B. Des coûts de
mise en oeuvre et des temps de conception plus faibles
Le coût de production unitaire n'est pas
forcément l'endroit où il faut aller chercher un
intérêt pour cette nouvelle technologie. En revanche, le
coût de mise en oeuvre est beaucoup plus faible, ce qui peut avoir de
gros intérêts pour les séries courtes.
Un moule pour injection plastique peut coûter quelques
dizaines de milliers d'euros pour des produits un peu complexes et
nécessite l'utilisation de diverses techniques de découpe
(sculpture, fraisage, etc ...) elles-mêmes coûteuses en outillage.
Le plasturgiste voudra toujours injecter quelques milliers de pièces
pour rentabiliser son réglage. Si le client n'a besoin que de quelques
dizaines ou centaines de pièces (comme c'est le cas dans beaucoup
d'industries de niches aujourd'hui), cela induit des surcoûts très
élevés !!!
En plus des coûts prohibitifs liés à la
création des moules, il faut compter des commandes minimales pour la
création de l'objet (généralement 10 000
pièces). Ce sont des barrières qui rebutent au départ de
nombreuses personnes désireuses de concrétiser leur
idée.
A contrario, l'impression 3D permet la fabrication d'un
produit unique ou d'une petite série à des coûts
raisonnables. Airbus, par exemple, utilise déjà l'impression 3D
pour fabriquer des pièces d'avion en quantité limitée.
(voir « Airbus explores building planes with Giant 3D
Printers » sur le site Forbes.com).
Concernant le temps pour mettre le produit à la
dispositiondu consommateur, il est plus faible.
Attention à ne pas confondre le temps de fabrication et
le temps de disponibilité pour l'utilisateur ou le client
(durée entre sa date de commande et la date de disponibilité
réelle).
Dans de nombreux articles consacrés à
l'impression 3D, un constat sous forme de remarque négative est souvent
abordé : la lenteur de l'impression de l'objet concerné, qui
est en moyenne, en fonction de la taille du produit et du nombre de
pièces réalisées, de 4 et 8 heures.
A noter tout d'abord que toutes les nouvelles imprimantes
présentées lors de ces derniers mois augmentent leur vitesse
d'impression et la problématique liée aux vitesses d'impression
devrait être aisémentrésolue dans les prochaines
années.
Analysons ensuite le scénario suivant : un client
vient de casser une pièce utile au bon fonctionnement de son outil, de
son jouet ou tout autre article. Il doit rechercher les informations
concernant le fournisseur, les références du produit, prendre
contact avec celui-ci, s'assurer de la disponibilité de la pièce
en question, négocier le prix, accepter le délai de livraison,
etc ...
Même en imaginant qu'aucun
obstacle(non-disponibilité du produit, grève, retard de
livraison) ne se glisse dans le processus, le délai d'approvisionnement
de ce produit sera toujours plus long que la démarche d'impression du
produit avec une imprimante 3D.
Il est primordial donc de ne pas confondredélai de
disponibilité des produits et délai d'impression du
produit.
C. Le retour sur
investissement
Une méthode de calcul mise en place par Mr Faraggi de
Wcom, une société qui accompagne les entreprises dans le cadre de
leurs projets de déploiement d'activités à base
d'utilisation d'imprimante 3D, permet de déterminer le point du ROI
(Return On Investment).
Il compare pour cela la fabrication selon la méthode
classique avec la fabrication par impression 3D. Les résultats sont les
suivants :

Return on Investment for Additive Manufacturing
Cette méthode de calcul permet d'analyser la
faisabilité d'un projet et de déterminer si la fabrication par
imprimante 3D est bien rentable.
Nous voyonstrès clairement dans ces courbes que cela
dépend du volume (nombre d'unités nécessaires) mais aussi
des matériaux utilisés. Cette technologie est donc
particulièrement appropriée pour permettre aux industriels de
concevoir des produits de petites séries. Ce que confirme
également le graphique réalisé par Deloitte
UniversityPress ci-dessous.

Rentabilité de la fabrication additive par rapport
à la fabrication traditionnelle
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