Paragraphe2 : PIB/Environnement
Les mesures traditionnelles de la richesse
créée, notamment par le PIB, ne prend pas en compte les
externalités négatives de l'activité productive sur
l'environnement. Du fait de la surexploitation des ressources naturelles, la
croissance économique génère des perturbations dans les
équilibres écologiques à savoir l'émission de gaz
à effet de serre par l'utilisation d'énergies fossiles, (La
pollution, en partie due aux énergies fossiles telles que le charbon et
les sous-produits pétroliers, coûte au Maroc 1,2 milliard d'euros
par an, soit 3,7 % de son PIB) ces émissions sont aujourd'hui plus
importantes que ce soit dans les pays développés que dans les
pays émergent, et leur augmentation avec le temps conduit a la
destruction de la couche d'ozone et au réchauffement climatique et
à d'autres conséquences néfastes pour l'environnement tel
que l'augmentation des zones déserts et la fonte de glaces qui
amène à une augmentation du niveau des océans et d'autres
catastrophes climatiques destructrices. A titre d'exemple une étude du
GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat) a montré que pendant 10000 ans avant
la révolution industrielle la concentration de dioxyde de carbone (CO2)
dans l'atmosphère est restée stable a environ 280 ppmv (partie
pour million par volume) et le surface terrestre ne s'était
réchauffé que de 0.6°C en 1800, tandis qu'après la
révolution industrielle qui a permis une forte croissance
économique, cette concentration de (CO2) a augmenté rapidement et
dépasse 380 ppmv. Toutefois, ce réchauffement climatique a
poussé certains pays du monde à prendre en compte leurs
émissions de gaz à effet de serre et de rechercher une solution
à ce phénomène qui est généralement une
« croissance propre ».
De plus, partout dans le monde pour qu'un pays ait une forte
croissance économique il faut qu'il possède d'un bon secteur
industriel, dans ce secteur les usines contribuent à la pollution des
sols et des eaux, que ce soit une pollution chimique bactériologique ou
thermique, la photo suivante nous montre une zone où les
sédiments peuvent être fortement pollués.
![](Analyse-et-methodes-de-calcul-de-PIB-au-Maroc-demarches-et-limites12.png)
Rejet des eaux usées
dans le Bassin d'Arcachon (France)
Cette pollution est diluée dans l'eau est souvent
invisible ce qui la rend difficile a traité. De plus la plupart des
secteurs industriels sont des grands consommateurs des ressources
naturelles pour produire des biens matériaux, et ils
engendraient une importante pollution de l'atmosphère terrestre, des
sols et des eaux.
Dans la majorité des pays le système de la
production agricole est caractérisé par l'usage optimum d'engrais
chimiques, de traitements herbicides, de fongicides, d'insecticides, de
régulateurs de croissance, de pesticides... en cherchant de maximiser la
production par rapport aux facteurs de production, que ce soit la main
d'oeuvre, le sol ou les autres moyens de production. Ce mode de production
d'une part fait augmenter la production et d'autre part il fragilise
l'environnement. Et la destruction des forets tropicales n'est pas prise en
compte comme des couts économiques dans le calcule du PIB, au contraire
ils contribuent au PIB en tant que revenu quand il faut payer quelqu'un pour
réparer les dégâts. Ces forêts sont essentielles
à la préservation de biodiversité et à l'absorption
d'une partie des gaz à effet de serre, mais elles sont malheureusement
détruites par l'activité humaine. Depuis 1970, en Afrique et en
Amérique du Sud 15% de la surface initiale de la forêt amazonienne
est disparu, soit 150 millions d'hectares.
En outre, la biodiversité qui désigne la
variété et la diversité du monde vivant sur la terre, est
menacée par les activités de production de l'homme qui exercent
un effet négative sur l'environnement, car ces activités
génèrent la disparition et la raréfaction de certaines
espèces, animales ou végétales. Le taux d'extinction des
espèces par ces activités humaines à un niveau
supérieur de 1 000 à 10 000 fois au taux naturel.
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