cotonou
par les navires de plus grandes tailles au cours de l'année 2011 par
rapport à 2010 dans le cadre de la recherche d'économie
d'échelle par les armateurs.
· Au niveau des marchandises
Le port de Cotonou a pour la première fois de son
histoire, franchie la barre de six millions de tonnes de marchandise depuis
2007. En effet, 6804632 tonnes de marchandises ont été
manipulées en 2011 contre 6959355 tonnes en 2010, Soit une
légère diminution de 2,22%.
Les résultats obtenus au niveau des différentes
composantes du trafic des marchandises se présente globalement comme
suit : à l'importation, 5757327 tonnes en 2011 contre 6239616
tonnes en 2010, Soit une baisse de 7,73% ; à l'exportation, 1047305
tonnes en 2011 contre 719739 tonnes en 2010, Soit un accroissement de
45,51%.
La diminution du trafic des marchandises à
l'importation en 2011 par rapport en 2010 aurait été plus
importante si le trafic des produits ci-après n'avait pas
enregistré une hausse :
- les engrais et insecticides : 40799 tonnes en 2011
contre 29883 tonnes en 2010, Soit une hausse de 36,53% du fait de la
redynamisation de la filière coton et des actions de diversification
agricole nationale ;
- les bitumineuse et lubrifiants : 34728 tonnes en 2011
contre 31631 tonnes en 2010, Soit une hausse de 9,79% en raison des travaux de
construction et de bitumage de nouvelles routes au Bénin ;
- les matériaux de constructions : 391678 tonnes
en 2011 contre 369581 tonnes en 2010, Soit une hausse de 5,98% du fait du
démarrage de la réalisation des grands travaux engagé par
le gouvernement Béninois au cours de l'année 2011.
En ce qui concerne les exportations, la hausse est
essentiellement due au trafic d'Huiles végétales (90,57%), de
bois (200%) de la noix de cajou (16,97%) et de la noix de karité
(200,1%).
Toutefois, la hausse observée au niveau du
trafic globale des exportations aurait été plus importantes si le
trafic des produits ci-après n'avait pas enregistré une
baisse :
- graine de coton : (1897 tonnes conte 21406tonnes, Soit
une baisse de 91,22%) ;
- tourteaux : (1837 tonnes contre 10086 tonnes, Soit une
baisse de 81,79%) ;
- coton : (79653 tonnes contre 84748 tonnes, Soit une
baisse de 6,01%)
Paragraphe 2 :
Difficultés et suggestions
A- Difficultés
L'accueil des navires au port de Cotonou sont sujets à
de nombreuses difficultés au nombre desquelles on peut citer :
- l'absence d'un système VTS pour la
détermination exacte de la distance du navire par rapport à la
bouée ;
- un VHF qui est exposé à
l'inter-fréquence ;
- le manque de concordance entre les données que le
navire transmet et celles inscrites dans les documents du navire ;
- la communication n'étant pas nette, le timonier a des
difficultés pour enregistrer les caractéristiques du
navire ;
- la mer étant très agitée par moments,
crée des difficultés à la pilotine ;
- le bassin du port se remplit fréquemment de
sable ;
- une personne par quart pour travail de 08 heures, ce qui est
insuffisant ;
- l'insuffisance des amarreurs et de véhicules de
liaison
- la vétusté de deux remorqueurs (BOSRO et
KONDO), ce qui ralentit les opérations de remorquage.
B- Suggestions
· Au plan de la gestion de
l'accostage
La gestion des opérations étant le rôle de
la capitainerie, des améliorations doivent être faites afin de
rendre le port de Cotonou plus compétitif et moderne.
Dans cet ordre d'idées, nous proposerons ce qui
suit :
Délocalisé le port de Cotonou pour le rendre
plus compétitif avec un bassin de 15 à 20 mètres de
profondeur avec des quais pouvant accueillir des navires de grande taille et
disposant d'une entrée de 2 navires à la fois ;
- doter la vigie d'un système radar VTS de la
dernière génération ou d'un système AIS
avancé ;
- mettre en réseau informatique la capitainerie avec la
vigie et les maisons de consignation de navires ;
- mettre une plate-forme d'enregistrement des navires en rade,
en attente et à quai ;
- passer de l'étape manuelle de remplissage des
registres à l'étape informatique ;
- aménager la vigie à la même hauteur des
vigies des ports de la sous-région ;
- mettre un système VHF de la toute dernière
génération de technologies de l'information et de la
communication ;
- mettre au moins 3 personnes à la vigie pour un temps
de travail de 8 heures.
· Au plan de la compétitivité
portuaire
Vu l'accroissement du trafic au port de Cotonou, il convient
de :
- le prolongement de l'épi d'arrêt de sable en
vue de résorber le phénomène d'ensablement
récurrent de la passe d'entrée et du bassin portuaire ;
- la construction de ports secs pour désengorger le
port de Cotonou ;
- l'implication du secteur privé dans la gestion du
port de Cotonou ;
- l'harmonisation et la simplification de l'accomplissement
des formalités administratives et douanières au niveau de la
plate-forme portuaire ;
- l'éradication totale de la pratique des faux frais et
du rançonnement ;
- la modernisation des infrastructures portuaires par la
construction de deux tours pour accueillir les bureaux de toutes les structures
intervenant sur la plate-forme portuaire.
· Au plan de la sécurité
portuaire
- la mise en place d'un système performant d'alerte et
de communication et d'un mécanisme de surveillance permanente des eaux
territoriales du bénin ;
- le renforcement de la capacité d'intervention du port
dans la lutte contre l'incendie ;
- la redéfinition de la mission des structures ayant en
charge la sécurité au port de Cotonou ;
- le respect des exigences en ce qui concerne le code
ISPS ;
· Au plan de la manutention
portuaire
- exiger des sociétés de manutention l'achat de
matériaux (grues et autres engins) ;
- augmenter les capacités d'accueil des marchandises en
général et des terminaux à conteneurs en
particulier ;
- améliorer l'état des magasins de
stockage ;
- l'acquisition de portiques pour accélérer la
manutention
CONCLUSION
La nécessité de rapprocher la théorie
universitaire et livresque aux réalités pratiques sur le terrain
a été notre motivation durant ce stage à la capitainerie
du Port Autonome de Cotonou. Ce stage constitue pour nous une étape
importante de notre formation professionnelle car il nous a permis de
participer aux activités des différents services.
Le port de Cotonou, malgré ses difficultés, a un
énorme potentiel du fait de sa position géographique. Cependant,
la gestion des trafics maritimes au port de Cotonou par la capitainerie a
été pour nous une occasion de suivre l'évolution du trafic
au port ainsi que l'accueil et la prise en charge des navires. Dans l'optique
de l'amélioration de la qualité du service d'accueil des navires,
le Port Autonome de Cotonou doit se doter de matériel adéquat et
de moyens humains et organisationnels conséquents.
Actuellement, les autorités du Port Autonome de Cotonou
ont compris l'enjeu de la modernisation du port et des réformes de
grandes envergures sont en cours car la compétitivité du port en
dépend.
Dans un tel contexte, les réformes s'articuleront
autour des points cruciaux dont la résolution permettrait un
décollage de l'économie nationale. Ce sont entre autres
l'amélioration des opérations d'accostages, la mise en place des
moyens techniques et organisationnels, la sureté et la
sécurité, et la manutention qui se révèlent comme
les grands défis à relever actuellement dans le domaine maritime
et plus précisément dans le secteur portuaire.
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