A. La gestion de l'accord de pêche du Maroc : un
exemple de réussite totale
Le royaume chérifien du Maroc se situe à
l'extrême Nord Ouest de l'Afrique. Le littoral dispose de 3.600 kms de
côtes soit cinq fois celui du Sénégal. Les côtes
marocaines font partie des plus grands réservoirs de richesses
halieutiques mondiales. De part sa position stratégique de
proximité de l'Europe, le pays tire profit de son espace maritime
estimé à un million de km2.
Au Maroc, les espèces capturées sont
extrêmement variées et réparties en deux grands
sous-ensembles : les espèces benthiques et les espèces
pélagiques. Par espèce benthique, on entend espèce de
poissons qui vivent près du littoral comme la daurade, le capelan, le
grondin, le merlu, l'ombrine et la sole. Les pélagiques sont des
espèces du grand large, généralement de surface comme la
sardine, le maquereau, les thonidés, les anchois, et les chinchards.
Les espèces benthiques constituent les trois quarts des
prises effectuées au Maroc. Elles représentent une part
importante de la valeur commerciale réalisée par la pêche.
Les stocks de poisson annuellement exploitables atteignent 1,5 million de
tonnes dont six cents milles tonnes effectivement capturées.
Au Maroc, l'apport de la pêche dépasse les quatre
milliards de Dirhams (DH) ². 90% des exportations sont destinées au
marché japonais. La consommation intérieure demeure très
faible et se chiffre à 6 kg/personne /an.
La conserverie traite le tiers des prises pélagiques,
le reste étant destiné à la production de farine et
d'huile de poisson. Cette forte proportion des prises utilisée dans la
transformation engendre un gaspillage de protéine animale. Ces
sous-produits sont surtout utilisés dans l'élevage, ce qui
explique la très faible part de la consommation nationale de produits
halieutiques. A cela, s'ajoute le problème de la conservation
réfrigérée des produits ainsi que l'approvisionnement
régulier du marché marocain devant satisfaire une forte demande.
En 1988, avec l'arrivée de 440 nouveaux bateaux
équipés, la pêche côtière prend une place
importante (75% des prises) et 30% de la production en valeur. La flotte
côtière du royaume chérifien se compose de deux mille cinq
cents unités dont quatre cents chalutiers, quatre cents senneurs ou
sardiniers, milles palangriers, sept cents langoustiers et divers navires
à vocation multiple.
Les chalutiers pêchent principalement les poissons
"blancs", et les sardiniers les "bleus". Les activités des palangriers
se déroulent dans les zones rocailleuses, celles des langoustiers se
pratiquent au fond à l'aide de paniers en osier.
La pêche hauturière a démarré en
1973 sous l'impulsion du code des investissements maritimes. Faute
d'infrastructures suffisantes, la flotte jadis basée à Las Palmas
ne profitait pas au pays à cause des pertes de recettes d'exportations.
Pour pallier une telle situation, il a été décidé
en 1989, la base de pêche hauturière a été
transférée à Agadir et à Tan Tan. Les principaux
fournisseurs (en bateaux, intrants, etc.) des armateurs marocains sont les
Espagnols, les Chinois et les Français.
B. L'accord de coopération en matière de
pêche maritime entre l'union
européenne et le Maroc
Signé à Bruxelles le 26 février 1996,
l'accord de pêche entre l'Union européenne et le Royaume du Maroc
définit l'engagement des deux parties à donner, d'une part, une
compensation financière, et d'autre part, la possibilité
d'accès à la zone économique exclusive aux navires
communautaires. Cet accord est d'une grande importance pour la pêche
communautaire puisqu'il établit les conditions de pêche des
bâtiments communautaires dans les eaux marocaines en tenant compte de
l'exploitation rationnelle des ressources halieutiques.
Contrairement aux précédents accords, celui-ci
tend à favoriser l'intensification de la coopération
socio-économique en vue du développement conjoint des secteurs
communautaires marocains de la pêche. Dans cette optique, il est
prévu le renforcement du contrôle, notamment
l'établissement d'un statut spécifique pour le corps des
observateurs scientifiques et la mise en place d'un système
d'observation mutuelle des contrôles à terre dans un port de
chaque partie.
Fixée à cinq cents millions d'écus, la
contrepartie financière de l'accord comprend d'une part 355 millions
d'écus de compensation et d'autre part, des appuis financiers (121
millions) destinés au développement durable du secteur, au
renforcement de la recherche scientifique (16 millions) et le reste aux actions
de formation maritime.
Un tel accord entraîne des conséquences sur les
ressources dans le temps et dans l'espace, comme le montre si bien le tableau
suivant :
Tableau III.
Pêche Maritime (en tonnes)
|
ANNEE1995
|
ANNEE1996
|
Variations %
|
Pêche côtière
|
728 721
|
525 021
|
-28
|
Poisson pélagique
|
657 549
|
451 089
|
-37.4
|
Poisson benthique
|
71 262
|
73 932
|
3.7
|
Valeur totale débarquée (1000Dh) TAN
TAN Safi AL Hocceina
|
1 660 671 293 072 12 129 11 440
|
1 546 924 136 376 5 848 12 409
|
-6.8% -53.5 -51.8 8.5
|
Pêche hauturière
|
|
|
|
Valeur (1000DH) Poids (en tonnes)
|
3 842 000 113 766
|
3292 000 90 855
|
-14.3% -1.2%
|
SOURCE : Ministère des Pêches maritimes et de la
Marine marchande (Maroc)
Le tableau illustre l'existence de la forte pression que subit
la ressource halieutique quelle que soit le type de pêche et les
espèces concernées. Cependant, cette pression s'est
exercée surtout sur la pêche des poissons pélagiques qui
représente à elle seule 37,4% du volume de la production.
La difficulté majeure réside dans la persistance
de la détérioration du niveau de la ressource maritime.
Or, douze mille unités artisanales vivent directement
de l'activité de pêche dont l'évolution à court et
moyen terme est un paramètre important dans le suivi et le
contrôle de la ressource. La menace est suffisamment crédible
compte tenu de la place qu'occupe la pêche dans l'économie
marocaine. En effet, les 98 000 emplois directs que génèrent les
activités du secteur sont non seulement la preuve que la pêche
mérite l'attention toute particulière des autorités, mais
aussi un facteur d'équilibre et d'harmonie sociale de toute la
communauté des gens de mer du royaume chérifien. Ceci se confirme
d'autant plus que la pêche devient, de nos jours, une affaire nationale
sans distinction de qualification, de degré de spécialisation
dans la formation professionnelle des acteurs en amont et en aval de la
chaîne halieutique. C'est pourquoi dans ce domaine précis de leur
coopération, les autorités administratives marocaines prennent
toutes les dispositions idoines en faveur de leurs administrés, qu'ils
soient matelot, technicien, contrôleur ou superviseur. L'objectif
visé demeure l'effectivité de l'application correcte des
protocoles signés dans le cadre de la sauvegarde des
intérêts respectifs de chacun, tout particulièrement en
haute mer où les navires étrangers ont tendance à se
comporter comme des prédateurs.
Après quelques années, les résultats
obtenus ont été largement satisfaisants du côté des
autorités marocaines qui ont pu reconstituer une base de données
suffisamment large. Concernant l'exercice dans sa zone économique
exclusive (ZEE), le royaume en maîtrise quasiment la gestion. Ainsi cette
dernière se réalise avec le minimum de gaspillage de ressource
halieutique, ce qui le place parmi les premiers pays où les rejets
après captures sont les moins importants.
Avec les deux cent soixante dix unités industrielles
opérant dans la pêche, le Maroc est en passe de battre tous les
records du point de vue de la présence de l'armement étranger
évoluant dans ses eaux territoriales. Pourtant, cette situation ne
constitue pas un obstacle infranchissable pour la flotte chérifienne. En
effet, celle-ci est relativement bien déployée le long du
littoral en fonction du type de pêche pratiquée dans le cadre
global de l'aménagement du territoire conçu par les
autorités.
L'exemple marocain est un cas d'école extrêmement
intéressant pour toutes les nations de pêcheurs qui disposent de
façade maritime encore attrayante pour les navires étrangers. Si
l'U.E ne cesse d'amadouer son voisin du sud c'est parce que le royaume
n'entend nullement brader ce sur quoi repose la satisfaction de ses besoins.
C'est pourquoi, le Maroc est courtisé par l'U.E à chaque fois
qu'il suspend les protocoles d'accords de pêche pour une raison ou pour
une autre.
Le fruit de cette marque de respect résulte d'une
gestion rigoureuse et d'un contrôle effectif de l'exploitation de ses
ressources halieutiques dont dépend en grande partie l'activité
de la pêcherie espagnole. En effet, l'Espagne, considérée
comme la principale bénéficiaire de l'accord, n'offre pourtant
pas une bonne image par les pratiques prédatrices de certains de ses
bateaux.
C. Les perspectives de la pêche au Maroc.
La mondialisation et la compétition
prônées par l'organisation mondiale du commerce (OMC) poussent les
pays à accroître leur capacité dans tous les domaines.
Désormais, le contexte international échappe peu à peu
à l'emprise des politiques. Pour une meilleure participation à la
mondialisation, chaque pays se doit de promouvoir des options
stratégiques locales fondées sur le maintien des
équilibres fondamentaux, sur une croissance forte et durable que la
pêche peut parfaitement entraîner.
C'est dans ce cadre que s'inscrivent la mise en valeur de la
filière, le renforcement de la recherche scientifique, la modernisation
de la flotte, la mise à niveau des industries et la mise en place des
mécanismes d'incitation. Le développement des opportunités
de partenariat et de coopération multiple devrait impulser davantage
l'apport de la contribution de la pêche marocaine à
l'équilibre de la balance commerciale. L'élaboration et
l'actualisation des plans d'aménagement des pêcheries devront
être renforcées pour assurer de façon durable
l'équilibre entre les capacités de pêche et la reproduction
des ressources halieutiques.
Dans le domaine des exportations, le royaume du Maroc devra
optimiser les opportunités du marché en diversifiant la gamme de
ses produits, en s'orientant vers de nouveaux instruments financiers par
l'augmentation de la part des produits transformés dans la composition
des exportations.
Dans l'approvisionnement du marché local, un
renforcement du système d'implantation d'entrepôts frigorifiques
s'impose pour une bonne relance du niveau de consommation de poisson. Une telle
politique a l'avantage non seulement de combler la carence en protéine
des populations rurales de plus en plus démunies, mais également
de favoriser la création d'emplois tout au long de la chaîne.
Au terme de cette analyse de la pêche marocaine,
plusieurs considérations se dégagent. De tous les pays africains
de l'Atlantique, seul le Maroc tire réellement un profit substantiel de
la gestion de ses accords de pêche avec l'union européenne. Ce
résultat est à mettre à l'actif de l'expertise des
autorités administratives du Royaume chérifien qui n'ignorent pas
la place centrale occupée par la pêche dans l'économie
nationale. Le pays privilégié par sa position de carrefour entre
l'Europe le monde arabo-berbère n'entend pas brader le secteur des
pêches maritimes afin qu'il ne subisse pas la menace d'effondrement des
pêcheries prévu un peu partout le long des côtes africaines
par suite d'une surexploitation des puissants bateaux étrangers.
Les pêches maritimes au Maroc; Marocweb.co.ma, p. 1
²Monnaie locale 1FF= 1.56DH (cours de mai
99) (A mettre au bas de la page)
2. Le Sénégal
Le diagnostique établi au niveau du secteur de la
pêche artisanale montre que la pauvreté au sein des
communautés se manifeste par de multiples privations liées
à la faiblesse de niveaux de revenus et de consommation, aux
difficultés d'accès au crédit, à la faible
couverture des services sociaux essentiels (éducation, logement,
santé, eau,....), ainsi qui a la forte vulnérabilité des
acteurs (maladie, chocs économiques et catastrophes naturelles...).
Un certain nombre d'axes de recherche sont définis de
façon concertée entre les acteurs de la recherche halieutique,
ceux du développement et les professionnels de la pêche pour
s'attaquer à la pauvreté, à savoir :
- La présence de l'environnement :
durabilité de l'exploitation halieutique, amélioration des
rendements des unités de pêche et des revenus des
pêcheurs ;
- Le renforcement des capacités institutionnelles des
communautés de base et des structures étatiques : formation,
gestion organisationnelle (organisations professionnelles, réseaux,
aspects genre, approche participative) ;
- Le renforcement des capacités de production des
acteurs : technologies sélectives de pêche, technologies de
conservation et de valorisation des produits halieutiques, ou les structures
communautaires.
Ainsi, l'introduction de nouvelles technologies de
pêche (sennes tournantes, casiens pliants à seiche, palalangues)
a-t-elle contribué à l'amélioration des captures et des
revenus des acteurs et par là à la réduction de la
pauvreté.
L'amélioration des technologies de transformation et
de conservation des produits halieutiques a contribué à la
fabrication de produits de plus grande qualité et à la
réduction des pertes après capture, la génération
d'emplois pour les femmes transformatrices, l'augmentation de leurs revenus et
la réduction de la pauvreté.
La contribution de la recherche en Sciences Sociales
Les Sciences Sociales, fortement marginalisées dans la
définition des politiques de pêche, se trouvent aujourd'hui
confrontées aux problèmes de leur légitimité
scientifique.
Jusqu'au début des années 1980, la biologie
était quasi hégémonique dans le dispositif de recherches
halieutiques au Sénégal. Cette étude faite reposait sur un
présupposé qui sort de la production le pivot de toutes les
activités de la filière pêche. Cette démarche a
très vite montré ses limites. Les biologistes se sont
trouvés confrontés à des problèmes importants pour
expliquer la forme, le niveau et l'évolution de l'effort de pêche
à partir des seules variables biologiques(état des stocks,
abondance relative des espèces,.....) surtout l'approche par les stocks
de ressources halieutiques présentaient l'inconvénient
d'expliquer l'impact à posteriori de la pression anthropique, mais
demeurait finalement silencieuse quant aux déterminants de cette
dernière, compliquant ainsi la localisation des efforts de
régulation par les politiques publiques.
Malgré sa relative marginalisation, la recherche en
sciences sociales a cependant produit d'importants résultats ayants
largement été mis à profit de processus de prise de
décision et dans l'élaboration des politiques de pêche.
Suivi économique des unités de
pêche
Ces travaux ont permis d'estimer ces coûts et revenus
de la pêche artisanale et de dresser ses comptes d'exploitation. Ces
éléments d'information ont permis de mieux cerner les facteurs
conditionnant la rentabilité financière des investissements en
pêche artisanale, de mieux apprécier les tendances et
opportunités du sous-secteur artisanal en vue d'optimiser les
investissements en son sein. Ils ont également illustré le
dynamisme du sous-secteur par rapport à son homologue industriel et les
éléments de différenciation en son sein (évolution
de coûts et revenus relatifs d'unités de pêche
démarsale et pélafique côtières).
Etude économique des armements cordier et
sardinier
L'essor remarquable des pirogues glocières à la
ligue et des sennes tournantes est elbé de poirer avec une
dégradation de résultats économiques des cordiers et des
sardiniers. Les études sur les deux pêcheries ont permis de mettre
en évidence les lacunes dans la gestion des ces unités et de
proposer de nouvelles orientations par la relance de ces armements. Leur
caractère `'encadre'', faisant la part, belle aux interventions
publiques, a notamment été opposé à la dynamique
d'autofinancement des pêcheries artisanales. Paradoxalement, en effet,
leur productivité du travail est inférieure à celle des
unités des pêches artisanales, portant moins capitalisées.
Travaux sur la commercialisation
Les travaux réalisés sur la production ont
clairement montré qu'une des contraintes majeures pesant sur
l'activité de la pêche artisanale se situait au niveau de la
valorisation des débarquements et non pas seulement dans la
capacité de renouvellement des ressources exploitées.
Les conclusions des études sur le mareyage ont permis
de remplacer dans son contexte réel le rôle du mareyage dans la
dynamique de la pêcherie artisanale de remettre en cause des jugements
négatifs suivant peu fondés, d'éclairer les choix des
décideurs publics pour identifier des projets d'aide à la
commercialisation. En particulier, le préjugé selon le quel le
mareyage capturait une part trop importante de la plus value afférente
à la filière, compliquant ainsi sa capitalisation, a
été battu en brèche. Les études empiriques ont
montré que les mareyau contribuaient à la capitalisation du
secteur en aurant afin de s'assurer des approvisionnements réguliers
abondants. Du côté des pêcheurs, la nécessité
de se prévenir contre le caractère aléatoire de leur
activité semble justifier la passation de contrats lays, à tout
le moins pluri annuels. Ces derniers paraissent ou demeurait répondre
à des efforts historiques de régulation inter ou intra
communautaire, constituant ainsi de véritables institutions.
Les travaux de monographie sur les grands marchés
d'éclatement ont permis de mieux comprendre les mécanismes de
distribution locale des produits de la mer, leur importance dans
l'alimentation, le rôle des femmes dans la distribution.
- La compréhension des mécanismes
économiques et sociaux qui permettent l'approvisionnement des principaux
marchés urbains et ruraux des pays ;
- L'identification des facteurs clés intervenants dans
la formation des prix tout au long de la filière ;
- L'estimation fiable des flux commerciaux en volume en
fonction des principes origines et destination.
Approche régionale des pêcheries
Des programmes multidisciplinaires d'étude de milieux
aquatiques (casarance, fleuve, sine saloum) ont été conduits. Les
études historiques ont situés les grandes périodes de
développement de la pêche, en relation avec les dynamiques des
peuplements et les mutations technologiques. Les études de sociologie
contemporaine ont permis d'évaluer la répartition ethnique des
unités de pêche et de mettre en relief les difficultés de
mise en oeuvre de politiques de gestion des pêcheries en zone estuarienne
du fait de tentions accrues pour le partage des zones de pêche.
D'autres études ont cependant montré la
capacité de régulation collective de certains groupes
concurrents, parvenus à s'entendre sur la limitation des
quantités pêchées (Kuyars). L'analyse des circuits de
distribution de poisson frais et transformé a contribué à
l'identification des contraintes qui pèsent sur la valorisation des
débarquements : enclavement absence de moyens de conservation,
difficultés d'écoulement vers les autres régions du
Sénégal.
3. La pêche au Nigeria
Plan d'action du NEPAD (The New Partnership for Africa's
Development) pour le Développement des pêcheries et de
l'aquaculture en Afrique
Le NEPAD est conscient du fait que la pêche
continentale et maritime apporte une contribution vitale à la
sécurité alimentaire et aux revenus de millions d'Africains,
ainsi qu'à la réduction de la pauvreté sur le continent
et à son développement économique. Il constate
également que le développement de l'aquaculture offre des
opportunités et enregistre des succès en nombre croissant dans la
région. Une série de consultations techniques se sont tenues
à l'échelon régional dans le cadre du programme
détaillé pour le développement de l'agriculture africaine
(PDDAA), lesquelles ont permis d'identifier les domaines dans lesquels des
investissement permettent de préserver, voire d'accroître ces
effets bénéfiques, en les complétant par un train de
mesure prioritaires pour chacun d'entre eux. Le Plan d'action du NEPAD pour le
développement des pêcheries et de l'aquaculture en Afrique
présente ces domaines propices aux investissements dans les
pêcheries continentales, côtières et maritimes dans
l'aquaculture :
Pour les pêcheries continentales :
· Amélioration de la bonne gestion des
pêcheries et définitions de l'accès aux ressources,
notamment pour les pauvres ;
· Amélioration de la productivité par la
gestion du poisson après capture ;
· Durabilité de la production par le biais de la
gestion intégrée des ressources aquatiques ;
· Appui à la gestion
transfrontière ;
· Amélioration de l'accès aux
marchés, notamment pour les producteurs, les conditionneurs et les
mareyeurs artisanaux ;
· Promotion du développement des entreprises par
le biais d'institutions et de cadres politiques habilitants ;
· Intégration accrue de la pêche
continentale dans les politiques et les initiatives nationales et
régionales relatives à la sécurité alimentaire.
Pour les pêcheries côtières et
maritimes :
· Préparation et mise en oeuvre de plans de
gestion à long terme des pêcheries et politique d'appui pour une
production durable
· Création de capacités dans les pays
africains destinés à mettre pleinement en valeur les effets
positifs de la pêche maritime et côtière
· Amélioration de la bonne gestion des
pêcheries et de la gestion participative
· Amélioration de la gestion de l'environnement
côtier et maritime
· Renforcement de l'accès des pêcheries
africaines au commerce régional et international de produits
halieutiques
· Appui aux activités d'après capture par
le biais de politiques et d'investissements appropriés
· Promotion du développement des entreprises par
le biais d'institutions et de politiques habilitantes
· Renforcement de l'attention accordée aux
pêcheries côtières et maritimes dans les politiques et les
initiatives nationales et régionales relatives à la
sécurité alimentaire
4. Situation en RD Congo
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