Etude monographique de la commune de Guinguinéo( Télécharger le fichier original )par Adama DIALLO Université Cheikh Anta DIOP (UCAD) - Certificat d'Aptitude à l'Enseignement Moyen 2013 |
UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
DEPARTEMENT DIDACTIQUE D'HISTOIRE ET DE GEOGRAPHIE
ETUDE MONOGRAPHIQUE DE LA COMMMUNE DE GUINGUINEO
Présenté par : Sous la direction de : Adama DIALLO M. Mamadou FAYE Formateur à la FASTEF ANNEE ACADEMIQUE 2013-2014 Dédicaces Je dédie ce mémoire à ma très Chère mère et à mon Cher Père. Merci ! Des mots ne seront jamais assez pour vous exprimer ma gratitude. A mon Cher grand frère Boubacar Diallo et son épouse Aminata Déh, merci pour votre prestigieux soutien. A ma grande soeur Mme Aissatou Diallo dite Néné Galé qui a beaucoup contribué dans mes études. A mes petites soeurs Mariama et Salimatou. A M. Ali Cissé, à Dr Fatima Leila Ly Diallo. Merci ! A toute ma Famille. Qu'ALLAH vous accorde Longévité et Bonheur ! Remerciements Nous remercions tous ceux qui ont contribué à la bonne réalisation de ce mémoire plus particulièrement à notre Professeur encadreur Monsieur Mamadou FAYE pour sa disponibilité. Nous disons merci infiniment à M. Abdoulaye FAYE, Mr. Matar NDOUR, à Mr. Mohamed Abdoulaye DIAME, M. Mamadou SAMB pour leur encadrement pédagogique, leurs conseils et encouragements. Nos remerciements vont aussi à M. Ibrahima GOUMBALA Secrétaire municipal, M. Abdel Aziz DIOP conseiller municipal président de la Commission Planification à la mairie de Guinguinéo. Nous remercions également la Famille SANGHARE au quartier Bongré/Kaolack. Toute notre sympathie aux collègues M. Babacar NDOUR, Mme Maimouna Ndiaye et Mme Solange NASSALA, aux amis Mamadou Diallo, Amadou DJIGO, Yassa Mballo, ... Enfin à toutes les personnes ressources pour leur franc et précieux soutien. SOMMAIRE Liste des abréviations.................................................................................5 Liste des cartes des tableaux et des graphiques....................................................6 Introduction ...........................................................................................7 Problématique ..........................................................................................8 Cadre méthodologique................................................................................11 I. Présentation de la commune............................................................13
II. Etude du cadre physique de la commune..............................................18
III. Etude démographique de la commune.................................................22
IV. Etude des Secteurs sociaux.............................................................25
V. Diagnostique des activités économiques dans la commune........................30
VI. Les activités d'appui à la production..................................................35
VII. Potentialités et contraintes de développement de la commune Guinguinéo.....36
VIII. Perspectives de développement........................................................37 Conclusion ........................................................................................38 Bibliographie.......................................................................................39 Partie documentaire ..............................................................................40 Liste des Cartes CARTE 1 : Situation de la commune de Guinguinéo Liste des tableaux TABLEAU 1 : Evolution de la pluviométrie de 2003 à 2013 TABLEAU 2 : Evolution de la population de Guinguinéo TABLEAU 3: Répartition de la population par tranche d'âge TABLEAU 4 : Répartition des écoles primaires par quartier TABLEAU 5 : Répartition des différentes espèces Liste des graphiques GRAPHIQUE 1 : Courbe d'évolution du cumul des précipitations annuelles GRAPHIQUE 2 : Courbe d'évolution de la population de Guinguinéo GRAPHIQUE 3 : Répartition de la population par sexe GRAPHIQUE 4 : Répartition de la population par tranche d'âge GRAPHIQUE 5 : Répartition des différentes espèces SIGLES ET ABREVIATIONS ADM : Agence de Développement Municipale ANDS : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie ARD : Agence Régionale de Développement ASC : Association Sportive et Culturelle BU: Bibliothèque Universitaire CODESRIA: Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique CADL : Centre d'Appui au Développement Local CADDEL: Cabinet d'Appui Décentralisation et au Développement Local CEM: Collège d'Enseignement Moyen CETF: Centre d'Enseignement Technique Féminin GERAD: Groupes d'Etude et de Recherches en Analyses des Décisions GPF : Groupement de Promotion Féminine IEF: Inspection de l'Education et de la Formation IST: Infection Sexuellement Transmissible OMD: Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS: Organisation Mondiale de la Santé PIC: Plan Investissement Communal SDE: Société Des Eaux SDDR: Service Départemental du Développement Rural SENELEC: Société Nationale de l'Electricité TIC: Technologie de l'Information et de la Communication USG: Union Sportive de Guinguinéo IntroductionLa commune de Guinguinéo ou « Géo » (diminutif de Guinguinéo) se situe au Nord-est de la région de Kaolack, à 9 km de la nationale 4 à partir du village de Back Samba Dior et ouverte sur la nationale 1 à partir de la commune de Kahone par une route latéritique sur 07 km. Ses habitants sont appelés les Guinguinéois et les Guinguinéoises. La commune a une population de 15 296 habitants en 2011, soit 15,15 % de la population du département avec un taux de croissance moyen annuel estimé à 1,5% et une densité estimée à 43,7 habitants/ha La vie socio-économique de la commune a été longtemps rythmée par la gare ferroviaire qui divise la ville en deux parties. Cependant, malgré son âge (plus de 60 ans), sa diversité ethnique aux relents culturels, la jeunesse de sa population, Guinguinéo peine à se développer comparée aux autres communes du Sénégal créées avant l'indépendance. Mais l'espoir d'un développement socioéconomique durable est permis grâce à la nouvelle réforme de la décentralisation (Acte III de la décentralisation) qui fait de la commune, en plus d'être chef lieu de département rattaché à la région de Kaolack depuis 2008, une Ville où siège l'actuel Conseil Départemental. Grâce aussi aux atouts en TIC (radio communautaire, internet, etc.), en infrastructures sanitaires et scolaires dont dispose la commune, à une éventuelle reprise des activités du chemin de fer, promis par les autorités étatiques, pour accompagner le développement des villes et villages abritant gares et haltes. Au Sénégal, la décentralisation date d'avant l'indépendance puisque dès le XIXème siècle, il existait quatre communes : Saint-Louis, Gorée, Rufisque et Dakar. D'autres communes sont créées dans les années cinquante. Au total, à la veille de l'indépendance, le pays comptait 34 communes toutes de plein exercice dont celle de Guinguinéo (créée en 1952). A cette époque la commune disposait beaucoup d'atouts pour se développer. En effet, Guinguinéo bénéficiait de l'une des plus importantes gares ferroviaires sur l'axe Dakar-Bamako. C'est par cette gare que transitait l'essentiel des productions arachidières du Saloum destinées au port de Kaolack. La vie socio-économique de la commune rythmait alors avec l'arrivée ou le départ de trains « voyageurs », de trains de « marchandises ». Le train contribuait à la lutte contre le chômage et la pauvreté et permettaient également de fixer les populations, notamment les jeunes. Mais depuis l'arrêt des trains « voyageurs », la vie économique est au ralenti dans la commune et son hinterland. Cependant la politique de décentralisation engagée par l'Etat du Sénégal permet, aujourd'hui, aux populations de la commune de Guinguinéo et aux élus municipaux de garder espoir pour un développement local durable. Car de façon générale, les objectifs recherchés à travers la politique de décentralisation sont : - Donner aux collectivités locales des compétences propres et assurer ainsi un meilleur équilibre des pouvoirs sur l'ensemble du territoire. - Renforcer les pouvoirs des acteurs locaux en rapprochant le processus de décision des citoyens et en favorisant l'émergence d'une démocratie de proximité ; - Prendre en compte les besoins de la population et ses demandes en proposant des réponses adaptées et appropriées aux problèmes locaux ; - Mobiliser efficacement le capital social et économique local pour faire reculer la pauvreté Ce choix est consolidé avec l'adoption en 1996 de la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant code des collectivités locales et de la loi 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, aux communes, aux communautés rurales dans neuf (09) domaines. Désormais, les collectivités locales sont responsables de la définition des orientations de leur développement et de la mobilisation des ressources dans le but de la promotion du développement économique et social selon une approche participative, endogène et itérative. Cependant, malgré les progrès et acquis enregistrés, beaucoup de faiblesses et de contraintes ont pesé sur la mise en oeuvre de la politique de décentralisation. « La politique de décentralisation au Sénégal se heurte, en effet, à beaucoup de limites, à savoir, notamment : - les faiblesses objectives du cadre organisationnel et fonctionnel de la décentralisation pour la promotion d'un développement territorial ; - le manque de viabilité des territoires et de valorisation des potentialités de développement des territoires ; - la faiblesse de la politique d'aménagement du territoire limitée par une architecture territoriale rigide ; - la faiblesse de la gouvernance territoriale accentuée par une multiplicité d'acteurs avec des logiques et des préoccupations parfois différentes ; - l'incohérence et l'inefficience des mécanismes de financement du développement territorial; - la faiblesse de la coproduction des acteurs du développement territorial qui induit fortement l'inefficacité des interventions. »1(*) « Le contexte et la faiblesse des politiques et stratégies de développement appliquées jusque-là, nécessitent, en conséquence, d'initier des alternatives susceptibles de corriger les déficiences et de produire simultanément des progrès significatifs à l'échelle nationale et un développement local harmonieux. Dans cette perspective, l'option est prise de construire, dans le cadre d'un dialogue consensuel et prospectif, le renouveau de la modernisation de l'Etat, à travers une décentralisation cohérente dans ses principes, et performante dans sa mise en oeuvre. »2(*) Ainsi l'Etat s'est engagé dans une troisième réforme de la décentralisation. L'objectif général, visé par cette réforme, baptisée « l'Acte III de la décentralisation », est d'organiser le Sénégal en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable. Cette réforme plonge ses racines dans une véritable politique d'aménagement du territoire et oriente la concrétisation des aspirations et des espoirs des acteurs territoriaux, en vue de bâtir un projet de territoire. Elle offre l'espace adéquat pour construire les bases de la territorialisation des politiques publiques. Cet « Acte III de la décentralisation » fait de Guinguinéo, commune aux potentiels énormes, lieu où siège le Conseil Départemental. Ce dernier a d'ailleurs compétence « pour promouvoir le développement économique, éducatif, social, sanitaire, culturel et scientifique, pour réaliser les plans départementaux de développement et organiser l'aménagement du territoire dans le respect de l'intégrité, de l'autonomie et des attributions des autres collectivités locales »3(*). Cadre méthodologique A l'origine de toute recherche, il y a une ou des questions de départ qui constituent le fil conducteur de toute la démarche théorique et méthodologique devant aboutir au produit final. Dans le cadre de notre étude monographique sur la commune de Guinguinéo, une démarche progressive et a été adoptée. La recherche documentaire Elle est fondamentale dans toute recherche en science sociale. C'est en ce sens que G. Mace la définit comme « une technique qui permet au chercheur de consulter des documents desquels il extrait des informations, des opinions ou conclusions qui lui serviront à appuyer son argumentation »4(*). Durant cette étape nous avons visité la BU centrale de l'UCAD, la BU du GERAD. Nous avons été aussi au niveau de l'ARD de Kaolack, du CADDEL/Kaolack, de l'ANDS/Kaolack. D'une manière générale, la recherche documentaire nous a permis de mieux appréhender notre thème d'étude, surtout nous préciser la méthode d'élaboration d'une étude monographique. Objectifs Cette présente étude devra permettre de disposer d'une photographie de l'état de la commune de Guinguinéo; car « l'étude monographique a pour but de résumer toutes les informations physiques et socioéconomiques sur la municipalité afin de permettre l'identification des besoins de la population ainsi que les potentialités de développement »5(*). Dans cette monographie de la commune de Guinguinéo nous aborderons la présentation de la commune, le cadre physique, la population, l'organisation sociale, les activités économiques, les secteurs sociaux, les contraintes et atouts de la commune ; les perspectives. Hypothèses La mise en place, la réalisation et la réussite des actions de développement local sont fonctions d'une participation volontaire, responsable et active des populations ; - Guinguinéo est une commune avec d'immenses potentialités pour un développement socioéconomique durable ; - Cependant des contraintes annihilent ce processus. A cet effet, avoir à portée des mains une photographie de l'état de sa commune qu'est la monographie sera d'une grande utilité pour le responsable communal. Méthodologie Il s'agit des instruments et procédés qui sont mis en oeuvre pour. Nous avons choisi d'utiliser particulièrement les données quantitatives des enquêtes effectuées par le CADDEL pour la réalisation du PIC de la commune de Guinguinéo, élaboré avec l'Appui du PNDL sous la supervision de l'ARD de Kaolack. Quant aux enquêtes qualitatives, par le biais des entretiens semi-structurés, nous ont permis d'aller plus loin en interrogeant les personnes ressources comme les chefs de projets, les élus locaux, des jeunes de la commune... I. Présentation de la commune
Guinguinéo aurait été fondé au XIXe siècle par trois familles sérères, celles de Langoné Tine, Coly Youm, Gayane Sène et par une famille peulh, Oldy Dia. Située au coeur du Bassin arachidier, la commune de Guinguinéo fut un point de collecte et de ramassage des produits agricoles surtout l'arachide. Après la récolte, la commercialisation se faisait à Kaolack avec les traitants. Avec l'arrivée du chemin de fer, le rôle de Guinguinéo comme point de collecte, de groupage et d'évacuation de la production agricole s'affirma et la commune devint un centre urbain relativement important. Le premier quartier à être établi est Thiérère, ensuite ont suivi les quartiers de Kanène, Campement, Macodé Bar, Farabougou et Palène. Erigée en commune de 1er degré (commission municipale entièrement nommée) par l'arrêté général du 01 décembre 1952, Guinguinéo devint commune de 3ème degré (commission municipale élue au suffrage universel) en 1953. En 1960, la ville est devenue une commune de plein exercice grâce à la Loi n° 60-025 du 1er février 19606(*). Avant la réforme territoriale et administrative 2008, Guinguinéo était une commune du département de Gossas, région de Fatick. Avec la Loi n° 2008-14 du 18 mars 2008 la commune de Guinguinéo est érigée en chef-lieu de département et rattachée à la région de Kaolack.
La commune de Guinguinéo se situe au Nord-est de la région de Kaolack, à 9 km de la nationale 4 à partir du village de Back Samba Dior. Elle est limitée : · au Nord par la Commune Ndiago, · au Sud par la Commune de Mbadakhoune · à l'Est par celle de Ngathie Naoudé · et à l'Ouest celle de Gagnik. CARTE 1 : Situation de la Commune de Guinguinéo Source : DTGC, CSE
La préfecture en tant que représentant de l'Etat du Sénégal dans la commune, veille à la conformité des axes de développement d'avec les programmes gouvernementaux en la matière. De ce fait, elle constitue un intermédiaire chargé de relayer l'information dans les deux sens. Le siège de la préfecture se situe dans le quartier de Thiérère.
Il est la cellule étatique d'encadrement technique de l'économie planifiée dans le département. La principale mission qui lui est assignée consiste à encadrer les acteurs pour un développement socioéconomique harmonieux. Toutefois, ses performances sont plus perceptibles dans les actions du Conseil Municipal et celles des Groupements de Promotion Féminine. Ces axes de collaboration s'articulent autour de l'appui organisationnel et technique des Groupes de Base porteurs de projets communautaires et l'appui institutionnel du conseil municipal dans l'exercice des compétences transférées.
- Le service de l'hydraulique de Kaolack ; - L'Inspection de l'Education et de la Formation de Guinguinéo ; - L'inspection départementale de la Jeunesse et des Sports ; - Le district sanitaire de Guinguinéo ; - Le Service Départemental de Développement Rural ; - La direction départementale des Eaux et Forêts ; - Le service régional de la planification de Kaolack ; - L'Agence régionale de Développement. - La brigade départementale de gendarmerie.
Guinguinéo est une commune rurale dont le développement spatial n'est pas très rapide. La vie des populations a été pendant longtemps rythmée par le trafic ferroviaire. A cet effet, la structure urbaine est fortement influencée par le chemin de fer qui divise la ville en deux parties.
Le plan d'ensemble de la ville se présente sous forme de damier divisé en deux parties par le chemin de fer dont l'emprise couvre une superficie de 50 ha. Au nord du chemin de fer se trouvent les quartiers, Macodé Bar, Kanéne et Thiérère, au Sud, Campement et Farabougou. Le développement spatial de la commune de Guinguinéo s'est organisé au fil des années, autour d'un noyau central regroupant l'ensemble des équipements administratif, commerciaux et publics. Progressivement, de nouveaux lotissements sont venus se greffer à ce noyau central qui est le quartier Kanéne, encore appelé Escale.
Guinguinéo est une commune rurale, l'habitat de type rural avec des toits en paille et des murs en banco est encore présent dans le paysage urbain. Cependant les efforts de modernisation deviennent de plus en plus visibles. L'habitat planifié est presque absent, seul des HLM comptant seulement sept (07) logements ont été construite depuis les années 60. Pour répondre aux besoins des populations, la commune a procédé à des lotissements, mais le manque de viabilisation constitue un sérieux handicap. L'absence d'un réseau de drainage des eaux pluviales entrainent des inondations au niveau de certains quartiers comme Thiérère et Farabougou.
La commune de Guinguinéo occupe actuellement une superficie de 350ha7(*) alors que la superficie communale est égale à environ 1200 ha. Autrement, Guinguinéo ne connait pas pour le moment des problèmes d'extension, contrairement à la plupart des communes du Sénégal où les besoins d'espace urbanisable sont récurrents. Seulement, 29 % de la superficie communale est occupée, les 71% sont des réserves foncières soit 850 ha.
Conscient de la faiblesse des ressources fiscales de la commune de Guinguinéo pour assoir un développement durable, le conseil municipal s'est inscrit très vite dans la coopération décentralisée. Ceci lui a valu la réalisation de plusieurs projets de modernisation de la commune. Au fait, plusieurs acteurs issus de la coopération décentralisée interviennent et apportent leur contribution dans le processus de développement de la commune. S'agit entre autre, de : - La coopération avec la ville de Besançon (France) Depuis 2009, la ville de Besançon appui la commune de Guinguinéo dans le cadre d'un projet appelé « Guinguinéo ville numérique ». L'objectif de ce projet est de doter la Mairie, la Gendarmerie, la Préfecture, l'IEF, et les écoles d'équipements informatiques. - L'ADM La commune de Guinguinéo a signé un contrat de ville avec l'ADM depuis quelques années. C'est ainsi que la réalisation de plusieurs infrastructures est confinée dans le contrat de ville. Ce partenariat a permis à la mairie de se doter d'un nouvel hôtel de ville, d'une nouvelle gare routière et la construction de plusieurs salles de classes. II. Etude du cadre physique de la commune
La commune de Guinguinéo se trouve dans la zone soudano-sahélienne coïncidant avec le coeur du bassin arachidier. Cette zone est marquée par des températures assez élevées et des précipitations relativement abondantes (500 à 1000mm par an).
Dans la commune de Guinguinéo et son hinterland on rencontre trois types de sols : · Des sols sableux 50% · Des sols sablo-argileux 30% · Des sols argilo-sableux 20%
La végétation de la commune de Guinguinéo est caractéristique de celle du domaine Soudano-Sahélien. Elle est composée essentiellement de trois strates : arbustive, arborée et herbacée. · La strate arbustive est principalement formée de Guira Senegalensis (Nguer), de Combretum Glutinosum (Ratt), de Piliostigma Reticulam (Nguiguiss). · La strate arborée est essentiellement composée d'essences utilisées pour l'alimentation des populations, l'artisanat d'art et d'autres besoins des ménages. Il s'agit, entre autres de : Andansonia digitata (Gouye), Acacia Albica (Kaad), Zizyphus mauritania (sidem), etc. · La strate herbacée regroupe des espaces qui poussent généralement durant l'hivernage. La strate herbacée est une formation végétale très importante car elle constitue des pâturages indispensables pour l'élevage extensif.
Il existe une étroite relation entre la faune et la flore. En effet, cette dernière constitue un milieu privilégié où s'organise la vie des différentes espèces fauniques. A cause de l'action anthropique et des effets climatiques, beaucoup d'espèces sont en voie de disparition. Les principales espèces qu'on peut rencontrées sont notamment, les chacals, les lapins, les serpents, les lézards, les serpents. Parmi les avifaunes les espèces présentes sont : les perdrix, les pigeons.
Les ressources en eau sont constituées par les eaux de surface (mare, bas-fond) et les ressources souterraines (nappe phréatique et maestrichtien). - Les eaux de surfaces Les eaux de surface de la commune de Guinguinéo sont constituées de mares et de bas-fonds qui servent pour l'abreuvement du bétail et d'autres usages des populations. - Les eaux souterraines Deux types de nappes souterraines sont distingués à Guinguinéo et son hinterland : nappe phréatique et maestrichtien. La nappe phréatique se présente sous forme de lentille dans les cordons sableux et les terrasses basses. Sa profondeur se situe entre 30 et 100 mètres. Elle est exploitée grâce à la présence des puits. Quant au maastrichtien, exploité par des forages, sa profondeur est profondeur est comprise entre 200 et 300 mètres.
L'hivernage détermine généralement la saison des pluies dans les régions tropicales. Cette saison pluvieuse comme son nom l'indique est marquée par des précipitations sous forme de pluies, liées à la circulation de la mousson ; alizé issu de l'anticyclone de Sainte-Hélène et qui a traversé l'équateur géographique pour devenir mousson. Les données du tableau ci-dessous concernent la période qui va de 2003 à 2013. La pluviométrie observée donne une évolution en dent de scie, tant sur les hauteurs des pluies que sur le nombre de jours de pluies. L'hivernage où saison pluvieuse dure 4 à 5 mois et commence habituellement au mois de Mai et se termine en Octobre. Et les maxima pluviométriques interviennent entre Juillet et Août. TABLEAU 1 : Evolution de la pluviométrie de 2003 à 2013
Source : SDDR Guinguinéo, relevés pluviométriques 2003-2013, Poste de Guinguinéo Graphique 1 : Courbe d'évolution du cumul des précipitations annuelles
III. Etude démographique de la commune
Pour traiter de la démographie de la commune de Guinguinéo, nous utiliserons les données de l'ANDS de 2006 car le rapport final du recensement général de la population de 2013 n'est encore pas disponible au moment où nous rédigeons cette monographie. La commune de Guinguinéo a une population de 15 804 habitants en 2013, soit 15,15 % de la population du département. La densité est estimée à 43,7 habitants/ha. Le taux de croissance moyen annuel estimé à 1,5% est inférieur à la moyenne régionale (1,9%) et nationale (2,4%). TABLEAU 2 : Evolution de la population de Guinguinéo
Source : ANDS 2006 GRAPHIQUE 2 : Courbe d'évolution de la population de Guinguinéo
A l'instar de la population sénégalaise (52% de femmes contre 48% d'hommes), la population de la commune de Guinguinéo est majoritairement composée de femmes. En effet, ces dernières représentent 54,6% des habitants contrairement aux hommes qui font 45,4% des résidents. GRAPHIQUE 3 : Répartition de la population par sexe Source : Enquêtes CADDEL CONSULTING, 2011
Avec une tendance qui rime avec celle nationale, la population de la commune de Guinguinéo est marquée par la prédominance des jeunes qui représentent plus de la moitié. En effet, les enfants âgés de moins de 14 ans constituent 25,20% des habitants or les vieux âgés de 65 ans et plus ne font que 4,20% de la population totale de la commune. TABLEAU 3: Répartition de la population par tranche d'âge
Source : Enquêtes CADDEL CONSULTING, 2011 GRAPHIQUE 4 : Répartition de la population par tranche d'âge
La population est à majorité de confession musulmane. Les chrétiens en minorité dispose d'une Eglise au niveau du quartier Kanène. IV. Etude des Secteurs sociaux
La commune de Guinguinéo dispose d'un niveau d'enseignement qui va du préscolaire au secondaire en passant par le primaire, le moyen, l'enseignement technique et aussi l'enseignement coranique. Malgré des résultats satisfaisant notés aux différents examens, le secteur éducatif dans la commune de Guinguinéo reste confronté à diverses contraintes telles que : F L'insuffisance des salles de classes dans certaines écoles, F L'effectif pléthorique dans les salles de classes, etc.
Dans la commune de Guinguinéo, l'enseignement préscolaire, qui est un objectif majeur dans les programmes d'éducation de l'Etat du Sénégal qui fait de la prise en charge de la petite enfance une priorité, est marqué par l'existence de quatre (04) écoles qui sont : - La case des tout-petits située dans le quartier Thierère ; - Les deux (02) garderies d'enfants localisées à Palène et à Kanène ; - L'école préscolaire arabe située à Macodé Bar. Malgré son importance, ce niveau d'enseignement est confronté à de réelles difficultés telles que : - L'absence d'aire et de matériel de jeux ; - Les difficultés pour les parents à prendre en charge les frais liés à la scolarité des enfants, etc.
La ville de Guinguinéo compte dix (10) écoles primaires et une école privée catholique située à Kanène. L'analyse de la répartition spatiale permet de constater que tous les quartiers sont dotés d'école primaire. TABLEAU 4 : Répartition des écoles primaires par quartier
Source : IEF Guinguinéo, 2014
L'enseignement moyen et secondaire est représenté par un (01) lycée, deux (02) CEM (le CEM Serigne Khassim Mbacké et le CEM Marguerite) et deux (02) collèges privés. Il faut noter que le lycée et les deux CEM disposent chacun d'une salle de TIC qui permet aux élèves comme aux enseignements d'actualiser leur recherche.
L'enseignement technique est représenté par le seul CETF ouvert depuis 2013 et qui emprunte les anciens locaux de la mairie de la ville.
La commune de Guinguinéo compte treize (13) écoles coraniques ou « daaras ». Ces différents « daaras » sont fréquentés par une centaine d'enfants venus surtout du monde rural. Les « daaras » ont toujours été un lieu privilégié d'éducation religieuse. Cependant, leurs caractéristiques générales sont le manque d'organisation et les conditions de vie difficiles des enfants. Cependant avec l'intégration de l'enseignement religieux (la religion musulmane notamment) au programme du cycle primaire, l'Etat du Sénégal contribue à la résolution en partie des problèmes rencontrés dans ce sous-secteur de l'enseignement. L'Etat vise aussi à mener une politique pour leur modernisation.
La santé est un secteur bien pris en charge par les autorités étatiques et communales. En effet, la commune de Guinguinéo dispose d'un (01) centre de santé et d'un poste de santé parapublique. L'analyse des infrastructures et équipements sanitaires dans la commune de Guinguinéo permet de dégager une large couverture sanitaire dans la commune. Car selon les normes de l'OMS, il faut 50 000 habitants pour un centre de santé or la commune Guinguinéo n'en a que 15 296 habitants. Même si, par ailleurs, il faut signaler que le centre de santé a un statut de centre de santé chef de district, il polarise tout le département de Guinguinéo. L'analyse de la santé publique (ensemble de méthodes et moyens mis en oeuvre pour lutter contre la maladie, améliorer l'état sanitaire des populations, promouvoir la santé et obtenir pour tous l'état de santé)8(*), permet de dégager une réelle prise en charge des principales motifs de consultations. En effet, cette prise en charge à permis grâce aux importants efforts de sensibilisation de l'équipe médicale avec l'appui de plusieurs partenaires, de rendre le paludisme de moins en moins une grande menace dans la commune. Aujourd'hui bien que la commune de Guinguinéo soit en phase avec les normes de l'OMS en matière de desserte en infrastructures médicales, certains obstacles entravent l'atteinte des OMD N°4 (réduire la mortalité des enfants), N°5 (améliorer la santé maternelle) et N°6 (combattre le VIH/Sida, le paludisme et d'autres maladies). Il s'agit principalement l'obsolescence et déficience du plateau technique du centre de santé (service radiologie non fonctionnel, déficit d'équipement du laboratoire, absence de bloc opératoire etc.), l'évacuation difficile des malades vers le centre de santé surtout pendant la nuit à cause de son éloignement et de l'absence d'éclairage public sur l'axe y menant, etc.
Les enfants âges de 0 à 14 ans représentent une proportion très importante car ils font plus de 25% de la population. Leur prise en charge nécessite une vision politique claire et des moyens importants. Dans la commune de Guinguinéo cette prise en charge est relativement bien réussie. Car au niveau du centre de santé de la dite commune, l'état nutritionnel des enfants est très satisfaisant. La vaccination des enfants de la commune et son hinterland est estimée à 97%. En ce qui concerne l'éducation des enfants, l'amélioration de l'offre scolaire combinée à de multiples actions de sensibilisation pour la scolarisation effective des enfants, à permis à la commune de Guinguinéo d'enregistrer un taux brut de scolarisation de 103,07% ce qui est en parfaite phase avec l'OMD N°2. Par ailleurs, les cas de violences faites aux enfants (les abus sexuels, mariages forcés, travail des enfants, etc.) sont rarement enregistrés dans la commune.
Malgré leur poids démographique, les jeunes n'ont pas une très grande incidence dans le développement de la commune. Sur le plan économique, on note un important taux de chômage qui résulte à la fois d'un manque de formation et d'une insuffisante exploitation des possibilités économiques offertes. Par contre, les jeunes se regroupent en associations pour s'activer dans les domaines sportifs et culturels. La commune de Guinguinéo compte une dizaine d'ASC et équipe de football communale (USG). Leurs activités tournent autour du football (navétane). Comme infrastructures de sports, la commune dispose d'un terrain de football clôturé, d'un hippodrome, d'un terrain de Basket, de trois terrains de sport non aménagés. A cause du chômage, la stratégie la plus utilisée par la majeure partie des jeunes de la commune est l'exode rural. Ils partent souvent vers des centres urbains (Dakar, Touba, Kaolack, etc.) à la recherche d'emplois.
L'histoire et les traditions ont toujours fait de la femme la pierre angulaire de la famille chargée de maintenir l'harmonie et la stabilité au sein du foyer (la reproduction, nourriture, soins ménage, éducation des enfants, bien-être du mari...). Elles concourent à des apports vitaux et propres, tant au niveau de leur pratique que leur vision du développement. Au Sénégal, une politique parfois qualifiée de « féminisme d'Etat » a été conçue et mise en place dans le but d'encourager la participation des femmes dans le développement et d'améliorer les conditions de vie des populations (CODESRIA). Car c'est le seul moyen de bâtir une société viable, juste et développée. « Le renforcement du pouvoir d'action des femmes et l'égalité entre les sexes sont les préalables essentiels à la sécurité politique, sociale et économique de tout peuple »9(*). Ces changements leur ont permis aujourd'hui, de participer pleinement au développement en faisant l'apport des compétences spécifiques à leurs rôles. Représentant 54,6% de la population de la commune de Guinguinéo, les femmes sont de véritables actrices incontournables dans le développement socio-économique, environnemental et même politique de ladite commune. Par ailleurs, à l'occasion des dernières élections municipales (29 juin 2014) marquée par la parité absolue Hommes/Femmes, elles ont été honorées. Car, pour une première dans son histoire, la commune de Guinguinéo a eu comme maire une femme. Cependant, leur niveau d'accès aux ressources est très faible. En effet, les femmes de la commune font face à d'énormes contraintes causées surtout par leur analphabétisme, les contraintes socioculturelles, etc.
L'alimentation en eau potable de la commune de Guinguinéo se fait à partir d'un forage et d'un château d'eau d'une capacité de 300 m3. Cependant, une partie de la population utilise de l'eau des 05 puits traditionnels que compte la commune. Par ailleurs, avec le taux élevé du sel dans l'eau, une entreprise a installé une fontaine privée (où l'eau vendu à 10fr le litre) pour réduire voir éliminer cette salinité.
La commune de Guinguinéo n'est pas encore dotée d'un système d'assainissement collectif. Malgré l'âge de la commune (58 ans) Il existe ni réseau d'évacuation des eaux usées ni réseau de canalisation des eaux de pluies. Les deux canaux aux abords du marché central, de dimensions et de longueur très réduites, sont les seules infrastructures réalisées. L'assainissement individuel est caractérisé par la présence dans les concessions de latrines, de fosses étanches et de fosses sceptiques. Un seul hydro-cureur appartenant à la municipalité assure les vidanges sur l'ensemble de la commune. Cependant, l'absence de déversoir aménagé fixe constitue un risque environnemental dans la zone. En ce qui concerne les déchets solides, ils sont collectés et transportés par des charrettes vers des dépôts sauvages aux alentours de la ville. Pour le transport des déchets solides issus du des marchés, la mairie met à la disposition de ses agents de nettoiement ses principaux moyens pour la collecte des ordures (01 camion collecteur, 01 tracteur plus une benne). V. Les secteurs économiques Dans la commune de Guinguinéo et son hinterland, les activités du secteur primaire, notamment l'agriculture et l'élevage, sont les principales occupations des populations. L'importance des activités agricoles peut s'expliquer à la fois par la situation géographique de commune (au coeur du Bassin arachidier) et par son statut d'antan de point de collecte et de ramassage des produits agricoles. L'élevage est également très développé avec un cheptel très riche en espèces. Le secteur secondaire, très peu développé, est dominé par l'artisanat du fait de l'absence d'industrie dans la commune. Le secteur tertiaire est soutenu par l'importance du commerce.
L'agriculture demeure une activité importante pour les populations de la commune. Le terroir est de type mixte (wolof/serer) avec comme principales cultures, le mil (souna) l'arachide, le sorgho, le maïs, la pastèque et les spéculations maraichères. Face à la pression foncière résultant de l'importance démographique, la pratique de la jachère est devenue très rare voire absente, et l'accès à la terre devient de plus en plus difficile. La main d'oeuvre est essentiellement locale (70%), les travailleurs saisonniers ne représentent que 30 %. Ces derniers viennent en général de la région de Kolda, de la Gambie et de la Guinée Bissau. En ce qui concerne le matériel agricole, il est constitué de semoirs, de houes sine, de houes occidentales mais leur vétusté constitue un handicap. Pour appuyer les producteurs, des intrants sont distribués durant chaque campagne agricole par les services du ministère en charge de l'agriculture... Cependant, le secteur agricole, malgré ses potentialités et la place qu'il occupe dans l'économie locale, connait, à l'instar des autres contrées du Bassin arachidier, beaucoup de difficultés et les rendements deviennent de plus en plus faibles. Cette situation est essentiellement due à la dégradation des terres cultivables ; l'insuffisance et la vétusté du matériel agricole ; le déficit d'encadrement des producteurs ; la difficulté d'accès aux autres intrants agricoles ; le faible développement du maraichage ; l'absence d'équipement et d'infrastructures de conservation, etc. Au-delà des contraintes liées à la dégradation des sols et aux déficits pluviométriques, l'agriculture connait des difficultés de commercialisation surtout dans la filière arachidière. Avec les problèmes que rencontre le circuit officiel, les producteurs écoulent généralement leurs récoltes au niveau des marchés parallèles.
L'élevage est une activité source de revenu pour, environ, 80 % des actifs. Il est en générale associé à l'agriculture et est pratiqué de manière extensive. Le cheptel compte 7 247 têtes réparties entre plusieurs espèces (cf. tableau...) - Les volailles composées essentiellement de poules et de canards, sont les espèces dominantes. L'élevage des volailles pratiqué de manière traditionnelle est très répandu au sein des familles. Il constitue surtout pour les femmes, une source de revenu non négligeable. - Les ovins, estimés à 33% du cheptel, représentent les espèces les plus importantes après les volailles. Ces petits ruminants sont élevés aussi bien par les hommes que par les femmes. - Les bovins, représentent 13,6% du cheptel et constituent une richesse très importante dans les familles. La vente du lait de vache permet à la fois d'augmenter considérablement revenu des éleveurs d'assurer un important apport dans l'alimentation des ménages d'éleveurs. - Les porcins, ils sont généralement élevés par les catholiques et ne constituent que 7% du cheptel. - Les asines jouent un rôle important dans le transport des marchandises et l'appui aux travaux champêtres. Ils sont relativement nombreux dans la commune. - Les équins moyen nombreux que les asines, sont également utilisés pour le transport et les travaux champêtres. - Les caprins, espèces les moyens nombreux du cheptel, sont généralement élevés par les femmes. TABLEAU 5 : Répartition des différentes espèces
Source : Enquêtes CADDEL CONSULTING, 2011 GRAPHIQUE 5 : Répartition des différentes espèces En ce qui concerne la santé animale, les différentes pathologies identifiées sont : la pasteurellose, la trypanosomiase, le charbon symptomatique etc. Le secteur de l'élevage rencontre des difficultés qui annihilent son développement. Ces problèmes sont : · Le vol de bétail ; · L'insuffisance des parcours du bétail, une contrainte qui est souvent rythmée par des conflits entre agriculteurs et éleveurs ; · Absence d'équipements pour la pasteurisation et la conservation de la production animalière ; etc.
Guinguinéo a un rôle commercial découlant de son statut de point de collecte et de ramassage des produits agricoles (arachide), dans la période coloniale mais également de gare ferroviaire important. Les échanges commerciaux ont été pendant longtemps rythmé par le trafic ferroviaire. Cependant, les difficultés que connait ce dernier ont beaucoup impacté sur la dynamique des échanges dans la ville. Aujourd'hui les activités commerciales au niveau interne sont facilitées au niveau interne par les marchés permanents et hebdomadaires, les boutiques et d'autres centres d'échanges.
Dans la commune les activités du transport concernent à la fois le transport intra-urbain et les liaisons entre Guinguinéo et les autres localités du pays · Le transport intra-urbain Le transport intra-urbain se développe timidement avec l'introduction des motos-taxis (Jakarta). La ville compte environ plus d'une centaine de motos-taxis qui sillonnent les différents quartiers. Les tarifs varient entre 200 et 250 Francs CFA. Ce type de transport contribue fortement à la résorption du chômage des jeunes. Parallèlement aux motos-taxis, le transport intra-urbain est assuré par les calèches qui ont été pendant longtemps le moyen de transport par excellence. Mais face à la concurrence des motos-taxis, elles disparaissent progressivement du paysage urbain. · Le transport interurbain Le train a été pendant longtemps l'un des principaux moyens de transport qui reliait Guinguinéo aux principales villes du pays, mais depuis la suppression des lignes intérieures, le transport se fait uniquement par voies routières. Les principales lignes disponibles sont : - Guinguinéo-Dakar, 01 car tous les jours et 01 bus deux fois par semaine ; - Guinguinéo-Kaolack, plusieurs cars et de véhicules sept places par jour ; - Guinguinéo-Touba, 03 cars tous les vendredis ; - Guinguinéo-Diourbel, 01 car par jour. A ces principales lignes s'ajoutent celles entre Guinguinéo et son hinterland, il s'agit notamment de Guinguinéo-Mboss, Guinguinéo-Gagnick, Guinguinéo-Kahone, Guinguinéo-Nguélou, Guinguinéo-Ngathie. Grâce à un contrat de ville avec l'ADM, la commune à construit une nouvelle gare routière inaugurée en 2013 pour améliorer le transport.
L'artisanat, grand pourvoyeur d'emplois, constitue un secteur très important dans la commune. Outre le commerce, il est l'une des principales occupations de la population. Plusieurs corps de métiers sont répertoriés (couture, menuiserie du bois, menuiserie métallique, maçonnerie, plomberie...). Cependant, ce secteur butte à d'énormes contraintes telles : - le manque d'organisation et d'équipements ; - l'enclavement de la commune ; - la difficulté d'approvisionnement en matières premières ; - la difficulté d'écoulement des produits VI. Les activités d'appui à la production
En raison de sa situation géographique, la commune de Guinguinéo se trouve excentrée par rapport aux principaux axes routiers nationaux. La principale voie d'accès à la ville se situe à 09 km à partir du village de Back Samba Dior sur la National 4. Les autres axes routiers reliant Guinguinéo aux localités environnantes sont, soit latéritiques, soit sablonneux. Les pistes latéritiques sont : - Guinguinéo-Mboss ; - Guinguinéo-Kahone - Guinguinéo-Nguélou Dans la commune de Guinguinéo, on retrouve aussi 06 km de route bitumée qui desservent tout le centre-ville.
L'énergie est un facteur de production très déterminant, elle contribue de manière considérable au développement des activités socioéconomiques et à l'amélioration des conditions de vie des populations. La commune de Guinguinéo ne souffre pas de problème d'électrification ni d'extension électrique. Cette énergie conventionnelle exploitée par la SENELEC arrive dans les moindres recoins de la commune. Malgré une progression importante dans l'utilisation du gaz butane dans les ménages pour la cuisson, le charbon de bois et le bois de chauffe restent très prisée chez les populations. Pour faciliter l'accès des populations aux énergies fossiles, la commune dispose d'une station-service privée moderne depuis 2012. VII. Potentialités et contraintes de la commune Guinguinéo
Les potentialités de la commune de Guinguinéo se résument comme suit : - Prédominance des jeunes sur la population communale ; - Existence de terres cultivables dans la commune environnantes ; - Existence d'une réserve foncière importante, environ 850 ha ; - Niveau relativement satisfaisant des infrastructures sanitaires (01 centre de santé, 01 poste de santé) et scolaires (09 écoles primaires, 03 CEM, 01 lycée, 01 CETF) ; - Présence d'institutions de micro-finance telles que le CMS, le CPS, La Poste et l'ACEP ; - Polarisation d'un vaste hinterland de quatre communes rurales ; - Présence d'une gare ferroviaire importante sur la ligne Dakar-Bamako ; - etc.
- Dégradation des sols entrainant une baisse considérable des rendements agricoles ; - Faible couvert végétal soumis à une dégradation continue ; - Mauvais qualité de l'eau liée à une importance du fluor ; - Enclavement relatif à la position excentrée de commune par rapport aux axes routiers nationaux ; - Absence d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales et des eaux usées ; - Absence d'une décharge publique pour les ordures ; - Présence d'une zone non aedificandi à l'est et au sud-est de la commune ; - Absence de viabilisation des nouveaux lotissements ; - Présence de terrains inoccupés au centre-ville ; - Vétusté de certaines infrastructures administratives ; - La suppression des lignes intérieures du trafic ferroviaire ; - Le chômage des jeunes. VIII. Perspectives de développement Dans une logique de se conformer aux politiques sectorielles et d'atteindre les OMD en 2015, « les conseillers municipaux, les personnes ressources, les représentants des différentes couches sociales et des services déconcentrés de l'Etat ont défini une vision partagée pour asseoir un développement socioéconomique durable pour la commune de Guinguinéo ».10(*) Cette croissance passera inéluctablement par la croissance des infrastructures socio-économiques qui auront un effet direct sur le relèvement des recettes fiscales. Cela permettra d'une part de soutenir d'autres activités économiques telles que l'agriculture, l'élevage, l'artisanat et le commerce. D'autres parts, cette création de richesses entrainera de manière directe ou indirecte le développement des secteurs sociaux tels que la santé et l'éducation. Cette vision des acteurs locaux s'articule principalement autour de « trois axes stratégiques suivants »11(*) : · La création d'opportunités économiques et de richesses pour la promotion d'emplois productifs · L'accélération de l'accès aux services sociaux de base, protection sociale et développement durable · Le renforcement de la bonne gouvernance. * 1, Acte III de la Décentralisation Propositions pour la formulation d'une cohérence territoriale rénovée, Comité national de pilotage de la réforme de la décentralisation du Sénégal, Juillet 2013, * 2 Loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales, Exposé des motifs * 3 Loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales, Exposé des motifs * 4 MACE G, Guide d'élaboration d'un projet de recherche en sciences sociales, Presse Universitaire de Laval, 1998, p80 * 5 Ueli Stucki, Christian Asanga, Markus Ischer, Jaap van der Waarde, Développement communal : Etude monographique et Plan stratégique des communes (Principes à suivre), Helvetas Cameroun, page 3. * 6 Plan d'Investissement Communal de la commune de Guinguinéo, décembre 2011, CADDEL Consulting, page 15. * 7 PDU Guinguinéo Horizon 2021 * 8 Définition OMS, 1952 * 9 DIALLO (M), la participation des femmes dans le développement local : cas des femmes de la communauté rurale de Mampatim, Mémoire Master II, UCAD 2012, page 11. * 10 Plan d'Investissement Communal de la commune de Guinguinéo, décembre 2011, CADDEL Consulting, page 76 * 11 Plan d'Investissement Communal de la commune de Guinguinéo, décembre 2011, CADDEL Consulting, page 76 |
|