Les fonctions d'une conférence de rédaction dans un organe de presse audiovisuelle (cas de Malaà¯ka)( Télécharger le fichier original )par Jules Maxime MBUYU KABANGE Université de Lubumbashi - 2014 |
Chapitre troisième :LES FONCTIONS D'UNE CONFERENCE DE REDACTION DANS UN ORGANE DE PRESSE AUDIOVISUEL (cas de MALAIKA)III.0. IntroductionDans la vie d'une rédaction, les journalistes doivent remplir un certain nombre de fonctions. C'est ainsi que dans ce chapitre, il sera question pour nous de passer en revue les quelques fonctions que la conférence de rédaction de la RT MALAÏKA s'est assignées. En effet, les différentes fonctions sont entre-autres : la distribution des tâches aux journalistes de Malaïka ; la bonne réalisation des éditions d'information par les journalistes de Malaïka ; la bonne exécution de différents genres journalistiques à Malaïka ; le respect de la ligne éditoriale de la RT Malaïka ; le respect du code de l'éthique et de la déontologie journalistique. II.1. Des attributions des tâches aux journalistes de MalaïkaAvant de passer à l'explication des tâches que les journalistes de la RT Malaïka exécutent, nous disons qu'aujourd'hui, les journalistes ne connaissent pas l'intégralité des contextes dans lesquels leur activité va être regardée, lue ou écoutée. Cela fait à ce que la profession d'informer a maintenant une extension dans le domaine du journalisme. C'est ainsi que le journaliste professionnel doit faire montre de ses qualités et de ses capacités : - Respecter la temporalité dans l'élaboration d'information De nos jours, ce qui fait la différence entre les professionnels et les non-professionnels c'est la temporalité à laquelle ils sont soumis. Il y a les journalistes qui s'installent dans le temps de l'événement et des journalistes qui se fixent. Par exemple, à la RT Malaïka, on se rend compte qu'il y a les éditions d'information ou magazines de reportages et d'information qui sont hebdomadaires. A cet effet, certains journalistes livrent les informations en temps réel c'est-à-dire alors que l'événement ou le fait se déroule et d'autres journalistes livrent des formats un peu plus reculés dans le temps. A ce sujet, Bill Kovach et Tom Rosenstiel33(*) pensent que ce qu'il y a d'irréductible dans le métier de journaliste c'est entre-autres : § La recherche de la vérité ; § La loyauté vis-à-vis de l'audience ; § La vérification ; § L'individu face au sujet couvert et au pouvoir ; § La capacité d'ouvrir un espace de dimension et un espace social ; § La capacité d'être porteur de sens ; § La facilité d'être compréhensible par tous et celle d'écrire en sa propre conscience. Voici ici les quelques tâches qui caractérisent les professionnels de l'information : 1. La vérification de l'information ou le recoupement Aujourd'hui, le journaliste doit être capable de vérifier les 3 C (le contenu, le contexte et le code). Lorsqu'une information circule dans un univers, ces 3 choses sont à absolument vérifier pour être sûr de sa validité. 2. La maitrise du langage De plus en plus, il faut arriver à maitriser le langage de la vidéo qui n'est pas forcément celui de l'audiovisuel. 3. Le journaliste avec sa rédaction On se demande si on ne va pas avoir des journalistes sans journaux mais des journalistes sans rédaction. Une partie des journalistes (gens précaires) choisit à un moment donné d'être journaliste sans rédaction, en travaillant de temps en temps sur plusieurs titres, plusieurs médias, sans être cumulards, en développant leur propre sphère d'activité qu'ils arrivent eux-mêmes à financer. Cette tendance-là, on peut la regretter, soit s'en féliciter. Alors, pour mieux circonscrire les problèmes de la diffusion de l'information, il convient de les situer entre les devoirs et les droits de l'information. Une bonne information est garantie à la fois par un environnement juridique pour promouvoir la liberté d'action des journalistes et protéger les droits des tiers, et pas des règles ou des principes qui relèvent de la déontologie et l'éthique34(*). Les journalistes de Malaïka sont contraints de respecter le droit à l'information et le devoir de l'information. Par droit à l'information il faut comprendre le droit que les citoyens ont pour accéder à tous les faits de l'actualité, que ceux-ci résident dans les événements eux-mêmes ou dans l'expression de jugements ou d'opinions. A condition par conséquent, que ces faits soient présentés de manière intelligible pour chacun, faute de quoi la liberté se retournerait en privilège pour quelques uns35(*). Ici, il existe aussi un droit à être informé. Lorsque quelqu'un n'est pas informé, il n'est pas complet dans la société moderne. Bref, pour être entier, éclairé, conscient, l'homme doit avoir des événements une connaissance précise et complète, tant sur le plan national que sur le plan international. Par devoir de l'information, l'Etat à le devoir de donner aux citoyens tous les éléments qui leur permettent de vivre la communauté au plan politique. La participation des citoyens à la vie collective est tributaire d'une information de bonne qualité. Le devoir d'informer est corrélé aux droits d'imprimer, au droit de critiquer et au droit de rapporter les faits36(*). III.2. De la bonne réalisation des éditions d'information par les journalistes de Malaïka37(*) Pour arriver à bien réaliser une bonne édition d'information, les journalistes de Malaïka passent par une préparation assidue. Ceci par le fait que le rôle primordial d'un journaliste est de retransmettre les informations de façon adaptée et objective. En effet, à Malaïka, tout le monde est appelé à se retrouver au plus tard 8h30' au conseil de rédaction. Le conseil commence par la prière, suivi des critiques du travail (le journal) de la journée précédente question de réajuster là où il faut. Ces critiques n'appellent pas débat même pas des justifications. Après cette étape, c'est la proposition des sujets sans quoi le journal ne peut pas avoir lieu. C'est-à-dire qu'au moins chaque membre de la rédaction propose un sujet d'information et le conseil se met à débattre sur les sujets (avoir des arguments pour convaincre). Un sujet d'information dans la rédaction de Malaïka lors du conseil de rédaction peut ou n'est pas être adopté. Lorsque le sujet est retenu, on propose des angles. Cette proposition n'est pas forcément pour le journaliste qui propose mais à tout le conseil même les angles et plans en termes d'images. Puis, on conclut le conseil pour la réussite du travail par un voeu et s'il y a des communiqués à annoncer au responsable ou à ses adjoints. Maintenant il faut avoir un bon de tournage fait à la rédaction signé par deux services : rédaction et service d'exploitation. Ce bon est acheminé au service qui gère les cameras. Celui-ci à son tour va affecter les cameramen. Sur terrain, les journalistes y vont pour suivre tout ce qui a été proposé à la rédaction. Mais, il se fait que sur terrain, qu'il y ait des informations imprévisibles, le journaliste et son cameraman tournent cet événement puis on le propose au responsable de la rédaction. * 33 Bill Kovach&Tom Rosenstiel, Elements of journalism, s.l., Three River Press, 2011. * 34 Linard, A., Droit, déontologie et éthique des médias, s.l., s.é., s.d., p.19. * 35 BALLE, F., Op.cit., p.287. * 36 Warren. K. Agée et alli. Médias, 9ème éd. Bruxelles, De Boeck Université, p.57. * 37 Entretien avec Emma-Placide PAKABILOND, Secrétaire de rédaction à la RT MALAÏKA |
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